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 DENOUEMENT

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zabou
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyVen 24 Juil - 12:50

Chicago - Aéroport Midway

La nuit commence à tomber sur Chicago au moment où l’avion du FBI se pose sur les pistes de l’aéroport de Midway. Lentement, il se dirige vers les parkings réservés aux avions d’affaires, à l’écart du terminal principal.
Le parking des voitures, pourtant d’une taille respectable, est totalement envahi par une foule de journalistes et de cars de régies.La police a du disposer des barrières pour les empêcher de se rendre sur les pistes.
Un fourgon de la pénitentiaire, entouré par quatre voitures de police, attend à l’extrémité du parking la plus proche des pistes.
Les pilotes coupent les moteurs. Le gradé des officiers de la pénitentiaire détache Michael et Sucre de leurs sièges. Un de ses assistants vérifie que leurs chaines sont correctement attachées puis les autorise à se lever.
Le commandant de bord ouvre la porte, l’escalier intégré se déploie lentement.
Lang et Wheeler sortent les premiers.

« Le message d’Aksakov a été reçu 5 sur 5 », sourit Jason devant les flashs qui crépitent de toutes parts.

Felicia hoche la tête et se retourne vers Michael et Fernando qui, les pieds entravés, descendent avec difficulté.

« Vous voulez leur parler ?, demande-t-elle
- Pour leur dire quoi ?, s’étonne Fernando
- Votre version des faits. »

Sucre se tourne vers son ami.

« Vas-y toi, tu parles bien…
- Michael ?
- Ce n’est pas la procédure, agent Lang, intervient le gradé
- Vous commencez à me courir avec votre procédure ! », se fâche Felicia sous le regard médusé de Wheeler peu habitué à voir sa collègue perdre ses nerfs, « Ces hommes sont ligotés comme des saucissons, où voulez-vous qu’ils aillent !
- S’il arrive quelque chose, faites-moi confiance pour vous charger.
- Ne vous gênez pas ! "

Lang attrape les menottes de Scofield et le conduit vers la meute de journalistes agglutinés derrière les barrières.

« Monsieur Scofield !
- Monsieur Scofield !!
- Michael ! »

Ce dernier fronce les sourcils et se tourne vers cette voix qui lui parait familière. Felicia suit son regard et sourit en reconnaissant la jolie brune de près d’1m80 qui se penche par-dessus la barrière, un magnétophone à la main. Lang pousse Scofield vers elle.

« Pourquoi t’es-tu rendu ?
- Jessica ? Qu’est ce que tu fais là ?
- Mon travail… Pourquoi t’es-tu rendu ? »

Michael réfléchit un court instant, perturbé par cette jeune femme surgie d’une vie antérieure.

« Je… Tout ce que j’ai fait… Toutes les décisions que j’ai prises étaient pour sauver la vie de mon frère, Lincoln Burrows et celles des gens que j’aime…. Quand j’ai décidé de me faire enfermer à Fox River pour le faire évader, je… Je pensais qu’il avait été victime de… De voyous qui l’avaient piégé… Mais… Je ne réalisais pas que les personnes qui s’en étaient prises à mon frère étaient aussi puissantes… Je n’avais pas réalisé qu’elles étaient prêtes à tuer autant de personnes pour atteindre leur but… Je… J’ai commis de nombreuses erreurs… J’ai … Je suis responsable de nombreux malheurs… Je… Je voudrais m’excuser au près de Madame Owens et de sa fille pour ce que nous leur avons fait subir… Ca n’était pas prémédité… J’espère… J’espère qu’elles n’en garderont pas un trop grand traumatisme… Je m’excuse également au près du personnel de la banque et des clients présents ce jour-là… Je ne leur voulais aucun mal…
- Pourquoi es-tu là ?, insiste Jessica en le fixant
- Nous avons volé le disque dur qui contient toutes les informations sur cette Compagnie. Nous avons appris où il se trouvait… Et… Et nous l’avons remis au FBI pour prouver que tout ce que nous avons fait, nous avons été obligés de le faire… On se battait pour notre survie et pour protéger ceux que nous aimons. Maintenant, tout est fini… Krantz a été arrêté, il ne pourra plus faire assassiner personne. Il n’y a plus de raison de fuir… Je n’ai pas fui la justice. Je voulais juste protéger ceux que j’aime, mon frère, Lincoln Burrows, mon neveu, LJ, et Sara Tancredi.
- Monsieur Scofield, cela veut-il dire que vous êtes prêt à finir vos jours en prison ?
- Si la justice en décide ainsi, oui… »

Pendant que Michael répond aux journalistes, les officiers de la pénitentiaire montent Sucre dans le fourgon, le font assoir et fixent ses menottes au sol. Puis trois d’entre eux, dont le gradé procédurier, redescendent et vont chercher Michael.

« Monsieur Scofield, avez-vous un avocat ?
- Oui, Beth Hewes.
- Beth Hewes ? Est-ce avec l’argent de D.B. Cooper que vous pouvez vous offrir l’avocate la plus chère de Chicago ? »

Cette question fait sourire Michael.

« Théodore Bagwell est parti avec cet argent. Je ne l’ai jamais eu… Non, Beth Hewes est une amie de Sara…
- Bon, ça suffit !, tonne le gradé de la pénitentiaire, Monsieur Scofield doit retourner là où la justice l’a envoyé.
- Michael… Je peux faire quelque chose pour t’aider ?, demande Jessica
- Dis la vérité », lui répond le jeune homme en se laissant emmener

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Michael n’est pas encore rentré dans le fourgon que les journalistes des TV prennent l’antenne pour reporter ses propos. Sa voix résonne sur les ondes des radios.
Le fourgon se met en route entouré par les voitures de police, toutes sirènes hurlantes, et prend les pistes pour contourner le parking. Le convoi remonte Cicero Avenue poursuivi par les motos de presse et s’engage sur l’autoroute 55, direction Joliet et Fox River….
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zabou
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyVen 24 Juil - 12:56

Chicago - Aéroport O’Hare

Sara attrape un chariot et en attendant ses bagages, rallume son portable qui lui indique rapidement qu’elle a deux messages. Beth et MariCruz l’ont appelée pour lui dire qu’elles l’attendaient…
Sara récupère les deux sacs à dos et se dirige vers la sortie en cherchant un visage connu des yeux.
Une élégante femme d’une cinquantaine d’années aux cheveux châtain coupés en un court carré impeccable s’approche. Beth Hewes a des grands yeux noirs particulièrement expressifs qui adoucissent un visage carré à l’image du caractère de cette femme d’exception. Elle est grande, 1m75, et malgré un emploi du temps surchargé, a toujours réussi à garder sa ligne de jeune fille.

« Sara, s’exclame-t-elle, Contente de te voir.
- Beth… Merci… Merci pour…
- Je le fais pour ton père. Tu sais que, comme toi, je n’ai jamais cru qu’il s’était suicidé. Mais, si tu m’avais parlé avant… »

Le visage de Sara se tend. Elle sent les larmes lui monter à nouveau aux yeux.

« Sara Tancredi ? »

Cette dernière et Beth se retournent. Une jolie jeune femme et un Latino à peine plus âgé leur font face.

« MariCruz ?
- Oui… Ravie de faire enfin votre connaissance.
- Moi aussi », sourit Sara en lui tendant la main

MariCruz la prend par les épaules, monte sur la pointe des pieds et lui embrasse les deux joues.

« Tu me présentes ?, demande Beth
- Oui… Beth, je te présente MariCruz Delgado, la fiancée de Fernando et … Pardon, je ne me rappelle pas de votre nom.
- Petey, répond le jeune homme en tendant la main à Hewes, Je suis un cousin de Fernando. On aimerait vous parler. On ne comprend pas bien tout ce qui se passe. Avez-vous le temps d’aller boire un verre ? »

Ils s’installent tous les 4 au bar du terminal d’arrivée. En cette heure tardive, ils sont pratiquement les seuls clients. Sara explique les tenants et les aboutissants de toute l’affaire, aussi simplement qu’elle le peut. MariCruz l’écouteen silence mais Petey pose de nombreuses questions.

« Oh, j’allais oublier, termine Sara en poussant un cartable vers Beth, Tu trouveras tout Scylla dans cet ordinateur. Tout ce que contiennent le disque dur et des documents récupérés par James, enfin, Thomas Grant… MariCruz, voici les affaires de Fernando et…. »

La jeune femme sort une enveloppe de son sac.

« Il vous a écrit ceci.
- Merci. »

La jeune femme saisit l’enveloppe et l’ouvre avec des mains tremblantes.

« Ma douce,

J’ai eu du mal à prendre cette décision. Mais, si je pars encore, je risque de ne jamais te revoir. Je ne peux pas te demander de fuir avec moi. C’est trop dangereux. Pour toi et pour le bébé. Rappelle toi ce qui s’est passé au Mexique. Je ne sais pas combien de temps je vais passer derrière les barreaux. Mais ce que je sais, c’est que je t’aime et que j’aime notre enfant. Je veux pouvoir le voir grandir même si ça doit être lors de visites en prison. Car, tu viendras me voir, n’est ce pas, mami ? Tu es ce que j’aime le plus au monde. Ce fut trop dur loin de toi. J’espère qu’avec l’argent que je t’ai envoyé du Panama, tu vas pouvoir être bien suivie pour la grossesse. Prends bien soin de toi.

Je t’aime.

Ton Fernando. »

MariCruz essuie la larme qui lui coule sur la joue et sourit.

« Quand pourra-t-on les voir ?, demande-t-elle à Beth
- Dès demain... Bon, il est déjà très tard. Je vous propose d’étudier tout cela à tête reposée et de vous rappeler ensuite. On fera un point dans mon bureau.
- Merci, maitre, répondent MariCruz et Petey
- Vous avez une voiture ?
- Oui, répond le jeune homme, Alors, à bientôt, Maitre.
- A bientôt. »
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zabou
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyVen 24 Juil - 13:01

Fox River Scène 1
Une agitation tout à fait inhabituelle règne autour des hauts murs du pénitencier d’Etat. Les puissants projecteurs des miradors sont braqués sur les grilles de la porte principale prise d’assaut par les médias et une cinquantaine de manifestants qui brandissent des pancartes rapidement fabriquées.

« Libérez Scofield » « Libérez Sucre » « Justice pour les innocents ».

L’arrivée du directeur de la prison provoque l’agitation des journalistes et les sifflets des manifestants.

« Monsieur Pavelka, que pouvez-vous nous dire sur l’arrivée de Scofield et Sucre ?
- Monsieur le directeur, Scofield et Sucre seront-ils traités comme tous les prisonniers ?
- Monsieur le directeur, craignez-vous une nouvelle évasion de la part de Scofield ? »

Le visage dur et fermé, Ed Pavelka, qui a remplacé Henry Pope après sa démission, regarde la foule pressée devant lui d’un œil noir. Quand le flot de questions se tarit, il daigne prendre la parole.

« Monsieur Scofield n’est pas un héros ! Ce n’est pas un chevalier blanc des temps modernes. C’est un dangereux criminel qui a braqué une banque, traumatisant les employés et les clients et qui n’a pas hésité à prendre en otages deux femmes, dont un officier de police, pour voler de l’argent appartenant à l’Etat. Il a également admis avoir commis un meurtre au Panama. Sa place est derrière ses murs et dans le quartier de haute sécurité, à l’isolement, afin de s’assurer qu’il ne s’évade pas à nouveau. Car Monsieur Scofield ne s’est pas évadé d’un mais de deux pénitenciers.
- Donc, contrairement au procureur de Los Angeles, vous ne pensez pas que Monsieur Scofield sortira rapidement de prison ?
- Ceci serait pour moi une grave erreur judiciaire que de libérer un tel criminel.
- Scofield voulait sauver son frère injuste condamné à mort, lui rappelle un journaliste
- Si Monsieur Burrows est effectivement innocent, il y avait certainement d’autres moyens de le prouver que de faire évader des criminels aussi dangereux de Théodore Bagwell et John Abruzzi. Je vous rappelle que Bagwell a tué au moins trois personnes au cours de sa cavale ! Et Monsieur Scofield en est le seul responsable.
- Et pour Fernando Sucre ?
- Monsieur Sucre est un délinquant notoire qui a commis deux braquages à main armée. Le fait qu’il est aveuglément suivi Scofield par bêtise n’atténue en rien…. »

Une jeune femme blonde, juchée sur le toit qu’un 4x4 et vêtue d’un T-shirt d’Amnesty International, se met à hurler.

« Les voilà !! Les voilà !!! »

Comme un seul homme, la foule se retourne vers English street illuminée par les gyrophares des voitures de police.
Des jeunes gens courent aussitôt vers le convoi.

« Ralentissez !!, s’écrit Lang assise dans la voiture de tête, Vous allez en écraser un !
- Ils ne doivent pas entraver un convoi, répond froidement l’agent de police au volant, C’est un risque d’évasion.
- Ne soyez pas ridicule !! Ce sont des gosses ! »

Le convoi est effectivement obligé de ralentir, bloqué par les manifestants et les caméras de télévision qui se battent pour immortaliser cet instant.
Tout ce remue-ménage fait sourire Michael et Fernando.

« On est de retour à la maison, papi », ironise ce dernier lorsque le fourgon franchit les grilles.



Hôpital Scène 4
Lincoln envoie le verre qu’il tenait à la main valser à travers sa chambre.

« Ce type est une pourriture !!! »

Comme des millions d’autres Américains, il vient de suivre en direct l’arrivée de son frère à Fox River et les déclarations d’Ed Pavelka.

« Son avis n’a aucune importance, papa, le rassure LJ, Ce n’est pas lui qui va décider. Je pense qu’Aksakov sait bien mieux ce qu’il dit.
- Ca se voit que tu n’as passé que quelques jours en prison, LJ ! Tu ne sais pas ce qu’est l’isolement ! Et encore moins le trou ! Ton oncle y est allé une fois et il a pété les plombs ! Il ne tiendra jamais dans ces conditions !
- Ce directeur ne peut pas avoir tous les droits, s’étonne Sofia, Il y a des lois dans ce pays, non ?
- Un directeur de prison fait ce qu’il veut. S’il veut te mettre au trou pour le restant de ta vie, il veut le faire… Et je sens que c’est exactement ce qu’il va faire. Il va prétendre que Michael représente un trop grand risque d’évasion.
- C’est ridicule, insiste la jeune femme, Il s’est rendu…. »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyVen 24 Juil - 13:07

Fox River Scène 2


Le fourgon s’arrête au niveau de la zone d’accueil du pénitencier. Un officier détache la chaine qui relie Michael et Fernando au plancher. Son supérieur ouvre la portière arrière au moment où l’orage, qui menaçait depuis la fin d’après-midi, éclate au dessus de Joliet. Des trombes d’eau s’abattent sur la prison provoquant le repli immédiat des journalistes et des manifestants.

« Descendez ! », ordonne le gradé aux deux prisonniers.

Le petit sourire qu’affiche Sucre disparait dès que le jeune homme entre dans le bâtiment.
Droit comme la justice, le nouveau directeur les regarde de haut. Quatre gardiens, la mine fermée, les attendent de pied ferme. A la lumière crue de la grande salle d’accueil, Michael et Fernando reconnaissent deux d’entre eux. L’un est un Afro-Américain qu’ils ont souvent aperçu dans la cours, l’autre est Rizzo, le gardien qui était avec Lincoln le soir de l’évasion…
Oups… Il n’a pas l’air de leur avoir pardonné le coup que T-Bag lui a mis sur la tête…
Les deux autres gardiens leur sont totalement inconnus.
L’un est un homme grand, gras et peu gâté par la nature. Son nez est trop long, ses yeux, d’un marron sans éclat, trop petits et rapprochés. Des pellicules maculent ses épaules, ressortant sur l’uniforme bleu marine. Ses oreilles décollées en forme de chou-fleur font penser à celles de Mickey et ses lèvres fines et pincées démontrent que la nature a aussi oublié de le doter du sens de l’humour.
Le quatrième est, par contre, un bel homme, grand et bien bâti, blond avec une mâchoire carrée et des traits joliment dessinés. Il est le premier à prendre la parole.

