DENOUEMENT

Dans les sous-sols scène 3

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Hôpital Scène 4

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Dans les sous-sols Scène 5

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Hôpital Scène 6

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Motel Scène 2

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Hôpital Scène 7

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Los Angeles

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Motel Scène 3

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Bureau de Krantz Scène 3

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Motel Scène 4

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Hôpital Scène 8

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11 août

Motel

Un soleil éclatant illumine le triste parking du motel. Autour des voitures, Michael, Sara, Fernando, Felicia, Ellen et James se rappellent le rôle de chacun au cours de la journée.

« Je règle ce détail avec Brown, déclare ce dernier en montant dans sa voiture, Et dès qu’on a terminé, je vous rejoins.
- Tu seras là dans combien de temps ?, demande Michael
- Je ne sais pas. Je vais voir où il en est avec Bellick et on doit mettre au point ce qu’on va faire une fois Scylla récupérée. On aura peu de temps pour agir avant que Krantz ne remarque son absence. Mais ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. »

Le jeune homme fait un clin d’œil à Lang, claque la portière et démarre.

« Bon, il est temps qu’on retourne à l’hôpital relever Jason, déclare cette dernière en ouvrant la portière de la Ranch-Rover
- Dis à Linc que je l’aime, murmure Michael à Sara en la serrant dans ses bras
- Je n’y manquerai pas… A ce soir »

Les deux amoureux échangent un bref baiser et le 4x4 s’éloigne sur Whittier Boulevard. Michael se retourne vers Sucre.

« Prêt ?
- Et comment ! », lui répond-il en montant dans la grosse Chevrolet.

Hôpital

Samantha remonte Witmer street avec deux Venti Capuccino et un petit sac marron de Starbucks dans les mains. Les sirènes d’une ambulance qui amène un blessé aux urgences du Good Samaritan Hospital résonnent au bout de la rue. La jeune femme lève la tête et la suit des yeux.

Arrivée à la hauteur de la Mercedes grise, elle tape sur la vitre. Gretchen la baisse et attrape un gobelet.

« Je t’ai pris un cake à la banane, lui dit sa collègue en lui tendant le sac marron, J’espère que tu aimes ça.
- Ca ira, grogne Morgan en posant le gobelet dans un support prévu à cet effet
- Rien de neuf ?
- Non.
- Si elle ne revient pas, on est mal.
- Elle va revenir. », devine Gretchen

Samantha lance un regard ironique à sa comparse, fait le tour de la voiture et s’assoie à la place passager.

« Voilà un taxi, indique Gretchen en lui mettant un coup de coude.
- Putain ! Fais attention !, s’écrit Sam en remontant son café, Et merde ! »

Son jeans blanc est maculé de petites gouttes marron, mais Gretchen n’en a cure.

« La voilà ! Qu’est ce que je te disais…. »

En effet, Sara Tancredi descend d’un taxi et s’engage dans l’allée qui mène au Good Samaritan Hospital.

« Bon, déclare Samantha, Maintenant, il faut être sûr de bloquer toutes les issues pour qu’elle ne nous échappe plus. »

Dans les sous-sols Scène 1

Mahone a passé la nuit les yeux rivés sur l’écran de l’ordinateur à observer tout mouvement… Tout a été d’un calme religieux. Personne n’est descendu… James a donc surement raison, seul Krantz a accès à cette pièce.

Les yeux de l’ancien agent du FBI commencent à se faire lourds quand il entend des bruits de pas derrière lui. Il se retourne et sourie. Michael se glisse sous les faisceaux lumineux un Starbucks à la main.

« Salut, Alex, murmure-t-il en le rejoignant derrière l’énorme mur qui protège Scylla, Tiens, on t’a apporté du café et des muffins.
- Merci », sourie Mahone en attrapant le gobelet

Pendant qu’il prend son petit déjeuner, Sucre et Scofield glissent tout le matériel sous les faisceaux. Puis, aux moyens de croquis, ce dernier explique à Alex ce qu’ils doivent faire. L’ancien agent approuve de la tête et pose son gobelet. Il attrape la perceuse, l’entoure d’une couverture, grimpe sur l’échelle tenue par Sucre et perce deux trous dans le plafond dans lesquels il visse deux anneaux où il accroche les boucles reliées à des filins que lui tend Scofield. Ceci étant fait, il se repositionne au niveau de l’ordinateur pour vérifierque rien ne se passe dans la salle de Scylla.

Pendant quelques minutes, les trois hommes restent totalement silencieux.

Alex fait un signe du pouce et ils se remettent au travail. Michael enroule des câbles électriques autour de deux barres métalliques pendant que Mahone et Sucre emboitent les tubes les uns dans les autres. Scofield prend ensuite un mètre et du scotch. Il mesure un large rectangle à hauteur de ses épaules et le matérialise avec le scotch. Puis, armé d’un marqueur noir, il dessine des croix à l’intérieur du rectangle….

Hôpital Scène 2

Sara remonte le long du couloir du service de médecine interne qui s’éveille doucement. Elle retrouve Lang et Wheeler devant la chambre de Lincoln.

« J’ai une bonne nouvelle, déclare Jason, Il s’est réveillé brièvement cette nuit et a reconnu son fils. Pas Sofia, mais son fils.
- Et vous ?, demande Sara
- Je ne me suis pas approché. Je ne voulais pas le perturber. Bon, j’y vais. A ce soir.
- A ce soir », lui répondent les deux femmes.

Sofia dans son fauteuil et LJ, la tête posée sur la poitrine de son père, dorment encore.

Sara s’approche en silence et pose la main sur le bras de Lincoln. Les bandages ont été remplacés par de simples pansements. Les bleus et les ecchymoses apparaissent au grand jour pour cicatriser.

Sara jette un œil aux constantes qui sont des plus rassurantes.

« Bonjour, chère collègue !, s’exclame le docteur Whiteker en rentrant dans la chambre, réveillant Sofia et LJ en sursaut, J’ai pensé que vous seriez plus crédible avec ceci. »

Elle tend à Sara une blouse de médecin et un stéthoscope. Cette dernière la regarde étonnée.

« Puisque vous êtes là, autant que vous soyez utile »

Tancredi hoche la tête et enfile la blouse.

« Ca te va bien », sourie LJ

Sara lui rend son sourire en passant le stéthoscope autour de son cou.

« Prenez aussi ceci, continue Bree en lui tendant un stylo, Aucun médecin digne de ce nom ne se promène sans de quoi écrire.
- Merci », souffle Sara en glissant le Bic dans la poche de sa blouse

Un étrange sentiment envahit la jeune femme. Une impression de retour en arrière, dans une autre vie où tout avait un sens.

La voix de stentor de Whiteker la tire de ses songes.

« Alors, il parait que Monsieur White a à nouveau ouvert les yeux cette nuit.
- Oui, approuve LJ, Et il m’a reconnu.
- C’est bon signe, lui répond Bree en attrapant sa petite lampe, Sa mémoire revient. C’était certainement que le choc. »

Elle ouvre les paupières de Lincoln et lui examine les pupilles, puis jette un œil au moniteur.

« Il s’est plaint de quoi que ce soit ?
- Il a dit qu’il avait l’impression d’être passé sous un camion, lui indique l’adolescent
- Ca doit faire le même effet, c’est sûr. Bon, et bien il n’y a plus qu’à attendre qu’il se réveille de nouveau pour nous dire où il a mal. »

Whiteker tourne les talons et s’éloigne en s’appuyant sur sa canne.

« Elle a bien un problème à la jambe, constate Sara en l’observant marcher
- Le fait qu’elle soit un peu bizarre ne veut pas dire qu’elle n’est pas un vrai médecin, indique Lang
- Oui, mais d’après ce que James a dit, la Compagnie a de vrais médecins… »

Hôpital Scène 3

Quatre gros vans se garent sur l’allée remontant vers l’entrée de l’hôpital. 14 hommes, dont Boris et le rouquin du Panama, en descendent et rejoignent Gretchen et Samantha qui les attendent appuyées sur le capot de leur voiture.

« Voilà, commence Morgan, Nous avons vu Tancredi revenir à l’hôpital, en taxi. Donc, comme elle l’a fait hier, on peut penser qu’elle repartira de l’hôpital par ce moyen.
- Nous avons vu les plans de l’hôpital, indique un homme de taille moyen mais à la musculature impressionnante, Si on exclue le toit réservé aux hélicoptères, il y a trois entrées ou sorties. L’une située sur Lucas avenue est réservée aux livraisons. La seconde, c’est les urgences, sur la 6^ème, et la troisième, c’est celle-là.
- Exact, mais à pied, elle peut choisir de traverser le parking pour rejoindre Wilshire Boulevard, lui répond Gretchen, On doit quadriller tout le quartier pour être sûr qu’elle ne nous échappe pas. Les ordres du général sont clairs. On doit la récupérer vivante pour qu’elle nous dise ce qu’elle sait sur Grant et ce qu’il prépare avec Scofield.
- J’ai hâte de la faire chanter la jolie docteur », sourie Boris en faisant craquer ses doigts

Gretchen sent une sueur froide lui parcourir le corps. Non pas que le fait que Boris s’occupe de Tancredi la gène, bien au contraire, mais cet homme lui fait peur.

Et si Sara racontait n’importe quoi ? Si elle l’impliquait ?

« Bon, déclare Samantha, On va se répartir par groupe de 4. Un van dans chaque rue. Un homme au volant, un qui fait le guet et les deux autres à l’arrière, prêts à intervenir. »

Elle se tourne vers le rouquin.

« Kevin, Boris et toi, vous faites équipe avec Gretchen et moi. Mark, prend trois hommes et occupe toi de la sortie des urgences. Frank, tu t’occupes de Wilshire boulevard. Dan, tu prends Lucas Avenue. Allez, tout le monde en place. »

Les hommes approuvent de la tête et se répartissent dans les voitures. Gretchen jette un œil noir à Samantha, qui lui sourie.

« Elle a fait express de garder Boris avec nous », pense Morgan en se dirigeant vers l’un des vans.

Morgue- Los Angeles

Le corps de Bradley Bellick est allongé sur un simple brancard. Un révérant finit de dire une prière en présence de William Brown, du médecin légiste et de deux employés de la morgue. Brad est toujours vêtu de sa chemise à carreaux bleue et de son vieux jeans. Le médecin légiste a refermé la plaie qui lui barrait le front et l’embaumeur a fait quelques miracles pour le rendre présentable. Sans cette énorme blessure à la tête, on pourrait croire qu’il dort.

Le révérant le bénit, puis fait un geste à destination des employés de la morgue. Ces derniers saisissent délicatement le mort et l’installent dans un simple cercueil gris, fréquemment utilisé pour rapatrier les corps des militaires morts au champ d’honneur.

William pose furtivement sa main sur celle glacée de Brad avant de faire signer de fermer le cercueil. Il se tourne vers le médecin légiste.

« Vous avez quelques papiers à signer et on peut le rentre à sa mère.
- Allons-y, » soupire Brown.

Hôpital Scène 4

Le gros bandage qui entourait la tête de Sofia a fait place à une simple bande qui donne l’impression que la jeune femme porte une couronne.

Cette dernière remonte le couloir du service de médecine interne et rentre dans la chambre de Lincoln veillé par LJ, Lang et Sara.

« J’ai pris des clubs sandwich au poulet. J’espère que tout le monde aime ça, indique-t-elle en faisant la distribution
- C’est parfait », lui sourie LJ

Sofia lui rend son sourire et se tourne vers Sara.

« Tu penses qu’il pourra bientôt sortir de l’hôpital ?, lui demande-t-elle pour faire la conversation
- C’est trop tôt pour le dire. Il faut attendre qu’il…
- Papa »

Tous tournent la tête. Lincoln regarde son fils avec un léger sourire.

« Lincoln, comment te sens-tu ?, lui demande Sara en se penchant vers lui
- Bonjour, docteur, murmure-t-il en tournant la tête, Je suis un peu groggy.
- C’est normal, sourie la jeune femme, Je peux te poser quelques questions ?
- Bien sûr, allez-y »

LJ jette un regard inquiet à Sara, manifestement son père ne la reconnait pas ! Mais la jeune femme continue sans se défaire de son sourire.

« Combien j’ai de doigts ?, demande-t-elle en montrant 3 doigts à Lincoln.
- Trois.
- Ok. Suis ce stylo. »

Elle sort le Bic de la poche de sa blouse et le bouge lentement dans différentes directions. Les yeux de Burrows le suivent sans soucis.

« Parfait. As-tu mal quelque part ?
- Un peu partout à vrai dire, sourie le jeune homme, J’ai l’impression que mon corps est un poids mort.
- D’accord. Quel est ton nom ?
- Lincoln Burrows.
- Ta date de naissance ?
- 14 avril 1969. »

Sara regarde LJ qui approuve de la tête.

