DENOUEMENT

Hôpital Scène 2

James observe la pièce. Deux hommes, encore plongés dans le coma, l’entourent. Les battements cardiaques qui résonnent sur les moniteurs produisent un bruit continu qui perce le crâne. Aucun autre son ne lui parvient.
Whistler tourne la tête vers la porte et fronce les sourcils en apercevant les cartons qui ont remplacé la vitre qui délimitait la salle de réanimation. L’agent en uniforme l’intrigue encore plus.
Un médecin d’un certain âge entre en souriant. C’est le docteur qui a donné du fil à retordre à Ellen après la fusillade.

« Monsieur Grant, s’exclame-t-il, Heureux de vous voir réveillé.
- Que s’est-il passé ?
- On a essayé de vous achever, lui répond le médecin sans détour, Vos collègues ont fait un carnage…
- Où est Ellen ?
- Ellen… Une jolie métisse aux yeux clairs ?
- Oui… Elle était là quand je me suis réveillé…
- Elle est partie après la fusillade pour participer à cette perquisition à cause de laquelle on a du garder les corps de vos agresseurs dans le couloir pendant des heures ! »

James sourit.

« Avez-vous mal quelque part ?
- A la poitrine, un peu, en respirant… J’ai l’impression d’avoir un éléphant sur le torse.
- La balle a cassé plusieurs côtes. Vous avez eu beaucoup de chance…
- La femme qui m’a tiré dessus, vous savez ce qui lui est arrivé ?
- Non, désolé.
- Et lorsque… Quand ces hommes sont venus me tuer, des gens ont été blessés ?
- Ils ont tué une de mes infirmières.
- Oh… Désolé…
- Pas autant que moi… Bon, je n’ai aucune raison de vous garder ici. Je vais vous faire transférer en médecine interne.
- Je vais bientôt pouvoir sortir ?
- Doucement, jeune homme ! Vous avez pris une balle en pleine poitrine ! Vous allez avoir besoin de beaucoup de repos ! »

Whistler se renfrogne. L’histoire est en marche et lui est cloué dans ce lit d’hôpital. D’autres vont récolter les lauriers de ses 10 ans de travail…

Immeuble de la Compagnie

Observé par une nuée de journalistes agglutinés sur les toits environnant, Oscar surveille la posée des scellés sur toutes les sorties du luxueux bâtiment du 1248 ouest 6^ème rue.
Ellen charge l’ordinateur de Krantz dans sa voiture, s’installe au volant et observe le substitut qui se dirige vers elle.

« On y va, déclare ce dernier en montant, Tout est bouclé et les numéros des scellés ont tous été notés.
- On leur dit quoi ?, demande la jolie métisse en désignant la meute d’appareils photos regroupés derrière les cordons de sécurité.
- Rien. Remontez votre vitre et avancez en essayant de ne pas en écraser un…
- Je vais essayer », sourit la jeune femme en démarrant.

Dès qu’elle passe les « Police Do Not Cross », la Toyota est prise d’assaut.

« Agent Fitchner, une déclaration…
- Mademoiselle… Vous êtes du FBI ? De la Sécurité Intérieure ?
- Fitchner, quelles sociétés abritent ce bâtiment ?
- Il faudrait leur mâcher le travail en plus, souffle le substitut, Ils n’ont qu’à chercher dans l’annuaire… »

Ellen éclate de rire et klaxonne pour que les journalistes s’écartent….

Washington DC Scène 1

Un dossier à la main, Natalia Parker entre dans la petite pièce d’interrogatoire où Krantz s’entretient avec son avocat commis d’office depuis plusieurs heures.

« Nous n’avons pas terminé, déclare cette dernière, une grande femme rousse et sèche qu’une quarantaine d’années
- J’ai pensé que ceci pourrait vous être utile, lui répond l’agent du FBI en étalant les photos de la salle de torture sur la table
- Qu’est ce que c’est que ça !, s’exclame l’avocate
- Demandez à votre client.
- Vous êtes grotesque, lui répond le général
- Monsieur, nous avons Scylla…
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler…
- Et Vincent Lieber… Ca ne vous dit rien non plus ?
- Jamais entendu ce nom…
- Aldo Burrows ? Jane Books ? »

Jonathan s’appuie sur le dossier de sa chaise et croise les bras.

« Réfléchissez bien, général, lui rétorque Natalia avant de quitter la pièce, D’autres vont se mettre à table pour sauver leur tête… »

Elle claque la porte et entre dans la pièce d’à côté où Lisa Krantz discute avec son avocat, un tout jeune homme fraîchement sorti de la fac. Le rimmel de l’élégante jeune femme a coulé et forme de grands cercles sous ses beaux yeux clairs.

« Tenez, lui dit Parker en lui tentant un mouchoir, Essuyez moi ces larmes de crocodile, madame Krantz.
- Je ne suis au courant de rien. Je vous jure, tremble cette dernière, Jonathan ne parle jamais de son travail... Je…
- Vous pensez vraiment que c’est avec son salaire de retraité de l’armée qu’il vous a offert ce cailloux ?, ironise l’agent du FBI en regardant l’énorme diamant que porte Lisa à la main gauche
- Je n’y comprends rien aux comptes. Jonathan s’occupe de tout…
- Continuez à me prendre pour une idiote, madame Krantz, et bientôt, ça sera l’Etat qui gèrera votre compte, en prison…. »

Môtel

« Oui, Marina. L’information vient de nous être confirmée à l’instant. L’ancien chef d’Etat-major de l’armée, Jonathan Krantz a été interpellé hier avec son secrétaire, Arthur Clayton et sa femme, Lisa Krantz, alors qu’ils rentraient à leur hôtel après une réunion au FMI. Le général Krantz, actuellement à la retraite, est actif dans de nombreuses associations. Il semblerait que son arrestation soit due à des problèmes de détournement de fonds et de fraudes fiscales au sein de ces assocations.
- Merci, Pete. Nous partons maintenant à Los Angeles où Karyn a des nouvelles sur cette perquisition. Karyn…
- En effet, d’après des sources proches de l’enquête, l’immeuble qui a été perquisitionné abrite les sièges sociaux de Worldfood, PharmaCo ainsi que les antennes locales de Medicaltech et d’Uspetroléum… Il semblerait que Jake Fisher et Matthew Fox soient actuellement entendus dans les locaux de la police.
- Donc, ce n’est pas une affaire de blanchiment d’argent comme on l’avait d’abord pensé ?
- Il semblerait que non. L’immeuble était également occupé par au moins une autre société, mais aucune information n’a pour le moment filtrée à ce sujet. La seule chose que nos sources ont bien voulu nous dire, c’est qu’une conférence de presse est prévue dès que les documents saisis auront été…. »

« Ils savent maintenant quel immeuble a été perquisitionné, marmonne Sucre en avalant un muffin, Alors comme se fait-il qu’ils savent pas pour la Compagnie ?
- Car elle ne doit pas de numéro de Siret, lui répond Alex, La Compagnie avance masquer derrière des sociétés qui ont pignon sur rue. Tu as entendu. Krantz serait actif au sein de nombreuses associations ! Comment peut-on raconter autant de conneries ? Des associations, mon œil !
- C’est ce qu’a expliqué James, approuve Michael en cliquant sur le dossier « Sona »
- Ce dossier incrimine surtout Gretchen, lui souffle Sara, Tu t’attends à découvrir quelque chose ?
- Ce qui est arrivé à la femme qui protégeait LJ… Là….Voilà… C’est bien ce qu’on pensait. Suite à l’interrogatoire de Vincent, Krantz a fait surveiller la maison de Jane dans l’Etat de Washington… Voilà comme ils ont retrouvé aussi facilement LJ et ils ont assassiné Jane….
- Et comme pour ton amie, ils ne disent pas ce qu’ils ont fait du corps, soupire Fernando
- Mais on a le nom des agents qui s’en sont chargés. Si on les retrouve, ils coopèreront peut-être, réfléchit Felicia
- Tu es très optimiste », lui sourit Alex

Bureau du procureur

Des piles de feuilles commencent peu à peu à remplacer les cartons qui s’étaient accumulés dans le bureau, d’habitude si en ordre, du procureur général de Los Angeles.
Dimitri soupire, retire ses lunettes et se frotte les yeux. Deux coups résonnent à la porte.

« Monsieur, on a les résultats pour les quatre personnes qui ont essayé de kidnapper cette jeune femme devant le Good Samaritan Hospital, lui indique un jeune inspecteur de la LAPD
- Merci, lui répond Aksakov en prenant le dossier, Allez chercher Brown. »

Il ouvre le document et commence par Gretchen Morgan…

« Quelque chose d’intéressant ?, demande William en entrant dans la pièce
- Cette femme a subi d’horribles sévices, soupire le procureur en montrant les photos des cuisses de Gretchen à Brown
- Elle a été faite prisonnière à Mossoul, lui répond ce dernier en jettant les clichés
- Comment le savez-vous ?
- C’est par elle que mon agent s’est introduit dans la Compagnie.
- Vous auriez pu le dire. Vous savez donc qu’elle a eu un enfant…
- Une fille… De mon agent.
- De mieux en mieux… »

Dimitri s’arrête et fronce les sourcils. Il vient d’ouvrir le dossier de Samantha.

« Quoi ?, demande William
- Aucun poison n’a été revelé dans le corps de cette jeune femme… Mais ils en ont trouvé dans l’eau qui restait dans son verre…
- Faites voir ! »

Aksakov tend le papier à Brown et prend le dossier de Boris.

« Même chose… Et pour l’autre jeune homme également… Tous arrêt cardiaque… Ils n’ont même pas eu le temps de finir de boire leur verre...
- Un arrêt cardiaque immédiat en si peu de temps, réfléchit le directeur du FBI
- Et qu’on ne détecte pas dans le corps… Quoi ? A quoi pensez-vous ?
- Au président Mills…
- Vous pensez que…
- Je sais par Thomas que Krantz était furieux que Mills ait signé la loi sur l’énergie… En se débarrassant de lui, il ouvrait la voix royale à Reynolds…
- Espérons qu’on trouve une preuve de cela dans tous ces documents, car personne n’a pensé à analyser l’eau que le président avait bue.
- Non, personne, effectivement… Tout le monde s’est empressé de valider la mort naturelle… »

Hôpital Scène 3

Affalé dans le fauteuil, LJ feuillette un vieux magazine tout en prêtant une oreille au débat qui fait rager sur CNN suite à l’annonce de l’interpellation de Carl Paxson et d’autres hauts gradés de l’armée. Les bandeaux « Breaking news » se succèdent pour informer les téléspectateurs des autres arrestations qui se poursuivent jusqu’aux rangs de la CIA…
Sofia est assise sur le lit. Main dans la main avec Linc, ils discutent des informations, un peu étonnés devant les proportions que prennent les évènements.
Whiteker rentre dans la chambre en poussant un chariot où est posée une bassine.

«Jeune homme, mademoiselle, sortez, s’il vous plait, demande-t-elle
- Je préfère qu’ils restent, intervient Lincoln, Si… Enfin, je voudrais qu’ils sachent comment faire.
- Vous êtes sûr ?, demande Bree en se tournant vers l’adolescent et Sofia
- Je sais pas, répond LJ, Je…
- Sors si ça te dérange, l’invite Sofia, Je reste…
- Papa…
- Si tu ne veux pas, ne reste pas. »

LJ hésite un instant et se contente de faire quelques pas en arrière.

« Mademoiselle, vous êtes sûre ?
- Oui, docteur, répond Sofia, Je veux être capable de l’aider »

Linc lui sourit.