« Je suis Dalton Wallace, le nouveau capitaine des gardiens. Je tiens immédiatement à vous dire que vous ne devez pas vous attendre à passer des arrangements avec moi comme vous avez pu le faire avec Bellick… »

La voix de Wallace est forte et cassante. Il regarde les deux prisonniers en levant le menton d’un air dédaigneux.Il fait signe aux gardiens de détacher les détenus.

« Vu que nous avons déjà vos dossiers, poursuit-il, La paperasserie est inutile. Déshabillez-vous et mettez vos affaires dans ces cartons. »

Michael et Sucre obéissent sans dire un mot… Pourtant un détail attire immédiatement leur attention. Ils ne semblent avoir pour toute dotation d’un débardeur et un caleçon…
Vu la chaleur de l’accueil, aucun des deux ne se risque à poser une question. Ils échangent juste un regard inquiet.
Scofield est le premier en tenue d’Adam. Machinalement, il prend l’un des hauts et commence à l’enfiler.
Un violent coup de matraque dans le bas ventre l’arrête sur le champ. Le jeune homme se plie en deux, la respiration coupée.
Sucre sursaute de surprise.

« On t’a pas dit de t’habiller, Scofield ! », tonne le grand laid en lui arrachant le débardeur

Fernando le regarde stupéfait pendant que son copain essaie de reprendre son souffle.

« Les règles ont changé, effectivement, confirme le directeur, Tous les petits passe-droits qui vous étaient accordés au temps de Pope sont bel et bien révolus !...Et, Scofield, j’ai contacté mes collègues du Panama… Je me suis étonné que vous n’ayez pas jugé utile de leur signaler que vous étiez diabétique. J’en déduis que ce mensonge avait pour but de vous permettre d’aller quotidiennement à l’infirmerie pour préparer votre évasion et de séduire cette écervelée de Tancredi. »

Michael se mord les joues pour ne pas répondre à cette insulte contre Sara.

« Il n’y a de toute façon plus personne à séduire là-bas, continue le directeur d’un ton toujours aussi aimable, Donc, vous n’y aurez accès que mourant… »

Pavelka pose les yeux sur le tatouage de Michael.

« L’enquête ayant démontré que vos bandes dessinées contenaient les plans de cette prison, pour votre propre sécurité, car tout le monde ici le sait, j’ai décidé de vous envoyer à l’isolement. Sucre, vous y passerez également 60 jours. Ceci devrait être suffisant pour vous convaincre que le règlement a changé. »

Il fait signe au gardien de lui donner le débardeur.

« Quand vous aurez appris à obéir, vous aurez le droit de vous vêtir. En attendant, Scofield, vous resterez en caleçon… Vous pouvez vous habiller. »

Sur ces paroles, le directeur tourne les talons. Fernando, toujours complètement interloqué, le suit des yeux. Son regard croise celui du laid…

« Pourquoi regarde-t-il Michael comme ça ? », se demande-t-il en remarquant la façon insistante dont le nouveau fixe son copain.

Scofield se contente d’obéir. Les deux amis passent leurs dessous, puis les gardiens les enchainent de nouveau, aux poignets et aux chevilles.

« Désolé », souffle-t-Michael à l’oreille de Fernando au moment où ils sont poussés dans le couloir qui conduit au trou…
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyVen 24 Juil - 13:15

Chicago – Bureau du FBI
Lang et Wheeler ont quitté Fox River sans avoir pu dire un dernier mot à Sucre et à Scofield. Le directeur de la prison leur ayant fermement fait comprendre qu’ils n’étaient plus dans leur domaine d’influence, les deux agents du FBI ont préféré ne pas s’éterniser.
Ils ont fait le long chemin jusqu’au centre de Chicago, où se trouvent les bureaux du FBI, en silence. Tous deux ont le sentiment que quelque chose ne tourne pas aussi rond qu’ils ne l’avaient espéré…

De passer autant de temps au près des fugitifs aurait-il altéré leur jugement ? Leur amitié pour ces jeunes gens lancés dans un combat qui semblait perdu d’avance leur a-t-elle fait perdre le sens commun ?

C’est avec une mine un peu sombre qu’ils poussent les portes du Bureau…

« Bravo !!!
- Félicitations !!! »

Toute l’équipe du FBI de Chicago est regroupée dans le hall pour les accueillir. Felicia et Jason sont acclamés, embrassés par leurs collègues. Foley s’avance vers eux, deux verres de champagne à la main.

« Ne vous réjouissez pas trop vite, leur sourit-elle, Des tonnes de dossiers vous attendent ! Vous avez déclenché un brave merdier !
- Ce n’est pas nous qui l’avons déclenché » corrige Lang en s’efforçant de sourire.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§


Foley n’a pas menti. Les bureaux fédéraux sont envahis eux aussi par les dossiers reliés à Scylla…

La police de Chicago a été décapitée par l’arrestation du procureur général, Ian Smith. Son 1er substitut est dans un état végétatif à l’hôpital suite à un AVC, de toute façon, il aurait subi le même sort que Smith. C’est donc le 2ème substitut, Marylin Misoko, qui se retrouve propulsée procureur général au moment où les forces de l’ordre ont à faire face à l’une des plus grosses affaires de l’histoire des Etats-Unis…


Fox River Scène 3


L’Afro-Américain et Rizzo poussent Sucre dans une pièce de 2 mètres sur 1 totalement dépourvue de fenêtre. Un lit individuel, scellé au sol, occupe tout un pan de mur. Le bloc formé par les WC et le lavabo meuble l’angle opposé à la porte. Il n’y a rien d’autre.
Rizzo attache une lourde chaine à l’anneau ancré dans le mur. Il saisit violement les menottes de Fernando et les relie à la chaine.

« Hé !, s’écrit le jeune Latino, C’est trop court ! J’peux pas me redresser !
- Tu fais moins le malin maintenant », sourit Rizzo

Ce dernier et l’autre gardien retirent draps, oreiller et matelas du lit en fer et sortent de la cellule qu’ils ferment soigneusement sans dire un autre mot.
Fernando reste complètement interdit, regardant ses poignets et ses chevilles entravés… La chaîne est si courte que le jeune homme ne peut avoir accès ni aux toilettes, ni au lit.

Je vais me réveiller… C’est un cauchemar….

Michael connait un sort encore moins enviable. Une fois sa cellule débarrassée de tout confort, Wallace lui libère un poignet, le tire violement vers l’anneau accroché au mur, y passe la menotte et rattache Scofield. Le 4ème gardien lui lâche une lourde chaine sur les pieds.

« Chaque jour où tu te tiens tranquille, on rajoutera un maillon… Chaque fois que tu nous fais chier, on en retirera un.», déclare Dalton

Il tourne les talons et sort.

Le laid s’approche de Michael, lui serre brutalement le cou et colle son visage contre le sien, libérant une haleine d’alcoolique et de gros fumeur.

« J’ai jamais supporté les beaux gueules qui se croient tout permis… Je vais t’écraser comme une merde, Scofield. »

Il lui cogne la tête contre le mur et quitte la cellule qu’il ferme à double tours…

Les quatre gardiens discutent quelques minutes. Les lumières dans les deux cellules s’éteignent puis un lourd silence tombe…

« Michael… Michael…
- Sucre. »

Scofield se baisse vers l’orifice d’évacuation. Ses poignets étant collés à l’anneau, il doit se contorsionner les bras en l’air.

« Sucre… Je suis désolé… Je…
- Recommence pas tes conneries… Je suis là parce que je l’ai décidé !... Ils ont pas le droit de faire… »

Un bruit de clés se fait entendre. Le grand gardien laid entre comme une furie et frappe Fernando sans un mot d’avertissement. Le jeune homme a tout juste le temps de se retourner et prend la matraque sur l’omoplate.

« Aie !
- Sucre ! Sucre ? »

Le gardien se précipite aussitôt dans la cellule de Michael. Ce dernier plonge la tête entres ses bras au moment où la matraque s’abat sur son humérus, puis sur ses côtes. Il se mord les lèvres pour ne pas crier.

« Tu vas plier, Scofield, crois-moi »

Michael sent des doigts presser son auriculaire droit et tirer d’un coup sec. Un cri de douleur lui échappe…
Le bruit des clés lui indiquent que le gardien est sorti…
Michael relève la tête et regarde son doigt douloureux et tordu dans l’obscurité.

« Félicitations, murmure une voix par l’évacuation, Vous venez de faire connaissance avec ce chien de Luke.
- Qui ?, demande Fernando
- C’est un nouveau gardien, répond la voix, On dit que c’est le neveu de cette pourriture de dirlo.
- Et toi, t’es qui ?
- Trumpets… Putain, les mecs, qu’est ce que vous foutez là ? Je croyais que vous vous étiez barrés loin d’ici… »

Michael se redresse, indifférent à la conversation qui commence entre Sucre et l’ancien copain de C-Note.
Le bruit de l’orage qui tonne au dessus du pénitencier donne une sensation d’irréalité à ce que vit le jeune homme. Le noir, quasi absolu, les coups de tonnerre qui résonnent au dessus de sa tête…
Essayer de faire le vide, partir loin, très loin…
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyVen 24 Juil - 13:18

Chicago – Appartement de Sara

Beth dépose Sara devant son appartement.

« Je regarde tout ça, déclare-t-elle en se tournant vers l’ordinateur posé sur la banquette arrière de la voiture, Et je te rappelle. Je vais sortir ton Michael de prison.
- Merci, Beth.
- Essaie de dormir un peu. »

Sara lui sourit et sort de la voiture. Elle attrape son sac à dos dans le coffre, fait un dernier signe à l’avocate et avance lentement vers son appartement.

« Bonsoir, Mademoiselle Tancredi, l’accueille le gardien, Heureux de vous revoir. Vous avez l’air en forme.
- Bonsoir, Ivan.
- Tenez, j’ai déjà sorti vos clés. Je me doutais que vous alliez bientôt revenir maintenant que Scofield est à nouveau à Fox River.
- Merci…. »

L’ascenseur s’ouvre sur l’étage où habite la jeune femme. Elle s’engage dans le couloir en se demandant dans quel état elle va retrouver son appartement. Elle s’arrête étonnée.
Un énorme bouquet de fleurs trône devant la porte 236.
Sara se baisse, le ramasse et l’inspecte à la recherche d’un mot ou d’une carte, mais rien…
La jeune femme fronce les sourcils et rentre.
A sa grande surprise, son appartement est parfaitement rangé, tout est parfaitement à sa place, mieux que cela ne l’a jamais été quand elle y habitait. Plus une trace de sa lutte avec Victor Kaspi…
Des fruits frais ont été déposés dans la cuisine. Même l’insecticide qu’elle a utilisé pour neutraliser son agresseur est rangé dans le placard.
Sara jette les fleurs sur le plan de travail et fait rapidement le tour de l’appartement.
Personne…
Elle referme la porte et tourne les verrous, chose qu’elle ne faisait jamais avant. Elle ouvre une fenêtre et se penche. Elle observe la rue. Rien de suspect…

Qui a rangé ?... Qui a envoyé ces fleurs et ces fruits ?... Beth ne lui a rien dit… Bruce a pu rangé, mais les fruits et les fleurs ?....

Sara secoue la tête…
Elle finit par mettre les fleurs dans un vase qu’elle pose sur la table basse du salon. Elle attrape le sac à dos et se rend dans la salle de bain. Elle jette les vêtements sombres dans la machine à laver mais garde un T-shirt de Michael à la main. Elle le porte à son visage, le respire, le blottit contre son cœur. Elle se sent soudain vide, horriblement seule… Une douleur diffuse, étrange, lui prend les trippes.
Sara soupire, pose à regret le T-shirt sur le bord du lavabo, prend rapidement une douche et enfile le vêtement de Michael. Dans le salon, elle sort la rose en origami de son sac à main et va se coucher après avoir vérifié une dernière fois que personne d’autre n’était dans l’appartement et que toutes les fenêtres et la porte étaient bien fermées.
Sara se glisse sous sa couette, se regroupe en position fœtal, remonte le T-shirt sur son nez pour retrouver l’odeur de Michael et serre la rose dans sa main….
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyMer 5 Aoû - 17:45

16 août


Fox River

Michael et Sucre ont passé une nuit des plus pénibles. Une fois Trumpets endormi, Fernando a essayé de l’imiter sans succès. Aussi, il a décidé de parler à Michael. Mais avec leurs liens trop courts, cet exercice était aussi douloureux que risqué. Les deux hommes passaient plus de temps à tendre l’oreille vers le couloir qu’à écouter ce que disait l’autre et le bruit de l’orage n’arrangeait rien…

Finalement, la fatigue a eu raison d’eux et ils se sont assoupis dans une position très inconfortable.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§


Tu ressembles à un ange… Je t’attendrai aussi longtemps qu’il le faudra… Je t’aime, Michael… Viens… Rien qu’une petite minute, reste encore un peu dans mes bras….

Plongé dans un profond sommeil, Scofield n’entend pas la porte de sa cellule s’ouvrir. Un violent jet d’eau froide en plein visage le fait sortir de son rêve, le retire des bras de Sara.

« C’est l’heure de la douche, belle gueule », rigole Luke en braquant le tuyau vers le prisonnier

Ce dernier se replie en position fœtal pour abriter les parties les plus sensibles de son anatomie du jet cinglant et froid.
Le gardien éclate de rire, un rire gras, moqueur. Il lui jette une bouteille d’eau et un quignon de pain et claque la porte.

« Fils de … » pense Michael en frissonnant

Une minute plus tard, il entend les jurons de Fernando qui subit le même réveil.

« Ta gueule, ma poule, tonne la voix ironique de Luke, J’veux pas que ça pue comme l’Amérique du Sud ici. »


Au bruit, Scofield devine que c’est maintenant au tour de Trumpets, qui habitué depuis deux mois à ce traitement, ne lâche pas un mot.

« Il va falloir t’habituer à ce réveil, pense Michael, Tu as voulu te rendre, maintenant assume…



Chicago


Sara a, elle aussi, eu un réveil très matinal, mais du à un problème que nous connaissons toutes…
Après une petite douche rapide, la jeune femme a fait l’inventaire de ses placards de cuisine.
Quelle que soit la personne qui lui a livré ces fruits, elle n’a pas pensé au café…
Sara passe une chemise et un pantalon au hasard de sa penderie, enfile un petit gilet et attrape les clés de sa voiture…

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§


En faisant la queue au Starbucks où elle prend un Cappuccino et un donut, elle décide de se rendre au cimetière… Il n’est que 8h00, inutile d’aller à Fox River, les visites ne commencent pas avant 13h00.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§



Sara se recueille un long moment sur la tombe de son père puis part à la recherche de celle de Bennet en suivant les indications de Beth… Elle n’est pas trop dure à trouver. De nombreuses couronnes de fleurs sont toujours posées sur la pierre tombale où une photo de Bruce souriant a été placée bien en évidence.
Sara s’agenouille et laisse couler ses larmes.

« Je suis tellement désolée… Oh, Bruce… Pardon… Pardon… »

Perdue dans ses pensées, elle n’entend pas les pas qui se rapprochent lentement d’elle.

« Bonjour, Sara… »

La jeune femme sursaute, perd l’équilibre et atterrit sur les fesses. Le soleil en pleine ascension l’empêche de voir le visage de l’homme, grand et carré, debout devant elle.

« Je ne voulais pas te faire peur », s’excuse-t-il

Cette voix… Non, ce n’est pas possible… Ca ne peut pas être lui… Il est mort…

« Donne-moi la main… Je vais t’aider à te relever. », continue l’inconnu

Une poigne de fer lui saisit le poignet et la soulève comme une plume.

« Ca va ?
- Paul ?!
- Heureux de te voir en forme, Sara… Je me doutais que j’allais te trouver ici…
- Paul ? Mais… »

Sara recule sans quitter Kellerman des yeux.