« Peux-tu me parler de ta famille ?
- J’ai un frère qui s’appelle Michael. Ma mère est morte d’un cancer du foie. Et mon père est parti sans laisser d’adresse il y a un bail. »

Sara et LJ échangent un regard. Linc ne se rappelle pas de la mort de son père !

« D’ailleurs où sont mon frère et Veronica ?
- Ils vont venir. Ils travaillent, sourie Sara, Peux-tu me donner le nom du Président des Etats-Unis ?
- Caroline Reynolds. »

Dans les sous-sols Scène 2

Les longs tubes emboités en échelle sont posés contre le mur à côté des planches de bois. La perceuse, équipée d’une énorme mèche, est déjà entourée par une couverture. Les câbles, enroulés autour de deux barres en fer, attendent d’être branchés. Les filins pendent du plafond. Les deux parapluies reposent sur le sol. Michael fait « OK » avec son pouce. Alex lui fait signe qu’il veut lui parler. Scofield approuve de la tête et les deux hommes repassent sous les faisceaux du signal d’alarme.

« Où est James ?
- Il a dit qu’il avait un truc à régler avec Brown…. Alex, ils ont retrouvé le corps de Brad. Je pense que ça doit avoir un rapport avec ça. Et aussi, avec la suite.
- On est sur le point de récupérer Scylla et il n’est pas là !
- On n’a pas besoin de lui pour faire ça, le rassure Michael, Il faut mieux qu’il s’occupe de la suite.
- J’sais pas. J’aime pas ça, souffle Alex
- Tu ne lui fais toujours pas confiance, sourie Scofield
- Et toi ?
- Sans vous, on serait morts à Ciudad Obregón. »

Mahone approuve de la tête.

« Bon, la nuit va être longue. On va faire des tours pour se reposer. Maintenant, on n’a plus qu’à attendre que Krantz met Scylla à jour et quitte son bureau. Dors un peu… »

Hôpital Scène 5

Gretchen gare le gros van noir juste au coin de l’allée qui conduit à l’entrée de l’hôpital. Samantha jette un œil aux deux hommes installés à l’arrière, leur fait un signe et descend pour surveiller l’allée. Gretchen passe de larges lunettes de soleil, remonte ses cheveux dans une casquette et attrape son téléphone.

« Vous êtes en position ?
- Cobra 2, en position.
- Cobra 3, en position.
- Cobra 4, en position
- Cobra 1, en position », indique la jeune femme.

Elle raccroche et soupire. L’attente va être longue.

Chicago- Aéroport Midway

Une petite salle grise et froide dans la zone des bagages de l’aéroport Midway de Chicago. Un silence respectueux et gêné. Deux bagagistes font glisser le simple cercueil en zinc sur le chariot des pompes funèbres, représentées par deux hommes en noir.

Une femme âgée, aux cheveux gris, voutée par le chagrin, s’avance lentement, soutenue par l’agent Foley.

« Madame Bellick, vous êtes sûre que vous voulez qu’on ouvre le cercueil ?
- Oui, s’il vous plait. Je veux le voir une dernière fois », sanglote la vieille femme

Foley fait un signe de tête. L’un des hommes des pompes funèbres dévissent le cercueil et aidé par son collègue, fait glisser le couvercle. Edna s’approche en tremblant, s’accroche au chariot pour ne pas défaillir et baisse les yeux.

« Oh…, murmure-t-elle alors que des grosses larmes coulent sur ses joues ridées, Mon petit… Mon bébé….
- C’est bien votre fils, madame Bellick ? », demande Foley pour la forme

La mère de Brad lui répond d’un signe de tête en caressant la tête blessée de son fils. Elle se penche pour l’embrasser une dernière fois et s’écroule dans les bras d’un bagagiste….

Gate Corporate - 19h00

Le soleil qui commence à se coucher sur l’horizon remplie les bureaux de Gate d’une jolie couleur rouge. Ellen jette un œil à sa montre….

19h00. Il est temps de partir.

La jeune femme regarde autour d’elle.

« C’est la dernière fois que je vois ces bureaux », pense-t-elle avec un certain soulagement.

Non pas que Brian Philips et ses collaborateurs soient désagréables, bien au contraire, elle gardera d’excellents souvenirs de ses fous rire avec eux, mais la jeune flic commence à avoir des oursins sous les fesses. Cette courte expérience, assise toute la journée sur une chaise, la renforce dans ses convictions. Elle n’est pas faite pour rester derrière un bureau.

Elle branche, pour la dernière fois, espère-t-elle, le standard sur répondeur, ramasse ses affaires, affiche son beau sourire diplomatique et se dirige vers le bureau de Brian.

« Bonsoir, monsieur Philips. A demain.
- A demain…. Oh, Melle Hoffman, c’est bien demain que Monsieur Pleiffer doit revenir ?
- Oui… En tout cas, c’est ce qu’il m’a dit.
- Parfait. Bonne soirée.
- A vous aussi »

La jeune femme tourne les talons et sort des bureaux de Gate Corporations sans un dernier regard.

Dans les sous-sols Scène 3

Après s’être reposés à tour de rôle, Michael, Fernando et Alex sont à présent regroupés autour de l’ordinateur. Scylla trône tranquillement sur l’écran.

Soudain, Mahone donne un coup de coup à Scofield.

Les détecteurs de température viennent de s’éteindre.

Les deux hommes échangent un léger sourire.

Une minute plus tard, la porte de l’ascenseur s’ouvre sur Jonathan Krantz. Ce dernier, un ordinateur à la main, se dirige tranquillement vers la haute colonne placée devant lui, sort sa carte de la poche intérieure de sa veste et la glisse dans un orifice situé sur le côté gauche. Un tiroir et une tablette sortent de la colonne. Le général pose l’ordinateur sur la tablette, l’allume et le branche à quelque chose dans le tiroir. Il pianote quelques touches sur l’ordinateur, regarde l’écran un instant, puis débranche le câble, referme l’ordinateur. Il retire sa carte. Le tiroir et la tablette se referment. Krantz part ensuite tranquillement et monte dans l’ascenseur.

Dans la minute, les détecteurs de chaleur se rallument.

Michael jette un œil à sa montre.
Il est 19h14.

Hôpital Sène 6

Après avoir posé de nombreuses questions à Lincoln, Sara a envoyé Sofia chercher le docteur Whiteker. Cette dernière est arrivée très rapidement et ausculte à son tour le jeune homme à qui elle retire la minerve.

« Sentez-vous une douleur ?
- Pas du tout. Je suis bien mieux sans ce truc !, s’exclame le jeune homme en passant sa main sur son cou
- Pouvez-vous vous redresser un peu… J’ai dit un peu. Pas vous lever. »

Burrows prend appui sur ses bras et se redresse en position assise.

Sara pâlit légèrement. Elle s’avance sur le côté du lit et sans un mot, lui pose la main sur la jambe.

« Des vertiges ?, continue de demander Whiteker
- Pas du tout. J’ai juste l’impression que mes muscles sont engourdis », sourie Linc

Sara continue de lui caresser la jambe. Les yeux fixés sur Whiteker, il ne semble pas le remarquer. Sara prend alors son stylo et le pique avec…

Toujours rien…

Manifestement parfaitement réveillé, Linc bouge le haut du corps sans aucun problème mais le bas reste étrangement immobile.

« Bree, intervient Tancredi, Je peux vous parler un instant. »

Le docteur se retourne. Sara lui fait signe de la suivre. Les deux femmes s’écartent de quelques pas.

« Il ne bouge pas le bas du corps… Je l’ai touché, piqué. Il n’a rien senti. »

Whiteker fronce les sourcils, se retourne, avance vers Lincoln et retire le drap.

« Avez-vous envie d’uriner ?, demande-t-elle
- Non, ça va », répond Linc un peu étonné

Sans une once d’hésitation, Bree lui met la main au niveau le sexe, recouvert par une couche. Le jeune homme la regarde d’abord interloqué avant de froncer les sourcils. Il voit le geste mais ne sent rien.
Toujours sans dire un mot, le docteur retire la couche et l’observe.
Elle est sèche.

« Infirmière ! Infirmière ! », appelle-t-elle

Une jeune Eurasienne arrive en courant.

« Oui, docteur ?
- Quand la couche de Monsieur Bu… Monsieur White a-t-elle été changée ?
- Nous l’avons vérifiée ce matin avec l’aide soignante mais on ne l’a pas changée, elle était propre. Mais si…
- Non, c’est bon. »

L’infirmière fait un signe de tête et repart, habituée au manque de politesse du docteur Whiteker. Cette dernière échange un regard avec Sara, sort un instrument de la poche de sa blouse et passe l’extrémité pointue sous l’un des pieds de Lincoln… Rien.

Elle passe la main sous le genou du jeune homme, saisit la partie ronde de son instrument et tape la rotule...
Rien…

« Regardez le plafond, lui ordonne-t-elle
- Que se passe-t-il ?, demande-t-il soudain inquiet
- Regardez le plafond. »

Linc obéit. Whiteker reprend la partie pointue de son instrument et dessine des ronds sur la cuisse du jeune homme.

« Qu’est ce que je vous fais ?... Regardez le plafond !... Qu’est ce que je fais ? »

Elle le pique à présent.

« J’sens rien ! Je… »

Bree repose la main sur le sexe laissé à la vue de tout le monde.

« Et là ?
- Je sens rien. »

Le docteur note également que l’afflue sanguin, réflexe qui se produit habituellement à chaque stimulation de cet endroit sensible chez les hommes, n’arrive pas. Elle soupire et rabat le drap sur la pudeur de Linc.

« On va faire un IRM, déclare-t-elle, puis se retourne vers Sara, Si vous cherchez du travail, vous êtes embauchée. Je ne plaisante pas. »

Whiteker sort de la pièce sans prononcer un autre mot.

LJ lance un regard suppliant à Sara qui ne peut que sourire pour le rassurer.
Sofia étouffe un gémissement et se précipite dans la minuscule salle de bain pour cacher ses larmes.
Appuyée contre la porte, Lang laisse échapper un juron.

« Que se passe-t-il ?, répète Lincoln.
- Le bas de ton corps n’a plus de sensibilité, ni de réflexe, lui explique Sara en tendant de cacher son émotion
- Qu’est ce que ça veut dire ?
- Qu’il faut faire un IRM pour voir ce qui bloque.
- Mais j’vais pas rester comme ça ! », s’écrit Burrows

Sara baisse la tête.

Bureau de Krantz

Le général vérifie une dernière fois que tous les systèmes d’alarme autour de Scylla sont bien activés, puis éteint son ordinateur de bureau. Il soupire et se tourne vers la baie vitrée. La jolie couleur rouge du ciel indique que le soleil est en train de se coucher. Krantz jette un œil à sa montre…

19H20….Il est temps de partir.

Jonathan se lève et enfile sa veste. Il referme les papiers qu’il avait sur son bureau dans l’un des tiroirs qu’il ferme à clé. Il fait le tour de la pièce, vérifie que tout ce qui doit être verrouillé l’est. Puis il récupère son téléphone portable qu’il glisse dans la poche intérieure de sa veste, met son ordinateur portable dans la housse de protection et le prend sous le bras. Il semble hésiter un instant. Puis il finit par se retourner, éteint les lumières et sort. Il ferme son bureau à double tour et se tourne vers le fidèle Arthur qui l’attend dans l’ascenseur, avec une petite valise et un fin dossier sous le bras.

« Vous avez le dossier De Lamare ?
- Oui, monsieur.
- Les hommes sont en place
- Nous avons des hommes qui quadrillent tout le bloc, sur la 6^ème, Hope Street, Grand Avenue et la 5^ème. Ils contrôlent toutes les identités
- Alors, allons-y », ordonne le général en rentrant dans l’ascenseur.

Les deux hommes descendent au 1^er sous-sol où les attend la luxueuse limousine de Krantz. Le chauffeur en sort pour leur ouvrir la porte.

« Ma chère, tu es superbe ce soir ! », sourie Jonathan en embrassant sa femme.

Cette dernière est vêtue d’un ensemble blanc et noir de Chanel. C’est une superbe brune aux yeux verts âgée à peine d’une trentaine d’années.

Escortée par deux puissants 4x4, la limousine quitte l’immeuble de la Compagnie.

Dans les sous-sols - 19H30 Scène 4

Michael fait un signe de la tête. Fernando lui sourie, attrape l’échelle qu’il positionne contre le mur avant d’y grimper. Scofield lui donne la perceuse emmitouflée dans une couverture. Lentement, Sucre commence à percer.

Alex lui tend le flexible de l’aspirateur, toujours recouvert par une couverture, et l’allume.