« Entendu. Alors venez vous laver les mains, approuve Bree en posant la bassine et une bouteille de savon liquide sur la table du lit de Burrows puis elle s’adresse à lui, Lavez-vous également les mains, jusqu’aux coudes…. L’hygiène est une chose importante pour tout le monde, mais pour les paraplégiques, elle est vitale. Les communications entre le cerveau et la zone située sous la rupture de la moelle épinière étant rompues, le corps ne réagit plus à aucune infection. Aussi, celles-ci peuvent rapidement prendre des proportions inquiétantes qui nécessitent une hospitalisation. Donc, Lincoln, vous devez prendre l’habitude de toujours bien vous laver les mains avant de vous auto sonder.
- M’auto quoi ?
- Avant de vous mettre votre sonde… Et vous devez être vigilant sur les endroits où vous poserez votre matériel. Tout doit être toujours parfaitement propre. Si vous respectez cette règle. Tout ira bien. "

Le jeune homme approuve de la tête et s’exécute.

« Mademoiselle, reprend le médecin en s’adressant à Sofia, Puisque vous êtes prête à vous occuper de votre ami, vous devrez quotidiennement vérifier qu’il n’a aucun bobo dans la zone paralysée. La moindre égratignure s’infecte immédiatement pour les raisons que je vous ai expliquées… Bon, maintenant, ce petit kit est vraiment très pratique. Vous pourrez l’emmener partout avec vous. Il se glisse dans un simple sac à dos. Je vous conseille aussi de toujours avoir des serviettes en papier pour pouvoir le poser et bien sûr des lingettes désinfectants pour vous nettoyer le gland avant de mettre la sonde. »

Sur ces paroles, Bree tend une lingette à Lincoln et l’invite à se nettoyer.

« Toujours de l’intérieur vers l’extérieur… Comment ça…Maintenant, prenez la sonde et fixez la à la poche… Parfait…. Prenez votre sexe dans une main, celle avec laquelle vous êtes le moins à l’aise.
- Je sens mes doigts !, s’écrit Lincoln
- La sensibilité juste au dessus de la fracture commence à revenir. C’est bien… Bon, prenez la sonde et rentrez la dans l’urètre… Ne vous inquiétez pas, vous ne pouvez pas vous faire mal. Elles sont conçues pour cela…. Encore un peu, jusqu’à ce que l’urine sorte… Voilà ! Vous pouvez vous débrouiller tout seul maintenant.
- Je dois la garder combien de temps ?
- Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien qui sorte…. Voici des suppositoires à la glycérine. Vous devez les utiliser une fois par jour, au moment qui vous convient le mieux, mais tachez de toujours le faire à la même heure, ça aidera votre transit.
- Docteur, l’interrompt la jeune infirmière hindoue, On vient de nous monter un blessé de réanimation. Monsieur Thomas Grant.
- Grant, répète Sofia
- Vous le connaissez ?, demande Bree
- Oui… C’est… C’est un des flics qui nous aide… Je pourrais le voir ?
- Je vais voir comment il va. Si son état le permet, je viendrai vous chercher, approuve Bree puis elle se retourne vers Linc, Vous allez bientôt pouvoir sortir de l’hôpital pour aller dans un centre. Nous n’avons plus vraiment de raisons de vous garder ici. Nous avons fait tout ce que nous avons pu. Maintenant, il faut vous rééduquer et nous ne sommes pas équipés pour cela.
- Merci, docteur … Merci pour tout. »

Whiteker lui répond par un sourire et part voir James….

Motel Scène 3

Après avoir analysé les informations contenues dans le dossier « Sona », Felicia, Alex, Sucre, Michael et Sara se sont intéressés au dossier sur le père de cette dernière.

« Cette description fait honneur à ton père, sourit Lang, Incorruptible, droit…
- Et carriériste, pro-peine de mort, favorable aux lourdes peines, soupire Sara, Krantz a du rapidement se douter que mon père ne serait pas un obstacle à son plan.
- Je n’en serais si sûr, indique Michael, Ils ont mis des micros dans le bureau de ton père dès l’incarcération de Lincoln à Fox River…
- A cause de moi… Fille droguée, fragile, pacifiste et anti-peine de mort, travaille à Fox River comme médecin… A surveiller… Entre le fait que Kellerman l’ait vu à mon appartement et ce qu’ils ont entendu dans son bureau, ils ont réalisé que mon père commençait à se poser des questions…
- Ils ont du le faire surveiller quand il est allé à Washington, approuve Alex, Voilà comme ils ont su qu’il avait cette clé USB…
- Et on a maintenant la preuve que ton père ne s’est pas suicidé », continue Michael en lisant la note de Krantz sur l’assassinat du gouverneur

Sara se lève et sort pour cacher ses larmes rapidement suivie par Scofield. Alex en profite pour monter un peu de son de la télévision.

« … Exact, d’après plusieurs témoins le Docteur Salengro aurait été arrêté ce matin à son arrivée au Cook County et il ne serait pas le seul professeur à être actuellement entendu par la police suite à une enquête de la brigade financière. D’après l’une de nos sources, le président Mills, décédé au mois de mai dernier, aurait ordonné aux services fiscaux de faire la chasse aux fraudeurs avant de combler les casses de l’Etat qui se sont dangereusement vidées suite aux opérations militaires… »

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Michael rejoint Sara sur le parking, lui passe son bras autour des épaules et la serre contre lui.

« Ca va, murmure la jeune femme, C’est juste… Je l’ai revu pendu dans son bureau… »

Hôpital Scène 4

La TV, toujours branchée sur CNN, continue de diffuser le flot des arrestations qui se déroulent dans tout le pays…
Tout en lui prêtant une oreille discrète, Lincoln, Sofia et LJ ont entamé une partie de cartes.

« Je vois que la vie reprend son cours, sourit Jason en rentrant dans la pièce, Comment allez-vous ?
- Bien, lui répond le trio
- Où étiez-vous ?, demande Linc
- Je terminais de la paperasserie… La fusillade…
- James vient d’être transféré en médecine interne, lui répond Burrows, Whiteker doit venir voir Sofia dès qu’elle pourra le voir...
- Oh, je vais aller me renseigner alors ! J’ai de bonnes nouvelles à lui apprendre. »

Wheeler sort du bureau et remonte le couloir où il aperçoit Bree.

« Docteur !... Mon collègue a été transféré dans votre service ?
- Monsieur Grant ?
- Oui, c’est ça…
- Chambre 103… Vous pouvez aller lui parler mais ne le fatiguez pas trop. Il a encore besoin de repos… »

Jason approuve de la tête et se rend à l’endroit indiqué. En entrant dans la chambre, il trouve un James hilare.

« Qu’est ce qui te fait rire comme ça ?
- Lippmann vient d’être arrêté, lui répond Whistler, C’est le banquier de Krantz… Né avec un balai dans le cul… Je l’imagine très mal en prison avec ses pantalons en flanelle et ses foulards en soie »

Le jeune homme rit de plus belle avant d’être arrêté par une douleur aux côtés.

« J’ai d’autres bonnes nouvelles », lui indique Jason en s’asseyant sur la chaise à côté du lit.

Bureau du procureur Scène 3

Aksakov a momentanément levé la tête de Scylla pour faire le point avec son équipe sur les interrogatoires.

« Ronald Wayne se met à table, l’informe Sullins, Mais comme beaucoup d’autres qui acceptent également de parler, il a peur. Il prétend que Krantz, même du fond d’une cellule, peut être dangereux et commander des assassinats.
- Il a surement raison, approuve le procureur, Informez Washington. Qu’ils mettent également l’avocat sous écoute. Ils n’ont qu’à évoquer le Patriot Act. Ce que nous avons découvert le justifie largement. Et les autres ?
- Fisher fait toujours son cirque, indique Michel Drew, C’est un excellent acteur, il a loupé sa vocation !
- Qu’il continue à nous divertir, ça ne l’empêchera pas de finir en prison, ricane Dimitri, Ce qu’il a osé faire pour tester des médicaments sur des populations du Tier-Monde lui faudra déjà de très nombreuses années de prison… Le reste, on trouvera…
- Quand à Fox, il prétend toujours ne rien comprendre à ce qu’il se passe, et pour le moment, rien ne nous permet de faire pression sur lui. C’est son père qui s’est affilié à Krantz il y a des années. Le fils prétend n’avoir jamais rien su des buts réels de Krantz…
- Quelque chose qui nous permette de prolonger sa garde à vue ?
- Outre le fait qu’il avait son bureau dans le même immeuble que Krantz, pas vraiment. Même les comptes de Worldfood sont pour le moment irréprochables. Il n’a peut-être été qu’une marionnette…
- En le libérant tout en le mettant sur écoute, on sera peut-être fixé. Voyez avec le juge Brunel.
- D’accord
- Et Bourne ?
- Muet comme une carpe. Par contre, le jeune homme arrêté à l’hôpital... John Lewis, est beaucoup plus coopératif. Vu que ses copains sont morts, il a peur d’être le seul à porter le chapeau pour la fusillade à l’hôpital, aussi, il est bavard comme une pie. Il répond à toutes nos questions, il ne reste plus qu’à vérifier ses dires.
- Parfait, Bourne peut faire valoir son droit au silence. On a suffisamment de preuves contre lui pour l’inculper… Je signe les papiers pour lui, Fisher et les ripoux immédiatement… Continuez à interroger ce Lewis, je vais ordonner une prolongation de sa garde à vue… »

Motel Scène 4

« La vache !, s’esclaffe Sucre en parcourant le dossier de Caroline Reynolds, A part le train tout le monde lui est passé dessus !
- Son frère était loin d’être son seul amant, soupire Michael, Face à ce que savait Krantz, on ne pesait pas lourd avec notre conversation téléphonique, même si elle était choquante pour un frère et une sœur… Je me demande pourquoi elle avait finalement cédé à mes demandes….
- Pour que cela reste secret, lui répond Mahone, Une telle révélation, même si son service de presse avait hurlé au faux et à la diffamation aurait ruiné sa carrière.
- Pourtant, on dirait que c’est ce qui a plus à Krantz, note Felicia, L’agent qui a remarqué Reynolds, alors qu’elle s’appelait encore Steadman et qu’elle n’était qu’une jeune élue municipale de la ville de Montgomery note : intelligente, vive, aux dents qui arrache le plancher mais a une vie sexuelle débridée… Façon polie de dire les choses…
- Krantz a vu comme tenir Reynolds en laisse, souligne Alex, Avec ses parties de jambes en l’air… Dans un pays aussi puritain que les Etats-Unis, elle n’aurait eu aucune chance de faire une carrière politique si les médias s’étaient régalés de ses écarts de conduite… Surtout avec son cher petit frère.
- D’ailleurs, Krantz n’a pas hésité à faire assassiner un journaliste du Washington Post qui s’intéressait de trop près à sa protégée, remarque Michael, Et ce bien avant qu’elle ne soit Vice-présidente…
- Krantz a fait du chantage à Mills pour qu’il prenne Reynolds comme Vice-président, c’était ça ou pas de soutien…. Quand on sait combien coute une campagne, remarque Lang
- D’où la création d’Ecofield, remarque Scofield, En créant de toute pièce une société qui faisait des recherches sur les énergies renouvelables, Krantz a trouvé un moyen de détourner les fonds fédéraux pour la recherche afin de financer la campagne de Reynolds…
- Habile moyen de contourner la loi sur le financement des partis, ironise Alex
- Et de faire plaisir au petit frère qui manifestement était un bon à rien, appuie Sara
- Pour 2 000 000$ par mois, je veux bien jouer les PDG, sourit Sucre en apercevant le salaire de Steadman
- Oui, mais il n’était pas près à jouer les fusibles si ça tournait mal, précise Michael, Dès qu’il a su qu’il allait avoir un contrôle fiscal, il est allé pleurer dans les jupes de sa sœur…
- Qui a pesé de tout son poids pour éviter qu’il soit assassiné, note Sara
- Elle ne m’a pas menti, soupire Scofield, Elle était bien une marionnette… Krantz s’est servi d’elle pour piéger Lincoln… C’est Reynolds et ses hommes de main, Kellerman et Hale, qui se sont chargés de tout… Rien ne permettait de faire le lien avec Krantz… On ne pouvait remonter au-delà de Reynolds…
- En parlant du loup ! », s’écrit Sucre en montrant le son de la TV

Un bandeau « Breaking News » indique le début de la vague d’arrestation dans le monde politique et celui des affaires. Sur l’écran, on voit l’ex Présidente des Etats-Unis descendre d’une voiture de police…

« Madame Reynolds !!.
- Madame Reynolds !
- Madame la Présidente !! »

Une véritable meute de journalistes, manifestement informés du scoop, se sont agglutinés devant le commissariat. Les policiers ont toutes les peines du monde à les repousser afin de se frayer un chemin. L’ancienne politicienne sourit en prenant une pose assurée.