« Tu es…
- Mort ? Il s’en est fallu de peu, en effet… Si tu me permets de t’offrir un petit déjeuner, je t’expliquerai tout…
- Les fleurs… Les fruits… Mon appartement ?
- C’est moi… C’était ma façon de te dire bienvenue à la maison… »

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§



Assis au fond du petit restaurant qui fait le coin de la rue, Paul et Sara se voient servir les pires pancakes de la ville et un café à peine meilleur… Qu’ils laissent de toute façon refroidir car là n’est pas l’essentiel…

« … Après avoir parlé avec ma sœur, j’ai décidé de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Mais j’étais parfaitement conscient que de témoigner à ton procès ne serait pas suffisant. Caroline allait payer mais pas ceux au dessus d’elle… Il me fallait atteindre des personnes bien plus importantes qu’un juge… Aussi, j’ai contacté un ancien copain de régiment qui a maintenant un poste haut placé à l’ONU… Oui, on a pris des chemins très différents. Il a fait les bons choix, pas moi… Peu importe, lui m’a mis en contact avec des gens très très haut placés, à l’ONU, au Sénat et au Congrès des Etats-Unis … Des personnes qui travaillaient depuis longtemps avec Aldo Burrows… Ces personnes, via quelqu’un que tu connais, William Brown, ont arrangé ma disparition.
- Brown ? Il ne nous a rien dit !, s’écrit Sara
- Pour Scylla, je ne vous servais à rien. Je ne savais même pas que ce disque dur existait avant que Brown ne me l’apprenne.
- Tu connais aussi Whistler ?
- Non… »

Paul sourit.

« Brown a appris à se comporter comme Krantz… Chacun sa mission… Pas de lien entre les agents au cas où quelque chose tourne mal.
- Ce que tu me dis ne me rassure pas.
- Tu as tort. Brown est l’homme de la situation, Sara, et contrairement aux apparences, il ne se fout pas de tout. Il a juste… Appris à ne rien laisser paraitre... Et si cela peut un peu te réconforter, sache que Bruce Bennet n’était pas un simple spectateur… Lui aussi n’a jamais cru au suicide de ton père…
- Tu étais au courant pour le Panama ?
- Brown m’a expliqué… A ce moment-là, Scofield s’était déjà évadé avec Whistler et tu avais contacté Bruce… Je serais parti à votre recherche si Scofield n’avait pas contacté Mahone. Dès que Whistler vous a récupérés, ma mission fut d’alerter les bonnes personnes que Scylla allait bientôt être exposée au grand jour. Maintenant, tout le monde est sur le pied de guerre pour s’assurer que certaines données contenues dans ce disque dur ne tombent plus entre de mauvaises mains. »

Sara fronce les sourcils.

« Alors pourquoi tu es là et pas à New York ou à Washington ?
- Les personnes à New York ou à Washington qui depuis des années luttent au côté de Brown, mais aussi d’Aldo Burrows, contre la Compagnie savent parfaitement ce qu’elles ont à faire et où elles doivent chercher. Je doute que ce soit le cas de l’avocat de Michael.
- Beth…
- Beth Hewes est l’un des meilleurs avocats pénalistes de ce pays, mais que connait-elle en matière d’armes nucléaires, d’armes chimiques ? J’ai déjà jeté un œil à ce que contient Scylla en matière d’armement. Si Krantz étaitarrivé à ses fins, une société privée aurait eu une puissance d’armement équivalente au moins à un pays comme la France, tu imagines ce que cela veut dire ? Krantz cherchait à mettre aux points des armes nucléaires ou chimiques miniatures, qui pourraient s’utiliser comme une grenade. Tu comprends ? »

Sara lui répond par un hochement de tête.

« C’est ça que vous avez empêché ! C’est ça que Hewes doit mettre en avant… Pour Michael et pour ce jeune Mexicain… Comment s’appelle-t-il déjà ?
- Fernando Sucre.
- C’est ça. Sara, présente-moi à Hewes et je t’assure que Michael sera sorti de prison dès sa première comparution devant un juge… »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyMer 5 Aoû - 17:58

Fox River

Le silence est retombé à l’isolement. Après être resté immobile et frissonnant de longues minutes, Scofield décide de faire plus ample connaissance avec sa cellule. Il s’assoit dos au mur et envoie les pieds devant lui. Il tombe sur le lit. Il glisse le long du meuble et arrive au niveau des toilettes.

Ok, les WC sont à droite… Reste à trouver comment les atteindre…

Scofield se relève mais doit rapidement se rendre à l’évidence. Ses poignets sont prisonniers de cet anneau. Il ne pourra jamais atteindre les sanitaires.

« Michael… »

Ce dernier se baisse vers le murmure qui sort du sol.

« Sucre, ça va ?
- Tu as eu le droit à la douche ?
- A ton avis…
- J’comprends pas comment cet endroit a pu changer à ce point… A l’époque de Pope, c’était impensable.
- L’époque de Pope est finie…
- Attention à ce que tu vas dire ! »

Un triste sourire se dessine sur les lèvres de Michael.

« Tu crois que l’avocate va venir nous voir ?, demande Fernando
- …
- Michael ?
- Sucre, je suis désolé… Tu vas payer à cause de moi… Tu n’aurais pas… »

Les bruits de clés qui se rapprochent le font taire. Instinctivement, les deux hommes se replient sur eux-mêmes.

« Bonjour, Trumpets, ça va ?
- Salut, Louis… Trempé comme d’hab.… »

La voix du gardien détend aussitôt Sucre et Scofield. Le passe-plat de la cellule de ce dernier se baisse. Une lampe torche lui éblouit les yeux.

« Bon Dieu »

La porte s’ouvre.

« Scofield…
- Patterson, content de te voir…
- Te réjouis pas trop vite, répond le brave gardien en s’asseyant sur le lit nu, Il y a pas grand-chose que je peux faire… Le nouveau dirlo… Il se croit toujours au XVIIIème siècle, et Wallace ne faut pas mieux. Au moins avec Bellick, on pouvait se marrer.
- Brad est mort…
- Je sais… Je suis allé à son enterrement … Tu n’as pas eu d’eau ?
- Si… Mais je ne sais pas où est la bouteille. »

Patterson se lève et inspecte la cellule avec sa lampe-torche. Il trouve la bouteille sous un coin du lit.

« Tiens, dit-il en ouvrant le bouchon
- Merci.
- Le bout de pain, tu le veux ?
- Non… Il doit être immangeable… »

Louis hoche la tête et sort de la cellule. Il part saluer Sucre à qui il donne également une bouteille et du pain puis il repart à son poste de garde. La lumière du couloir s’éteint.

« Michael…
- Oui…
- J’crois qu’on va pouvoir parler tranquille.
- Ouais…
- J’ai envie de pisser…
- Moi aussi… Je crois qu’on ne va pas avoir le choix…
- Si on pisse sur le sol, on va se faire massacrer…
- Tu préfères te faire dessus ? »

Sucre hoche la tête et se relève faisant tinter sa chaîne.

« Tu es enchaîné ?, s’étonne Michael
- Ouais… Pas toi ?
- Non, ils m’ont directement passé les menottes dans un anneau… »

Scofield se lève.

« On va viser dans le noir… On verra lequel de nous deux est le plus doué…
- Pari tenu, papi »

Les deux hommes éclatent d’un rire nerveux et arrosent ce qu’ils pensent être les toilettes.
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyMer 5 Aoû - 18:08

Los Angeles – Maison d’arrêt
Allongé sur son lit, la tête confortablement callée par l’oreiller, Alex relit les notes qu’il a prises pour son avocat. Le bruit des clés dans la serrure lui font quitter sa lecture.

« Visite, Mahone. Ton avocat. »

Alex se lève, prend tous les papiers posés dans son lit, les met dans la poche de sa combinaison orange et tend ses poignets au gardien.

« Pas besoin. T’es pas considéré comme dangereux.
- Merci. "

Mahone baisse la tête et suit le gardien dans un long couloir.

« J’aurais une autre demande, souffle-t-il
- Laquelle ?
- Pourrais-je avoir le livre des Alcooliques Anonymes ?
- Je vais demander. Ca doit être possible. Rien d’autre ?
- La bible.
- Ca pas de problème. »

Les deux hommes arrivent dans les petits box réservés aux visites des avocats. David Porter attend déjà, le visage tendu.

« Bonjour, Monsieur Mahone.
- Bonjour, Maitre. Vous avez de mauvaises nouvelles.
- En effet. Asseyez-vous…. Voilà… Le marché que Sullins vous a proposé au Panama n’est plus valable. Le juge qui a été saisi de votre affaire considère que ce que vous pouvez lui apprendre n’apportera rien de plus que ce qu’on peut trouver dans Scylla.
- Il fallait s’y attendre.
- Ce n’est pas tout. Sullins a monté contre vous un dossier en béton. Et pas dernièrement. Ca remonte à l’époque de la disparition de Shales… Monsieur Mahone… Enterrer quelqu’un dans son jardin ! De la part d’un flic ! »

Alex baisse la tête.

« Je ne savais plus ce que je faisais à ce moment-là…. Tenez, maitre. J’ai noté tout ce qui m’est venu à l’esprit. Tout… Tout ce que j’ai fait… Mes enquêtes, celle sur Shales… Et la chasse à l’homme des évadés de Fox River…
- Monsieur Mahone, commence David, Je peux vous poser une question ?
- Bien sûr.
- Voulez-vous vraiment vous défendre ? »

Alex lève la tête, surpris par la question.

« Je n’ai plus personne qui m’attend dehors, maitre. Mais… Enfin, je ne suis pas sûr d’avoir déjà envie de rencontrer le créateur… Je ne sais pas très bien où j’en suis… Mais, j’ai les idées plus claires qu’il y a quelques mois. Je veux vraiment me sortir de ce cauchemar… »

Porter sourit.

« Je dois avouer que vous m’avez fait peur… Bon, alors voyons tout ça… J’ai besoin que vous me répondiez le plus honnêtement possible. Essayez de vous rappeler dans quel état d’esprit vous étiez au moment où Shales s’est évadé de prison…. »



Chicago – Appartement de Hewes



Beth Hewes habite un superbe loft sur les bords du lac Michigan qu’elle a meublé avec beaucoup de goût. Dans un angle éclairé par une grande baie vitrée, elle s’est aménagé un confortable bureau où elle aime travailler en regardant le paysage. Il l’aide à réfléchir.

Après s’être préparé du thé, ce qu’elle fait toujours avec un certain cérémonial en grand spécialiste de cette boisson, elle se rassoit dans son fauteuil de cuir chocolat, prend le stylo et le block qu’elle a posés à côté de l’ordinateur et reprend sa lecture de Scylla.

La sonnerie de l’interphone résonne. Beth lâche un juron. Elle déteste être dérangée quand elle travaille. Elle se lève néanmoins et va répondre.

« Oui ?
- Beth, bonjour, c’est Sara. Je suis avec quelqu’un que j’aimerais à te présenter.
- Bonjour, Sara. Monte. »

Hewes ouvre la porte d’entrée et fait un pas dans le couloir. Elle fronce les sourcils en apercevant l’homme qui sort de l’ascenseur avec la fille de ses amis.

« Je vous ai déjà vu, déclare-t-elle à Paul en guise de bonjour
- Beth, je te présente Paul Kellerman.
- Je me disais bien…
- Bonjour, Maitre, sourit Paul, Je tenais à vous rencontrer car je pense pouvoir vous indiquer des éléments qui vous permettront de faire sortir vos clients de prison.
- Vous prétendez m’apprendre mon métier ?
- Loin de moi cette idée, Maitre. Vous êtes certainement plus calée que moi en droit mais je suis certainement plus calé que vous en armes… "

Beth fronce les sourcils et invite Sara et Paul à rentrer.

« Je peux vous offrir du thé ? »

Tancredi sourit… Quand Beth offre du thé à quelqu’un, c’est bon signe…

Kellerman accepte poliment. Hewes les invite à la suivre dans sa superbe cuisine.

« Voilà, commence Paul, Je suis sûr que vous avez commencé par le dossier Burrows.
- En effet, admet Beth en prenant une boite de thé hors de prix, Il contient toutes les preuves de la machination contre Lincoln. Vous avez fait un travail exceptionnel, comme vous l’avez expliqué au procès de Sara. La seule façon de sauver Lincoln était de le faire évader. Il aurait été totalement impossible de prouver son innocence dans les temps, sauf, peut-être, avec 10 ou 15 ans devant nous, ce qui n’était pas le cas. Pour cela, il aurait fallu comparer l’ADN de ce cadavre avec celui de la Vice-présidente Reynolds… Et encore, je suis sûre que vous auriez réussi à manipuler cela également.
- Merci du compliment, sourit Kellerman
- Ca n’en était pas un. Il n’y a pas de terme pour qualifier ce que vous avez fait. Je parle de ceux impliquer dans cette affaire en général, pas uniquement de vous personnellement.
- J’avais bien compris. Et c’est parce que je sais comment on fait ce genre de choses que je peux vous être utile… Je pense que vous n’avez pas lu les 6 têtes de Scylla… Vous vous êtes dit que cela n’était pas directement lié à vos clients.
- En effet. Aldo Burrows n’a jamais travaillé sur ces recherches. C’était un homme de l’ombre, pas un scientifique.
-Pourtant, c’est là que vous trouverez les éléments pour faire libérer Michael et Fernando, voir même Mahone. Tout le monde sait pourquoi Scofield a fait ce qu’il a fait. Certains pensent que c’était justifiable et d’autres non. Tout miser sur la légitime défense, c’est jouer à pile ou face. »

Beth fronce les sourcils et se retourne vers Paul.

« Il faut miser sur Scylla… Démontrer que Michael est un résistant, à l’image des résistants européens durant la seconde guerre mondiale. Qui condamnerait un résistant pour avoir violé une loi ?
- Je vous écoute… »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyMer 5 Aoû - 18:19

Los Angeles – Hôpital


Deux brancardiers soulèvent Lincoln et le pose dans un fauteuil roulant.

« Vous êtes bien installé ?
- Oui, ça va…
- Bon, maintenant, essayez de faire le tour du lit. »

Burrows pose les mains sur les roues et commence à pousser. Il se cogne contre le lit.

« Reculez », lui conseille un brancardier

Sofia se précipite pour l’aider.

« Mademoiselle, laissez le faire. »

Linc recule avec difficulté, heurte le mur et lâche un juron.

« Paris ne s’est pas fait en un jour, Monsieur White… Soyez patient. Réfléchissez avant d’avancer votre fauteuil. Calculez votre trajectoire… »

Burrows grommelle mais, après deux tentatives, réussit à faire le tour du lit et à sortir dans le couloir.

« Tu vois, tu y arrives, l’encourage Sofia
- Tu parles d’une vie normale, soupire le jeune homme, Passer son temps à se cogner partout.
- Tu vas apprendre… Sois patient.
- La patience n’est pas ma première qualité…
- Tu vas devoir apprendre. »

La jeune femme sourit mais Lincoln baisse la tête. Il avance comme un escargot et ses bras, peu habitués à être autant sollicités, commencent déjà à lui faire mal…




Fox River - 13h10

Après avoir soulagé leur besoin naturel, Michael et Fernando ont entamé une longue discussion.

« … Ce Gann, tu penses qu’il était de la Compagnie ?
- Je l’ai pensé un moment… Mais après tout, c’était peut-être juste une pourriture comme ce Luke… C’était la première fois que j’étais séparé de Linc… Ma mère n’était morte que depuis quelques mois… J’avais besoin de quelqu’un pour me réconforter… Je pleurais souvent, surtout la nuit… Il n’a pas supporté et m’a enfermé dans la cave… Mais même là, pour lui, je faisais trop de bruit… Alors, il s’est mis à frapper… Et plus il frappait, et plus je cherchais un moyen de sortir…. »

Des voix résonnent dans le couloir. Instinctivement, les deux amis se taisent. La cellule de Sucre s’allume. La porte s’ouvre. Wallace s’avance, les mains sur les hanches.

« Qu’est ce que c’est que ce bordel ! T’es vraiment un porc ! Tu pisses parterre !
- Chef, j’peux pas atteindre les chiottes, la chaîne est trop courte », se justifie Fernando en montrant ses poignets

Dalton tourne les talons.