Pendant que Sucre aspire, Michael fixe un parapluie, puis l’autre, à filin. Il tend un parapluie à Sucre. Ce dernier le glisse dans l’ouverture. Alex se précipite sur l’ordinateur. Michael bouge légèrement la micro-caméra. Mahone lui fait un signe du pouce.

« C’est bon »

Fernando tire sur un filin, le parapluie s’ouvre. Le jeune homme le descend lentement jusqu’à ce qu’Alex lui fasse signe du poing.

Ils recommencent le même manège avec l’autre parapluie, puis commencent à percer les croix dessinées sur le mur par Scofield.

Long Beach - 20h31

Le soleil couchant ne forme plus qu’une bande rouge sur l’immense océan. Le crépuscule tombe sur l’aéroport de Long Beach. Le luxueux Falcon privé de Krantz roule lentement sur la piste.

Confortablement installé dans un large fauteuil en cuir clair, Krantz déguste du champagne avec sa femme. Deux gardes du corps sont assis sur les sièges à l’arrière. Le fidèle Arthur lit le Los Angeles Times installé dans un fauteuil de l’autre côté de l’allée.

« Général, nous sommes prêts au décollage, informe le Commandant de Bord, Nous atteindrons Washington dans 4 heures et 30 minutes. »

Krantz hoche la tête en bouclant sa ceinture. Un mauvais pressentiment ne le quitte pas….

Deux minutes plus tard, le Falcon décolle du sol de Californie.

Hôpital - 21h00 Scène 7

Samantha a repris place dans la voiture. Gretchen, fumant une cigarette, l’a remplacée au poste d’observation.

Au moment où elle écrase son mégot, elle aperçoit Sara qui sort de l’hôpital et se dirige droit vers elle.

Depuis plus d’une demi-heure, un taxi, un Land Cruiser aux vitres arrières fumées, attend sur le trottoir d’en face. Le chauffeur, un petit blondinet à lunettes avec une casquette portée de travers, lit le journal en jetant de temps en temps un œil vers l’hôpital.

Gretchen s’engouffre dans le van à la place conducteur et s’écrit :

« La voilà ! »

Aussitôt, Samantha se glisse à l’arrière avec Kevin et Boris. Les yeux fixés sur le rétroviseur, Gretchen attend…

Sans se presser, Sara descend la longue allée en boucle qui mène sur Witmer Street. Elle aperçoit le taxi, s’arrête sur le trottoir pour vérifier qu’aucune voiture n’arrive.

« Maintenant ! », souffle Gretchen

Sara s’avance sur la chaussée au moment où les portières arrière du van garé à côté d’elle s’ouvrent brutalement. Un immense noir se jette sur elle, suivi par un rouquin et une femme, et tente de lui mettre un sac sur la tête. La jeune femme essaie de fuir, hurle et se débat.

« FBI !!
- FBI !!!
- Plus un geste !
- Lâchez-la !!! »

Brown, Wheeler et Lang, leur arme pointée devant eux, entourent Sara, Samantha, Kevin et Boris.

Devant le capot, Ellen braque son révolver sur Gretchen.

James remonte le long du van, une arme à la main. Il ouvre la portière conducteur et fait face à Gretchen.
Cette dernière se tourne brutalement et pointe son pistolet sur lui…

A l’arrière, personne ne bouge. Boris maintient Sara par le cou, se servant d’elle comme d’un bouclier.

« Lâche-la ou je te fais sauter la cervelle !, prévient Lang en visant l’homme entre les deux yeux
- A genoux ! Mains en l’air !, ordonne Brown à Kevin qui a encore la main glissée sous sa ceinture
- A genoux ! », répète Jason en menaçant Sam qui n’a même pas eu le temps de faire un geste.

La jeune femme est la première à céder. Elle pose les mains sur la tête et se met à genoux. Wheeler la jette au sol, pose son pied sur sa nuque et tourne son arme vers Boris.

« Tu l’égratignes, t’es mort ! », déclare-t-il

Les yeux de Sara passent tour à tour d’un policier à l’autre. Ses mains tirent de toutes leurs forces sur le bras de fer qui la serre. Mais Boris ne semble pas décider à lâcher prise, contrairement à Kevin qui imite Samantha et subit le même sort de la part de Brown.

« Bande de lâches ! », crache le grand noir en desserrant son emprise

Sara se dégage et se réfugie derrière Felicia. Cette dernière lui passe son arme.

« Il bouge un cil, tu tires », ordonne-t-elle.

Sara braque aussitôt l’arme sur le jeune homme. Lang le plaque au sol, lui passe les mains dans le dos et le menotte.
Brown et Wheeler font de même avec Samantha et Kevin. Puis les agents relèvent leurs prisonniers et les poussent dans leur propre van.

« Montez là-dedans ! », ordonne William

Sara rend son arme à Felicia et tourne la tête vers l’avant de la voiture.

Gretchen et James se font face. Ellen a toujours son arme braquée sur la jeune femme.

« Gretchen… C’est fini, dit doucement Whistler en baissant son arme, C’est fini…. Rends-toi… Pense à Emilie.
- A cause de toi, Krantz va lui réserver le pire des sorts, siffle la maman au moment où une larme coule sur sa joue
- Non, Gretchen…Krantz ne peut pas toucher à Emilie, ni à Rita. Je les ai mises en sécurité. Voilà pourquoi tu n’arrives pas à les joindre… Je suis le seul à savoir où elles sont… Gretchen… Je t’en prie… Au nom de ce qu’on a vécu…. Pour Emilie, donne-moi ça. »

Il tend la main vers la jeune femme dont les yeux se remplissent de larmes.

« Je t’aimais », murmure-t-elle juste avant de presser la détente.

Un second coup de feu éclate simultanément.

James fait un pas en arrière et s’effondre sur le bitume.

Ellen reste pétrifiée. Son index est toujours pressé sur la détente de son arme. Ses yeux ne peuvent pas quitter le résultat de son tir…
Gretchen git, la tête légèrement penchée sur le côté, une balle dans la tempe. Des larmes continuent de couler sur ses joues….

« Thomas ! », hurle William

Ce cri fait réagir Sara qui se précipite sur Whistler. Le jeune homme a les yeux grand ouverts et respire avec difficulté.

« James, accroche-toi, lui dit la jeune femme en s’agenouillant à ses côtés, Ca va aller. »

Elle lui déchire la chemise et voit le trou, en pleine poitrine, d’où s’échappe une mare de sang. La jeune femme fait aussitôt une forte pression avec ses mains.

« Ellen ! ELLEN !!!!! »

Cette dernière sort enfin de sa stupéfaction et baisse les yeux vers la voix qui crie son nom.

« Vas chercher du secours ! Vite ! Bouge-toi !! »

La jolie métisse détale aussitôt vers l’hôpital. William rejoint Sara pendant que Wheeler et Lang gardent les trois autres à l’œil.

« Thomas, accroche-toi. Les secours arrivent. Accroche-toi.
- Respire doucement, ordonne Sara en continuant à faire pression, Tu peux faire ça pour moi ?... Respire… Respire… Ca va aller… Ca va aller…. »

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Quelques minutes plus tard, un brancard arrive au près de James. Deux hommes l’y glissent. Sara monte à califourchon sur lui pour continuer à maintenir la pression sur la blessure. Les deux brancardiers prennent aussitôt le chemin des urgences avec leur précieux chargement, suivis par Ellen.

« Accroche-toi… Accroche-toi », répète Sara sans quitter James des yeux.

Les sirènes de police se font déjà entendre. Alertés par les coups de feu, le personnel de l’hôpital les a aussitôt appelés.

Scylla - 22h00

La loi de Hooker, aidée par le champ électromagnétique, produit exactement le résultat escompté. Lentement, l’épais mur se craquelle. Les morceaux tombent doucement sur les couvertures étalées au pied de Fernando ou dans les parapluies ouverts à cet effet.

Armé d’une truelle, le jeune Latino creuse délicatement et en silence, en alternance avec le champ électromagnétique… Scylla apparait peu à peu à travers le trou...
Sucre continue son travail jusqu’à ce que le trou soit suffisamment large pour pouvoir y passer, observé attentivement par Alex et Michael, totalement silencieux.

Une fois le trou constitué, Michael lui effleure l’épaule et lui sourie.
Alex attrape une partie des filins qui pendent au plafond, monte sur l’échelle et les fait délicatement glisser par le trou du parapluie. Il recommence la même chose de l’autre côté.
Pendant ce temps, Michael saisit l’une des échelles fabriquée avec les tubes, la passe à travers le trou, la pose sur le bas de l’ouverture, et l’accroche à deux filins. Il se tourne, et aidé par Fernando et Alex, emboite la 2^ème partie dans la première, puis l’accroche à son tour aux filins. Les trois hommes avancent l’échelle avec précaution au dessus des tubes du système d’alarme qui protège Scylla. Michael place une planque de bois sur l’échelle, passe un sac à dos sur ses épaules et s’introduit dans le trou. Il jette aussitôt un œil aux détecteurs de chaleur…
Toujours verts…
Il se retourne, attrape la planche que lui tend Alex et la positionne devant ses genoux.
Les détecteurs de chaleur tournent à l’orange.
Fernando donne la grosse bouteille de nitroglycérine à Mike. Ce dernier la pose devant lui et ouvre le robinet. Du gaz refroidissant se répand dans la pièce.
Les détecteurs repassent au vert.
Michael referme le robinet, pose la bouteille devant lui et continue son travail de mécano.

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Lentement, la passerelle de fortune, suspendue à ses filins, s’avance dans le vide en direction du mur de verre, deux mètres au dessus des tubes fluorescents qui serpentant au sol.
Assis devant l’ordinateur, Mahone surveille la manœuvre pendant que Sucre passe le matériel à son pote qui fréquemment envoie du gaz réfrigérant pour maintenir la température de la pièce.

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Enfin, les tubes touchent la paroi de verre…

Michael positionne une dernière planche en bois, ouvre le gaz pour faire baisser la température, coupe le robinet, place la bouteille derrière lui et amène le sac à dos contre sa poitrine. Il en sort deux grosses ventouses noires qu’il fixe sur le verre. Il regarde la haute colonne noire qui se dresse devant lui et jette un œil aux détecteurs de chaleur…
Vert...
Il sort alors un gros cutteur du sac et dessine un cercle parfait autour des ventouses, juste assez largement pour qu’il puisse passer. Il range le cutteur, se retourne, attrape la bouteille, ouvre le robinet et envoie le gaz sur le verre. Il referme la bouteille, la repose derrière lui et saisit les deux ventouses. Il prend une profonde respiration. Son cœur se met à battre à tout rompre…

Plus qu’un pas….

Michael fait lentement tourner les ventouses…
Le verre cède.
Scofield souffle. Les gouttes de sueur lui descendent le long du dos mais c’est avec des mains fermes et sûres qu’il pose très délicatement le cercle de verre sur les dalles de lumière. Il attrape la bouteille, la rentre à son tour et à quatre pattes, monte sur l’estrade.
Il s’accroupie, regarde la colonne noire, met un dernier coup de gaz et se redresse. Il s’approche lentement de Scylla et observe la colonne. De la poche extérieure du sac à dos, il sort la carte de James et l’introduit dans l’orifice…
La tablette et le tiroir sortent tranquillement.
Un léger sourire de satisfaction se dessine sur les lèvres du jeune homme. Le tiroir est entièrement occupé par un énorme disque dur externe noir.

Un simple disque dur externe ! Voilà ce qu’est Scylla !

Michael la saisit.

24 étages plus haut, un signal « ALARME ACTIVEE » clignotant en rouge s’allume sur l’ordinateur de Krantz mais sans faire aucun bruit…

Au 5^ème sous-sol, Scofield glisse Scylla dans le sac à dos d’où il ressort une feuille de papier qu’il pose à la place du disque dur. Il prend ensuite la bouteille de nitroglycérine, envoie un dernier coup de gaz, ferme le robinet, la repose et retraverse la passerelle en laissant les choses en l’état.

Fernando et Alex lui tendent la main pour l’aider à sauter à travers le trou sans faire de bruit.

Les trois hommes se glissent sous les faisceaux lumineux invisibles et en courant, regagnent la Chevrolet qui les attend dans le parking public.

Alex prend le volant. La voiture démarre au quart de tour.

En arrivant à la barrière, ils retiennent leur souffle. Mahone rentre le ticket de parking dans la borne puis la carte de crédit au nom de Swann…

La barrière se relève. Les trois hommes soupirent.

Le van sort sur la 3^ème rue et tourne à gauche vers l’autoroute.

A cette heure tardive, Downtown est complètement déserte à l’exception de quelques SDF qui ont élu domicile sur les bouches d’évacuation. Pas un gyrophare à l’horizon…

Au moment où la Chevrolet s’engage sur le Freeway 110, Michael sort son portable.