« Madame la Présidente, que pouvez-vous nous dire sur cette affaire ?
- Madame, cette affaire est-elle liée à celle de votre frère ?
- Vous comprendrez que je réserve l’exclusivité de mes déclarations à la police, déclare Caroline, Mais si cette affaire est à la hauteur de mes attentes, vous comprendrez pourquoi j’ai du prendre tous les risques pour protéger ma famille. »

« Elle ne manque pas culot ! », s’exclame Sucre

« Cela veut-il dire que vous avez été menacée ?
- Au-delà de ce que vous pouvez imaginer, répond Reynolds, J’espère que la justice sera en mesure d’arrêter ce cancer qui s’est propagé dans toutes les sphéres politiques de ce pays. »

« Cancer… Elle n’a pas dit qu’elle était atteinte d’un cancer ?, se rappelle Sara
- Elle m’a aussi dit que le pays était atteint d’un cancer, renchérit Michael
- Donc, elle n’est pas malade, en conclut Felicia, Elle a utilisé une métaphore. Elle était coincée, voilà pourquoi elle a démissionnée… »

Washington D.C Scène 2

Natalia Parker continue de bombarder Lisa Krantz de questions, mais sans grand résultat. L’élégante jeune femme ne répond que par des crises de larmes et continue de jouer les gourdes dépensières qui ne posait aucune question…
Dans les pièces voisines, le juge Brad Trenton, l’avocat McClellan et Krantz refusent toujours de desserrer les dents…
Roberto, lui, vient d’aller chercher Ian Jackson pour le conduire au près d’Arthur.

« Alors, monsieur Clayton, s’exclame le procureur en rentrant dans la salle d’interrogatoire, Vous avez des choses à nous dire ?
- Je veux conclure un marché. »

Ian sourit et pose un dossier sur la table.

« Ceci vient de nous arriver de Los Angeles. C’est vraiment gentil à vous de nous avoir autant mâché le travail, monsieur Clayton… Oui, monsieur, ce sont vos petites notes personnelles, votre immeuble a été perquisitionné de fond en comble… Donc, pour un marché, il va valoir nous donner du lourd ou vous finirez vos jours en prison…
- Je peux vous donner Krantz, mais aussi Reynolds et d’autres membres du gouvernement…
- Dites toujours…. »

Hôpital Scène 5

James finit son premier repas depuis sa sortie de réanimation. Entendant des pas approchés, il tourne la tête et sourit en apercevant Sofia entrer dans sa chambre.

« Tu es toujours aussi belle… »

La jeune femme rougit et avance lentement vers le lit.

« Tu as réussi, le félicite-t-elle, C’est une vraie pagaille.
- Oui… Ils perquisitionnent même à 24news à présent !... J’avoue que je n’aurais pas pensé qu’un juge aurait les couilles de signer un mandat pour perquisitionner dans un média aussi important. Toute la presse est en émoi ! »

Le jeune homme rit mais grimace, rappelé à l’ordre par ses côtes douloureuses.

« Tu as mal ?
- Ca va… Sofia… Gretchen…
- Elle est morte… Ils n’avaient pas le choix… Elle t’a tiré dessus… »

Le visage de Whistler s’assombrit.

« Tu as toujours des sentiments pour cette femme.
- Elle est la mère de ma fille… Je vais devoir l’annoncer à sa sœur car personne ne le fera à ma place… Comment va Linc ?
- Il est paralysé… Il ne marchera plus…
- Merde…
- James, commence Sofia en s’asseyant au bord du lit, J’ai entendu le médecin discuter avec Michael et…
- Michael est là ?
- Non, ils sont repartis… James… On ne … Enfin… Les soins pour Lincoln vont…
- C’est pour ça que tu es venue me voir…
- Non, je voulais savoir comment tu allais.
- Tu n’as jamais su mentir, sourit Whistler
- Je n’ai pas ton talent, en effet…
- Dis à Lincoln de ne pas s’inquiéter pour ça… Je pense que… Enfin l’argent de Krantz peut payer pour ses soins… Dis à Sara que je veux la voir… Je lui donnerai de quoi payer. Et… Enfin, si elle et Michael veulent partir, ils auront largement de quoi.[/size]
- Merci », souffle Sofia en posant sa main sur celle de son ex petit-ami.

Motel Scène 5

Lang éteint l’ordinateur pendant qu’Alex se charge de distribuer les bières.

« James ne s’était pas trompé, sourit Fernando en attrapant une bouteille
- Tout y est, approuve Michael
- Et encore plus, appuie Lang
- J’appelle Beth », déclare Sara en attrapant un téléphone portable.

Durant plus d’une demi-heure, la jeune femme s’entretient avec l’amie de son père.
Beth Hewes était la maitresse de Frank Tancredi depuis plusieurs années. Elle avait connu Shauna Tancredi, la mère de Sara au lycée. Les deux femmes étaient restées amies mais avaient pris des chemins très différents. Shauna avait toujours rêvé de faire un grand mariage et de jouer les maitresses de maison, entourée de nombreuses enfants… Mais elle ne pourra avoir qu’une fille et son mariage prendra rapidement l’eau de toutes parts…Beth, elle, a préféré se consacrer à sa carrière. Ca lui a valu trois divorces et elle n’a jamais eu d’enfant… Sa relation avec Frank était en fait ce qui lui convenait le mieux…. Chacun chez soi et on ne se voit que pour le meilleur… Mais, Beth ne partageait pas toutes les idées de Tancredi, notamment sur la peine de mort… Elle est, pour les procureurs, un adversaire redoutable, mais ses honoraires ne sont réservés qu’à une certaine élite…Cependant pour la fille de ses amis, Hewes est prête à faire une exception…

« Merci beaucoup… Merci, je te rappelle...
- Alors, demande Sucre
- Elle pense qu’avec toutes les preuves que nous avons recueillies et le scandale en cours, vous n’aurez au pire qu’à finir les peines qui vous ont valu d’aller à Fox River.
- Je serai dehors dans 16 mois ?
- Peut-être même moins… Et Michael risque 5 ans…
- Pas plus ?, s’étonne le jeune homme
- Beth pense que tu ne prendras pas plus de 5 ans ferme et qu’elle va pouvoir obtenir une énorme indemnisation pour Lincoln…
- Et Alex ?, demande Felicia
- Elle est plus réservée… Elle veut voir le dossier… Mais elle est certaine qu’il ne peut pas être condamné à mort… »

Mahone hoche la tête.

« Tu peux aussi choisir de partir, lui précise Lang, Vous pouvez choisir de partir en attendant d’être jugés par contumace. Vous pouvez partir à l’étranger ou vous cachez ici...
- Ou on peut se rendre », finit Michael

Un lourd silence tombe. Tout le monde semble perdu dans ses pensées.

« Sara, déclare Felicia en se levant, On n’a plus rien à manger. Si on allait faire quelques courses ? »

Tancredi hésite un instant mais se décide à suivre l’agent du FBI…

Bureau du procureur Scène 4

Aksakov sucre son café et attrape le dossier sur les énergies. Brown, un sourire tout à fait inhabituel sur le visage, entre alors dans le bureau, suivi de Sullins.

« Les résultats de la scientifique pour Scylla et la salle de torture...
- Alors ?, demande le procureur en retirant ses lunettes
- On n’a relevé que deux empreintes sur le disque dur… Celles de… Michael Scofield et de…. Jonathan Krantz…
- Donc, c’est bien Scofield qui a dérobé cette perle… »

William hoche la tête.

« Je n’ai pas fini… Il y avait pas mal d’empreintes dans la salle de torture, et différentier celles des suppliciés de celles de leurs tortionnaires ne va pas être simple, mais… Sur un barreau du lit, on a une superbe empreinte de pouce de… Jonathan Krantz !
- C’est transmis à Washington ?
- Evidemment… »

Un magnifique sourire éclaire le visage fatigué du procureur. Même le directeur de l’IGS a perdu sa mine renfrognée…

« Il y a une raison pour laquelle j’ai demandé à Sullins d’être là, reprend Brown, Je dois vous parler à tous les deux…
- Au sujet de votre agent, devine Dimitri
- Au sujet de ceux qui l’ont aidé… Je … Je savais que Scofield nous avait donné ce disque dur… Thomas lui a proposé ce marché car… Car les compétences de Scofield étaient nécessaires pour parvenir à notre but… Et… Alexander Mahone et Fernando Sucre l’ont également aidé…
- Voilà comment Burrows s’est retrouvé dans ce conduit, conclut Aksakov
- En compagnie de Brad Bellick, en effet… Vous pourrez lire le magnifique travail qu’ils ont accompli dans le rapport de la police scientifique… Ils ont remonté le chemin parcouru…
- Que leur avez-vous promis ?, demande Sullins
- Rien, car il était impossible de s’adresser à un juge en toute confiance… Mais j’ai des appuis derrière moi… De très hauts appuis…
- Qui ?, demande le procureur
- Le plus haut est certainement le secrétaire général de l’ONU, Monsieur Boutros Galli… Mais aussi des élus au Senat et au Congrès américain, au parlement européen, des membres de l’OMS et de l’UNICEF, et de nombreuses associations des droits de l’homme…
- J’en déduis que vous savez ce qui est arrivé à Paul Kellerman, réplique Sullins
- En effet… Mais ça ne va pas vous plaire… »

Motel Scène 6

Après le départ de Sara et Felicia, Alex, Sucre et Michael sont restés silencieux un long moment.
Ce dernier soupire et lève la tête.

« Je me rends, déclare-t-il
- T’es sûr que c’est une bonne idée, papi ?
- Tu fais ce que tu veux, Fernando. Mais, moi, j’arrête de fuir. La justice fera de moi ce qu’elle veut. Je mérite de retourner en prison de toute façon.
- Si on part de ce principe, je peux tout de suite me tirer une balle dans la tête, souffle Alex
- Et Sara ?, demande Sucre
- Quoi Sara ?
- Qu’est-ce qu’elle va devenir si tu retournes en prison ?
- Elle a vécu 29 ans sans moi, c’est une grande fille. Elle s’en sortira très bien toute seule.
- Tu ne penses pas ce que tu dis, sourit Alex, Si elle t’oublie pendant que tu es derrière les barreaux, tu ne t’en remettras pas.
- Si elle m’oublie, c’est que je l’ai mérité… Je fais ce choix pour elle et pour Linc. Je ne veux pas qu’ils aient des ennuis à cause de moi. Si je choisis de fuir, ils en auront. Mon frère a un casier… Il y aura bien un procureur pour appuyer sur ce bouton pour me faire payer ma fuite. Vous l’imaginez en prison dans un fauteuil roulant ? »

Michael lance un regard déterminé à ces deux amis. Fernando se gratte la tête et soupire.