« Chef, intervient Louis, Il a raison. Comment voulez-vous…
- Décidément, Patterson, tu ne comprends rien à rien. Tu devrais changer de métier.
- Mais… »

Wallace revient dans la cellule de Fernando et l’arrose copieusement avec le jet, n’épargnant pas le prisonnier.

« Il doit comprendre... Referme la cellule et éteins ! »

Sans se donner la peine de couper le jet, il se rend dans la cellule de Michael.

« Tu me déçois, Scofield. Je pensais qu’avec ton niveau d’études, toi, tu aurais appris à pisser correctement. »

Michael subit le même sort que son copain.

Quelques minutes plus tard, les pas des gardiens s’éloignent et l’isolement replonge dans le noir.

« Papi… On a perdu tous les deux.
- Ouais, soupire Michael, Si on veut ne plus prendre des coups, on va devoir arrêter de pleurer… »

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§



Après l’orage de la nuit, la chaleur écrasante qui avait régné sur Chicago depuis plusieurs jours a fait place à une température plus clémente, doucie par un légère vent Est.

Sur le parking du pénitencier, Sara retrouve MariCruz et Petey.

« Beth m’a donné cela pour vous. C’est l’autorisation du juge pour les visites. Elle avait oublié de vous la donner à l’aéroport.
- Merci…. J’ai hâte de le voir. »

Sara sourit. MariCruz lui a plu dès la seconde où elle l’a vue. Les deux femmes n’ont pas besoin de se parler. Elles savent ce que ressent l’autre. Ce qu’elle vit.

Petey les accompagne jusqu’à la porte des visites.

« Dis à Fernando qu’on le soutient tous, lance-t-il à MariCruz
- Compte sur moi. »

Le cœur de Sara s’emballe au moment où elle passe la porte…

La première fois que je est passée par là, c’était le jour de l’émeute…Michael m’avait conduite jusque là, me sauvant d’un sort horrible…

Deux familles précèdent les jeunes femmes. Elles se mettent dans la file, échangent un sourire pour se soutenir.

« Bonjour docteur Tancredi, lance le gardien, un jeune Afro-Américain au visage doux.
- Bonjour Roy. Je suis venue voir Michael Scofield, j’ai une autorisation du juge…
- Scofield et Sucre n’ont pas le droit aux visites.
- Quoi ?, s’écrit MariCruz
- Ce doit être une erreur, insiste Sara, Nous avons une autorisation du juge. Leur avocat…
- Ils sont au trou, docteur. En mesure de discipline. »

Sara pâlit.

« Au trou ? Déjà ! Pourquoi ?
- J’sais pas. C’est le directeur qui a donné l’ordre. Les personnes au trou n’ont pas le droit de visite, sauf de leur avocat. Vous le savez. »

Sara lâche un juron et frappe le comptoir de rage. MariCruz se retourne pour ne pas pleurer devant le gardien.

« Venez, lui dit Tancredi, On va immédiatement aller voir Beth… On va régler ça ! »

Elle ressort de la prison d’un pas décidé, suivie par une MariCruz tremblante de déception et de colère.

« Déjà ?, s’étonne Petey en s’avançant vers elles
- Cette ordure de directeur les a mis au trou !!, explose Sara
- Après ses déclarations d’hier soir, on aurait du s’en douter, soupire le jeune homme
- Il va me… Kathy ! »

Sara se précipite vers son amie qui vient de sortir de sa voiture. Les deux femmes se tombent dans les bras l’une de l’autre.

« Sara, Mon Dieu !!! Que je suis heureuse de te revoir ! Ca a l’air d’aller !
- Non, Kathy, ça ne va pas. Le directeur… Il refuse de me laisser voir Michael.
- Sara… Comment… Après ce qu’il t’a fait ?... Tu commençais tout juste à te remettre, à commencer une nouvelle vie, à….
- Ma vie est avec lui, Kathy ! Tu n’as pas écouté la TV, lu les journaux ?
- Si, mais je continue de penser que ce que tu as fait était de la folie… C’est l’enfer ici depuis. Et…
- L’enfer ? Que veux-tu dire ?, pâlit Sara
- Que ce sont ceux qui sont restés qui payent les pots cassés. Les gardiens, les détenus, nous… Le directeur a démonté tout ce que Monsieur Pope avait fait ! Tout ! Tout ce qu’il y avait d’humain dans cette prison ! Maintenant, pour qu’un détenu vienne à l’infirmerie, il doit se vider de son sang.
- Quoi ? Mais c’est illégal ! On ne peut pas refuser un soin à un détenu !, s’emporte Sara, Kathy, tu dois me dire tout ce qui se passe dans cette prison. Tu…
- Non, Sara. J’ai besoin de ce job ! J’ai deux enfants que j’élève seule. Déjà que Pavelka nous fait l’enfer, à nous les femmes, à cause de toi. Si on sourit à un détenu, on est convoquées ! Sara… Il a menacé de virer Becky car il a remarqué qu’elle et Patterson…
- Patterson ? Le gardien ?
- Oui… Stolte et lui ont protesté contre certaines choses. Ca n’a pas plu à Pavelka. Depuis il leur fait l’enfer. Il leur refuse leurs congés, leur change constamment leur planning, les fait bosser le week-end, la nuit… Ils sont les plus anciens et ils sont traités comme des débutants. Pire que des débutants ! »

MariCruz éclate en sanglots et se réfugie dans les bras de Petey qui se mord les joues pour ne pas hurler sa colère.

« Kathy, reprend Sara en essayant de se contenir, Aide-moi, je t’en pris !
- Scofield est au trou, Sara. Je ne vais pas le voir… Crois-moi, il faut mieux que je ne le vois pas. Car quand on nous amène quelqu’un qui sort du trou, il n’est pas beau à voir.
- Comment ça ?
- Après la libération de Bellick, des détenus ont refusé de rentrer en cellule après la promenade… Ils disaient que Bellick avait été libéré parce qu’il était un gardien… Que c’était injuste… On les entendait gueuler de l’infirmerie… Une bonne cinquantaine se sont assis sur la pelouse. Les bras croisés. Ils exigeaient d’avoir les mêmes avantages que Bellick… Eux aussi voulaient avoir des passe-droits… Et… Pavelka… Ce n’est pas Pope… Il a immédiatement appelé des renforts. Un avertissement a été donné. Les prisonniers n’ont pas obéit… Les policiers sont rentrés et ça a été un carnage. Pourtant, les prisonniers n’étaient pas violents. Ils avaient juste fait un sitting… Trois sont morts… 7 ont été envoyés à l’hôpital. 5 y sont encore… Et… Les autres ont été envoyés à l’isolement. Trumpets y est toujours… Ca fait deux mois… On en a vu trois qui sortaient du trou… Stolte et Patterson nous les ont amenés car…
- Car quoi, Kathy ??
- Ils marchaient avec difficulté, ne pouvaient plus s’assoir et les gars de la laverie avaient signalé du sang au fond de leur pantalon...
- Des viols !, tremble Sara, Tu es sûre ?
- Avec une matraque… Oui…
- Vous n’avez pas rempli de dossiers ?
- Evidemment, mais tu sais qu’ils doivent être signés par le directeur.
- Vous n’avez pas gardé de copies ?
- Sara…
- Kathy… Comment peux-tu laisser faire ça ? Quoi qu’ils aient pu faire, ce sont toujours des êtres humains ! »

L’infirmière baisse la tête.

« Je vais voir…Mais… Sara, je ne peux pas me permettre de perdre ce travail… Je n’ai pas ton courage.
- Kathy… S’il arrive quelque chose à Michael… Si… Je n’y survivrai pas… Je ne me pardonnerai jamais de l’avoir laissé revenir ici... Son avocat est Beth Hewes, tu dois la connaître.
- Alors, dis à cette Beth de faire jouer ses relations. Elle peut certainement faire beaucoup plus que moi… Je dois y aller, Sara… On pointe maintenant… Chaque retard est retiré de la paie… »

Sara regarde son amie partir vers l’entrée du personnel en tremblant de peur et de colère. Elle fouille rageusement son sac et sort son téléphone portable.
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyMer 5 Aoû - 18:25

Los Angeles – Hôpital

Suant à grosses gouttes, Lincoln remonte le couloir qui mène à sa chambre. Il a l’impression que son corps pèse une tonne. Il tente d’accélérer en entendant le téléphone sonner. LJ se précipite pendant que Sofia pousse le fauteuil malgré l’avis des brancardiers.

« C’est Sara !, s’écrit l’adolescent, Ils ne la laissent pas voir oncle Mike.
- Quoi ?? »

Cette nouvelle décuple les forces de Burrows, qui miraculeusement, atteint le téléphone sans encombre.

« Sara !... C’est quoi ce bordel ! », s’exclame-t-il en prenant l’appareil

La jeune femme lui résume la situation et les propos de Kathy. De colère, Lincoln frappe le combiné contre le chevet.

« Je le savais !!, rage-t-il, Je savais qu’on n’aurait pas du le laisser faire ça ! C’était de la folie !! Sara, sors le de là !
- Je vais faire tout ce que je peux, sanglote la jeune femme au téléphone, Je… Je suis désolée… Je…
- Excuse-moi… Je n’aurais pas du te crier dessus… Je… Bon Dieu !! Si seulement je n’étais pas dans ce fauteuil !! »

Sans s’en rendre compte, Lincoln bouge d’avant en arrière malgré l’espace étroit entre le mur et le lit. Sa rage et son désespoir lui donnent des forces qu’il ne se soupçonnait pas.




Chicago – Appartement de Hewes



Beth a écouté Kellerman avec la plus grande attention, prenant de nombreuses notes, posant les bonnes questions. Plus l’ancien homme de main de Reynolds entrait dans les détails, plus les traits de l’avocate se tendaient…

« Vous m’avez ouvert les yeux sur bien des choses, monsieur… Plus que vous ne le pensez.
- Que voulez-vous dire ? »

Hewes soupire.

« Je suis la marraine de Sara, je l’ai vue naitre. Sa mère était ma meilleure amie et… Frank comptait beaucoup pour moi. Je n’ai jamais cru qu’il s’était suicidé. Frank n’était homme à céder sous la pression… Et… Je le connais suffisamment pour savoir qu’il n’aurait jamais sacrifié la vie d’un innocent pour le poste de Vice-président… Voilà pourquoi j’ai accepté de me pencher sur le cas Scofield… Quand Sara, après son acquittement, a absolument tenu à partir le rejoindre au Panama, j’ai cherché à la rassurer, et surtout à la protéger, en lui disant que Scofield ne risquait pas grand-chose. J’espérais que grâce à ce petit mensonge, il accepterait de revenir aux Etats-Unis… Maisquand Bruce m’a dit qu’il n’avait plus aucune nouvelle de Sara, j’ai imaginé le pire…
- Elle n’en est pas passée très loin, rappelle Paul
- Non... »

Beth secoue la tête.

« Cette histoire de Cartel… J’avais vraiment du mal à y croire… Je sais d’expérience que les pires délinquants se trouvent souvent parmi les cols blancs… Aussi, la brillante position sociale de Scofield avant qu’il ne braque cette banque, n’était pour moi en rien un gage de sa bonne foi… »

Kellerman sourit.

« Vous avez pensé que Scofield s’était débarrassé de Sara ? »

Il éclate de rire.

« Contente que cela vous amuse… J’en déduis que vous le connaissez bien mieux que moi. Et que vous connaissez aussi Sara… Ses petits copains… »

Hewes lève les yeux au ciel.

« Quel soucis elle nous a fait avec ses fréquentations ! Vous n’imaginez pas le nombre de fois que Frank a du intervenir pour arranger les choses et éviter la prison à sa fille.
- Je le sais…
- C’est certainement à cause de l’un de ces paumés dont elle avait pris l’habitude de s’amouracher qu’elle est tombée dans la drogue… Et j’ai sincèrement pensé qu’avec Scofield, elle avait décroché le gros lot ! Mignon, intelligent, manipulateur… Il avait tout pour lui ! »

Kellerman fronce les sourcils.

« Vous parlez au passé… Votre opinion a changé ?
- Je vous le dirai quand j’aurai rencontré ce jeune homme. Je me trompe rarement sur quelqu’un que je vois face à face…
- Pensez-vous vraiment pouvoir leur éviter une lourde condamnation ou cherchez-vous toujours à… Comment dire… ménager Sara ?
- Lorsqu’elle m’a appelée de Los Angeles, au vu de ce qu’elle m’a dit, j’ai pensé qu’arriver à obtenir une sentence inférieure à 10 ans pour Scofield serait un challenge intéressant. Mais avec ce que vous venez de m’apprendre, maintenant, je vise une libération d’ici quelques mois, voir quelques semaines… »

La sonnerie du portable de l’avocat interrompt leur conversation.

« Oui, Sara…. »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyMer 5 Aoû - 18:31

Fox River


Le bruit des chaines de Sucre brise le silence pesant qui règne à l’isolement. Le jeune homme se tortille dans tous les sens, à la recherche d’une position un tant soit peu confortable, difficile à trouver avec les poings et les pieds liés.

« Michael… Michael… »

Perdu dans ses pensées, ce dernier met plusieurs secondes à répondre.

« Oui, je suis là.
- Mec, il faut que l’avocate vienne nous voir. On doit lui dire comment on nous traite ! Ils n’ont pas le droit.
- Tiens-toi tranquille et ça s’arrangera. Le directeur a dit que tu resteras là 60 jours. Alors, fais avec.
- Qu’est ce qu’il se passe, Michael ?... On dirait que tu as baissé les bras !
- J’ai choisi de revenir ici, alors… Je suis juste désolé que tu subisses cela également. Lang avait finalement raison. Alex et toi, vous auriez du partir. J’espère que Hewes ne s’est pas trompée pour toi et que tu seras sorti dans 16 mois…
- Michael…. »

La lumière qui s’allume arrête Sucre. Patterson ouvre sa cellule et lui tend un morceau de pain.

« Mec, ce pain est pourri !, s’écrit Fernando en regardent le quignon avec dégout
- Désolé, lui répond Louis en sortant, C’est tout ce que j’ai le droit de te donner…. »

Il sort et part donner la même chose à Scofield.

« Tu peux garder le pain, lui répond le prisonnier, Je n’en veux pas.
- Ne joue pas à ça, lui conseille Patterson, Pavelka va te laisser crever de faim.
- On va voir ça.
- Scofield… Les choses ont changé… Regarde, on est samedi et je bosse. »

Michael lance un regard étonné au gardien.

Où veut-il en venir ?

Patterson lui explique sa version de la rébellion des prisonniers après la libération de Bellick.

« Pavelka a décrété 1 mois de bouclage total. Pas de douche, pas de messe, pas de promenade, pas de visite… Les détenus ont cru devenir fous… Tu aurais senti l’odeur en population générale ! C’était irrespirable… Mais ce qu’ils vivaient n’étaient rien par rapport à ceux qui étaient ici… Petit à petit, ils ont commencé à revenir… Tous portaient des traces de coups… Certains avaient la crève. Ils toussaient, avaient de la fièvre. Mais Pavelka a refusé qu’ilsaillent à l’infirmerie… Et puis, d’autres sont arrivés… Stolte et moi, on a remarqué qu’ils étaient prostrés…. Qu’ils avaient du mal à s’assoir… Deux ne mangeaient plus… Alors, on les a conduits à l’infirmerie… Par Kathy, tu te souviens de Kathy ? »

Michael hoche la tête.

« On a su qu’ils avaient été violés, ici… Alors, on a ramené notre fraise… Et Pavelka n’a pas apprécié. Depuis, il nous fait l’enfer. Il cherche à nous faire craquer. Qu’on demande notre mutation ou qu’on démissionne… Luke est arrivé pour remplacer Geary quelques jours avant la libération de Brad… Cette pourriture a toujours travaillé ici, au trou. Il ne s’intègre pas à l’équipe…
- Trumpets nous a dit qu’il était le neveu du directeur.
- Il parait… Toujours est-il que Pavelka et Wallace lui laissent une totale liberté ici. La nuit, durant la semaine, le trou, c’est de domaine de Luke. Alors, profite du week-end pour récupérer des fringues… Faut mieux qu’il te voit pas comme ça. Tu comprends ? »

Michael fait oui de la tête. Patterson se lève.