Hôpital Scène 8

Les gyrophares des voitures de police et d’une ambulance illuminent Witmer Street. Des agents en uniforme sont postés derrière les cordons jaunes « Police, do not cross » pour empêcher quiconque de passer.

Leurs collègues poussent Samantha, Boris et Kevin, séparément, dans des voitures.

Les scientifiques s’affairent autour du corps de Gretchen. Une jeune femme brune aux cheveux coupés au carré lui retire son arme de la main et la glisse dans un sac qui sert à collecter les preuves.

« Elle était belle. Elle avait des yeux magnifiques », soupire-t-elle en baissant les paupières sur les jolis iris bleus.

Un jeune homme brun à l’allure d’étudiant glisse un tube dans le trou du pare-brise pour déterminer l’angle de tire.

« Une personne qui se tenait devant le capot, taille d’environ 1m70 »

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A quelques pas de là, dans l’allée qui remonte vers l’hôpital, Ronald Wayne et William Brown finissent de s’expliquer.

« Donc ces quatre personnes ont tenté de kidnapper madame White.
- C’est ça, répond le directeur du FBI
- Et comme par hasard, vous étiez là.
- Madame White, tout comme son mari, est sous protection des témoins. Une grosse affaire de blanchiment d’argent. En fait, c’est Madame White notre témoin principal.
- Je vois…. »

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Loin de tout ce tumulte, Sara se lave les mains dans les toilettes des urgences. Elle respire profondément pour calmer ses tremblements. Elle ne cesse de revoir Boris bondir sur elle. Elle sent toujours ses bras de fer la serrer. Une peur rétrospective la saisit atténuée par une étrange jouissance…

« Ca va ?, demande Lang en entrant dans la pièce
- Oui…
- Tu as été très courageuse… »

Sara ouvre la bouche pour répondre au moment où son portable sonne.

« Allo ?
- Sara, c’est moi, s’écrit Michael d’une voix enjouée au téléphone, C’est bon ! On l’a !
- Michael, c’est génial !
- Sais-tu où est James ? Il ne nous a pas rejoints.
- Vous êtes en route vers le motel ?
- Oui…
- On se retrouve là-bas, je t’expliquerai... Je t’aime ! »

Sara raccroche et, avec un sourire radieux, se tourne vers Felicia.

« Ils l’ont ! »

Les deux femmes se tombent dans les bras en poussant un cri de joie.

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Une demi-heure plus tard, Brown rejoint Ellen qui attend des nouvelles de James devant le bloc opératoire. Dès qu’elle l’aperçoit, la jeune femme se lève et tente de sourire.

« Scofield a appelé. Ils l’ont. »

Un rictus de satisfaction éclaire le visage de Brown, qui ne sourie plus depuis longtemps. Il ouvre les bras vers la jeune femme. Elle se jette contre lui et éclate en sanglots.

« Ca ne sera jamais facile. », la console-t-il, sachant que la jolie métisse vient de faire usage de son arme pour la toute première fois….

Motel Scène 2

Michael dépose le sac à dos contenant Scylla sur le bureau de la chambre 101 et se laisse tomber sur un lit en soupirant de soulagement. Une sensation de jouissance lui saisit le corps. Il a envie d’hurler, de courir, de chanter, d’exploser.
Fernando se met à danser en lui tournant autour. Un sourire resplendissant illumine son visage.

« On a réussi, papi !, s’exclame-t-il
- On l’a fait !!, lui répond Scofield
- On les a baisés ! », s’esclaffe Sucre

Les deux hommes se frappent dans les mains en éclatant de rire.

« Et bien profond ! », renchérit Mahone en ouvrant le minibar

Il lance des bières à ses amis. Son visage rayonne. L’ancien agent du FBI se sent soudain léger, comme si un énorme poids s’était soudain retiré de ses épaules. Il ressent un sentiment de bonheur, de joie, qu’il n’a pas connu depuis longtemps.
Un sourire coquin se dessine sur les lèvres de Fernando. Il secoue sa bouteille, l’ouvre et asperge Michael à la façon d’un pilote de Formule 1.

« Attends un peu !! », rie ce dernier en se relevant.

Il arrose à son tour Fernando en criant comme un gosse puis ils se retournent vers Alex.

« Non !!! », rie ce dernier en fuyant vers la salle de bain.

Peine perdue. Fernando et Michael le rattrapent et le douchent à la bière dans un grand éclat de rire.

« On les a eus ! On les a eus !! »

Ils chantent en formant une ronde, se tenant par les épaules comme des sportifs célébrant une importante victoire. Ils chahutent, se poussent et glissent sur le sol humide en riant comme des gamins, emportés tous les trois par ce sentiment de revanche bien méritée.

« Putain, c’est fini !!!, crie Fernando en s’allongeant sur le carrelage
- On n’a plus qu’à la donner à Brown, approuve Alex en se relevant, Et après…. Après, on revient à l’essentiel….
- L’essentiel », murmure Michael soudain pensif

Il échange un regard avec Mahone. Une triste expression assombrit le visage de ce dernier qui pense soudain à son fils, à Pam….
Scofield se lève et lui donne une tape sur l’épaule.

« Tu vas bientôt revoir ta femme », lui souffle-t-il

Alex lui répond par un signe de tête. Michael sort de la salle de bain, ouvre le minibar et envoie d’autres bières à ses amis.

« Je crois qu’on a besoin d’une bonne douche !, rie Sucre en attrapant la bouteille
- Allez vous doucher, lui répond Mahone, Je reste là avec le disque dur. C’est plus prudent. »

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Michael et Sucre partent prendre une douche puis relayent Alex dans la chambre 101.
Fernando est toujours surexcité et danse sur la musique du clip qui passe à la TV qu’il vient d’allumer.

« Dans quelques jours, je vais enfin revoir MariCruz, chante-t-il, Je vais pouvoir toucher son ventre !!! Putain, papi, je vais pouvoir être là quand mon fils va naitre !!! »

Michael le regarde en souriant, avale une gorgée de bière et s’assoie sur un lit, appuyant son dos contre le mur. Fernando lui tend sa bouteille. Les deux hommes trinquent. Scofield regarde son ami qui continue de se déhancher et sourie en le voyant aussi heureux, puis il tourne la tête vers la fenêtre….

Tout est terminé…. Pouvoir penser à après…. Envisager une vie normale… Quand il a retrouvé Sara au Panama, quand il pensait déjà que tout était terminé, elle lui a dit que des amis de son père s’étaient penchés sur son dossier et qu’il ne risquait pas grand-chose…. Pas grand-chose…. C'est-à-dire ? Quelques mois, quelques années ?... Et Sucre ?... Va-t-il vraiment être libre pour la naissance de son bébé ?

Des phares éclairant le parking font sortir le jeune homme de ses réflexions. Il bondit vers la porte et s’avance vers la Ranch Rover qui se gare devant la chambre, à côté de la lourde Chevrolet.
Sara descend de la voiture à peine arrêtée, souriant jusqu’aux oreilles, et lui saute dans les bras.
Lang sourie à Alex, qui sort de sa chambre au même moment. Les deux agents du FBI se tombent dans les bras. Spontanément, Felicia dépose un baiser sur les lèvres d’Alex.

« Pardon, se reprend-elle en s’écartant
- Tout le plaisir est pour moi, lui répond Mahone en rougissant légèrement
- Et moi ! Personne ne m’embrasse ? », plaisante Fernando en posant ses mains sur ses hanches

Sara et Felicia embrassent le jeune latino sur les joues. Il sourie de plaisir.

« Et pour James ?, demande Alex
- Rentrez, on va vous expliquer », lui répond Felicia

Flash back - 10 août

Premier réveil de Lincoln
Les yeux clairs de Burrows se tournent vers son fils. Il fronce les sourcils.

« Qui êtes-vous ? Où suis-je ? »

Dans la seconde, Sara quitte la pièce à la recherche de Whiteker…

N’ayant trouvé le médecin ni dans son bureau, ni dans celui des infirmières, la jeune femme revient sur ses pas…
Dès qu’elle passe les ascenseurs, elle aperçoit Samantha discutant avec l’infirmière. Sara s’engouffre dans la cage d’escalier. Par les portes battantes équipées de hublots, elle peut voir les personnes qui passent dans le hall. Elle ne tarde pas à apercevoir Samantha qui appelle un ascenseur pour descendre au rez-de-chaussée qui conduit dans le hall principal de l’hôpital. Sara dévale les escaliers et attend derrière les portes. Une minute plus tard, Samantha sort de l’ascenseur. Sara lui emboite aussitôt le pas tout en prenant soin qu’elle ne la voit pas…
Arrivée dans l’entrée principale de l’hôpital, elle aperçoit Samantha en grande conversation avec Gretchen. Un horrible frisson lui parcourt le corps. Elle fait demi-tour.
Au 1^er étage, elle tombe sur Whiteker qu’elle informe de l’état de Lincoln.

Chambre de Lincoln pendant que ce dernier passe un IRM
Lang tend un café à Sara et s’assoie sur le lit à côté d’elle.

« C’est l’état de Li… De Monsieur White qui vous préoccupe ?
- Pas uniquement. Le docteur Whiteker nous a reconnus. »

Felicia lui lance un regard inquiet.

« Elle dit s’être blessée au mois de mai et d’avoir passé plus d’un mois alitée devant la télé, continue Sara, Et ce n’est pas tout… J’ai vu la femme du Mexique, celle que Juan a blessé, dans le couloir. Je l’ai suivie. Et dehors, je l’ai vue parler avec Gretchen.
- La Compagnie sait ! Il ne peut pas rester ici.
- On ne peut pas le ramener au motel, indique Sara, Son état est grave.
- Et on ne peut pas demander de renfort, soupire Felicia
- J’ai une idée. On faut les distraire de Linc. Leur tendre un appât.
- Qui ?
- Moi.
- Sara, vous réalisez ce que vous êtes en train de dire ?
- Parfaitement. Mais moi, je suis en bonne santé. Je peux me défendre. Et vous êtes là.
- C’est trop dangereux, Sara. On ne peut pas prendre un tel risque.
- Et s’ils arrivent à l’hôpital et qu’ils tirent dans le tas ? Combien de personnes vont-ils tuées ? Comment Linc pourrait-il leur échapper alors qu’il est pour le moment incapable de se lever ?, insiste Sara
- Je …. Je ne peux pas prendre un tel risque. Je dois en parler à Brown.
- Alors, appelez-le… Felicia, c’est une opportunité d’arrêter Gretchen, en flagrant délit ! »

Lang regarde Sara avec inquiétude.

Chambre de Lincoln après le départ de Whiteker
Sara regarde à nouveau l’IRM de Lincoln à la recherche du moindre indice qui puisse expliquer la confusion du jeune homme. LJ et Sofia ne sont pas encore revenus du restaurant. Wheeler, dans la salle de bain, tente de reprendre forme humaine. Appuyée dans l’encadrement de la porte, Lang surveille le couloir.

« Le voilà », déclare-t-elle en voyant Brown remonter le couloir

Sara tourne la tête et rejoint la jeune femme.

« Bonsoir, mesdames, les salue le directeur du FBI, J’ai une triste nouvelle. Nous avons retrouvé le corps de Monsieur Bellick. Et comme je le craignais, il a été rapidement identifié… Je vais essayer de noyer le poisson, si j’ose dire.
- Qu’est ce qu’on va faire de son corps ?, s’inquiète Sara
- J’ai déjà pris les dispositions pour qu’il soit renvoyé à Chicago à sa mère. L’agent Foley doit en ce moment-même se charger de lui annoncer la triste nouvelle. J’aurais souhaité pouvoir y mettre les formes mais c’est malheureusement prématuré…. Bon, pensons pour le moment aux vivants. Etes-vous sûre d’avoir reconnu ces deux femmes, mademoiselle Tancredi ?
- Tout à fait, monsieur.
- Cela veut dire que notre ami n’est pas en sécurité ici.
- Il n’est pas transportable, précise Sara, Dans un autre hôpital, le problème sera le même et il est impensable de le ramener au motel pour le moment.
- Je vais dire à Ellen de cesser immédiatement sa planque à Gate. Ca ne sert plus à rien de toute façon, réfléchit Brown
- Un agent de plus ou de moins, ça ne changera rien, lui répond Sara, On risque un carnage !
- Lang m’a fait part de votre idée, mais il en est hors de question. Comment pouvez-vous être sûre qu’ils ne vous tireront pas comme un lapin ?
- Je ne pense pas, monsieur. Cette femme nous a vus au Mexique et par Ellen, nous savons que la Compagnie a démasqué James. Ils ne vont pas chercher à me tuer mais à me faire parler. Ils vont vouloir savoir ce que nous savons et ce que nous préparons.
- On ne peut pas en être sûrs, intervient Jason à nouveau parfaitement coiffé, William a raison. C’est bien trop risqué !
- Pas si on leur tend un piège, insiste Sara, Cette femme ne m’a pas vue. J’en suis sûre. Si je sors seule de l’hôpital, je vais faire diversion. Elle a du apprendre que Lincoln était inconscient. Donc, ils ne pourront rien tirer de lui. Donc, ils vont s’en prendre à moi.
- Oubliez-ça, mademoiselle, la coupe Brown, Je ne vais pas utiliser une civile…
- Une civile ? Je ne suis plus une civile, monsieur, s’écrit Sara, Si on ne fait rien, ils vont s’en prendre à Lincoln qui n’est pas capable de se défendre pour le moment. Voulez-vous prendre le risque d’une fusillade ici ? Vraiment ? »

William regarde longuement Sara.