« Si je fuis, je ne verrai peut-être jamais mon bébé… Qu’elle m’oublie…. MariCruz n’est pas médecin… Si je ne peux pas lui envoyer de l’argent… 16 mois… Avec ce que je lui ai envoyé du Panama, ça devrait suffire… Mais si on prend plus ? »

Le jeune Latino secoue la tête.

« Je n’ai nulle part où aller… Ils savent pour ma tante au Mexique… C’est le premier endroit où ils iront me chercher… Et le reste de l’Amérique du Sud, après ce que Juan m’a dit…
- Tous les pays ne sont pas comme la Colombie, le rassure Michael
- De ce que j’en ai vu, le Panama ne vaut guère mieux, soupire Sucre, Et je suis aussi grillé là-bas. »

Il secoue la tête et se tourne vers Alex.

« Et toi, tu fais quoi ?, lui demande-t-il
- J’arrête aussi… A quoi bon fuir ? Pour aller où ?... Il ne me reste rien de toute façon… J’avais rêvé de refaire ma vie avec Pam et Cameron en Colombie… Mais maintenant, qu’est ce que j’irai faire là-bas ? Je ne parle même pas espagnol… Devenir un homme de main ? J’ai déjà donné… Si j’avais fait ce choix il y a 4 ans, pour Shales, je ne serais pas là… Il faut assumer ses erreurs… Je ne regrette pas pour Shales… Si c’était à refaire… Mais céder au marchandage de Krantz a été une erreur… Il y avait d’autres moyens… La preuve. J’ai perdu ce que j’avais de plus cher au monde, mon fils… Alors, il ne peut rien m’arriver de pire. »

Le silence tombe…. Un long moment. Fernando fait les cent pas dans la chambre, remuant toutes les options dans sa tête.

« Vous avez raison, finit-il par admettre, Je ne serai peut-être pas dehors pour la naissance de mon fils, mais je pourrai le voir grandir. Et partir, c’est risquer de perdre MariCruz à jamais… De ne jamais la revoir… Ni le bébé… »

Washington D.C Scène 3

Ian Jackson est en train de signer les inculpations de tout le beau monde détenus dans ses cellules lorsque Keith entre en trombe dans son bureau.

« On a les résultats de la scientifique de Los Angeles, monsieur. Krantz est cuit ! »

Jackson sourit et prend les documents que lui tend l’agent du FBI.

« Allons lui rendre une petite visite… »

Le corpulent procureur, suivi de Natalia et Keith rentrent dans la salle d’interrogatoire où les attendent Krantz et son avocate.

« Mon client n’a rien à déclarer, leur annonce la jeune femme
- Je ne suis pas venu pour lui demander quoi que ce soit, mais pour vous montrer ceci. »

Ian tend les documents à l’avocate.

« Nous avons retrouvé vos empreintes sur Scylla, monsieur Krantz, et dans cette salle »

Il montre les photos toujours étalées sur la table.

« Je suis un militaire, mes empreintes sont dans le fichier. N’importe qui a pu vous duper.
- Ah, oui !, s’exclame Natalia, Et comment fait-on ? »

Krantz lui lance un œil noir.

« Monsieur Clayton a parlé, reprend Jackson, De toute façon, même s’il n’avait rien dit, ça n’aurait rien changé… Il vous espionnait depuis le début… Il avait pris des notes sur tout… Il faut toujours se méfier des fidèles secrétaires »

Les traits du général se tendent de rage.

« Deux petites choses avant que je ne vous renvoie en cellule… Inutile de chercher à passer un marché, d’autres l’ont déjà fait… Vous allez droit à la chaise électrique, Monsieur Krantz… A la place de Lincoln Burrows… »

Le procureur fait quelques pas vers la porte et se retourne.

« J’allais oublier… Les autres empreintes retrouvent sur votre disque dur appartiennent à… Michael Scofield… Ce sont les fils de votre pire ennemi qui vous ont fait tomber, général… Vous, votre femme et votre fidèle secrétaire allaient être transférés en détention dès demain… »

Dans une salle un peu plus loin, Patrick McCorney, le directeur du FBI pour la ville, se confie à Roberto….

Motel Scène 7

En arrivant sur le parking, Lang et Tancredi aperçoivent Sucre en grande discussion au téléphone.

« Si, mami, je t’assure… Oui, maximum 16 mois… Je serai sorti avant que notre enfant ne rentre à l’école… Tu viendras me voir au parloir… Je pourrai le voir grandir… Et … Tu sais, l’avocate dit que je pourrais même prendre moins ! Oui… C’est vraiment fini !... On a gagné !... Oui… Non, tu ne risques plus rien, mami… Tout va bien… »

Felicia pâlit et rentre dans la chambre, suivie par Sara.

« Vous allez vous rendre ?
- Oui, lui répond Alex, On ne veut plus fuir.
- Si on se rend, on prouvera notre bonne foi », approuve Michael

A la tête des deux jeunes femmes, il devine leur inquiétude.

« Regardez, reprend-il en montrant la TV, On arrête les membres de la Compagnie dans le monde entier. Même ce Rubinstein dont James nous a parlé vient d’être arrêté en Israël. C’est fini. Beth est une grande avocate… On sera sorti rapidement…
- Pas Alex, souffle Lang
- Sauf si le deal que m’a proposé Sullins est toujours valable. Je suis un témoin, la réconforte Mahone en lui posant la main sur l’épaule, 4 ans… Avec une bonne conduite, je suis dehors dans moins de trois ans… »

La jeune femme s’efforce de sourire mais ses yeux trahissent son sentiment….

Police de Los Angeles

Au cours de la soirée, les employés de l’immeuble du 1248 ouest 6^ème rue sont peu à peu relâchés. Leur témoignage a été enregistré, tout comme leurs empreintes. Leur identité a été dument vérifiée. Avant de sortir, ils reçoivent tous le même message. L’affaire en cours tombe sous le Patriot Act, donc ils n’ont pas le droit de parler de l’affaire, ne peuvent pas communiquer entre eux, etc.
Le dernier a sorti, et seul patron, est Matthew Fox… Mais ce dernier n’est pas monté dans sa voiture, que ses téléphones sont mis sous écoute et une filature est discrètement mise en place...

Motel Scène 8

Les étoiles brillent de tous leurs feux dans le ciel sans nuage qui domine la cité des Anges. La nuit a plongé le quartier de Montebello dans le calme…
Alex et Felicia discutent devant la chambre de la jeune femme.

« Et si cette Beth avait tort et que tu étais condamné à mort ?, s’inquiète-t-elle
- Fuir produirait le même effet, lui répond Mahone en lui posant la main sur l’épaule, Où veux-tu que j’aille ?... Mon expérience au Panama m’a suffit… Et…
- Et quoi ?
- Rien… C’est notre décision, Felicia… On y a murement réfléchi, crois-moi… Il n’y a rien d’excitant ou d’exotique dans la fuite… Juste du danger… Je ne veux pas passer le reste de ma vie à regarder par-dessus mon épaule… »

Il attire la jeune femme contre lui et la serre dans ses bras.

« Tu as fait tout ce que tu as pu… Merci pour tout »

Lang hoche la tête. Elle répond au baiser qu’Alex lui dépose sur la joue puis rentre rapidement dans sa chambre pour cacher ses larmes…

Felicia n’est pas la seule à se faire du souci….

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Appuyée dans l’encadrement de la porte, Sara observe Michael qui prend une douche. Le jeune homme se retourne et remarque l’inquiétude qui assombrit le regard de sa compagnie.

« C’est la meilleure solution », la rassure-t-il en attrapant une serviette qu’il attache autour de sa taille.

Sara hoche la tête et fait quelques pas vers lui. Scofield la prend dans ses bras. Elle lui embrasse la poitrine et se presse contre lui.

« Quand je sortirai, on pourra vraiment repartir à zéro… Faire comme si on venait de se rencontrer… Tout oublier et prendre un nouveau départ… C’est juste quelques années…
- Quelques jours seront déjà trop long, souffle Sara
- Tu viendras me rendre visite, sourit Michael en lui relevant la tête, Sara… Si on fuit, ça ne s’arrêtera jamais… Je n’en peux plus. »
DENOUEMENT - Page 9 128217

Spoiler:

14 août

Motel Scène 1

Allongée sur le côté, la tête posée sur l’oreiller, Sara observe Michael qui dort encore. Sa respiration est calme et profonde.

Qu’il est beau… Il ressemble à un enfant ainsi endormi… Ses yeux, si clairs, si doux, m’ont troublée dès qu’ils se sont posés sur moi… Dieu que j’ai pu lutter contre ce que je ressentais pour lui… Si j’avais su alors combien il est tendre et doux, je n’aurais jamais tenu. C’est certainement moi qui l’aurais embrassé en premier malgré toutes les promesses que je m’étais faites… Comment vais-je tenir quelques années sans pouvoir toucher sa peau, sans ses lèvres sur mes lèvres, sans ses bras autour de moi ?... Je t’aime, Michael… Certainement beaucoup plus que tu ne l’imagines… Bien sûr que je t’attendrai, toute la vie s’il le faut… Tant que j’aurai espoir de revivre cette nuit… Tant que je saurai que tu m’aimes autant que je t’aime…

Sara lève la main pour caresser l’épaule de son amant mais se ravise. Elle ne veut pas le réveiller. Elle préfère prolonger ce moment où il est si vulnérable, si beau endormi là, juste à côté d’elle. Elle peut sentir son souffle sur la peau de son bras, admirait chaque centimètre de son visage, le dessin de sa bouche, la courbe légèrement déviée de son nez…

« Il faudrait que je lui demande comment il s’est fait cette cicatrice », pense-t-elle en fixant la légère boursouflure qui coupe la lèvre supérieure de Michael.

Le sourire qui illumine le visage de la jeune femme s’efface soudainement. Les sirènes d’une ambulance, qui passe en trombe sur Whittier boulevard, brisent la quiétude de cette jolie matinée d’été. Michael ouvre les yeux et sourit.

« Tu es chaque jour encore plus belle », murmure-t-il en attirant Sara contre lui.

Il l’embrasse avec tendresse.

« Ces sirènes t’ont réveillé, regrette la jeune femme en lui caressant la nuque, Tu dormais comme un bébé. On aurait dit un ange.
- Et toi, tu es ma bonne fée, murmure Michael, Tu es réveillée depuis longtemps ?
- Plus d’une heure.
- Quelle heure est-il ?
- Presque 9h00.
- Oh, il était temps que je me réveille »

Michael tente de se lever, mais Sara le retient dans ses bras.

« Sara, murmure le jeune homme en lui caressant la joue, Je t’aime… Mais… Mais repousser ce moment ne servira qu’à le rendre encore plus difficile. »

La jeune femme le fait taire par un fougueux baiser.

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Michael n’est pas le seul à avoir été réveillé par l’ambulance. Lang sort de sa chambre et rentre dans la 101 où Alex prend déjà son petit-déjeuner.