« Il y a autre chose que je dois te dire. En dehors de ton avocat, tu n’as pas le droit aux visites.
- Quoi ? Tant que je serai ici, je n’aurai le droit à aucune visite ?
- Je le crains… "

Scofield ne lui répond pas. Cette nouvelle lui fait l’effet d’un coup de massue…

Pas de visite… Impossible de voir Sara… Pendant combien de temps ? Des semaines ? Des mois ?

Sucre, dans la cellule voisine, appelle Patterson.

« Louis, j’ai envie de pisser, mec ! S’il te plait. "

Louis laisse Michael à ses pensées et part voir son ami.

« Tiens, lui dit-il en lui tendant une bouteille, La technique, c’est d’utiliser la bouteille vide pour pisser.
- Et si on en a pas de vide, on fait comment ?
- Désolé… »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyMer 5 Aoû - 18:38

Chicago – Appartement de Hewes



Petey, MariCruz et Sara se sont précipités chez Beth. Tancredi lui a répété mot à mot ce que lui avait dit Kathy.

« Il nous fait des preuves, insiste Hewes, On ne peut rien faire sur de simples rumeurs.
- Ce qu’a vu Kathy ne sont pas des rumeurs.
- Mais elle refusera de témoigner. Ton amie a peur, Sara. Je vais me renseigner sur ce Pavelka.
- Vous ne pouvez rien faire ?, supplie MariCruz
- Le directeur d’une prison a le droit de placer un détenu à l’isolement sans justification, murmure Sara
- Mais pas plus de 90 jours, précise Beth, Au-delà, c’est illégal. Mais beaucoup de directeurs contournent cette loi. Ils se permettent aussi de priver les détenus de lumière ou de douche, ce qui est complètement illégal. Mais, pour le prouver, il faut avoir accès à la prison.
- Vous, vous y avez accès, intervient Petey
- Oui, mais ce n’est pas moi qui décide où ont lieu les visites. Si le directeur décide que le prisonnier représente un haut risque, de part sa violence, il peut décider que les entretiens avec l’avocat se déroule dans sa cellule d’isolement. Mais, si le directeur décide que les visites avec l’avocat se font normalement, je n’ai pas accès au reste de la prison.
- Il y a bien quelque chose que l’on peut faire !, s’indigne Petey
- Alerter les médias, lui répond Paul qui était resté totalement silencieux, Faire un scandale. Faire bouger l’opinion pour que ce Pavelka ne puisse pas prendre le risque que quelque chose leur arrive.
- Il va prétendre que c’est pour cette raison qu’ils sont à l’isolement, devine Sara
- Exact, approuve Beth, Mais dans ce cas, ils doivent avoir le droit aux visites… Le problème n’est pas qu’ils soient à l’isolement. C’est même probablement mieux. Tout le pays sait que Michael a les plans de la prison tatoués sur le corps. Ca pourrait donner des idées à certains et le mettre en danger. Il n’y a pas que des enfants de chœur en prison… Non, le problème est leur condition de détention à l’isolement. Et notamment ce que ton amie a dit. Je pense que Monsieur Kellerman a raison. J’ai déjà reçu plusieurs appels de la presse, notamment une certaine Jessica Forman a appelé une bonne dizaine de fois.
- Jessica Forman ?, demande Sara en relevant la tête.
- Tu la connais ?
- De nom… C’est…
- Oui ?, demande Hewes
- C’est une ancienne petite-amie de Michael.
- Excellent, sourit Beth
- Pour quel média travaille-t-elle ?, demande Kellerman
- Le Chicago Tribune, je crois…
- Le Chicago Tribune, ça n’est pas suffisant, remarque Paul, Il faut viser plus haut. Je connais un journaliste de CNN, ici, à Chicago… Sara, serais-tu prête à passer à la TV, à tout raconter, notamment ce qui s’est passé au Panama ? »

Les joues de la jeune femme se tendent. Petey lui prend la main.

« Vous ne savez pas ce qu’elle a vécu », intervient-il

Kellerman fronce les sourcils.

« Sara ?
- Oui… Je crois que je peux le faire… J’ai des cicatrices qui prouvent ce que j’ai subi… Je … Oui… Oui, je veux le faire. »

Los Angeles – Hôpital

Poussé par la rage, Lincoln a réussi à sortir de sa chambre sans même y penser et, à la vitesse que lui permettent ses bras, s’est précipité dans la chambre 103.

« Cette pourriture de dirlo a mis mon frère au trou ! », s’est-il écrié en rentrant dans la pièce faisant sursauter James

Depuis, l’agent du FBI s’est évertué à le calmer, a alerté Brown, mais rien n’y fait.

« Michael ne va pas tenir une semaine dans ces conditions !! Il va péter les plombs !
- Ton frère est plus résistant que tu ne le penses, Linc, crois-moi.
- Tu prétends mieux connaitre mon frère que moi, maintenant ?
- Je l’ai vu à Sona. Ce n’est pas quelqu’un qui craque sous la pression.
- Sous la pression, non. Mais enfermé dans le noir, si. Il supporte pas ça… Quelque chose à voir avec notre enfance.
- C’est un grand garçon, maintenant, le rassure James
- Tu as écouté ce que je t’ai dit ! Le nouveau dirlo est un monstre ! Il viole toutes les lois de ce pays…
- Si c’est le cas, il va le regretter. On va…
- Je me fous qu’il le regrette ou pas. Tu dois sortir mon frère de là !
- Sara est au téléphone !!, intervient LJ en rentrant dans la chambre, Elle est avec l’avocat ! »

Linc recule son fauteuil et, poussé par son fils, regagne sa chambre. Bien que cela lui soit totalement interdit, Whistler décide de se lever et les suit.

« CNN ?, s’écrit Lincoln en grande discussion au téléphone, Quoi ?? Kellerman ? Il est toujours vivant ??... Quand ?? Dès demain… Sara, tu es formidable…
- Ils vont alerter les médias ?, demande James en s’asseyant sur le lit
- Je pense, oui, lui répond Sofia, Une interview de Sara, si j’ai bien compris. Ca va ?
- J’ai un peu la tête qui tourne, mais ça va… Alors ? »

Lincoln se retourne.

« Sara va faire une interview sur CNN demain matin. Elle va montrer ses cicatrices, dire la vérité sur tout… Et … Parler aussi des rumeurs sur ce qui se passe actuellement à Fox River.
- C’est aussi ce que m’a suggéré Brown, approuve James, On doit battre le fer tant qu’il est chaud. Les médias changent très vite de sujet… Et on n’est qu’au début des révélations sur la Compagnie… Si on ne parle pas de Mike, Fernando et Alex, ils vont les oublier… Et…
- Et quoi ?, demande LJ
- Et ce qu’a subi Sara va toucher les gens, souffle James, Les journaux à sensations vont adorer et c’est eux qui se vendent le plus… Si Sara arrive à parler alors… »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptySam 15 Aoû - 19:50

Chicago - Bureau FB


Malgré l’heure tardive, les bureaux de FBI vrombissent encore comme une ruche. Les inspecteurs s’affairent toujours sur les multiples affaires en cours.

Assis dans l’ancien bureau de Mahone, Lang et Wheeler viennent de clôturer les dossiers de Scofield et Sucre. Les deux agents s’y étaient attelés immédiatement afin de les transmettre le plus vite possible au parquet pour obtenir leur comparution devant un juge dans les meilleurs délais.

« Je crois que l’on n’a rien oublié, déclare Jason en glissant les documents dans l’enveloppe prévue à cet effet
- Cette histoire dans l’Utah m’inquiète, soupire Felicia, Sans cette affaire, je serais prête à parier un an de salaire sur leur libération, mais…
- Tu te fais du souci pour rien, la rassure son collègue, Cette histoire d’argent est facilement justifiable… De quoi allaient-ils vivre ? De plus, à l’époque où Westmoreland avait enterré cet argent, le coin était un ranch. Ils ne pouvaient pas savoir. »

Lang lui répond par une grimace… Depuis qu’elle a quitté Fox River, un mauvais pressentiment l’a saisie.
La sonnerie de son portable la tire de ses réflexions.

« Brown, s’exclame-t-elle en décrochant, Comment allez-vous ?
- Fatigué comme tout le monde, je suppose. Et vous, où en êtes-vous ?
- On vient de clôturer les dossiers de Michael et Fernando. On s’attaque à celui de Smith dès demain.
- Parfait. Je vous appelle d’ailleurs au sujet de Scofield et Sucre… Mademoiselle Tancredi a appelé Burrows visiblement paniquée. Il semblerait que le nouveau directeur de Fox River prenne quelques largesses avec la loi.
- Que voulez-vous dire ?, s’inquiète Lang
- Eh, bien, Tancredi a croisé une amie à elle qui est infirmière à la prison. Elle lui aurait parlé de viols, de maltraitances vis-à-vis des prisonniers depuis le départ de Pope. De plus, Scofield et Sucre sont à l’isolement et le directeur leur refuse les visites.
- Sous quel motif ?
- Il n’a pas à en donner. Tancredi, évidemment, est dans tous ses états à cause de cela, mais ce n’est pas une personne qui s’affole facilement. Aussi, je n’aime pas trop ce qu’elle a dit à Burrows. J’aimerais que vous vérifiez. Laissez Wheeler s’occuper de Smith et enquêtez un peu sur ce directeur et sur les gardiens de Fox River. Voyez si vous trouver quelque chose qui puissent confirmer ou infirmer les déclarations de cette infirmière.
- Je m’y mets immédiatement…. »

Felicia raccroche et répète les propos de William à Jason.

« Il manquait plus que ça, soupire ce dernier, Un scandale dans la prison ! »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptySam 15 Aoû - 19:55

Chicago – Hôtel Sofitel

Petey ouvre de grands yeux étonnés en entrant dans le hall du magnifique Sofitel de Chicago, situé non loin de Michigan Avenue. Le jeune Latino n’était jamais entré dans un tel endroit, et se sent soudain un peu mal à l’aise vêtu simplement d’un T-shirt et d’un jeans. Il suit timidement Beth et Paul, parfaitement à leur aise dans cet endroit. Ils tournent sur la gauche et entrent dans le restaurant, réputé, de l’hôtel. Ryan Leroy se lève et leur fait signe. C’est un beau brun d’une quarantaine d’années, grand et carré, au sourire ravageur. Journaliste d’investigation réputé de CNN, il s’est établi depuis peu dans la ville de son enfance. Il a fait la connaissance de Kellerman lors de la première guerre du Golf où il était journaliste embarqué dans l’armée. Les deux hommes se sont liés d’amitié et sont restés en contact, bien que Paul ait toujours refusé de parler de Reynolds avec Leroy, du moins, pas avant le mois de juin 2005. Depuis, Kellerman a donné quelques bons scoops à son copain….

« Paul, content de te voir !
- Ryan, merci de t’être libéré si vite.
- Tu plaisantes ! Tout le plaisir est pour moi ! Maitre Hewes, ravi de faire votre connaissance.
- Bonsoir, monsieur Leroy. J’espère que vous serez être à la hauteur de votre réputation. Nous allons en avoir besoin.
- Faites-moi confiance… J’adore fouiller dans les poubelles… Mademoiselle Tancredi, bonsoir, ravi de vous rencontrer. »

Tout le monde s’assoit autour d’une table dressée au fond du restaurant et Paul finit de faire les présentations.

« Mademoiselle Delgado, vous ne souhaitez pas témoigner ?, s’étonne Ryan
- Et bien… Je ne sais pas grand-chose dans cette affaire… Fernando m’a toujours tenue à l’écart. Il ne m’a même jamais avoué qu’il avait l’intention de s’évader… Il m’a juste dit quelques grandes lignes quand nous nous sommes retrouvés au Mexique. Au début, j’y étais partie en vacances, pas pour le retrouver… Je ne sais pas trop quoi dire. Sinon parler de lui…
- Ok, alors on verra ça plus tard, approuve Ryan, Mais pensez-y quand même. Si l’interview fait l’effet escompté, mes collègues font camper devant Fox River. Si vous ne leur parlez pas, ils ne vont pas apprécier.
- On va travailler cela ensemble, indique Paul en s’adressant à MariCruz, On va bien trouver quelque chose.
- Pour le moment, il faut se concentrer sur le fait d’attirer l’attention des médias sur les conditions de détention de Scofield et Sucre à Fox River, intervient Beth, Ce que cette infirmière a déclaré est de plus inquiétant. On doit mettre la pression sur l’administration pénitentiaire pour s’assurer qu’ils soient correctement traités !
- Ma première idée, précise Ryan, Est d’abord de faire parler Mademoiselle Tancredi. Elle n’a jamais fait aucune déclaration sur cette affaire. Je suis sûr que les gens se posent beaucoup de questions sur ses choix et sur leurs conséquences. Il est aussi très intéressant d’avoir son expérience, son point de vue … Les déclarations de Scofield lors de son arrivée à Midway sont touchantes mais trop brèves. Faute de pouvoir interviewer Monsieur Burrows, Mademoiselle Tancredi est la personne qui connait le mieux Michael Scofield et qui sait ce qu’ils ont tous traversé. Elle pourra expliquer certaines de leurs actions. Il est important que les gens entendent sa version des faits.
- Quand penses-tu pouvoir faire l’interview ?, demande Paul
- Dès demain matin, précise Ryan, J’ai appelé la rédaction. Ils sont d’accord. Je pense que c’est le meilleur moment. L’information est toujours plus calme le dimanche. Un tel scoop va être repris par tout le monde et se répandra comme une trainée de poudre sur le Net.
- Par quoi voulez-vous commencer ?, demande Sara en prenant la carte que lui tend un jeune serveur
- Par le début. Pourquoi avez-vous laissé cette porte ouverte ? »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptySam 15 Aoû - 20:01

Fox River



Michael a passé la journée assis, les bras suspendus à l’anneau, a essayé de faire le point. Sucre, par nature plus remuant, n’a cessé de tourner en rond autour de sa chaine et de harceler son ami.

« A ton avis, il est quelle heure ?… Pourquoi l’avocate ne vient pas nous voir ?... Tu crois qu’on a vraiment pas le droit aux visites ou Patterson a dit ça pour t’embêter ?... Comment tu fais pour rester si calme ? Mec, j’ai des fourmis dans les pattes… »

Scofield lui a le plus souvent répondu par monosyllabe.

« Mike, tu fais la gueule ou quoi ?, finit par s’énerver Sucre
- Non… Je… Je fais un bilan.
- Et ?
- Et je suis là où je mérite d’être, mais pas toi…
- Mec, arrête ! Je suis aussi responsable que toi !
- Non… Tu n’as pas de mort sur la conscience… Ce n’est pas toi qui a entrainé Veronica, Sara, Charles, le disjoncté ou David dans cette affaire.
-Mike, si l’acrobate n’était pas venu avec nous, c’est pas d’une balle dans la tête qu’il serait…. »

La lumière qui filtre sous la porte le fait taire. Les deux amis retiennent leur souffle.

« Salut, Trumpets ! C’est la bouffe.
- Salut, Tim… Ca va ?
- Comme quelqu’un qui bosse un samedi soir… J’ai accepté de changer avec Rizzo. Il avait un baptême aujourd’hui. Vu que je bosse aussi demain soir… »

Michael et Fernando soupirent. Tim shering est un des anciens gardiens. C’est lui qui a alerté Sara quand Michael a disjoncté à l’isolement. Il ne parle pas beaucoup mais il est correct.

« Salut, Scofield, déclare-t-il en entrant dans la cellule, Je ne m’attendais vraiment pas à te revoir. »

L’intéressé sourit.