« Vous êtes une jeune femme impressionnante, mademoiselle. Etes-vous vraiment prête à risquer de vous retrouver dans la gueule du loup ? Après ce que vous avez déjà subi ?
- Vous serez là pour me protéger, lui répond Tancredi, Cette fois, je ne serai pas seule et c’est nous qui aurons l’effet de surprise. Pas eux. Pour cela, il suffit juste de leur faire croire que je suis seule… »

Le directeur du FBI soupire et se tourne vers Lang.

« Qu’en pensez-vous ?
- Il faudra être sûr de notre coup, lui répond-elle, Mais Sara a raison. Si cette Gretchen Morgan débarque ici, Dieu seul sait ce qui pourrait se passer.
- D’accord. Bon, réfléchissons…. »

Au Target
5 minutes avant le taxi de Sara, Lang arrive au magasin dont elle fait le tour pour se garer au niveau des livraisons.

« Hé, madame !, s’exclame un homme d’une trentaine d’années, grand et costaud, Vous ne pouvez pas…
- FBI, j’ai besoin de votre aide, lui répond la jeune femme en descendant
- Que puis-je faire pour vous ?
- Me conduire dans le magasin via les entrepôts.
- Si y a que ça. »

Il conduit Felicia à travers les énormes entrepôts jusqu’à la lourde porte qui conduit au magasin.

« Ouvrez-là », ordonne la jeune femme.

L’homme la regarde étonné mais appuie sur un bouton. Le tablier de fer remonte lentement.

« Restez avec moi et laissez-la ouverte.
- Que se passe-t-il ?
- Je dois récupérer une personne qui est suivie et vous allez m’aider. »

Au même moment, Sara rentre dans le magasin. Elle sort son portable.

« Felicia, je suis arrivée. Où êtes-vous ?
- Au fond, complètement à droite. La porte des livraisons. »

La jeune femme raccroche et s’engage calmement dans les rayons. Elle se retourne brièvement, constate que la femme brune n’est plus sur ses talons. Sara accélère alors le pas, passe dans la partie des DVD, se baisse pour ne pas être vue par-dessus les rayonnages et file vers les jouets. Arrivée à leur niveau, elle se relève et court avec Lang qui l’attend accompagnée par un homme vêtu d’une salopette rouge. L’agent du FBI l’entraine immédiatement dans l’entrepôt. L’homme rentre avec elles et fait redescendre la porte.

« Ca a marché, souffle Sara, Elles m’ont suivie.
- Parfait. Donc, demain, elles vont camper devant l’hôpital.
- Felicia, ne dites rien à Michael. D’accord ?
- Entendu »

Au motel
Profitant que Sara s’occupe de la bosse de Michael, Lang attire James à l’extérieur de la chambre.

« On a un problème.
- Lequel ?, demande le jeune homme
- La Compagnie sait pour Lincoln.
- Merde…
- On a un plan. Mais c’est très risqué. En fait, c’est l’idée de Sara.
- De Sara ?
- Elle a vu cette femme brune, celle du Mexique, se promener dans les couloirs de l’hôpital puis discuter avec Gretchen. Aussi, elle a eu idée de leur tendre un piège. »

Lang lui explique la tactique qu’ils ont mise au point avec Brown.

« Je viens avec vous.
- James, demain, vous récupérez Scylla.
- Ils n’ont pas besoin de moi pour faire ça. Michael, Alex et Fernando peuvent très bien le faire tous seuls. Et on ne sera pas trop de cinq pour protéger Sara. Je n’ose même pas imaginer la réaction de Michael si Sara est enlevée !
- C’est la seule raison ?
- Non… Gretchen est la mère de ma fille. Je la connais bien. Je pense que je pourrai lui faire entendre raison
- Dieu vous entende ! »

Flash-back quelques heures plus tôt

Après le départ du motel
Lang dépose Sara devant le Chinese Theater sur Hollywood boulevard, puis prend la direction du Good Samaritan Hospital. Elle gare la Ranch-Rover dans un parking public et rentre dans l’hôpital par les urgences.
Pendant ce temps, Sara prend un taxi qui la conduit devant l’entrée principale de l’hôpital où Gretchen et Samantha l’aperçoivent….

Parking de la morgue
Après avoir assisté à la levée du corps de Brad Bellick, Brown rejoint Wheeler et Whistler dans le parking.

« Jason vous a tout expliqué ?, demande-t-il à James
- Oui. Je suis prêt.
- Vous avez le taxi ?, continue William en se tournant vers Wheeler
- Le voilà !, déclare fièrement le jeune homme en se tournant vers une Land Cruiser aux vitres fumées peinte aux couleurs des taxis, Je l’ai simplement empruntée à nos collègues. C’est l’un de leurs sous-marins.
- Parfait. Dès qu’Ellen arrive, on part »

La jeune femme les rejoint vers 19h40. Les policiers font un dernier briefing puis Brown appelle alors Lang.

« On sera en place vers 20h30. Dans une Land Cruiser noire, un taxi. Ellen sera dans sa voiture.
- Bien reçu. On pourra vous voir du bureau des infirmières… »

Retour Motel

« …Comme prévu, ils ont mordu à l’hameçon, mais malheureusement, James s’est trompé sur Morgan. Sa présence n’a en fait pas du tout arrangé les choses. Elle lui a tiré dessus sans hésiter », conclue Lang

Assis en cercle autour d’elle, Alex, Sucre et Michael l’ont écoutée sans dire un mot, étonnés, stupéfaits même, par ce qu’ils entendaient. Scofield pâlit.

« Pourquoi vous ne nous avez rien dit ?, demande Fernando
- Michael n’aurait jamais voulu, lui répond Sara
- Ne me fais plus jamais !, s’écrit ce dernier en se tournant vers elle
- Je ne risquais rien, sourie la jeune femme en sortant un objet en chiffon de son soutien-gorge, J’avais ta poupée.
- Je suis sérieux, se fâche Scofield
- Je me suis vengée, Michael… J’ai tendu un piège à cette garce et elle a sauté dedans à pieds joints… Elle a payé pour ce qu’elle m’a fait… »

Le jeune homme serre Sara dans ses bras et lance un regard noir à Felicia qui lui répond par un sourire…

Hôpital Scène 9

Assis sur une chaise, encore un peu pâle à cause des derniers évènements, Wheeler monte la garde devant la chambre de Linc. Vu le nombre de flics qui s’agitent encore sur Witmer Street, il y a peu de chance que quoi que ce soit se passe cette nuit, mais on n’est jamais trop prudent.

Lové dans le fauteuil, LJ s’est endormi avec le sourire aux lèvres

« Sacrée Sara ! Sacré oncle Mike ! Tout ça est maintenant terminé », a pensé l’adolescent en fermant les yeux.

Dans la salle d’eau, Sofia, assise sur les toilettes, essaie de se calmer et de faire le point…
James est au bloc entre la vie et la mort… Lincoln est allongé sur ce lit, peut-être handicapé à vie…
Des deux, Linc est définitivement celui qui lui importe le plus… C’est en revoyant James que Sofia a réalisé qu’elle n’avait plus de sentiments pour lui… Cet homme ne lui inspire plus qu’une simple tendresse due à ce qu’ils ont vécu… Ce qu’elle ressent pour Linc est plus profond et l’accident n’a fait que lui confirmer ce sentiment…

La jeune femme soupire, se lève et rentre dans la chambre. Elle sourie en regardant Lincoln. Confortablement installé dans son lit, le jeune homme dort profondément. Aux mimiques de son visage, on devine qu’il rêve…

Octobre – 1984

Une pluie battante et froide frappe les vitres du lycée. Dans une des salles, un beau brun, jeune professeur tout juste sorti de l’école, tente d’intéresser une trentaine d’élèves de Seconde à l’œuvre de Shakespeare.
Les plus studieux, aux premiers rangs, noircissent leur cahier.
Assis au fond de la classe, Lincoln et son pote Derreck sont plus occupés à envoyer des petits mots salasses aux deux minettes installées devant eux qu’à suivre le cours de littérature anglaise.
Soudain, la directrice entre dans la pièce, interrompant le professeur en pleine explication de « Hamlet ». Comme un seul homme, tous les élèves se lèvent.

« Asseyez-vous », leur ordonne la rigide femme en tailleur gris assorti à ses cheveux.

Mais quelque chose dans sa voix n’est pas normal. Elle est plus douce que d’habitude….

Sans dire un autre mot, elle se dirige vers Burrows.

« Qu’est ce que j’ai encore fait », pense ce dernier

« Lincoln, suivez-moi, je vous prie, lui dit la directrice d’une voix étonnamment aimable, Prenez vos affaires. »

« Ca y est, se dit l’adolescent, Je suis viré. Ca va pas arranger l’état de maman. Et moi qui lui ai promis de ne pas la contrarier… »

Mais à peine arrivée dans le couloir, la directrice s’arrête.

« Lincoln, votre mère a été conduite inconsciente à l’hôpital. Son état s’est soudainement dégradé. Madame Donovan, votre voisine, vous attend sur le parking »

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Enfin la porte de l’ascenseur du Cook County Hospital s’ouvre sur le 8^ème étage, celui dédié aux maladies hépatiques. Lincoln aperçoit immédiatement Michael assis sur un banc, la tête basse, en train de se tordre les doigts. Linc s’avance et pose la main sur l’épaule de son petit frère. Ce dernier lève la tête. Ses grands yeux clairs sont remplis de larmes.

« Ils ne veulent même pas me laisser la voir, sanglote le garçonnet
- C’est parce qu’ils sont en train de la soigner, le rassure son grand frère
- Elle est restée réveillée toute la nuit, continue Michael, Elle avait mal…
- Comment tu sais ça ?
- Je l’ai entendue descendre et la lumière est restée allumée toute la nuit… »

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Une heure plus tard, le docteur Fuller, qui suit leur mère depuis qu’on a diagnostiqué son cancer, vient les chercher. Il est très gentil, trop gentil.

« Venez avec moi les enfants. Vous pouvez aller voir votre mère maintenant. »

Michael se précipite dans la chambre mais Lincoln attrape le médecin par le bras.

« Que se passe-t-il ?
- Lincoln, avez-vous de la famille ? Un oncle, une tante, un cousin qu’on pourrait appeler ?
- Docteur, qu’est ce qu’il se passe ? »

Fuller pose sa main sur l’épaule de l’adolescent.

« Il va valoir être courageux…. C’est la fin, mon petit. Elle ne passera pas la nuit…. »

Lincoln se dégage et recule d’un pas.

Comment ce con peut-il dire ça ? Ca fait 5 ans que sa mère se bat contre le cancer, elle ne va pas lâcher maintenant ! Elle ne va pas les abandonner !

Le jeune garçon lance un regard noir au médecin et rentre dans la chambre…

Christina est allongée sur le lit, inconsciente. Son visage, d’une pâleur effrayante, est déformé par la douleur. Sa respiration n’est qu’un long gémissement. Michael la serre dans ses bras en suppliant.

« Maman, réveille-toi… Réveille-toi… On va s’occuper de toi… On sera sages. C’est promis… Réveille-toi »

Les paupières de Christina finissent par se relever… Elle ne gémit plus

« Maman, lui sourie Michael, maman…. Maman ?.... Maman !! »

La machine posée à côté de Christina fait un drôle de bruit strident. Le docteur Fuller, suivi d’une infirmière, se précipite dans la chambre.

« Faites les sortir »

L’infirmière prend Michael par les épaules et l’entraine loin du lit.

« Non !!!! Maman ! Maman ! », pleure le garçon en se débattant

Le docteur retire le drap, déchire la chemise de nuit et prend les fers du défibrillateur. Une autre infirmière arrive pour lui prêter main forte.

« Chargez à 120 »

Le corps de Christine sursaute sous la décharge.