« Bonjour, sourit-il
- Bonjour…
- Je viens de faire du café, sers-toi.
- Merci…. Tu en veux un autre ?
- Volontiers ».

Lang tend une tasse à Mahone et vient s’assoir à ses côtés.

« Tu n’as pas changé d’avis ?, demande-t-elle en posant sa main sur celle d’Alex
- Non… C’est la seule façon d’aller jusqu’au bout. De se battre jusqu’au bout contre ces gens qui ont ruiné ma vie… Faire payer à Krantz pour ma femme et mon fils… Pour tous les malheurs dont il est responsable… Fuir serait un aveu de faiblesse. Un acte lâche…
- Cela est vrai pour Michael et Fernando, mais pas…. »

L’arrivée de ce dernier interrompt la jeune femme.

« Tu as bien noté ?, demande Sucre au téléphone, Quand arriveras-tu à Chicago ?... D’accord… Donc, on se reverra là-bas… J’sais pas, certainement à Fox River… Tu connais le chemin maintenant…. On reprendra nos vielles habitudes…. Je t’aime, mami…. Je t’aime…Je t’aime… Soyez prudents sur la route… »

Le jeune homme raccroche et sourit à ses deux amis.

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Une demi-heure plus tard, main dans la main, Michael et Sara rejoignent le groupe.

« Bonjour, s’exclame le couple dans un magnifique sourire
- Bien dormi ?, leur demande Alex
- Comme un bébé », lui répond Michael en se servant un café

Les joues de Sara rosissent ce qui tire un léger sourire à Felicia.

« Pendant que vous prenez votre petit-déjeuner, je vais aller régler les chambres, déclare Mahone avant de se tourner vers Lang, Tu pourras garder mes affaires… Je ne sais pas trop quoi en faire.
- Bien sûr… Je viens avec toi. »

Après le départ des deux agents, Michael et Sara s’attablent avec Fernando.

« Tu n’as pas changé d’avis ?, lui demande Scofield
- Non… Sara, j’ai donné ton numéro à MariCruz. Elle t’appellera en arrivant à Chicago…. Je… Je lui ai écrit une lettre. Tu pourras lui donner avec mes affaires ?
- Evidemment, répond la jeune femme en prenant l’enveloppe, Où est-elle actuellement ?
- Au Canada avec Petey. Ils rentrent aujourd’hui…. »

Police Scène 1

Le commissariat central de Los Angeles, à l’image de tous ceux du pays, est sans dessus-dessous. Les cellules débordent toujours de prévenus. Des policiers en civil ou en uniforme courent dans tous les sens, se disputent les photocopieuses. Le standard saute sous les appels incessants des médias. Un mélange d’odeurs de sueur, de café et de pizzas froids a envahi les locaux.
William Brown traverse cette ruche, monte au premier étage, tout aussi en ébullition et trouve Ellen dans une petite pièce au fond d’un couloir.
La fatigue a fait perdre sa jolie couleur dorée à la jeune métisse. Ses trais sont tirés, ses yeux rougis. Elle a passé la nuit à décortiquer l’ordinateur de Krantz, qui à côté de Scylla, ne présente aucun intérêt et s’est attaqué aux disques durs saisis dans le bureau de Barbara.
L’arrivée de son directeur lui permet momentanément de lever la tête de l’écran.

« Scofield, Mahone et Sucre ont décidé de se rendre.
- Quoi ?
- On va aller les chercher à l’hôpital après la conférence de presse.
- Mais…
- Scofield va très probablement être immédiatement renvoyé à Fox River. Tancredi va avoir besoin de papiers. Faites lui un permis de conduire.
- A son vrai nom ?
- Peu importe, mais faites ça immédiatement. Ca vous permettra de faire une pause. »

Ellen sourit en levant les sourcils et s’exécute immédiatement. Brown ne s’attarde pas. Il est attendu en bas…

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Une nuée de caméras et d’appareils-photos ont entouré le commissariat central de Los Angeles. Depuis les premières heures de la matinée, les journalistes font le pied de crue en attendant la conférence de presse du procureur général annoncée la veille au soir. Enfin, Dimitri Aksakov, vêtu de son plus beau costume, et portant une cravate, apparait en compagnie de William Brown. Les questions fusent aussitôt de toutes parts.

« Jusqu’où remonte la liste des corrompus ?
- La Maison Blanche est-elle impliquée ?
- Quel est le lien entre cette affaire et l’affaire Reynolds ?
- La corruption vient-elle des Etats-Unis ou de l’étranger ?
- Du calme, du calme, tonne le procureur de sa voix grave, On répondra à vos questions mais laissez-nous déjà commencer… Voilà, des documents compromettants ont été remis lundi soir, le 11 août, au FBI. Grâce à cela, nous avons pu perquisitionner au 1248 ouest 6^ème rue à Los Angeles où nous avons saisis des documents, mais aussi des ordinateurs, des vidéos et des photographies. Après analyse de ces documents, il est apparu qu’une organisation criminelle, qui se fait appeler la Compagnie, a tissé sa toile non seulement sur tous les organes dirigeants de ce pays et de nombreux autres, mais a aussi fait main basse sur des sociétés dont les activités représentent un avenir vital pour l’humanité. Ce cartel avait pour but d’avoir l’hégémonie sur l’eau, la médecine, les énergies, l’agriculture… Il avait pris le contrôle de nombreux médias, TV, journaux et magazines du monde entier. Ils payaient des recherches, finançaient des programmes militaires, en parallèle de ceux commandés par l’Etat fédéral. En utilisant la corruption, mais aussi la coercition, la menace, voir les assassinats, il cherchait à faire pression sur tous les leaders politique de cette planète, qu’ils soient dans l’opposition ou au pouvoir. Nous pouvons déjà dire qu’ils ont cherché, et parfois réussi, à renverser des gouvernements et qu’ils avaient pour but de mettre l’un de leurs pantins à la tête de ce pays. Leur venin s’était propagé dans l’armée, la CIA, le FBI, la police, la justice et jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat mais aussi au parlement Européen et dans de nombreuses instances internationales… Nous écoutons maintenant vos questions…
- Connaissez-vous l’identité de la personne qui a remis ces documents au FBI ?
- Nous avons quelques informations à ce sujet, mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant…
- Cette affaire a-t-elle un lien avec l’affaire Reynolds ?
- Je dirais plutôt que l’affaire Reynolds a un lien avec cette affaire, répond Brown, Les affaires Reynolds et Burrows n’étaient qu’une toute petite partie émergée de l’iceberg.
- Voulez-vous dire que Lincoln Burrows aurait bien été piégé par cette Compagnie ?
- Nous en sommes maintenant certains, répond Dimitri, Et malheureusement, Monsieur Burrows n’est pas la seule victime de cette organisation criminelle.
- Les arrestations de Jake Fisher et de Matthew Fox sont-elles liées à cette affaire ?
- Tout à fait, tout comme celle de Jonathan Krantz à Washington… »

Hôpital Scène 1

La médecine interne a retrouvé son rythme normal. Les infirmières et les aides-soignantes se croisent dans les couloirs. Les médecins commencent la tournée de leurs patients…
Devant la chambre de Lincoln, les deux policiers prennent un café, tranquillement installés sur leur chaise.

« On est encore parti pour une longue journée à ne rien faire, soupire l’un d’eux
- Moi, ça me convient parfaitement, réplique l’autre, Avec mon mal de dos, je préfère rester assis.
- Ouais… Mais tu as entendu les infos ? Il se passe plein de trucs et nous, on fait le planton ici.
- Qui sait, Scofield va peut-être se pointer », rit le plus vieux des deux.

Son collègue ne lui répond pas. Il ouvre grand les yeux comme s’il venait d’avoir une apparition.

« Quoi ?
- Regarde… »

Les deux policiers tournent la tête vers les ascenseurs. Entouré par Mahone, Sucre et Tancredi, Scofield remonte tranquillement le couloir. Les deux agents bondissent de leur chaise et saisissent leur arme.

« Du calme, les rassure Lang qui avance à quelques pas devant le groupe, FBI. Ces hommes se sont rendus. Ils vont être conduits en détention. Mais, j’ai accordé à Monsieur Scofield de s’entretenir avec son frère. Laissez-le rentrer. »

Les deux policiers la regardent étonnés mais finissent par s’écarter pour laisser passer Michael.

Lincoln, LJ et Sofia sont en train de suivre la conférence de presse d’Aksakov retransmise en direct à la télévision.

« On a gagné !! », s’exclame Burrows en apercevant son frère

Michael lui sourit et le serre dans ses bras.

« Oui… On a gagné
- Que se passe-t-il ? », demande Lincoln en s’écartant

Il connait cette expression sur le visage de son frère…

« Linc… Alex, Fernando et moi avons décidé de nous rendre.
- Quoi ??!
- C’est la meilleure solution.
- Fox River et Sona ne t’ont pas suffit ! Tu veux remettre ça ! Mais pourquoi ? Tu as encore cette idée à la con d’être responsable de tous ces malheurs ? Avec tout ce qui se passe ! Malgré ce que Whistler t’a expliqué !
- Linc…
- Sans Mahone, tu serais mort dès ton premier jour à Sona et en une semaine à Fox River, tu as perdu deux orteils… Dans quel état vas-tu sorti cette fois-ci ? A supposer que tu sortes !
- L’avocate que connait Sara pense que je risque au pire 5 ans de prison.
- Tu ne tiendras jamais 5 ans !
- Sucre veillera sur moi, sourit Scofield, Et j’ai retenu ma leçon… Je ne m’approcherai pas de types comme Abruzzi, promis.
- Tu n’as rien retenu du tout !, s’exclame Linc en se redressant, Qu’est ce que je t’ai dit ce jour-là dans la chapelle, on ne cherche pas les emmerdes en prison, ils te trouvent ! Tu crois que ces types vont te laisser tranquille si tu retournes à Fox River alors que tu as les plans de la prison tatoués sur le corps ! Ils vont te dépecer pour les avoir !
- Tu me connais, Linc. Tu sais que personne ne peut me forcer à faire quelque chose que je ne veux pas.
- Mike…
- C’est ma décision. Et je n’en changerai pas. C’est la seule façon que tout cela se termine… Linc, regarde ce qu’il s’est passé quand on a fui… Ca n’a fait qu’empirer les choses. "

Burrows serre son petit frère de toutes ses forces.

« Promets-moi d’être prudent…
- Promis »

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Dès que Michael est rentré dans la chambre, Sofia s’est éclipsée pour parler à Tancredi.

« Sara, murmure-t-elle, James vient d’être transféré ici. Il est en chambre 103. Il veut te parler.
- Merci », sourit Tancredi.

Elle remonte le couloir et trouve Whistler les yeux rivés sur la TV, le sourire aux lèvres.

« Bonjour.
- Oh, bonjour, Sara.
- Comment vas-tu ?
- Je vais m’en remettre… Sara, je loue un appartement à Venice Beach, Lang connait l’adresse. Vas-y et prends la carte de crédit qui est dans le tiroir de la table de nuit avec le code. Tu…
- Je ne peux pas accepter.
- Cet argent… Cet argent est celui de Krantz. J’ai touché 10 millions pour avoir récupéré sa fichue carte… Vu ce qu’elle t’a couté… »

Sara baisse la tête.