« Voilà une autre bouteille d’eau et la seule chose que j’ai le droit de te donner. Un bout de pain.
- Je sais…. Le pain, je n’en veux pas donner le à Fernando. »

Tim hoche tête.

« Ne me refais pas le même coup que la dernière fois, Scofield. L’asile, maintenant, on n’en sort que les pieds devant. Les mecs sont shootés toute la journée d’après ce qu’on m’a dit. Le dirlo a coupé tous les crédits de l’asile pour renforcer la sécurité. Même le psy ne vient plus pour les groupes de parole… Il est en vacances, et personne ne l’a remplacé. Pas sûr de Pavelka le fasse revenir.
- Merci pour l’avertissement. »

Shering part voir Sucre puis regagne son poste en laissant le couloir allumé.

« On va passer une nuit tranquille, sourit Fernando
- C’est déjà ça…
- On parlait de quoi déjà ? Ah, oui, David. Tous ceux qui se sont barrés avec nous l’ont bien voulu. Y en a même qui se sont incrustés, comme T-Bag et C-Note. Et une fois dehors, il a toujours été convenu que c’était chacun pour soi. Alors, arrête de te prendre la tête… Putain, Michael, tu as pensé à toi une fois dans ta vie ?
- Oui… C’est pour ça que Lincoln a sombré et que je n’ai rien vu…. »



Chicago – Appartement de Sara


A la sortie du restaurant, Paul a décidé de raccompagner la jeune femme qui a rapidement fait quelques courses. Elle l’a invité à rentrer et lui a fait un café. Assis dans le salon, elle lui a expliqué avec beaucoup plus de détails ce qu’elle avait subi au Panama.

« Je… Je suis vraiment désolé… Tu penses pouvoir dire tout ça devant une caméra ?
- Il va valoir… Je ne veux plus que les gens perçoivent Michael, ou Fernando, comme des criminels… Je… Tout ce qui a été dit pour le moment sur les agissements de la Compagnie est abstrait… Ce sont des chiffres… Je suis une victime… Je garderai des cicatrices à vie… J’ai un certificat médical… Je suis prête à le donner à la presse si cela peut aider Michael…
- Je ne suis pas sûr qu’il appréciera, sourit Paul
- Peu importe…
- Sara, la façon dont tu vas dire les choses sera aussi importante que les mots qui sortiront de ta bouche. Ton attitude, ta gestuelle, la façon dont tu vas t’habiller, tout va compter. Si tu es trop calme, ou trop émotive, le message ne passera pas. Si tu regardes le sol, ou en l’air, les gens vont penser que tu réfléchis, que ce que tu dis n’est pas spontané. Si tu parles trop vite, ils vont décrocher. Si tu emploies des termes trop sophistiqués, ils ne vont pas comprendre. Si tu es trop bien habillée, ils vont penser que tu n’as pas tant de problème que ça, etc.…
- Tu veux bien m’aider ?
- C’est pour ça que je suis là… Commençons par ta garde-robe… »

Paul et Sara passent une heure à vider les placards de la jeune femme. Ils choisissent finalement un petit haut noir que Sara pourra facilement relever pour montrer ses cicatrices et un simple jeans de la même couleur…

« Bon, il se fait tard, sourit Kellerman, Je vais te laisser. Essaie de dormir un peu… »

A son grand étonnement, Sara réalise qu’elle n’a pas envie que Paul parte. Sa présence la rassure, comme à l’époque où elle pensait qu’il s’appelait Lance… Elle a peur de se retrouver seule. Mais n’ayant qu’un canapé non convertible à lui proposer, elle l’accompagne à la porte.

« A demain », déclare-t-elle en claquant la porte.

Lentement, elle se rend dans la salle de bain et prend une douche. Elle attrape une serviette au moment où son portable sonne.

« Allo ?
- Bonsoir, Sara.
- Felicia… Ca fait du bien de t’entendre. Comment vas-tu ?
- Très occupée comme tu peux l’imaginer… Le dossier de Michael sera transmis au parquet dès demain, donc, il pourra être traité dès lundi.
- Merci.
- Sara…. Brown m’a appelé… Il m’a ordonné d’enquêter sur Fox River. »

Tancredi porte la main à son cœur.

« Oh… Merci… Felicia…
- Ed Pavelka n’a jamais dirigé de prison avant, c’est un rond de cuir de l’administration pénitentiaire. Il a fait toute sa carrière tranquillement derrière un bureau à juger ce que faisaient les autres, comme Henry Pope… La mauvaise nouvelle, c’est que, jeune, il a milité dans un groupe d’extrême droite… Proche de KKK… C’est un raciste… Et … Disons qu’à côté de lui, ton père passerait pour un doux pacifiste.
- Il y a une bonne nouvelle ?, tremble Sara
- Son manque d’expérience… Il n’y connait rien dans le management des hommes. Hors une prison est une société comme une autre. Mécontente ton personnel, et le travail sera mal fait. Les gens font se plaindre. Le syndicat des gardiens de prison est puissant. Je vais aller les voir dès demain pour savoir s’ils ont reçu des plaintes émanant d’officiers de Fox River depuis le départ de Pope. Pour le moment, ce que je veux savoir, c’est si le directeur viole une loi ou pas. Si c’est le cas, je pourrais demander un mandat pour entrer dans la prison. Quel est le nom de cette infirmière à qui tu as parlé ?
- Elle ne voudra pas témoigner, Felicia, elle a peur.
- Peut-être pas officiellement, mais je peux toujours lui téléphoner. Répète-moi exactement ce qu’elle t’a dit… »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyLun 17 Aoû - 19:19

17 août


Fox River

Son petit doigt douloureux réveille Michael. La lumière dans le couloir est allumée… Tim est donc toujours là…

Le gardien respecte la procédure du temps de Pope qui indiquait que la lumière devait rester allumée dans le couloir pour contrôler les prisonniers….
Profitant de l’éclairage, Scofield parcourt sa cellule. Ses yeux s’attardent sur le lit en fer complètement dénudé… Quelques ressorts se détachent du sommier visiblement usé par le temps…
Il tourne ensuite la tête vers l’anneau. Ce dernier est ancré dans le mur en deux endroits pour une meilleure fixation. Il a un diamètre de 15 cm et est attaché à hauteur de hanche ce qui oblige Michael à se tenir courbé quand il tente de se lever. Le jeune homme examine ensuite ses menottes. Elle sont tellement serrées qu’il ne peut même pas bouger les poignets, ni les pieds. Wallace les a ajusté pour faire mal tout en prenant la précaution qu’elles ne coupent pas la circulation sanguine….
Des bruits de clés lui font tourner la tête.

« Petit déjeuner », déclare Tim en ouvrant la porte

Le gardien dévisse le bouchon de la bouteille d’eau et la tend à Michael. Il pose ensuite le pain sur le lit.

« Je n’en veux pas, tu peux le reprendre.
- Mec, je sais qu’il est dur, mais tu dois manger quelque chose.
- Si je ne le mange pas, j’aurai des ennuis, c’est ça ?
- Exactement.
- Alors, emporte-le. Donne-le à Sucre»

Tim soupire.

« Quelle heure est-il ?, demande Michael
- Un peu après 8h00. Patterson ne va pas tarder.
- On est dimanche, c’est ça ?
- Ouais, dimanche… Mais ça n’empêche que Wallace va passer. Il passe tous les jours… Bellick était déjà un acharné du boulot, mais lui… Mec, on dirait qu’il a rien d’autre dans la vie !
- Des fois que les souries dansent quand le chat n’est pas là…
- Ouais… A ce soir… »

Tim ressort et quelques minutes plus tard, la lumière du couloir s’éteint. Michael soupire et se laisse glisser le long du mur… Son cerveau continue d’analyser la pièce, cherchant le moindre détail. Le jeune homme secoue la tête…

« Pense plutôt à Sara »




Chicago – Appartement de Sara
Assise sur les marches de son immeuble, un café à la main, Sara attend Paul. Elle a passé son petit haut noir, tout simple sans la moindre fioriture, son jeans sombre et des petites sandales de la même couleur. Elle ne porte aucun bijou et a simplement brossé ses cheveux qu’elle a laissés détachés…

Enfin, Kellerman arrive.

« Tu es parfaite, la rassure-t-il en lui ouvrant la portière
- Pour mes cheveux…
- Ils vont arranger cela au studio, le coiffeur saura quoi en faire, ne t’inquiète pas pour ça. Tu as bien fait de ne pas te maquiller.
- J’avais complètement oublié à vrai dire.
- Tu as dormi ?
- Très mal… »

Sara lui rapporte son entretien téléphonique avec Lang.

« Tu vois que j’avais raison pour Brown. Il ne les laissera pas tomber et ce directeur va regretter d’avoir attiré son attention. »

Sara hoche la tête.

« Bon… Tu te rappelles bien ce que je t’ai dit. Regarde toujours la caméra, parle lentement. Réponds à la question que te pose Ryan. Il n’est pas là pour te piéger mais pour t’aider, OK ? S’il te coupe, c’est que c’est nécessaire.
- D’accord… »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyLun 17 Aoû - 19:22

Fox River

Un grand silence règne à l’isolement. Michael continue de se repasser le film de ces derniers mois, Trumpets et Sucre se sont rendormis…
Patterson allume et rentre dans la cellule du jeune Latino, le réveillant en sursaut. Louis sourit et lui tend une boite de cookies au chocolat.

« Ma fille les a fait pour vous.
- Vraiment ?, s’étonne Sucre, C’est gentil.
- L’affaire fait beaucoup de bruit. Ma fille me voit comme un méchant maintenant parce que je ne vous laisse pas sortir.
- Elle a quel âge ?
- 14 ans. Si je lui disais ce qui se passe ici…
- Elle te dirait de la fermer car tu vas perdre ton boulot.
- Ouais… »

Louis secoue la tête. Il donne une poignée de gâteaux à Sucre et part voir Michael.

« C’est pour toi.
- Bonjour, Patterson. C’est gentil mais je n’ai pas faim.
- Je vais me vexer, Scofield. C’est fait maison. Si j’en ramène, je vais avoir le droit à des nouilles trop cuites pendant des mois. »

Michael sourit et finit par prendre un cookie.

« Merci…
- Ne fais pas ta forte tête… Crois-moi, ça ne te mènera nulle part. »

Louis donne plusieurs gâteaux à Michael et part voir Trumpets.

« Alors, demain tu retournes en population générale ?
- Il parait… Mais, tant que c’est pas fait… Tout à l’air calme en ce moment.
- Ouais… Les gars ont compris ce qu’il se passait. Personne ne veut venir ici…. »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyLun 17 Aoû - 19:29

Chicago – CNN
Quand Paul et Sara pénètrent dans les locaux de CNN à Chicago, Beth est déjà au maquillage. Sara la rejoint.

« Oh, s’écrit la jeune maquilleuse, Je vais avoir du mal à cacher ces cernes.
- Ne les cachez pas, lui répond Paul en s’asseyant sur la chaise d’â coté, Elle n’est pas là pour être élue Miss America. »

La plaisanterie tire un triste sourire à Sara.

« Bonjour, s’exclame Ryan, déjà prêt, en entrant dans la pièce, On va profiter du maquillage pour faire une répétition, d’accord ? »

10h10


La page des sports vient d’être lancée. Beth, Sara, Paul et Ryan en profitent pour s’installer sur le plateau. Les maquilleuses et les coiffeurs font les dernières retouches. Les techniciens leur placent les micros. Sara ferme les yeux et prend une profonde respiration.

« Pense à garder tes mains sur la table », lui souffle Paul

Le silence est demandé sur le plateau. Sara pose les mains sur son certificat médical qu’elle a posé devant elle.

Merci Bree…

Sur le plateau d’Atlanta, le siège de CNN, le journaliste qui assure le journal du dimanche matin lance le scoop.

« On part maintenant à Chicago, où notre correspondant, Ryan Leroy, a réussi à obtenir une interview exclusive du Docteur Sara Tancredi, et également de l’agent Paul Kellerman, qui a témoigné à son procès, et de Maitre Beth Hewes qui assure la défense de Scofield et Sucre… Ryan ?
- Bonjour, Matt. En effet, j’ai le plaisir d’accueillir sur ce plateau, Mademoiselle Sara Tancredi, mademoiselle, bonjour.
- Bonjour.
- Paul Kellerman, qui a été un proche de l’ancienne présidente Reynolds, Monsieur Kellerman, bonjour.
- Bonjour, Ryan.
- Et Maitre Hewes, bonjour, Maitre… »

Comme convenu, Ryan commence par poser des questions à Sara sur sa relation avec Michael et Lincoln lorsqu’ils étaient incarcérés à Fox River. La jeune femme y répond avec une totale franchise. Elle ne cache pas qu’elle avait une attirance pour Scofield mais assure qu’il ne s’est rien passé avant son évasion. Elle révèle que Michael a tenté de s’évader une première fois, la veille de la date prévue de l’exécution de son frère, mais qu’un élément de dernière minute avait fait échouer cette tentative. Elle explique ensuite son entretien avec Veronica et Nick, sa discussion avec son père à qui elle confie le dossier de Burrows en espérant qu’il change d’avis. Elle décrit en détail cette nuit du 11 au 12 mai 2005 où Lincoln est sauvé à la toute dernière minute…

« Mademoiselle, demande Ryan, Pour quelle raison avez-vous laissé cette porte non verrouillée ?
- La principale raison était mon intime conviction de l’innocence de Lincoln Burrows… Et, le jour-même, j’ai appris que mon père était pressenti pour la Vice Présidence en cas de victoire de Caroline Reynolds. J’ai reçu cette nouvelle comme un coup de poing dans le ventre. Je l’ai vraiment détesté à ce moment-là… Il était prêt à laisser mourir un innocent sur l’autel de ses ambitions… Et… Je tiens aussi à préciser que j’ignorais que 6 autres détenus devaient s’évader avec eux.
- Si vous aviez su qu’un criminel comme Théodore Bagwell faisait partie de la bande, vous auriez pu changer d’avis ?
- Si j’avais su que j’allais remettre Théodore Bagwell en liberté, je n’aurais jamais laissé cette porte ouverte…. »

Ryan se tourne alors vers Paul. Ce dernier, en des termes on ne peut plus clairs, explique la machination mise en place pour piéger Burrows. Il affirme que l’évasion était le seul moyen de le sortir de prison en dehors d’une clémence politique car lui et ses co-équipiers s’étaient assurés qu’il était impossible de démontrer que Steadman était toujours en vie, à un détail près, cette conversation enregistrée par la NSA quelques jours après la condamnation à mort de Burrows et qui prouvait que Steadman était toujours vivant.

« Le gouverneur Frank Tancredi ne s’est pas suicidé. Il a été assassiné car il s’était procuré une copie de cet enregistrement. J’ai été chargé de retrouver sa fille, de la faire parler pour qu’elle nous dise ce que son père avait fait de cet enregistrement et je devais ensuite l’éliminer. Si Sara a fui, ce n’est pas parce qu’elle avait peur d’un procès…. »

Les yeux fixés sur la caméra, Sara explique ce qu’il s’est passé quand elle est rentrée chez elle après avoir découvert le corps de son père, les origamis que Michael lui avait envoyés… Cette femme assassinée à sa place dans la cabine téléphonique… Sa panique… L’impression qu’elle ne pouvait plus faire confiance à personne sauf peut-être à Scofield…

« Si mon père n’avait pas été assassiné, je ne serais certainement jamais allée au Nouveau Mexique… On aurait pu prouver l’innocence de Monsieur Burrows. Mon père était dur face au crime, mais, pour lui, condamner un innocent n’a jamais été rendre la justice. La disparition de Mademoiselle Donovan, l’avocate de Lincoln, l’assassinat de Nick Savrinn, son autre avocat, mon attitude lui ont fait comprendre qu’il avait été manipulé… Quand j’ai retrouvé Michael, il m’a expliqué que son plan était de fuir au Panama, car ce pays n’a pas d’accord d’extradition avec les Etats-Unis. Il n’a changé d’avis qu’après avoir appris, par son père, qu’un enregistrement pouvait disculper Lincoln. Ils ont alors choisi de rester et de se battre… »

Paul reprend ensuite la parole pour révéler que c’est lui qui a fait évader les deux frères lors de leur transfert du Nouveau Mexique vers Fox River.