« Non !! Arrêtez ! Vous lui faites mal !", hurle Michael en se débattant dans les bras de l’infirmière qui le tire hors de la pièce.

« Chargez à 200 »…

Lincoln regarde le corps de sa mère tressaillir sous les chocs. Mais les lignes de l’électrocardiogramme restent désespérément plates. Des larmes coulent sur les joues de l’adolescent…

Un quart d’heure plus tard, le docteur Fuller soupire, pose les fers et ferment les paupières de sa patiente. Il se tourne vers Lincoln toujours immobile au pied du lit.

« C’est fini, mon garçon »

Les traits de l’adolescent se déforment à cause du chagrin. Il baisse la tête et sort de la chambre. Dans le couloir, il retrouve son frère, que console Madame Donovan. Le garçonnet se précipite vers lui. Lincoln le serre dans ses bras et laisse éclater sa peine….

Fox River - mai 2005

« J’ai besoin de vous demander un historique familiale. Aucun mal ou condition qui soit héréditaire ? Commencez par votre mère ?
- Cancer… Le foie.
- OK. Votre père ...
- S’est barré quand j’étais p’tit.
- Des frères ou sœurs ?... Personne à part Michael ?... Fox River est une petite ville, Lincoln… »

Hôpital - Los Angeles Scène 10

Lincoln se réveille en sursaut.

« Ca va ?, lui demande Sofia en lui prenant la main
- Où est le docteur ? La jeune femme brune ?
- Sara ?
- J’sais pas…. Fox River, c’est quoi ?
- Pourquoi demandez-vous ça ?, demande Wheeler en s’avançant vers Lincoln
- Je viens de rêver d’elle… Elle avait une blouse blanche, comme ici, mais… J’étais pas à l’hôpital
- Vous étiez en prison, Lincoln. Et Sara était le médecin de cette prison.
- Pourquoi j’étais en prison ?
- C’est une longue histoire. Et il est très tard, le rassure Jason, Ne vous inquiétez pas, vous avez été libéré, innocenté.
- Dors, le rassure Sofia, Tout va bien. Tu es à l’hôpital »

Lincoln fronce les sourcils en regardant la jolie jeune femme penchée sur lui…

Pourquoi ne se rappelle-t-il pas d’elle ?… Elle semble pourtant bien le connaitre…

« Où est mon frère ? », demande-t-il

12 août

Motel Scène 1- 00H30

Fernando attrape avec gourmandise l’un de sandwichs que Sara et Lang ont eu la bonne idée d’acheter en chemin. Alex l’imite sans quitter Michael des yeux.
Ce dernier vient d’allumer un ordinateur et le relie à Scylla.

« C’est le moment de vérité », déclare-t-il en cliquant sur la fenêtre du disque dur

Six dossiers notés en blanc sur fond noir apparaissent.

EAU	AGRICULTURE	ENERGIES
MEDECINE	ARMES	MEDIAS
		suivant

« Qu’est ce que c’est que ça !, s’écrit Lang
- Il n’y a que 6 dossiers, constate Alex visiblement déçu
- Attendez, intervient Sara, 6 dossiers…. 6 têtes…. Scylla !... C’est l’odyssée d’Homer ! Scylla est le monstre à 6 têtes que doit affronter Ulysse.
- Elle a raison, souligne Felicia
- Quel rapport avec la Compagnie ?, demande Sucre en avalant un morceau de sandwich
- L’eau, l’agriculture, les énergies, la médecine, les armes, les médias. Tu domines tout ça. Tu domines le monde, devine Michael, Ce disque dur n’est pas que la liste de tous leurs méfaits mais aussi leur but ! Prendre le contrôle de tout ce qui est vitale à l’être humain, plus tout ce qui sert à faire plier les récalcitrants. Le bourrage de crâne via les médias, ou les armes pour ceux qu’ils ne veulent pas comprendre !
- Clique sur médecine, indique Sara
- Attends, intervient Felicia, Clique plutôt sur « suivant », on doit savoir si on a la liste des policiers
- Un instant, demande Sara, Je veux avoir le cœur net sur quelque chose…
- Whiteker, devine Lang
- Oui… Clique sur médecine. »

Michael obéit.
Une longue liste de dossiers tous nommés par code : B55, C234 etc. apparait sur l’écran.
Scofield fait « suivant » et enfin, tout en bas, trouve un dossier noté : « répertoire ». Il clique dessus et le nom, la fonction, l’adresse personnelle et professionnelle ainsi que les numéros de téléphone de 36 personnes apparaissent. 17 d’entre eux vivent et travaillent aux Etats-Unis, les autres sont répartis entre l’Europe et l’Asie.

« Ce ne sont que des chercheurs et des grands professeurs, soupire Sara, Le Dr. Salengro, je le connais. Il travaillait au Cook County quand j’y étais interne. C’est un spécialiste de la maladie d’Alzheimer.
- On aurait du s’en douter, sourie Lang, Un simple médecin comme Whiteker n’intéresse pas la Compagnie.
- Donc, ce n’est pas elle qui les a prévenu, en déduit Sara, Elle est sincère. Alors qui ? »

Michael clique sur « imprimer » puis revient sur la page d’accueil pour voir où mène le bouton « suivant »….

Hôpital Scène 1- 1h15

Ronald Wayne tend un café à Brown toujours assis sur une chaise devant le bloc opératoire où James se bat pour survivre. Le chef de la police de Los Angeles est arrivé quelques instants plutôt, quelques minutes après qu’Ellen ait décidé de sortir prendre l’air et d’appeler le motel pour savoir où ils en sont avec Scylla.

« Je suis désolé pour votre agent… Grant, c’est ça ?, déclare Wayne en s’asseyant à côté de son collègue
- Merci », souffle ce dernier en fronçant discrètement les sourcils.

Comment sait-il son nom ? Brown se rappelle parfaitement ne pas l’avoir mentionné…

Le bruit de la porte battante du bloc le tire de ses pensées.

« Docteur, alors ?, demande-t-il en se levant
- C’est un sacré veinard, sourie le chirurgien, Un centimètre plus à gauche, et la balle touchait le cœur. Elle a été déviée par une côte, a traversé le poumon droit avant d’aller se tanker dans une côte arrière. Le réveil va être douloureux. »

Il dépose dans la main de William une petite boule de métal complètement écrasée et couverte de sang…

Motel Scène 2 - 1h15

En cliquant sur « suivant », Michael est arrivé sur une page où sont notées toutes les sociétés, de part le monde, qui sont liées à la Compagnie. Il clique à nouveau sur « suivant » et là, parfaitement classés par dossiers, en fonction de leurs métiers, se trouvent la liste de toutes les personnes impliquées. Le jeune homme entre dans « Police/Justice ». Près de 70% des pays de la planète apparaissent. Il va dans « Etats-Unis », 50 sous-dossiers, correspondant aux Etats américains, se dévoilent.

« Vas dans Californie pour le moment… Los Angeles, le guide Lang, Nom de Dieu ! »

10 noms sont répertoriés : 3 travaillent au FBI, 2 à la brigade des stups, 2 ont des postes important à la brigade financière, trois font partis de la police locale, dont… Ronald Wayne qui figure en toute première place !

La sonnerie du portable de Lang les fait tous sursauter.

« Salut, c’est Ellen, j’appelais…
- Tu tombes bien, lui répond Felicia, On vient de trouver la liste des flics de LA ! Le chef de la police, Ronald Wayne, est de la Compagnie!
- Quoi ?! Je viens de le voir arriver !, s’exclame Ellen en se tournant vers l’entrée de l’hôpital
- Vas immédiatement prévenir Brown !, lui ordonne Lang
- Dis-lui qu’on arrive, intervient Alex
- Quoi ?, s’étonne Felicia
- Alex a raison, approuve Michael en se levant, Linc et James sont en danger ! Maintenant, on sait qui a prévenu la Compagnie ! Donc, Krantz va bientôt savoir que son plan pour faire enlever Sara a échoué et que James est à l’hôpital. Tu nous as dit que c’était grave. On doit aller là-bas.
- Et s’il vous voit !, lui répond Lang
- On s’arrangera pour qu’il ne nous voit pas, la rassure Alex en attrapant une arme, Cette docteur a reconnu Sara et Linc et elle n’a rien dit, donc, elle devrait accepter de nous aider.
- Je n’en suis pas si sûre, souffle Sara, Elle est spéciale
- Mais sincère, tu l’as dit toi-même, lui rappelle Michael en glissant un révolver sous son T-shirt, Restez ici pour finir d’imprimer Scylla et rejoignez-nous à l’hôpital dès que vous avez terminé.
- Je peux très bien le faire toute seule, indique Sara
- Non, lui répond Michael sur un ton ferme, Felicia reste avec toi. Tu ne restes pas seule, on ne sait jamais ! »

Sucre attrape un deuxième sandwich au vol et court rejoindre Michal et Alex qui sont déjà arrivés au niveau de la Chevrolet. Sara et Lang échangent un regard inquiet.

« Au boulot, déclare cette dernière, On ne doit pas traîner. On imprime tous sans lire.
- D’accord. »

Hôpital Scène 2

Aussitôt après avoir raccroché, Ellen se précipite à l’intérieur. Arrivée au sous-sol où se trouve le bloc opératoire, elle voit Brown en grande discussion avec le chirurgien, accompagnés par Ronald Wayne.

« S’il vous plait, demande-t-elle en attrapant le bras d’une infirmière
- Votre collègue va s’en sortir »

Un magnifique sourire illumine le visage d’Ellen

« Génial, souffle-t-elle, Mais … Pouvez-vous demander à l’homme à la chemise marron de venir me rejoindre dans les toilettes des hommes.
- Les toilettes des hommes ?
- S’il vous plait, c’est important.
- D’accord. »

Ellen se glisse dans les sanitaires. L’infirmière, un peu étonnée, se dirige vers Brown.

«Il va être conduit en réanimation, conclue le chirurgien, Vous pourrez le voir demain matin.
- Merci, docteur, lui répond Brown
- Et bien, tout est bien qui finit bien, sourie Wayne, Je vais vous laisser et annoncer cette bonne nouvelle à mes gars. Je vais voir ce que les trois oiseaux que nous avons attrapés ont bien voulu dire. Je vous tiens au courant.
- D’accord.
- Monsieur, intervient l’infirmière en s’adressant à Brown, Je peux vous parler.
- Bien sûr… Au revoir, Wayne.
- A plus, Brown »

Le chef de la police de Los Angeles s’éloigne.

« Monsieur, murmure l’infirmière, Une jolie jeune femme m’a dit de vous dire qu’elle vous attend dans les toilettes pour hommes. »

William la regarde étonné. L’infirmière lève les épaules et part. Intrigué, Brown pousse la porte des sanitaires.

« Ellen ?
- Vous êtes seul ?, demande la jeune femme en passant la tête hors d’un box
- Oui… Que se passe-t-il ?
- C’est Ronald Wayne, monsieur! Il est de la Compagnie !
- Quoi !
- Oui, j’ai appelé le motel. Son nom figure dans Scylla. Michael, Alex et Fernando arrivent.
- D’accord, réfléchit le directeur du FBI, Attendez devant le bloc que Thomas sorte et ne le quittez jamais des yeux. Je vais attendre nos amis dans le hall. »

Motel Scène 3

« Dimitri Aksakov, le procureur général de Los Angeles, n’est pas sur la liste, sourie Lang en jetant rapidement un œil aux 3 procureurs de Californie listés avant d’imprimer, On sait à qui on va donner Scylla.
- Oh, s’exclame Sara, Regarde ! Ian Smith et David Brinkley!
- Le procureur général et le substitut du procureur de Chicago, plus la peine de se demander comment les appels de Burrows ont été expédiés aussi rapidement, soupire Felicia
- Ni pourquoi ils ne se sont empressés de chercher Bruce…. »

Les yeux de Sara se remplissent de larmes. Elle secoue la tête et reprend :

« Ils ont des procureurs, des avocats et même des juges dans tous les Etats !, rage-t-elle, Oh ! Brad Trenton, ce n’est pas…
- Le juge de la cour suprême qu’a eu le temps de nommer Reynolds. Comme c’est étonnant », ironise Lang

Sara pose le papier avec rage sur la pile « Justice ». Depuis les départs des garçons, les deux femmes se sont répartis les tâches. Lang imprime et Sara classe par profession ou catégorie.

Hôpital Scène 3

Le van n’est pas arrêté que Michael en bondit, rapidement suivi par Fernando puis Alex. Brown se précipite vers eux.