« Il y a largement de quoi payer les soins de Linc, et un bon centre pour qu’il se rééduque. Avec le matériel que vous allez devoir acheter, ça va couter bonbon. Et puis, Michael et toi….
- Michael va se rendre.
- Quoi ?
- Alex, Fernando et lui ont décidé de se rendre… J’ai… Une amie de mon père, qui est avocate, pense qu’ils ne risquent que quelques années, sauf peut-être Alex…
- Alors tu auras d’autant plus besoin de cet argent. Prends cette carte, Sara. S’il te plait.
- Et toi, de quoi vas-tu vivre ?
- J’ai un compte au nom de Grant où le FBI me verse mon salaire. Je n’y ai pas touché depuis 10 ans. Il doit y avoir un joli paquet dessus, sourit James, Et…. Heu… Quand tu auras retrouvé du travail, tu me rendras ma carte… Prends-la, Sara, c’est… C’est ma façon de m’excuser pour le tort que je vous ai causé… A toi, particulièrement »

Washington D.C

Krantz et Arthur, toujours vêtus de leurs costumes de gala, sont menottés et sortis de leur cellule. Ils sont tous les deux poussés dans le même fourgon de la pénitentiaire pour être conduits dans une maison d’arrêt en attendant leur procès.
Les gardes les assoient sans ménagement et leur passent des menottes leur liant les chevilles et les poignets qu’ils attachent ensuite au sol. Entourés par un impressionnant dispositif de sécurité, le fourgon se met en route.

« Comment osez-vous me faire ça ?, s’emporte le général en fixant son ancien secrétaire
- Taisez-vous !, ordonne un gardien
- Après tout ce que j’ai fait pour vous. Je vous ai sorti de la merde. Je vous ai payé grassement…
- Taisez-vous !
- Vous avez fait tout ça pour que je me taise. Je vous avais vus avec Paxson violer cette fille… Vous étiez ronds comme des Polonais… Vous n’étiez qu’un petit lieutenant, et lui un simple sergent. Si j’avais parlé, répond le fidèle secrétaire de sa voix posée
- C’était il y a plus de 30 ans… Depuis...
- Depuis j’ai toujours su qui vous étiez… Je vous ai vu agir… Je n’ai rien dit pour protéger ma famille… Offrir un avenir à mes filles… Maintenant, tout ce que je veux, c’est mourir au près des miens et pas en prison… »

Hôpital Scène 2

Après un instant d’hésitation, Lang se décide à boire une dernière fois l’horrible jus de chaussette produit par le distributeur qui se trouve à côté des ascenseurs.
La journée promet encore d’être longue et pénible…
Un ding lui fait tourner la tête. Aksakov, Brown, Drew, Sullins et Wheeler arrivent en médecine interne. Felicia s’avance vers eux.

« J’espère que vous n’êtes pas venus avec la grosse artillerie. Ils ne sont pas dangereux.
- Ne vous inquiétez pas, la rassure William, Nous allons faire cela très discrètement. Où sont-ils ?
- Dans la chambre de James… Enfin, de Thomas Grant. Ils lui disent adieux…
- Thomas a été transféré ici ?, se réjouit le directeur du FBI
- Oui, en chambre 103… Je vais vous y conduire. »

Les 5 hommes suivent la jeune femme dans le long couloir. Brown est le premier à rentrer dans la chambre.

« Thomas ! Comment vas-tu ?
- William, sourit ce dernier, Très bien. Mais les médecins ne veulent pas encore me laisser sortir… Mais vous n’êtes pas venus pour moi, n’est-ce pas ? »

En disant cela, James se tourne vers les 4 autres personnes qui entrent dans sa chambre.

« Vous avez un mandat d’arrêt contre vous, répond Dimitri en se tournant vers Michael, Fernando et Alex, Je suis dans l’obligation de l’exécuter.
- On sait, lui répond Mahone, Nous sommes prêts à vous sui…
- Qu’est ce que c’est que cet attroupement ! »

Tout le monde se retourne. Whiteker se tient devant la chambre 103, les sourcils froncés.

« Sortez tous ! Monsieur Grant a besoin de repos. Que je sache, je n’ai permis qu’à deux ou trois personnes de le voir.
- En fait, docteur, s’excuse Aksakov, Nous sommes venus arrêter ces hommes. »

Il se retourne vers Scofield, Sucre et Mahone.

« Quoi ?, s’étonne Bree, Mais ces personnes m’ont sauvé la vie. Je pensais qu’ils étaient du FBI. »

James a du mal à retenir un sourire. Ce médecin ment avec autant d’aplomb que lui.

« Ce n’est pas le cas, lui explique Drew, Ces hommes sont recherchés.
- Recherchés ? Et pourquoi ?
- Docteur, lui répond Sullins, Nous ne nous mêlons pas de votre travail, alors laissez-nous faire le notre.
- Alors, sortez de cette chambre, lui répond sèchement Whiteker, Ici, c’est mon domaine. »

Elle jette un œil noir à Wheeler qui baisse la tête. Michael est le premier à obéir à l’ordre du médecin. Il est rapidement suivi par tout le monde.

« Felicia, appelle James, Je peux te parler deux minutes. »

La jeune femme se tourne vers Brown.

« Restez avec Tancredi, lui souffle-t-il, Ellen lui a fait un permis de conduire. Passez le prendre et mettez la dans un avion pour Chicago. »

Lang approuve de la tête et s’approche de James.

« Je voudrais que tu conduises Sara à l’appartement de Venice Beach… »

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Dans le couloir, Michael se retrouve face à Sara qui, alertée par la voix de Whiteker, est sortie dans le couloir, suivie par LJ et Sofia.

« On se revoit à Chicago, murmure le jeune homme en lui caressant la joue.
- Monsieur Scofield, le coupe Drew
- Laissez leur un instant, intervient Aksakov, Nous ne sommes pas à une minute près. "

Sara le remercie par un triste sourire avant de se blottir contre Michael. Il la serre dans ses bras, hume son parfum et lui dépose un tendre baiser derrière l’oreille.

« On se revoit à Fox River », murmure-t-il en tentant de sourire.

Sara lui répond par un baiser passionné.

A quelques pas, Alex tend ses poignets à Sullins.

« Ca ne sera pas nécessaire, intervient Brown en arrêtant le geste du directeur des affaires internes, Mieux faut sortir sans se faire remarquer. Trois hommes menottés dans un hôpital, ça va faire jaser. »

Sullins hoche la tête et range ses menottes en fixant Mahone des yeux.

« Drew, déclare Aksakov, Emmenez ces trois hommes au commissariat avec Wheeler et Sullins. Je vais aller interroger Messieurs Burrows… Si vous me le permettez, docteur.
- Messieurs qui ?, répond Whiteker en continuant de jouer les idiotes
- Il veut dire monsieur White, explique Brown, qui n’est pourtant pas dupe
- Chambre 114, réplique Bree, Mais j’espère que vous n’avez pas l’intention de l’arrêter car dans son état, j’ai le droit de m’y opposer.
- Ce n’est pas mon intention, docteur », la rassure Dimitri

Le médecin se retourne et se dirige vers Sara. Elle lance un regard étonné à Scofield puis s’arrête au niveau de sa collègue.

« Allons chercher un centre pour Monsieur White », souffle-t-elle

Sara approuve de la tête mais elle reste pourtant un long moment immobile les yeux fixés sur Michael.
Entouré par Sucre et Mahone, ce dernier suit sagement Sullins, Brown, Drew et Wheeler vers les ascenseurs. Il tourne la tête au moment où les portes se referment sur eux et sourit une dernière fois à sa compagne.

« Ne restez pas dans ce couloir, souffle Bree en posant la main sur l’épaule de Sara, Venez plutôt m’expliquer ce qui leur est passé par la tête. »

Sara essuie la larme qui lui coule sur la joue et suit le médecin.

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Lang sort de la 103 et conduit Aksakov dans la chambre de Lincoln.

« Monsieur Burrows, je vous présente le procureur général de Los Angeles, Dimitri Aksakov
- Mademoiselle, messieurs, bonjour, salue l’intéressé, J’aimerais… J’aimerais recueillir vos témoignages. Je pense que dans cette affaire, et surtout pour votre frère, ils sont du plus grand intérêt. Vital, même.
- Que va-t-il arriver à mon frère ?, lui demande Lincoln en s’asseyant sur son lit
- Je ne suis pas juge, monsieur Burrows. Mais je pense que votre frère a pris la bonne décision…. »

Police Scène 2

L’entré principale du commissariat central de Los Angeles grouille de journalistes, de cars de régies pour la TV et les radios. Agglutinés derrière les barrières de sécurité posées par les agents de la LAPD, ils ne veulent pas manquer une miette du transfert des 10 ripoux, dont Ronald Wayne, de Jake Fisher, de l’avocat Bourne et d’autres personnalités vers les centres de détention de la ville où d’autres de leurs collègues ont déjà pris position.
Aussi, c’est par une porte qui donne sur la ruelle à l’arrière du bâtiment que Michael, Alex et Fernando sont introduits dans le commissariat.

« On préfère que vos arrestations ne s’ébruitent pas tant que vous n’avez pas vu un avocat, leur explique Brown, Il est déjà en route…
- Vous nous avez appelé un avocat ?, s’étonne Michael
- Pas moi », répond William

Les cellules étant encore très occupées, les trois hommes sont placés dans celle de Peter Lippmann.

Perdu dans ses pensées, le riche banquier leur jette à peine un regard. Engoncé dans son costume trois-pièces, il se dandine sur le banc en béton. Ses délicates fesses, plus habituées au confort des fauteuils Louis XVI, ont du mal à s’adapter à la rigidité du siège.

« Ces conditions de détention sont parfaitement indignes ! », lance-t-il à Michel Drew.

L’agent du FBI lui répond par un sourire ironique et referme la cellule à double tours.

« Vous avez oublié d’emmener votre coussin ?, se moque Sucre en prenant place à côté Lippmann
- Je ne suis pas un habité des geôles de ce pays, jeune homme, se redresse le banquier en prenant un air dédaigneux
- Et bien, vous n’avez encore rien vu », continue Alex en regardant autour de lui

Il sourit en apercevant Ellen se diriger vers eux.

« Bonjour messieurs.
- Bonjour, lui répond Mahone, La nuit a été dure ?
- Quelle nuit ?, sourit la jolie métisse, Je ne sais même plus quel jour on est.
- Vous avez découvert des choses intéressantes ?, lui demande Michael
- Oui…. Mais… »

Ellen s’arrête et lève ses jolis yeux dorés vers Alex.

« J’ai une horrible nouvelle. On vient de nous appeler du Colorado…
- Pamela est morte, devine Alex
- Hier matin, lui confirme la jeune femme, Sans avoir repris connaissance… Je…. Je suis désolée. »

Les traits d’Alex se tentent sous l’effet du chagrin. Il vacille et part s’assoir à côté de Sucre. Ce dernier lui pose la main sur l’épaule mais ne sait trop quoi dire.

« C’était votre femme ?, demande Peter
- Mêlez vous de ce qui vous regarde, lui répond Fernando d’un ton sec
- Excusez-moi, je voulais juste être poli.
- Michael, intervient Ellen en baissant la voix
- Oui.
- On a retrouvé tes empreintes sur Scylla et… l’analyse graphologique t’a également identifié comme l’auteur de la liste que la police a trouvée dans la pièce. On a aussi relevé les empreintes de Fernando et Alex sur le matériel que vous avez utilisé.
- Pas celles de James ?, souffle Michael
- Pas à ma connaissance. Mais ça n’a aucune importance. On peut maintenant prouver que c’est bien vous qui nous avez remis ce disque dur. Et vu ce qu’il contient, ça va jouer en votre faveur.
- Merci, Ellen. »

La jeune femme hoche la tête.