« Ils ne seraient jamais arrivés au pénitencier vivants… »

Sara continue en expliquant ce qu’il s’est passé lors de leur retour à Chicago, la tentative pour faire chanter Reynolds afin qu’elle accorte la grâce présidentielle à Lincoln.

« Mais au lieu de tenir sa parole, elle a préféré démissionner. On n’avait plus d’autre choix que de fuir et de disparaitre à jamais. Malheureusement, j’ai été arrêtée alors que je rejoignais Michael sur le port… Je me suis tue pour leur permettre de fuir. Si Lincoln était à nouveau arrêté, il aurait rapidement été exécuté…. »

Paul intervient pour expliquer pourquoi il a décidé de témoigner au procès de Sara. Pour la première fois, Kellerman explique, en direct, sa relation particulière avec Caroline Reynolds, son aveuglement patriotique jusqu’au moment où il a pris conscience que ce qu’on lui ordonnait de faire n’avait rien à voir avec la sécurité des Etats-Unis…
Sara enchaine avec la partie qui va lui être la plus pénible. Elle explique comment elle s’est précipitée au Panama, comment elle a retrouvé les deux frères, qu’elle a du tuer un homme pour sauver la vie de Lincoln, que Michael s’est accusé à sa place puis son enlèvement…

« Au cours de cette conversation avec Michael, je lui ai dit tout ce que je pouvais pour qu’il devine où LJ et moi étions séquestrés… Ca a marché mais malheureusement, Lincoln était seul… Il …. Il n’a pas pu nous libérer… Alors, pour me punir, la responsable de la mission, Gretchen Morgan, m’a fait cela. »

Sara s’interrompt, se retourne et remonte son haut. Une camera zoome sur son dos et y reste plusieurs secondes…

« Mais ces coups de fouet, aussi douloureux qu’ils furent, ne sont pas la pire chose qu’ils m’ont faite… »

La jeune femme prend une profonde respiration et, à mots pudiques, raconte ses deux jours de calvaire…

« J’ai... J’ai un certificat médical qui l’atteste… »

Devinant le trouble de la jeune femme, Ryan intervient pour lui permettre de prendre un verre d’eau et se tourne vers Beth.

« Maitre, au vu du dossier que vous avez maintenant entre les mains, pensez-vous pouvoir rapidement sortir messieurs Scofield et Sucre de prison ?
- Tout à fait. Grâce au disque dur qu’ils ont fourni au FBI… »

Suivant les conseils de Kellerman, Hewes met l’accent sur les objectifs de la Compagnie en matière d’armement et donne quelques chiffres sur les victimes de PharmaCo.

« Ces gens étaient les plus pauvres parmi les pauvres… Des gens sans défense qui ont été utilisés comme des singes de laboratoire pour permettre à PharmaCo d’afficher un chiffre d’affaire record et à ses actionnaires de s’enrichir…. Voilà à quoi mes clients, par leur immense courage, ont mis un terme ! »

Sara ayant retrouvé son calme, Ryan se tourne vers elle.

« Mademoiselle Tancredi, avez-vous pu parler à Michael Scofield depuis son retour à Fox River ?
- Non. Le directeur lui interdit, ainsi qu’à Fernando Sucre, toutes visites en dehors de celle de leur avocat.
- Pour quelle raison?
- Il les a place à l’isolement. Mais je n’en sais pas plus pour le moment. Le… Le gardien qui accueille les familles lors des visites n’a pas pu m’en dire plus…Mais… Mais je sais que des rumeurs inquiétantes circulent sur le pénitencier depuis le départ d’Henry Pope et de Bradley Bellick… On… Il se dit dans la ville de Joliet que les prisonniers sont victimes de mauvais traitements pouvant aller jusqu’au viol de la part d’au moins un gardien… Il…Il semblerait que les droits aux soins sont bafoués également, ce qui est complètement illégal. On ne peut refuser l’accès à l’infirmerie à un détenu même si on a le sentiment qu’il simule… »

L’interview se termine sur cette déclaration de Ryan.

« Messieurs Scofield et Sucre se sont battus pour que justice soit faite, aux Etats-Unis mais aussi ailleurs dans le monde. La question est maintenant, qui va leur rendre justice ? »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyLun 17 Aoû - 19:32

Los Angeles – Hôpital

Prévenus par Sara de l’heure de l’interview, Lincoln, LJ et Sofia se sont regroupés autour de Whistler qui, la veille, s’était fait remonter les bretelles par Whiteker car il avait osé se lever. En silence, ils ont tous les quatre écouté l’interview qui a duré près de deux heures…

« Sacré bonne femme, sourit James à l’adresse de Sara
- Ouais, souffle Linc, Jamais je n’aurais imaginé qu’elle soit aussi courageuse quand j’ai fait sa connaissance à Fox River.
- Tu la connais bien ?, demande Whistler
- Avant l’évasion, pas vraiment… Quand je suis arrivé à Fox River, je me suis pas mal battu, alors j’ai atterri quelques fois à l’infirmerie. Elle s’est gentiment occupée de moi… Comme elle le faisait avec tout le monde. J’l’ai jamais vraiment regardée… Puis, je ne l’ai pas vue pendant un long moment, avant qu’elle ne vienne me faire mes bilans médicaux pour l’exécution… C’est là qu’on a le plus parlé. Mais je n’aurais jamais pensé qu’elle allait faire ça pour moi… Dire que… »

Burrows secoue tristement la tête.

« James, tu penses que ça va suffire pour ouvrir une enquête sur la prison ?, demande Sofia en posant la main sur le bras de Lincoln
- Non… Il faut des preuves ou le témoignage d’une personne qui a vu ou subi ces violences. On n’obtient pas un mandat sur des « on-dit ». Mais les déclarations de Sara vont provoquer des réactions. La direction de la pénitentiaire ne peut pas rester les bras croisés.
- Ca n’était pas alors un peu risqué de dire ça maintenant ?, s’inquiète LJ, Ce nouveau directeur, c’est lui qui a viré Pope et Bellick. Il faisait parti de la commission d’enquête si je me rappelle bien. »

Les trois adultes tournent la tête vers lui.

« Papa, tu es le seul ici à connaitre cette prison… Tu penses que des gardiens pourraient parler ou vont-ils faire bloc pour garder leur boulot et ne pas faire de vague ? »

Lincoln hoche la tête.

« Si ça va aussi loin que Kathy l’a dit... J’sais pas… Les gens sont souvent lâches… »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyLun 17 Aoû - 19:39

Fox River


Après l’interview, Ryan, Paul, Beth et Sara ont avalé un sandwich, avant de prendre la direction de la prison.
Paul a pris le volant de son 4x4 occupé par Sara, Ryan et un caméraman qui continue de filmer la jeune femme.
Beth les suit dans sa Mercedes.

« N’hésitez surtout pas à me contacter, dit Ryan à Sara en lui tendant sa carte, Je vais me renseigner sur ce Pavelka et sur les nouveaux gardiens… Dans les anciens, pensez-vous que l’un d’entre eux pourrait se livrer à de tels actes ? »

Sara secoue la tête.

« Non… Mais… Les êtres humaines sont influençables… Brad avait beaucoup de défauts, mais il n’était pas foncièrement mauvais. Il n’aurait jamais toléré de tels comportements. Il n’a jamais refusé de conduire un détenu à l’infirmerie, même s’il grommelait en disant qu’il n’avait rien et qu’il faisait du cinéma. Il jouait les durs mais… Il aimait son travail et respectait le règlement… Et avec Pope… Le directeur et le capitaine des gardiens sont les personnes qui donnent le ton.
- Il y a-t-il une personne dans la prison qui ait accès aux plannings des gardiens et à leur affection, jour par jour, qui ne soit pas un gardien ?
- Oui, Becky, la secrétaire du directeur… »

Le journaliste profite du trajet pour en apprendre plus sur le fonctionnement de la prison, du moins, du temps d’Henry Pope. A quelle heure sont les changements de garde, combien de personnes travaillent au service médical, quelles sont les procédures en cas d’urgence sanitaire, qui décide qu’un détenu doit être conduit à l’hôpital, etc.

§§§§§§§§§§§§§§§


« Whoa !! », s’exclame Kellerman en remontant English Street.

Ryan et lui avaient vu juste. L’interview a fait un buzz immédiat ! Non seulement le nombre des journalistes, campant autour de la prison, a connu une croissance exponentielle et mais les manifestants, qui la veille n’étaient encore qu’une cinquantaine, se comptent maintenant par centaines et il en arrive de toutes parts. La majorité sont des jeunes gens, des étudiants ou des jeunes actifs qui en surfant sur le Net sont tombés sur l’interview de Sara. Et durant la nuit, un assistant de Ryan a récupéré la vidéo faite par Lincoln et Michael et l’a remise dans les pages des News en faisant le parallèle entre les déclarations des deux frères, les informations, distillées par la police, émanant de Scylla et les propos de Kellerman lors de l’interview. Le constat est implacable ! Tout ce que les deux évadés avaient déclaré à l’époque n’était que la stricte vérité. Vérité que l’administration Reynolds s’était empressée d’étouffer !
Aussi, les organisations des Droits de l’Homme, comme Amnesty International et Human watch Right, viennent soudainement de se réveiller et battent le rappel de leurs troupes. Les parkings qui entourent Fox River ressemblent à présent à un meeting électoral où l’on dresse banderoles et pancartes.

« Qu’est ce qu’on fait ?, murmure Sara, un peu effrayée, en apercevant la masse des appareils-photo et caméras qui se précipitent vers la voiture.
- On continue, déclare Paul en klaxonnant
- Ne vous inquiétez pas, la rassure Ryan, On va vous aider… »

Sara prend une profonde respiration et baisse la vitre.

« Mademoiselle Tancredi, d’où tenez-vous vos informations sur la prison ?
- Mademoiselle Tancredi, la police a-t-elle poussé Scofield à se rendre ? Les policiers vous ont-ils trahis ?
- Non !, s’écrit Sara, Michael a pris sa décision seul. Les agents du FBI à qui il a remis Scylla ne lui ont fait aucune promesse. Ils ne pouvaient pas ! Trop de personnes dans la justice étaient corrompues !
- Qui vous a parlé des agressions à Fox River ?
- Avez-vous le nom des gardiens impliqués ou des victimes ?
- Je… Ce…
- C’est à nous d’aller chercher ces informations, intervient Ryan, Comprenez que Mademoiselle Tancredi ne peut pas impliquer les personnes qui lui ont parlé ! A nous de gagner la confiance de ces gens.
- Mademoiselle Tancredi, vu ce que vous avez subi, regrettez-vous d’avoir laissé cette porte ouverte ?
- Non… Je regrette …. Si seulement mon père avait pris conscience de ce qui se passait avant, on aurait pu se battre autrement…
- Où est Lincoln Burrows ?
- Toujours à l’hôpital à Los Angeles, répond Sara, Il devrait arriver à Chicago en début de semaine.
- Monsieur Kellerman, avez-vous parlé pour vous venger de Caroline Reynolds ? »

Paul sourit.

« Non, mes raisons sont bien plus sérieuses que cela. Je le fais pour ce pays.
- Mademoiselle Tancredi, vous et Scofield êtes amants ?
- Vous n’avez pas une question plus pertinente ?, répond Ryan
- Mademoiselle Tancredi, ne pensez-vous pas que Scofield est responsable des viols que vous avez subis… C’est lui qui vous a impliquée dans cette histoire.
- Non !!, s’exclame Sara, Les personnes responsables sont ceux qui ont piégé Lincoln et qui ont assassiné mon père ! Comment pouvez-vous dire une chose pareille !! »

Leroy pose la main sur la bras de la jeune femme pour qu’elle se calme.

« De quoi vivez-vous, mademoiselle ?
- Des amis m’avancent de l’argent pour le moment…. »

A la vitesse d’un escargot, Paul arrive au niveau de l’entrée des visiteurs où les familles des autres détenus jouent des coudes avec les manifestants pour accéder à la prison. Il stoppe la voiture et en sort pour protéger Sara.

« Reculez, s’il vous plait !, tonne-t-il d’une voix ferme, Laissez-la sortir. »

Il passe son bras autour des épaules de la jeune femme et l’entraine jusqu’à la première grille où attendent Petey et MariCruz.

« La réponse est toujours la même, les informe la jeune femme, Ils ne veulent rien entendre.
- Ok, déclare Paul, Venez par là qu’on puisse parler tranquillement. »

Il entraine Sara et MariCruz sur la pelouse qui entoure la porte qui mène à la salle des visites. Beth les rejoint.

« Avez-vous les lettres que je vous ai demandées ?
- Oui, bien sûr, répond MariCruz en cherchant dans son sac, Tenez.
- Voila, souffle Sara, Les gardiens vont les lire ?
- Non, je leur donnerai de la main à la main lors de notre entretien et je les récupèrerai ensuite », la rassure Beth

Elle s’éloigne vers l’entrée destinée aux avocats.

« MariCruz, intervient Paul, Parlez-moi un peu de Fernando. Avec vos propres mots, comme ils vous viennent.
- Je… Par quoi commencer ?… Je… Il n’est pas méchant… Ni violent. Il… Il pensait juste… On ne vient pas du même milieu social... Il a cru que sans argent, je ne pourrais pas être heureuse alors il a fait une bêtise pour m’offrir une bague… »

Profitant que Beth s’entretienne avec ses clients, Kellerman en profite pour briefer MariCruz. Il lui donne les mêmes conseils qu’à Sara, l’aide à organiser ses idées, à trouver les mots pour expliquer ses sentiments et ses actes….
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyLun 17 Aoû - 19:44

Fox River (suite)

L’isolement se trouvant à une distance respectable des murs d’enceinte, les bruits de la joyeuse kermesse qui se met en place sur le parking n’arrivent pas jusqu’aux détenus. Toujours plongés dans le noir, Michael et Sucre ont repris leur discussion en toute tranquillité.

« Il est marrant, Louis, grommelle Fernando, Pas évident de pisser dans une bouteille quand on voit rien. »

Michael sourit avant que la lumière ne l’éblouisse soudainement. Des bruits de pas résonnent dans le couloir.

« Occupez-vous de Sucre », tonne la voix de Wallace.

Patterson ouvre la cellule du jeune Latino.

« Vêtements, déclare-t-il, Tu as une visite de ton avocat. Dépêche-toi. »

Il détache le jeune homme pendant que Dalton entre dans la cellule de Michael. Il jette les vêtements sur le lit et retire les menottes qui martyrisent les poignets et les chevilles du prisonnier.

« En quel honneur ai-je le droit à des vêtements ? », demande Scofield, un peu étonné.

Le capitaine des gardiens lui lance un regard noir. Il sort sa matraque.

« Ici, on pose pas de questions », grogne-t-il

Le grésillement de sa radio l’interrompt.

« Chef, on a un prisonnier qui fait un malaise à la cantine. On dirait une péritonite !
- J’arrive. »

Wallace replie sa matraque.

« On réglera ça tout à l’heure. Habille-toi ! »

Michael regarde le gardien sortir sans faire un geste. Louis passe la tête.

« Habille-toi, Scofield. Ton avocat t’attend. Grouille-toi ! »

Le jeune homme obéit aussitôt. Patterson leur passe de simples menottes et les conduit dans les longs couloirs qui mènent aux salles réservées aux entretiens avec les avocats.
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyLun 17 Aoû - 19:52

Fox River (suite)

Beth fait les cents pas dans la pièce. Elle tourne la tête en entendant la grille s’ouvrir et sourit. Patterson détache les deux prisonniers et les pousse dans la pièce qu’il referme ensuite.

« Bonjour, messieurs. Je suis Beth Hewes.
- Bonjour, maitre, répondent les deux hommes, Merci de nous défendre.
- Asseyez-vous… Montrez-moi ça… »

Hewes a froncé les sourcils en apercevant les plaies qui barrent les poignets de ses clients. Elle jette un bref regard aux deux gardiens. Ils discutent dans leur salle de repli. L’avocate attrape son téléphone portable.