« Ellen vous a dit ?, lui demande Scofield
- Oui. Lang se charge d’imprimer ?
- Oui, avec Sara. Elles arrivent dès que c’est terminé.
- Parfait… Bon, Mahone, allez rejoindre Mangola en réa pour veiller sur Thomas. Scofield, Sucre, montez aider Wheeler. Je reste là en poste d’observation et pour attendre ses dames »

Les trois hommes approuvent de la tête et s’éloignent.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Arrivé en médecine interne, Michael laisse à Sucre le soin d’expliquer à Jason les dernières nouvelles. Il rentre immédiatement dans la chambre et s’approche lentement de son frère. Il glisse sa main dans celle recouverte de pansements.

« On a réussi, Linc. On a réussi…
- Il a fait un rêve… », explique Jason.

Motel - 5h00 Scène 4

Lang souffle et sourie. Le tout dernier document de Scylla vient de s’imprimer.

« Et voilà !, déclare-t-elle en éteignant l’ordinateur, Copier et imprimer !
- Et classé, termine Sara en posant la dernière feuille sur la pile « Eau »
- Il ne reste plus qu’à appuyer sur l’interrupteur. »

Lang enfile des gants, débranche Scylla, pose les gants dans le sac à dos et le referme. Sara range le dernier dossier dans le carton dans lequel Ellen a apporté les documents de James et d’Aldo Burrows. Elle pose ces derniers aux dessus de ceux de Scylla.

« Je vais aller cacher l’ordinateur dans ma chambre, précise Felicia en quittant la pièce, On se retrouve à la voiture.
- D’accord », lui répond Sara en attrapant le carton.

La jeune femme éteint la lumière, met le panneau « Ne pas déranger » sur la porte, la claque puis se dirige vers la voiture. Lang fait de même pour sa chambre, la rejoint et lui ouvre le coffre en regardant attentivement autour d’elle.

En cette heure très matinale, le quartier de Montebello est encore complètement désert et endormi….

Police Scène 1

Le commissariat central de Los Angeles est encore très calme.
Une prostituée et deux vauriens occupent les tristes cellules grises situées au fond au rez-de-chaussée. Les bureaux sont vides. Seules trois salles d’interrogatoire sont allumées. Des inspecteurs interrogent séparément Samantha, Boris et Kevin. Wayne rentre en faisant claquer la porte et se dirige vers le jeune flic chargé du standard.

« Où en sommes-nous ?, lui demande-t-il
- La seule chose qu’ils ont dit, c’est qu’ils voulaient un avocat, répond le jeune officier Afro-Américain, On les attend.
- Alors, je vais les faire envoyer s’éclaircir les idées en cellule ! Inutile d’occuper des salles d’interrogatoire pour rien. »

Hôpital Scène 4

Lang gare la Ranch-Rover devant l’entrée de l’établissement. Brown se précipite aussitôt vers elle.

« Vous avez tout ?
- Oui, monsieur. Elle est dans le sac à dos, avec des gants et vous avez les dossiers dans le coffre, lui répond Felicia en descendant de la voiture, imitée par Sara
- Ok, déclare William en prenant sa place, Vous êtes certaine pour Aksakov ?
- Tout à fait, monsieur.
- Bon, il ne me reste plus qu’à le convaincre. Soyez très prudentes.
- Ne vous inquiétez pas, lui répond Sara, On ne va pas se faire tuer maintenant. »

Brown hoche la tête, attrape son portable et démarre.

« Sullins… Quoi, je vous réveille ?... Sautez dans un avion pour Los Angeles. L’oiseau est sorti du nid. »

Les deux jeunes femmes regardent un instant la voiture s’éloigner puis rentrent dans l’hôpital.

Washington D.C. Scène 1

Krantz prend tranquillement son petit déjeuner dans sa superbe suite de l’hôtel Hilton en regardant les informations de 24news. Sa jolie femme dort encore dans la chambre d’à côté.

Au moment, où le général casse son premier œuf à la coque, le fidèle Arthur entre dans la pièce.

« Vous allez encore me gâcher la journée, grogne Jonathan devant la mine fermé de son secrétaire
- Les nouvelles de Los Angeles sont mauvaises en effet, approuve Arthur à voix basse, La mission a échoué et nous avons perdu des éléments.
- Qui ?
- Trois sont sur la touche… Kevin, Samantha et Boris et … Susan est… morte… »

Le visage de Krantz se crispe.

« Quel gâchis, soupire-t-il en jetant son couteau.
- Ce n’est pas tout…. Il a été gravement blessé… Il est en réanimation… Au même endroit que les cibles….
- Alors, qu’on fasse un grand nettoyage.
- Entendu, monsieur. »

Maison du Procureur de Los Angeles - 6h30 Scène 1

L’aurore vient de gagner sa bataille contre le crépuscule quand Brown gare sa voiture devant la coquette maison du procureur général de Los Angeles, dans le quartier de Mar Vista. Il passe le sac à dos sur ses épaules, attrape le carton dans le coffre et s’engage sur la montée de garage bordée d’une pelouse impeccable.
Il sonne deux coups. La voix grave d’un Berger Allemand se fait entendre. Une lumière s’allume au 1^er étage. De toute évidence, le directeur du FBI réveille toute la maisonnée.
De lourds bruits de pas résonnent dans l’escalier. La porte finit par s’ouvrir sur un homme d’une corpulence impressionnante.
Dimitri Aksakov, déjà deux fois élu procureur général, ou plutôt District Attorney de Los Angeles, est un homme de 57 ans, qui approche des deux mètres et dépasse largement les 100 kilos. Ses cheveux blonds cendrés sont parfaitement coupés. Deux billes d’un bleu très clair illuminent son visage rond aux traits épais.

« Brown ?, s’écrit-il en retenant son chien par le collier
- Désolé de vous réveiller Aksakov, mais j’ai quelque chose d’extrêmement urgent à vous montrer.
- Ca ne pouvait vraiment pas attendre une heure plus décente ?
- Non, monsieur.
- Bon, entrez.
- Chéri, que se passe-t-il ?, demande une voix féminine au 1^er étage
- Rien, ma douce, rendors toi. Le travail… »

Dimitri pousse son chien dans le salon et invite William à le suivre dans son bureau…

Hôpital Scène 5

Pourquoi ce type en uniforme bleu marin passe-t-il les menottes à mon petit frère ?
Pourquoi Mike est-il si triste ? Pourquoi Veronica pleure-t-elle ?
Qui sont tous ces gens ?

« On y va »

C’est qui lui, le moustachu engoncé dans son costume ?
Où ces mecs en uniforme me conduisent-ils ?
Quoi ?! Une chaise électrique ? Pourquoi m’asseyent-ils sur cette chaise ? Qu’est ce que j’ai fait ?

« Aie ! »

Hé ! Vas-y mollo, mec, ça fait mal!... Allons, bon ! Voilà qu’on me met une éponge sur la tête…Hé ! C’est quoi ce casque ?...
Ah, revoilà Mike et Veronica… Mais, attends… Ce type là-haut, c’est…. Papa ? Qu’est ce qu’il fout là, lui ?... Non, attendez, enlevez moi ce truc, je vois plus rien !... C’est quoi ce bruit ? Qu’est ce qu’il se passe ?....

Lincoln se réveille en sursaut et regarde autour de lui.

« Papa…. »

Ouf ! Un cauchemar… Je suis toujours à l’hôpital… Mais…

« Mike !, s’écrit Burrows en apercevant le visage de son frère penché sur lui
- Salut, Linc, sourie ce dernier en lui serrant la main, Comment vas-tu ?
- Ca va, sauf que je sens rien au niveau du bas du corps. J’peux pas bouger les jambes. »

Scofield se retourne vers Sara qui se mord les lèvres. Entre la tentative d’enlèvement et Scylla, elle a complètement oublié de donner des nouvelles de Lincoln à son frère !

« Salut, continue Burrows en se tournant vers Sucre, On se connait, non ?
- On peut dire ça, sourie Fernando, Content de te voir, Linc. »

Ce dernier sourie et se retourne vers son frère.

« Tu as enfin trouvé une petite place dans ton emploi du temps surchargé pour venir me voir, lui reproche-t-il
- Ouais, désolé. J’ai été très pris ces derniers jours », lui répond Michael en tentant que contenir son trouble.

Maison du procureur de Los Angeles Scène 2

Madame Aksakov, une jolie femme brune d’une cinquantaine d’années, dépose deux tasses de café sur le lourd bureau en chêne et ressort sans poser de questions sur la boite noire et les énormes dossiers qui ont envahi la pièce, d’habitude d’un ordre irréprochable. En voyant son mari s’habiller rapidement, elle avait décidé de descendre voir ce qui se passait.

« Voilà, reprend William en l’entendant remonter au 1^er étage, Vous avez certainement entendu parler de ce cartel qui aurait manipulé Caroline Reynolds et de l’affaire Lincoln Burrows ?
- Evidement, répond Dimitri en sucrant son café, Ca a fait du bruit. On dit même que Reynolds n’est pas malade mais qu’elle a démissionné pour tenter d’éviter le scandale.
- Et bien, le voilà le scandale ! De quoi faire sauter le gouvernement et pas uniquement aux Etats-Unis.
- Qu’est ce que vous me chantez là !
- Ceci est un disque dur, lui explique Brown en désignant Scylla, Branchez le à votre ordinateur et vous verrez ce que nous venons de démasquer ! Un puissant lobbying qui veut prendre le contrôle de tout ce qui est vital à l’humanité ! »

Aksakov fronce les sourcils mais s’exécute en enfilant les gants….

Police Scène 2

Une femme flic blonde aux cheveux filandreux ouvre la cellule où Samantha s’est endormie, allongée sur le dur banc en béton.

« Vous me relâchez enfin ?, demande la prostituée qui partage la cellule, une jeune personne d’une vingtaine d’années maquillée comme une voiture volée
- Pas encore, lui répond la flic en secouant Sam, Hé ! Ton avocat est arrivé… Hé ! Réveille-toi ! »

L’agent se baisse et remarque que les yeux de la prévenue sont ouverts.

« Elle a bu un verre d’eau qu’un collègue à vous lui a apporté, puis elle s’est écroulée, explique sa compagne de cellule, D’ailleurs, moi aussi, Je…. Hé ! »

La policière est déjà sortie de la pièce et se précipite vers les cellules de Kevin et Boris. Les deux hommes sont également entendus, l’un sur le sol et l’autre sur un banc.

« Merde !!... Hé, Patrick, appelle les secours ! On en a trois qui sont pas bien !! »

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Les secours arriveront rapidement mais ne pourront que constater le décès de Samantha, Boris et Kevin…

Hôpital - 11h00 Scène 6 PG - 14 scènes violentes

Deux brancardiers accompagnés par Bree Whiteker entrent dans la chambre de Lincoln.

« Oh !, s’exclame cette dernière en apercevant les 7 personnes qui entourent le malade, Ce n’est plus une chambre d’hôpital ici, c’est Capitol Hill !... Sortez, s’il vous plait… Sauf vous, chère collègue. »

Michael, LJ, Sofia, Fernando, Lang et Wheeler s’exécutent immédiatement.

« Voici le docteur Whiteker, explique ce dernier, Le dragon qui s’occupe de ton frère. »

Michael sourie. Contrairement au jeune agent du FBI, il trouve cette femme grande et carrée plutôt rassurante…

« Bon, reprend cette dernière en s’adressant à Lincoln, On va vous descendre à l’IRM pour voir ce qui se passe au niveau de votre colonne vertébrale et où le problème se situe, en espérant qu’il n’y en ait qu’un.
- Mais, j’vais remarcher !
- Je n’ai pas encore une vision de rayon X, pourtant je m’y essaie tous les jours, croyez-moi. Donc, tant que je n’ai pas ces cliqués, je ne peux rien vous dire… Allez, en route ! »

Sara et Bree sortent de la pièce pour laisser les brancardiers manœuvrer le lit.

« Bonjour, docteur, se présente Scofield, Je suis son frère et…
- Je sais, lui répond-elle en le regardant fixement, Vous est mieux en vrai que sur cette horrible photo. »

Cette réflexion désarçonne Michael qui rougit.

« Vous disiez ?, reprend Bree satisfaite de son effet
- Heu… Je peux descendre à l’IRM avec lui ?
- Evidement. Vous pouvez même tous y aller ! Ca fera moins d’attroupement ici. »

Elle s’éloigne vers une autre chambre sans un regard pour les autres. Michael se tourne vers Sara qui hausse les sourcils.

« Moi, je vais rester là, précise Sofia, Je vais en profiter pour prendre une douche.
- Il est inutile qu’on descende tous, continue Wheeler, Je vais manger un morceau. Vous voulez que je vous rapporte quelque chose ?
- Du bon café », lui répond Lang qui n’arrive plus à avaler l’horrible jus du distributeur situé à côte des ascenseurs.