« C’est très courageux ce que vous faites… Choisir de retourner en prison. Peu de gens auraient fait ce choix.
- C’est une preuve de notre bonne foi.
- Espérons que ça sera aussi l’avis du juge…. »

Hôpital Scène 3

Lang, LJ et Sofia sont montés au restaurant pour prendre leur déjeuner. Assis sur son lit, Lincoln fait de même en écoutant les informations. Il baisse le son en voyant Sara et Bree entrer dans la pièce.

« Ils viennent d’annoncer que des membres de la commission Reynolds ont été arrêtés, leur dit-il, Les médias commencent à faire le lien avec ce que Kellerman a déclaré à ton procès.
- Tant mieux, lui répond Sara en s’asseyant à ses côtés, Ils font donc faire le lien avec ton affaire et avec Michael.
- Les médias n’ont rien dit à son sujet. J’aime pas ça.
- Monsieur Burrows, intervient Whiteker, J’ai pris contact avec plusieurs centres de rééducation afin que vous puissiez partir d’ici le plus tôt possible.
- Docteur, déclare Linc en se tournant vers elle, Je voudrais rentrer à Chicago pour être près de mon frère.
- Melle Tancredi s’en ait douté, sourit Bree en regardant sa collègue, Nous attendons la réponse d’un centre là-bas. Dès qu’ils nous donnent une date pour vous accueillir, je ferai les arrangements pour votre transport. Vous ne pouvez pas encore voyager dans n’importe quelles conditions. Il vous faut un transport médicalisé, en avion si possible. Vu que maintenant l’argent n’est plus un problème, ça devrait pouvoir s’arranger rapidement… Bon, je vous laisse. »

Lincoln la regarde étonné et se tourne vers Sara.

« D’où vient l’argent ?
- De James. Ou plutôt de Krantz… James m’a proposé de piocher dans l’argent que le général lui a versé quand il a récupéré sa carte pour payer tes soins.
- Krantz, payer pour mes soins ?
- Ironique, non ?
- J’m’attendais pas à cela de Whistler…
- Moi non plus… Mais c’est temporaire. Aussitôt arrivée à Chicago, je vais me battre pour récupérer ma licence. Ainsi je pourrai rapidement retrouver du travail.
- Il faudrait demander si la fausse identité de Sofia est vraiment valable, réfléchit Linc, Si c’est le cas, elle aussi pourra trouver du travail. Je crois qu’elle m’a dit qu’elle avait travaillé dans une société d’import-export au Panama.
- Je vais demander à Lang, soupire Sara
- Tu as essayé de l’en dissuader ?, demande Burrows
- Michael ? Tu connais ton frère, quand il a une idée dans la tête… Il ne veut plus fuir, Linc, et ton état n’arrange rien. Tu sais comment il est. Toujours à penser aux autres avant de penser à lui. »

Lincoln hoche tristement la tête.

« Tout ça ne me dit rien de bon… J’aime pas le savoir à nouveau derrière des barreaux avec ces brutes…. Et si…
- Tais-toi, s’il te plait », murmure Sara en lui prenant la main.

Burrows serre fortement les doigts de la jeune femme.

« Cette amie de ton père, c’est vraiment une bonne avocate ?
- La meilleure.
- C’est elle qui t’a défendue ?
- Des associés à elle, en effet. Elle était occupée sur une grosse affaire dont le procès avait déjà commencé et ne s’attendait pas à ce que je passe au tribunal aussi rapidement. Elle pensait que mon procès n’aurait pas lieu avant le mois de juillet, voir le mois d’août…. Ah, voilà, Felicia… »

Police scène 3

Peter Lippmann plie soigneusement sa veste de costume Dior, la pose sur le banc en béton et s’assoit dessus. Un certain soulagement se lit sur son visage. Glissant ses doigts dans son double menton, il dégrafe son nœud papillon et un bouton de sa chemise de soie. Il soupire et se redresse très digne.

« Ce type est un sketch » sourit Sucre en l’observant.

Ce dernier, Alex et Michael ont préféré s’assoir à même le sol. Mahone n’a pas dit un mot depuis qu’Ellen lui a annoncé la terrible nouvelle sur sa femme. Il est pâle et semble perdu dans ses pensées. Ses deux amis ne savent trop quoi dire…

Que dire dans ces cas-là ?

Un grand Afro-Américain, mince et très élégant, s’approche de la cellule, suivi par Drew.

« Messieurs Mahone, Sucre et Scofield ? », demande-t-il

Le dernier nom fait réagir Peter qui se tourne soudainement vers Michael et le fixe.

« Que se passe-t-il, Lippmann ?, demande Michel en ouvrant la cellule, Vous connaissez ce jeune homme ? »

Le banquier ouvre la bouche mais se ravise. Son visage trahit sa confusion. Ses sourcils froncés indiquent qu’il est en pleine réflexion…

Scofield ? Pourquoi l’ont-ils mis dans la même cellule que moi ? Pour m’assassiner ? Me faire parler ? Comment les policiers ont-ils mis la main sur Scylla ? Comment ont-ils arrêté Scofield ? Pourquoi ce dernier et son copain semblent-ils si décontractés ?

« Bonjour, messieurs, se présente le jeune Afro-Américain à Michael, Fernando et Alex, Je suis maitre David Porter. Je vais assurer votre défense ici en attendant que maitre Hewes prenne le relai à Chicago. »

Ce nom tire un sourire à Michael. Cet avocat est un ami de Beth…

« Nous allons vous laisser vous entretenir avec votre avocat, indique Drew, Quand vous serez prêts, on prendra vos dépositions. »

Venice Beach

Un magnifique couché de soleil inonde la plage de Venice Beach quand Tancredi et Lang arrivent devant l’immeuble de Whistler. Felicia se présente au concierge. Ce dernier, prévenu par James, lui donne les clés avec un léger sourire…

« Whoa !, s’exclame Sara en rentrant dans le joli duplex, Je n’imaginais pas Whistler vivre dans un endroit comme celui-ci.
- C’est un homme plein de mystère, n’est ce pas ?, sourit Felicia en la conduisant dans la chambre, Je pense que ces 10 ans en sous-marin l’ont conduit à dissimuler qui il est vraiment. Il s’est construit une sorte de personnage, et lui-même ne doit plus trop savoir qui il est… Ah, voilà la carte. »

Elle se retourne vers Sara et lui tend une American Express Partinium et un bout de papier où sont notés quatre chiffres.

« Prends la, Sara, insiste Lang devant l’hésitation de la jeune femme
- Je… Si cette carte est débitée sur un compte de la Compagnie… On va peut-être penser…
- Ce n’est pas un compte de la Compagnie.
- Comment le sais-tu?
- La banque qu’utilise la Compagnie est la SVB aux Iles Cayman, ce n’est pas ce qui est noté sur cette carte. Je ne connais pas cette banque, BBR, mais elle doit aussi être dans un paradis fiscal, dont tu ne risques rien…. Sara, tu veux vraiment que Lincoln soit pris en charge par le Medicaid ? Je crois que tu sais bien mieux que moi ce que cela veut dire.
- Mais si on découvre que j’utilise une carte d’un paradis fiscal, on va poser des questions….
- Qui va poser des questions ? L’hôpital ? Le centre de rééducation ? L’épicier du coin ? Comment comptes-tu retourner à Chicago, Sara ? En stop ? Et les factures qui t’attendent à ton appartement, avec quoi vas-tu les payer ? Combien te reste-t-il sur son compte en banque ? Combien de temps vas-tu mettre à récupérer ta licence, à retrouver un travail ? »

Sara soupire et prend la carte que lui tend Felicia avec réticence.

« Viens, rentrons au motel pour te réserver un billet d’avion…. »

Police Scène 4

Alex est entendu par Sullins, Sucre par Drew et Michael par Aksakov lui-même, qui veut recouper ses déclarations avec celles de Lincoln et de LJ. Les trois hommes mettent cartes sur table.
Sur le conseil de leur avocat, Scofield et Sucre imputent la prise d’otage dans l’Utah à la présence sur les lieux de Théodore Bagwell. Ils insistent sur le fait qu’il leur était impossible de quitter la maison en laissant les deux femmes avec ce dangereux criminel…
Une analyse précise des faits pourraient mettre à mal ces déclarations, vu que Sucre a quitté la maison avant T-Bag, mais tant Michel que Dimitri comprennent parfaitement la façon dont les évènements se sont déroulés et que la prise d’otages n’était en aucune façon préméditée…

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« Qu’en pensez-vous ?, demande Aksakov à l’agent du FBI après que les deux amis furent remis en cellule
- Fernando Sucre est un petit délinquant, mais définitivement, ce n’est pas quelqu’un de méchant, répond Michel sans détour, Il est sûr que cette prise d’otage est le point noir de leur évasion, mais si leur avocat fait cracher à cette femme qu’elle a tranquillement bu un verre avec Bagwell pendant que les autres évadés de Fox River creusaient dans son garage, elle va perdre toute crédibilité.
- Je ne connais cette Beth Hewes que de réputation, sourit Dimitri, Mais j’ai déjà souvent vu maitre Porter à l’œuvre. Si on lui met cette Jeannette dans les pattes, il va la ridiculiser.
- Les déclarations de Scofield correspondent à celles de son frère ?
- En tous points… Un procès, en direct à la TV, où un brillant ingénieur va expliquer qu’il a foutu sa vie en l’air pour sauver son frère innocent, ça va faire pleurer dans les chaumières. Personne ne notera que Burrows avait un casier chargé. Les gens retiendront uniquement qu’un simple citoyen a été victime d’une mafia qui a corrompu les plus hautes sphères de l’Etat. Ils seront vus comme des héros, surtout quand les gens apprendront que ce sont eux qui ont donné le coup de pied dans la fourmilière en nous donnant Scylla.
- Donc, vous pensez qu’ils seront vite relâchés, devine Drew
- Je serais fort surpris s’ils prenaient de la prison ferme car vu le scandale qui se prépare, je ne suis même pas sûr que les autorités aient vraiment intérêt à aller au procès. Ils n’aiment pas trop le déballage de linge sale en public.
- Ce que vous dites est à double tranchant… On pourrait comprendre que quelqu’un va chercher à les éliminer.
- Alors, pour s’assurer que cela n’arrive pas, il va valoir rendre leur arrestation publique en donnant tous les détails, lui répond Dimitri, Je vais convoquer la presse pour demain…. En attendant, je vais signer les papiers pour que ce cher Lippmann soit inculpé.
- On les laisse dans la même cellule ?, demande Drew avec une pointe d’ironie
- Pourquoi pas ? Ils ne vont pas s’entretuer… »

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Dans la cellule, Michael et Sucre vont s’assoir dans un coin sous l’œil méfiant de Lippmann.

« T’as un problème ?, lui demande Fernando devant son regard insistant
- Pourquoi vous a-t-on placés dans la même cellule que moi ?
- T’as qu’à leur demander.
- Je sais qui vous êtes Scofield.
- Comme tout le pays, lui rétorque ce dernier, Et vous, qui êtes-vous ?
- Je n’ai pas à répondre à vos questions, siffle le banquier
- Alors en pose pas, lui réplique Fernando, Garde ton cul poser sur ce banc et nous cherche pas.
- Laisse tomber », lui souffle Michael

Peter regarde Fernando d’un air hautain et détourne les yeux.