« Posez vos poignets bien à plat sur la table…. »

Elle prend plusieurs photos des blessures.

« Ca n’est pas légal car je n’ai pas le droit de faire cela, mais je pense que ça va intéresser vos amis du FBI, déclare-t-elle en s’asseyant, Une certaine Kathy a alerté Sara sur certains faits qui se passent ici. Etes-vous bien traités ?
- Non, répond spontanément Fernando, On est enfermés dans le noir, enchaînés. On doit même pisser dans une bouteille car on peut pas atteindre les toilettes…. »

Sucre est intarissable sur leurs conditions de détention mais Michael reste étonnement silencieux.

« Qui vous a fait ça ?, demande Beth en montrant le doigt gonflé et noir du jeune homme
- Un gardien, dès mon arrivée, souffle Michael
- Vous connaissez son nom ?
- Luke », répond Sucre

Il répète à Beth ce que Trumpets et Patterson lui ont appris.

« Cela correspond aux déclarations de cette infirmière, soupire Beth, Patterson est-il l’un des gardiens derrière nous ?
- Oui, c’est le noir », lui répond Sucre

Beth se retourne et jette un œil à Louis.

« Il a une bonne tête. On va essayer de lui parler… Vos conditions de détention sont tout à fait inacceptables. Ce que ce directeur vous fait subir est illégal. Il a le droit de vous mettre à l’isolement mais pas dans ces conditions. Je vais m’occuper de ça. Sara, Kellerman et moi…
- Kellerman ?? , s’écrie Michael, Il est vivant ?
- Et en pleine forme, confirme Beth, Plein de bonne volonté pour nous aider… Il semble beaucoup apprécier Sara. "

L’avocat regrette ses propos au moment même où ils sortent de sa bouche. Les joues de Michael se tendent immédiatement.

« Ne vous méprenez pas, le rassure Hewes, Je voulais dire qu’il tenait à se faire pardonner. Il est vraiment très utile. Et personne n’osera s’en prendre à Sara grâce à lui. »

Scofield hoche la tête.

« Sara a été formidable ce matin, continue Hewes, Elle a tout raconté lors d’une interview. Elle a été très franche et très sincère. Ca va beaucoup vous aider.
- Tout ?, s’étonne Michael
- Tout, lui confirme Beth, Y compris ce qu’il s’est passé au Panama. »

Le jeune homme baisse la tête.

« C’était nécessaire, Monsieur Scofield, les gens doivent comprendre de quoi cette Compagnie est capable. Et je pense que si le directeur s’obstine à vous refuser les visites, l’image de votre frère planter devant la porte de la prison dans son fauteuil roulant va…
- Je ne vais pas utiliser le handicap de mon frère pour que les gens aient pitié de moi. Je ne mérite pas cette pitié !, s’écrit Scofield
- Jeune homme, pour le moment, occupez-vous de rester en un seul morceau et laissez nous nous occuper du reste, lui répond Beth d’un ton sec, Vous êtes très intelligent mais de toute évidence vous n’êtes pas doué en communication ! »

Sucre regarde l’avocate avec un mélange d’étonnement et de soulagement.

Sara avait raison, elle est forte !

Hewes se radoucit.

« Vos remords sont tout à votre honneur, Monsieur Scofield, mais d’être un martyr ne fera pas avancer cette affaire. Vous ne ferez que faire de la peine aux personnes qui vous aiment. Pensez-y avant de décider de baisser les bras. Vous avez 30 ans et toute la vie devant vous… Bon, passons à la seule chose qui me préoccupe. L’un après l’autre, expliquez moi ce qui s’est passé dans l’Utah, quand vous vouliez récupérer l’argent de D.B. Cooper… »

Les deux hommes racontent à Beth, avec le plus de détails possibles, cette fameuse journée qui a suivi de peu leur évasion de Fox River.

« C-Note et moi espérions ligoter Bagwell pour le livrer à la police, mais quand on est revenu dans le garage, il avait disparu. Alors on est parti… Mais Bagwell est mort, il ne pourra pas confirmer nos dires.
- Mais Benjamin Miles Franklin se porte comme un charme. Il est sous protection des témoins.
- Sous protection des témoins ?, s’étonne Scofield
- Il est un témoin important pour la police des polices contre votre ami, Alexander Mahone. J’ai déjà demandé à Sullins que Monsieur Franklin me fasse parvenir son témoignage écrit sur cette prise d’otage dans l’Utah. Je suis sûre que ses propos seront proches des vôtres. Il n’a aucun intérêt à mentir… Bon, j’ai maintenant tout ce qu’il me fait pour vous défendre. Je continuerai à venir vous voir afin de m’assurer que vous allez bien. Si quoi que ce soit se passe, dites le moi… D’accord, Monsieur Scofield ? »

Michael lui répond par un signe de tête.

« Vu que Sara et MariCruz ne peuvent pas vous parler, je leur ai dit de vous écrire. Tenez... Mais rendez-les-moi. Je doute que le directeur vous permette de les garder. De toute façon, dans le noir, on peut difficilement lire… »

Beth tend les deux enveloppes aux garçons. Fernando prend la rose. Il la déchire rapidement et en sort une jolie feuille de la même couleur avec le dessin d’un bébé.

« Mon Fernando,

Ces semaines loin de toi ont été un enfer. Sans cette petite vie qui grandit en moi, je ne l’aurais jamais supporté. J’ai réalisé combien ma faiblesse t’avait entrainé dans cet acte insensé. Mais que je suis fière de toi ! Aux yeux de beaucoup de personnes, maintenant, tu es un héros. Pour moi, tu es l’homme avec lequel je veux finir mes jours. Je nous imagine déjà tous les trois nous promenant le long du lac Michigan. Que j’ai hâte de pouvoir te montrer ma première échographie. Le docteur a dit que tout allait bien. Pour moi, tout ira bien quand je pourrai enfin me blottir dans tes bras. Je prie chaque jour en attendant ce moment.

Je t’aime.

MariCruz »


Michael déchire son enveloppe avec des gestes plus lents. Sara n’a pas eu le temps d’acheter du beau papier. Elle a écrit sa lettre sur une simple feuille blanche.

Mon amour,

Ces heures sans toi sont des blessures plus douloureuses qu’un coup de fouet. Mais cette douleur est devenue de la rage. Je ne comprends pas un tel acharnement contre toi. Tant de personnes estiment que ta place n’est pas en prison. Alors pourquoi ce directeur te traite-t-il de cette façon ? Qu’espère-t-il ? Nous séparer ? Il n’y arrivera pas. Les murs de cette prison ne sont pas assez épais pour m’éloigner de toi. Je sens toujours la douceur de ta peau sur ma peau, tes lèvres sur les miennes. Tu es toujours en moi comme cette nuit-là. Penses-y. Penses à tout ce qu’on fera quand tu seras enfin libre. Je sais combien l’isolement doit t’être pénible. Mais au nom de notre amour, ne craque pas ! Je t’aime aujourd’hui plus que cette nuit où tu étais en moi. Je t’attends Michael… Ne te fais pas de souci pour moi. Beth a du te le dire. Paul Kellerman est vivant et il nous aide. Personne ne peut me faire de mal. Alors penses à toi. Prends soin de toi.

J’aime de tout mon cœur et de tout mon être.

Sara…


Les deux hommes doivent se faire violence pour rendre les lettres à leur avocate.

« Je vais les rendre à vos compagnes. Elles m’attendent dehors. Elles seront là tous les jours, sachez le. Accrochez-vous. Ce n’est qu’une question de temps. Deux ou trois semaines au maximum avant que vous ne passiez devant un juge. Et je vais m’occuper de ce directeur… Tenez, voilà du papier, si vous voulez leur répondre. »

Michael et Sucre rédigent rapidement chacun une lettre pour leur petite-amie et les donnent à Hewes.

« Gardien ! »

Louis se retourne et rentre dans la pièce.

« Mon client a un doigt cassé. Comment se fait-il qu’il n’ait pas été conduit à l’infirmerie. Regardez dans quel état est son doigt ! On ne lui a même pas mis de la glace, ni posé une attelle !
- Je… Les ordres sont clairs, maitre, les détenus ne sont conduits à l’infirmerie que si un diagnostic vital est engagé.
- C’est illégal !, lui répond Beth, C’est une violation de l’article VIII de la déclaration des droits !
- Je suis désolé, maitre, s’excuse Patterson, Mais le personnel médical ne fera rien. Ils perdraient leur travail, sinon, et moi aussi. »

Hewes lui lance un regard noir.

« Et bien, vous allez tous le regretter. »

Sur ces mots, elle range ses affaires et sort de la pièce.

« Je reviens le plus vite possible, lance-t-elle à Michael et Fernando puis elle se tourne vers Louis, S’ils ont un bleu supplémentaire la prochaine fois que je les vois, je vous en tiendrai personnellement responsable. »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyLun 17 Aoû - 20:01

Fox River (suite)


MariCruz joint les mains comme pour une prière.

« Vous êtes prête ?, lui demande Kellerman
- Oui, souffle la jeune femme
- Rappelez-vous. Evitez de faire trop de gestes. Les gens font se fixer là-dessus.
- D’accord.
- Mike, intervient Ryan en s’adressant à son caméraman, Filme la un peu de profil qu’on voit bien sa grossesse.
-T’inquiète », sourit le jeune homme, une grande perche avec les cheveux en pétard

Sara pose la main sur l’épaule de MariCruz pour l’encourager et les deux femmes repassent les grilles, suivies par Paul, qui, sans même sans rendre compte, prend une pose de garde du corps… Une vieille déformation professionnelle…
Une meute de journalistes se précipite aussitôt vers eux.

« Mademoiselle, vous êtes l’amie de Fernando Sucre ?
- Oui, répond MariCruz d’une voix étonnamment sûre, Nous nous fréquentons depuis 3 ans et nous allons nous marier.
- Quand ?
- Dès qu’il sera sorti de prison. Peut-être même avant si ce directeur nous le permet. »

Les beaux yeux noirs de la jeune femme se remplissent de rage.

« Que pouvez-vous nous dire sur cette affaire, mademoiselle ?
- Et bien, je ne savais pas grand-chose…. »

Sara sent une main se poser sur son épaule. Elle se tourne et fronce les sourcils en reconnaissant la grande brune qui se tient devant elle.

« Mademoiselle Tancredi, je m’appelle Jessica Forman, comment va Michael ?
- Je… Je ne sais pas… Je n’ai pas pu le voir. Son avocate nous en dira plus. »

Alors que les deux jeunes femmes répondent aux rafales de questions, des manifestants continuent d’affluer autour de la prison. Des membres d’Amnesty International déploient une énorme banderole.

« Inspection à Fox River. La vérité sur les conditions de détention »

L’organisation des droits de l’homme n’a pas perdu de temps. Des panneaux représentant les visages de Michael et Fernando derrière des barreaux sont dressés, avec ces phrases :

« Libérez les héros » « Ils se sacrifient et on les jette en prison. Où est la justice ? »

Toute cette agitation tire un sourire à Kellerman. L’opinion publique est décidément facile en retourner… Et ce n’est pasl’arrivée de Beth qui va calmer les choses.

« Maitre, comment vont Scofield et Sucre ?
- Maitre, quelles sont leurs conditions de détention ?
- Sont-ils vraiment au trou ? Que vous ont-ils dit ?
- Mesdames, messieurs, je vais immédiatement aller déposer plainte contre les conditions de détention de mes clients, messieurs Scofield et Sucre. En effet, j’ai pu, de mes propres yeux, constater qu’ils sont enchaînés. Leurs poignets portent tous les signes de menottes bien trop serrées. Ils sont maintenus dans le noir. On ne leur donne que de l’eau et du pain dur…. »

MariCruz pâlit en entendant les propos de l’avocate. Petey la prend par les épaules et l’entraine vers la voiture avant que la jeune femme n’éclate en sanglots. Sara arrive à contenir ses larmes, mais tous les traits de son visage se tendent… Elle se rappelle dans quel état elle avait trouvé Michael lors de son premier séjour à l’isolement. Elle sait qu’il ne tiendra pas longtemps dans ces conditions. Et ce ne sont pas les propos de Beth qui vont la rassurer.

« Maitre, demande Jessica, Quel est le moral de vos clients ?
- Monsieur Sucre va bien. Il tient bien le coup mais je suis plus inquiète pour Monsieur Scofield. Un gardien lui a cassé un doigt et je l’ai trouvé plutôt prostré.
- Un doigt cassé ? Il n’a pas été conduit à l’infirmerie ?, s’étonne la journaliste
- Un gardien m’a répondu qu’il avait ordre de ne pas conduire les détenus à l’infirmerie sauf si leur vie est en danger… »

§§§§§§§§§§


Après avoir répondu aux nombreuses questions des journalistes, Beth se tourne vers Sara et lui glisse discrètement deux feuilles pliées en deux.

« Ils vous ont écrit »

Sara hoche la tête et part rejoindre MariCruz.

« Que se passe-t-il, maitre ?, demande Kellerman une fois la jeune femme à une distance respectable
- Je me suis totalement trompée sur Scofield. Il faut le sortir de là et vite…. »
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MessageSujet: Re: DENOUEMENT   DENOUEMENT - Page 10 EmptyLun 17 Aoû - 20:06

Los Angeles – Hôpital

Lincoln continue ses exercices dans les couloirs de la médecine interne. Ses muscles, au repos pendant plusieurs jours, lui font de plus en plus mal.

« J’ai plus rien dans les bras », soupire le jeune homme en tournant son fauteuil avec difficulté

Tête baissée, il reprend le chemin de sa chambre.

« Linc !, s’écrit James en passant la tête dans le couloir, Sara donne une conférence de presse sur le parking de la prison »

Burrows se retourne aussitôt et rejoint l’agent du FBI suivi par Sofia et LJ. Les quatre jeunes gens écoutent les propos de MariCruz et de Sara en silence.

« Elle est mignonne la copine de Fernando », remarque LJ dans un sourire.

Mais les traits de l’adolescent se tendent dès que Hewes prend la parole.

« A l’époque d’Henry Pope, conclue Ryan face à la caméra, Fox River avait été primé pour les initiatives de réinsertion mises en place dans ce pénitencier. Il semblerait que malheureusement le départ de Monsieur Pope est sonné le glas de ces mesures. Le tout répressif règne à présent derrière ces murs. Traiter des êtres humains comme des bêtes est-elle vraiment la meilleure façon de garantir la sécurité de la population ? On peut se poser la question. Ryan Leroy, en direct de Fox River, dans l’Illinois…. »

Lincoln se prend la tête entre les mains. Il se mord les lèvres pour retenir son envie de hurler. Sofia le fait à sa place.

« Fais quelque chose !, crie-t-elle à James, Tu es du FBI, tu dois forcément pouvoir faire quelque chose !
- Pas cloué dans ce lit, s’excuse Whistler, On doit faire une enquête, Sofia. Hewes a raison de porter plainte. C’est la seule façon de déclencher une procédure.
- Je dois y aller, rage Linc, Cette pourriture n’a pas le droit de m’empêcher de voir mon frère ! Il faut que je lui parle !
- Pourquoi n’essaies tu pas de téléphoner ?, suggère James
- Il a raison, appuie LJ, On a pu se parler au téléphone quand tu étais à Fox River. »

Burrows se précipite sur l’appareil. Son ton est si aimable que la personne sur laquelle il tombe lui passe immédiatement l’isolement.

« Allo ?
- Oui, c’est Lincoln Burrows, je veux parler à mon frère.
- Linc, c’est pas le moment…
- Je me fous que ce soit le moment ou pas, passez-moi mon frère.
- Je peux pas, Linc.
- Qui est à l’appareil ?
- Patterson. Lincoln….
- Louis, passe-moi mon frère !
- Linc, si je le fais ça ne fera qu’empirer les choses. Linc, vous devez vous calmer sinon c’est ton frère qui va payer les pots cassés.
- Que veux-tu dire ??? »
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