Les brancardiers sortent Lincoln de sa chambre et s’engagent dans le long couloir, suivis par Mike, Sara, LJ, Sucre et Felicia….

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Les bips des moniteurs qui surveillent les rythmes cardiaques des opérés sont les seuls bruits qui percent le silence de la salle de réanimation. Revêtus de la tenue du personnel soignant, Mahone et Ellen veuillent sur James, toujours inconscient.

« J’ai besoin d’aller au petit coin, murmure la jeune femme en se levant de l’inconfortable chaise qu’elle a posé à côté du lit de son collègue
- Pas de problème, je reste là », lui répond Alex sur le même ton

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Ellen tire la chasse d’eau, sort et se dirige vers les lavabos pour se laver les mains. Elle tend la main vers le savon.

« Où allez-vous, messieurs ? », demande la voix d’une infirmière de l’autre côté de la porte.

Le bruit sourd d’un corps qui tombe se fait entendre.
Ellen sursaute. Son cœur se met à battre à tout rompre. Elle saisit son arme et sur la pointe des pieds, rejoint la porte qu’elle entrouvre.
L’infirmière git sur le sol, une balle en plein front.
Deux hommes, taillés en V et d’une taille respectable, en costumes sombres, remontent le couloir en observant la salle de réanimation. L’un d’eux tient encore une arme, équipée d’un silencieux, à la main.

« FBI !!!!! », hurle la jeune femme.

L’homme avec l’arme se retourne et tire dans la foulée.
Mahone réagit immédiatement au cri d’Ellen. Il saisit son arme et tourne la tête vers la voix. Il voit l’homme en train de tirer et l’abat aussitôt à travers la vitre qui délimite la réanimation. Le verre se brise dans un fracas épouvantable. Le deuxième homme se tourne vers Mahone mais ce dernier presse la détente le premier.
Alertée par les coups de feu, une infirmière sort d’une autre salle et se met à hurler.
Les yeux fixés sur le couloir pour vérifier qu’aucun de leurs compères n’arrive en renfort, Alex sort de la pièce. Il jette un œil aux deux corps étendus sur le sol et récupère leur arme. Il se tourne vers l’infirmière et lui fait signe de se taire.

« FBI, calmez-vous », lui souffle-t-il

Ellen, qui s’est jetée dans les sanitaires, se relève et porte la main à son front où elle sent un liquide chaud et visqueux. Elle regarde ses doigts, couverts de sang.

« Ca va ?, lui demande Alex en lui tendant la main pour l’aider à se relever
- Je crois, murmure la jeune femme en palissant, Les deux…
- Morts. Laisse-moi regarder ça… »

Mahone sort un Kleenex de sa poche et essuie le sang qui coule sur le beau visage. Il sourie.

« C’est rien. Une égratignure. Les médecins vont t’arranger ça.
- James ?, souffle Ellen en hochant la tête
- Il dort, la rassure Mahone, Bon, reste-là. Je vais monter à l’étage voir ce qui se passe.
- D’accord… »

Dans le couloir, l’infirmière se précipite vers sa malheureuse collègue….

Hôpital - 11H00 Scène 6 (suite)

Dans la salle d’attende de l’IRM, Sara a pris Michael et LJ à l’écart du reste du groupe.

« Je suis désolée, commence-t-elle en s’adressant à son petit-ami, Avec toute l’agitation d’hier, j’ai oublié…
- Ne t’inquiètes pas pour ça, la coupe Mike, Dis-moi plutôt ce que tu penses.
- Bien… Ca n’a pas l’air bon du tout. Il ne bouge absolument les jambes, n’a aucune sensibilité même dans les parties intimes, n’urine pas. Je crains que l’IRM ne montre une fracture au niveau de la colonne.
- Mais, les médecins vont pouvoir arranger ça, s’inquiète LJ
- Si la moelle épinière est rompue, on ne peut rien faire, l’informe Sara
- Tu es en train de nous dire que Linc pourrait ne plus jamais remarcher ?, pâlit Scofield
- C’est à craindre, en effet, lui répond Sara en lui posant la main sur le bras
- Non !, s’écrit LJ en se prenant la tête dans les mains
- Il n’y a aucun espoir que…, demande son oncle
- Whiteker a raison. On doit attendre les cliqués de l’IRM pour savoir exactement ce qu’il a… Je suis désolée », indique Sara

Hôpital - 11h00 Scène 6 (suite) PG - 14 scènes violentes

Sofia renfile sa petite robe rouge, brosse ses cheveux et soupire en se regardant dans la glace.
Ses traits sont tirés. Deux poches noires encerclent ses yeux.
Elle secoue la tête, retourne dans la chambre toujours déserte, puis décide de descendre en réanimation pour prendre des nouvelles de James.
Il est un peu plus de midi… Un silence reposant règne au 1^er étage. Les soins aux malades sont terminés. La majorité du personnel soignant est maintenant au restaurant. Peu de familles sont déjà arrivées…
La jeune femme remonte lentement le couloir. Perdue dans ses pensées, elle ne remarque pas immédiatement les trois hommes qui s’avancent vers elle. Quand elle aperçoit le canon d’un silencieux pointé sur elle, elle n’a plus de voie de sortie.

« Non ! »

Un Asiatique lui pose la main sur la bouche et lui plaque violement son magnum sur la tempe

« Qu’est ceque c’est que ce…. », s’écrit Bree en sortant d’une chambre

Avant qu’elle ne finisse sa phrase, un homme blond, qui la dépasse d’une tête, la saisit par le col de sa blouse.

« Où est Burrows ?
- Qui ?
- Ne jouez pas à la maline avec nous, docteur, vous le regretteriez.
- Qui êtes vous pour oser débarquer dans mon service et me menacer ! », ne se démonte pas la fière femme en tentant de frapper le goujat avec sa canne

Elle reste pétrifiée, la main en l’air, en sentant le froid métal d’une arme se poser contre sa tempe.
La jeune infirmière hindoue sort d’une autre chambre et lâche le plateau qu’elle tient dans la main en apercevant la scène. Elle lève instinctivement les mains et ne bouge plus complètement terrifiée.

« Où est Burrows ? On sait parfaitement qui est cette fille, lui indique un homme plus petit au visage mangé par l’acné en désignant Sofia
- Vous faites erreur, persiste Bree, Il n’y a pas de Burrows ici. Cette jeune femme est une infirmière…
- Et un certain White ?, demande l’Asiatique
- Monsieur White a quitté l’hôpital ce matin, ment le médecin, Il n’avait que quelques ecchymoses.
- Alors, pourquoi cette pute est-elle toujours là ?, l’interroge le grand qui la tient
- Monsieur, soyez poli !, réplique Bree sans se démonter, Je ne sais pas pour qui vous avez pris cette jeune femme, mais je vous assure qu’elle est une de mes infirmières. Maintenant, lâchez-moi ! »

Elle tente de se dégager, mais l’homme lui appuie son révolver sur la tempe. Elle se fige.
Le boutonneux se tourne vers l’infirmière qui recule dans la chambre en secouant la tête. Elle regarde le docteur Whiteker avec des yeux suppliants. Sofia essaie désespérément de lui faire signe de se taire…
Bree ne les voie pas… Elle fixe le hall où Wheeler sort tranquillement de l’ascenseur, des cafés à la main.
Le jeune homme s’arrête net devant la scène qui se déroule devant lui…
Trois hommes, des armes équipées de silencieux, menacent le docteur Whiteker et Sofia. Et lui est seul, les mains encombrées par ces foutus cafés.
Le ding de la porte de l’autre ascenseur retentit. Lang est la première à sortir.

« Partez ! », hurle alors Jason en lâchant les gobelets pour saisir son arme.

Au même moment, dans l’autre couloir, deux infirmières, qui sortent de leur bureau, se mettent à hurler en voyant les hommes armés qui menacent le docteur Whiteker.
Ces derniers tournent la tête vers les deux femmes.
Wheeler brandit son révolver vers les trois agresseurs, imité par Lang, Sucre et Michael.

« FBI !, crie Felicia, Restez dans les chambres ! FBI !!
- Lâchez vos armes ! », ordonne Wheeler à l’adresse des trois malfrats

Par instinct de survie, Sara se jette contre le mur qui conduit dans l’autre aile pour ne pas rentrer dans le champ de tir.
Michael fait un pas pour la protéger.
Dans l’ascenseur, LJ réagit alors que les brancardiers restent totalement interdits face spectacle qui se déroule sous leurs yeux. L’adolescent se met à appuyer sur tous les boutons, dont celui qui commande la fermeture de la porte. Celle-ci s’exécute avec une incroyable lenteur.

« Que se passe-t-il ?, demande Linc en se relevant
- Papa, couche-toi ! »

Enfin, l’ascenseur monte. LJ tire aussitôt le bouton d’arrêt

« Qu’est ce que vous faites !, s’exclame un brancardier.
- Ici, ils ne peuvent pas nous atteindre ! », lui répond l’adolescent, d’un ton sans appel

Au 1^er étage, le blond et l’Asiatique ont tiré Whiteker et Sofia devant eux, leurs armes toujours posées sur la tempe des deux femmes.

« Baissez vos armes ou on leur fait sauter la cervelle, ordonne le grand
- FBI, rendez-vous !, lui répond Lang en pointant le canon de son arme sur lui
- On veut juste Scofield, Burrows et Tancredi, lui répond le boutonneux en braquant son magnum sur Michael, Ils partent gentiment avec nous et il n’y aura pas de massacre. »

Michael lui répond en le menaçant de son pistolet.
Une ombre attire le regard de Lang….
Alex !
Ce dernier, qui a monté les escaliers quatre à quatre depuis la réanimation, arrive au 1^er étage. D’où il est les trois agresseurs lui tournent le dos et le cachent également à Jason, Fernando et Michael. Seule Felicia, qui est légèrement sur le côté, peut le voir.
Mahone, son arme à la main, fait un signe à la jeune femme, puis lui montre trois doigts.

« Lâchez-les ! », ordonne-t-elle en guise d’accusé de réception.

Alex baisse un doigt, puis le deuxième… Lang appuie sur la détente et atteint l’Asiatique à la gorge.
Simultanément, Mahone pousse la porte de l’escalier et abat le grand qui menace le docteur.
Encerclé, le boutonneux lève les bras en lâchant son révolver. Wheeler et Lang le jettent à terre tout en s’écriant :
« FBI ! Ne paniquez pas ! Restez où vous êtes ! FBI ! Tout va bien ! »

Aussitôt libérée, Sofia court se cacher derrière Fernando, qui est le plus près d’elle.

« Ca va ? », lui demande-t-il

La jeune femme lui répond d’un signe de tête en tremblant de la tête aux pieds.
Alex et Michael se penchent sur les deux hommes allongés sur le sol et éloignent les deux infirmières, sorties de leur bureau, qui se précipitent pour les secourir.
Une mare de sang coule sous le crâne du plus grand alors que le geyser qui sortait de la gorge de l’Asiatique s’arrête soudainement.

« Ils ont leur compte, déclare Mahone en les fouillant à la recherche de leurs papiers et d’armes éventuelles
- Tout va bien, répète Jason en tenant le rescapé toujours plaqué au sol en joue, Tout va bien ! C’est fini !
- Inutile d’appeler la police !, reprend Felicia en montrant son badge, On va appeler du renfort ! Restez calme !
- LJ !!, demande Michael en s’appuyant sur la porte de l’ascenseur, Ca va ?
- Oui !, lui répond l’adolescent
- C’est bon. Vous pouvez revenir. »

LJ repousse le bouton d’arrêt. L’ascenseur se remet aussitôt en route.
Michael se tourne vers Sara et la prend dans ses bras.

« Ca va ?
- Oui… On a eu chaud…
- Ce n’est pas terminé… Ils vont revenir, souffle Scofield
- On va s’assurer que ça n’arrive pas », lui répond Alex en relevant le boutonneux

L’ascenseur s’ouvre sur Linc, LJ et les brancardiers.

« Ramenez-le dans sa chambre », ordonne Whiteker, plus blanche que sa blouse

Lincoln regarde les deux corps étendus sur le sol…
La vue du sang le fait pâlir… A moins que ça ne soit autre chose….
Il lance un regard interrogateur à son frère.

« Tout va bien, Linc, le rassure ce dernier en lui posant la main sur l’épaule
- Non…. Ca va pas », souffle Burrows en secouant la tête

En contournant les deux hommes qui gisent au sol, les brancardiers le ramènent dans sa chambre.
Alex et Wheeler font prendre le même chemin à l’homme de la Compagnie, suivis par Felicia, son portable à la main.

« C’est l’endroit où tu voulais aller, non ?, lui demande Mahone
- Qui est en réa ?, s’inquiète soudain Jason
- Ellen »