« Pour qui il se prend celui-là ?, grommelle le jeune Latino
- Pour ce qu’il n’est plus, sourit Michael, Regarde comment il est habillé. On dirait un lord.
- C’est un Anglais ?
- Non, rit Scofield, Juste un de la Haute… Qui se croit tout permis… J’en ai souvent rencontrés dans mon métier. Banquiers, donneurs d’ordres…Il a ce regard qu’ils ont tous quand ils regardent la populace… Comme si on était un tas de merde. Ils se croient tellement supérieur même quand ils sont complètement idiots… La prison va l’aider à comprendre la vie et ce qui est vraiment important.
- Tu crois qu’il y a quelque chose d’important pour ce type en dehors que sa petite personne ?
- Ce n’est pas toi qui m’as dit que tout le monde voulait quelque chose ? »

Fernando sourit.

« Westmoreland… Tu crois que sa fille est toujours vivante ?
- Je ne sais pas… Mais je n’ai pas pu tenir ma promesse…
- Je suis sûr que Charles comprendrait.
- Ouais… Ah ! Voilà Alex ! »

Mahone entre, tête basse, dans la cellule qu’ouvre un policier de LAPD. Son teint est toujours aussi pâle. Il vient s’assoir à côté de ses amis mais ne dit pas un mot.

« Ca s’est mal passé ?, s’inquiète Sucre
- Sullins et moi n’avons jamais été amis, souffle Alex, Il a sa petite vengeance.
- Que veux-tu dire ?, lui demande Michael
- Il cherche à me coincer depuis l’affaire Shales.
- Tu le savais ?, s’interroge Scofield
- Oui… Mais quelle importance maintenant…
- Et pour le marché qu’il t’avait proposé au Panama ?, continue Mike
- Pas sûr qu’il soit toujours valable… Scylla leur en a plus appris que je ne pourrais jamais le faire. »

Sucre et Scofield échangent un regard inquiet. Le nom de Scylla a fait sursauter Lippmann qui s’intéresse soudain à leur conversation.

« Attends, poursuit Michael, Tu est en train de nous dire que tu pourrais risquer la peine de mort !
- Ca n’a plus d’importance, le rassure Alex
- Ce n’est pas possible, continue Mike, Le procureur m’a dit…
- Michael… J’ai perdu ma femme et mon fils, que veux-tu qu’ils me fassent de plus ? J’ai tué Shales dans un moment d’égarement… Mais Abruzzi, Apolskis et Patoshik, je l’ai fait de sang froid, avec préméditation.
- Parce que cette pourriture de général menaçait ta famille !, s’écrit Sucre
- C’est moi qui est envoyé Bellick te chercher au Mexique, tu réagirais de la même façon s’il avait fait du mal à MariCruz ou à ta tante ? Apolskis était un gosse… Imagine ce que ressent sa mère…
- Alex, intervient Michael, Tu ne dois pas baisser les bras ! Tu as travaillé à trouver Scylla, encore plus que nous…
- C’est vous !, s’exclame Lippmann
- Toi, on t’a pas sonné, lui réplique Fernando
- En quoi cela vous intéresse ?, s’étonne Michael en devinant déjà la réponse, Votre nom est dedans ? C’est ça ? C’est pour ça que vous êtes là. A en juger par votre allure, vous devez même y être en bonne place… Quoi, grand patron, banquier ?... Vous vous êtes laissé mener par le bout du nez par Krantz… »

Lippmann fusille Scofield du regard.

« Jeune homme, vous n’êtes pas en mesure de comprendre ce que nous voulions mettre en place ! Des gens incultes tels que vous ne peuvent comprendre les grands mécanismes qui gouvernent ce monde.
- Mais pour qui il se prend ce trou du cul ! », explose Fernando en se levant prêt à lui en mettre une

Michael le fait rassoir en lui tirant le bras.

« Monsieur a raison, nous ne sommes que de simples citoyens qui refusent d’être pris pour des pantins. Les marionnettistes n’ont pas l’habitude que leurs poupées refusent de jouer leurs partitions…. »

Motel Scène 2

La nuit est déjà tombée sur Los Angeles quand Sara et Felicia rejoignent le motel à Montebello. Les deux jeunes femmes vont prendre une douche et sans avoir besoin d’en convenir, se retrouvent dans la chambre 101. Elles se partagent une bière en écoutant les informations. Le scandale a maintenant largement dépassé les frontières des Etats-Unis. Des patrons, des hommes politiques et des responsables de hauts rangs sont arrêtés dans le monde entier. L’Europe découvre avec effroi que la Compagnie y faisait un lobbying très actif à Bruxelles comme à Strasbourg pour y pousser ses intérêts. Un ministre japonais, impliqué, vient de se suicider et même la Chine n’est pas épargnée…

« Bon Dieu, soupireSara, On a ouvert la boite de pandore…
- En effet, ce n’est plus une opération mains propres, c’est du nettoyage au karcher ! J’espère que toute cette agitation ne fera pas oublier les victimes et ceux qui se sont sacrifiés pour que cette Compagnie soit mise à jour… Dans ce genre d’affaires, les grands essaient souvent de se couvrir au détriment des petits qu’on oublie vite.
- Alors, il faudra faire en sorte qu’on ne les oublie pas !, s’écrit Sara, Il faut faire une conférence de presse ! Expliquez ce qui s’est passé !
- Ca n’est pas en mon pouvoir de faire cela.
- Mais Brown, lui, le peut ! »

Lang approuve de la tête et appelle aussitôt son supérieur. Un léger sourire éclaire son visage quand elle raccroche.

« Aksakov a convoqué la presse pour demain. Il va annoncer que Michael, Alex et Fernando se sont rendus, seuls, de leur plein gré et que ce sont eux qui ont remis Scylla au FBI. Le monde va savoir…
- Et il ne devra pas l’oublier…. »

Hôpital Scène 4

Le service de médecine interne a maintenant pris son rythme de nuit. Tout est calme et paisible à l’exception des agents de police en faction devant les chambres 114 et 103.

Profitant que LJ prenne une douche, Sofia s’assoit sur le bord du lit et dépose un baiser sur les lèvres de Lincoln.

« C’est Michael qui te préoccupe, n’est-ce pas ?, demande-t-elle en lui caressant la joue
- Il n’aurait pas du faire ça. Il y avait d’autres solutions…
- Linc, il a survécu à Sona. Je doute que les prisons américaines soient plus dangereuses que Sona…
- Sauf s’il se retrouve dans la même position que James… Il est facile de tuer un homme en prison, tu sais.
- Et ton frère est parfaitement capable de se défendre.
- Non, soupire Burrows, Il est trop gentil, trop tendre. »

Sofia fronce les sourcils.

« Tendre ? Ce n’est pas l’impression qu’il m’a donnée… Il faut mieux être son ami que son ennemi.
- Tu ne connais pas mon frère. »

La jeune femme sourit.

« Il est un homme bien, tout comme toi. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’a pas un instinct de survie comme tout le monde. »

Sofia laisse son index parcourir le visage de Lincoln. Le jeune homme sourit et lui caresse la joue.

« Pourquoi es-tu là ?
- A ton avis ?
- Tu es prête à passer ta vie avec la moitié d’un homme ?
- Il reste la meilleure moitié… Le docteur Whiteker a raison. Il n’y a aucune raison que tu ne puisses pas mener une vie normale. Et Lang a dit que mon passeport, américain, est vrai. Je suis citoyenne américaine maintenant. Sous un faux nom, mais quelle importance ? Sofia Martinez Lochas… Il me plait bien ce nom… Et surtout, il va me permettre de trouver du travail.
- Je ne supporterai pas d’être entretenu par une femme.
- Macho ! », rit Sofia en lui frappant le ventre

Lincoln pose tendrement ses mains autour du cou de la jeune femme.

« Réfléchis à ce que tu fais… Je ne...
- C’est déjà tout réfléchi… Je t’aime, Lincoln et… Et le fait que tu ais maintenant besoin d’un fauteuil roulant ne change rien à ce que je ressens pour toi.
- Sofia… Je… Je ne pourrai pas… Je dois me battre pour mon frère, comme il l’a fait pour moi… Je ne peux pas faire grand-chose dans cet état, mais je ferai tout ce que je pourrai. Je…
- Alors on sera deux. Je serai tes jambes. Ce n’est pas la femme d’un de vos présidents qui disait cela. Qu’elle était ses jambes ?
- La femme de Roosevelt, je crois.
- Tu vois, ça ne l’a pas empêché de devenir président. »

Lincoln finit par sourire.

« Tout cela sera bientôt fini, j’en suis sûre, le rassure Sofia, Michael ne restera pas longtemps en prison… »

Elle pose ses lèvres sur celle du jeune homme, les force de sa langue qui vient rencontrer celle de Lincoln. Ce dernier baisse la garde, serre Sofia dans ses bras, laisse ses mains glisser sur le corps fin et musclé…

15 août

Police

Assis dans une petite salle d’interrogatoire, John Lewis, l’homme de la Compagnie qui a survécu à la fusillade de l’hôpital, se tortille les doigts en s’agitant sur sa chaise. Il lance des regards inquiets à son avocat, un jeune Latino qui, de toute évidence, n’a pas encore beaucoup d’expérience. Il sursaute en entendant la porte s’ouvrir et reste interdit devant la jolie jeune femme qui entre.

« J’ai demandé à parler à un agent du FBI, souffle-t-il
- Agent Mangola, FBI, lui répond Ellen en lui montrant son badge, Vous avez dit que vous aviez des révélations importantes à nous faire. Je vous écoute. »

Elle s’assoit et enclenche le magnétophone.

« Monsieur Lewis, de quoi voulez-vous nous parler ?
- J’ai des informations importantes, mais je veux un accord.
- Vous me donnez ces informations et on verra ce qu’on peut faire.
- Mon client risque la peine de mort, rappelle l’avocat, Nous voulons un accord en échange de ces informations qui sont de la plus grande importance.
- Nous avons retrouvé le dossier de votre client dans les armoires de la Compagnie. Nous savons parfaitement dans quelles saloperies il a été mouillé, rétorque Ellen, Alors de laquelle voulez-vous nous parler ?
- De celle du Montana, marmonne Lewis
- Du Montana ?... Intéressant, effectivement. Si vous nous apprenez quelque chose qu’on ne sait pas déjà… Je vous écoute. »

John secoue la tête, regarde son avocat qui lui fait un signe de la tête.

« Tout a commencé en janvier 2002… Je suis un militaire comme vous le savez… Et… Paxson m’a proposé un poste cool, qui m’assurait de ne pas partir en Afghanistan… Un job tranquille au Montana… On a passé environ un mois à sécuriser une super baraque à Blackfoot, au bout d’un chemin, sur un terrain immense… A l’écart du village… J’ai trouvé le système de sécurité bizarre… On pouvait ouvrir de l’extérieur mais pas de l’intérieur quand il était branché… Puis, vers fin février, peut-être début mars, on a vu arriver une ambulance… Elle amenait un gars bandé complètement, comme une momie. Son bandage sur la tête n’avait que quatre trous pour les yeux, le nez et la bouche. Ces mains aussi étaient entièrement recouvertes de bandage… Un certain Kellerman, qui s’est présenté comme étant de la CIA, est arrivé quelques jours plus tard et nous a briefés… La momie était le frère de la Vice-présidente… Kellerman nous a expliqué que sa mort avait du être falsifiée pour des raisons de sûreté de l’Etat.
- 2002 ?, le coupe Ellen, Vous saviez depuis 2002 que Terrence Steadman n’était pas mort !
- Oui… Et j’ai souvent vu la Vice-présidente venir lui rendre visite… C’étaient les seuls moments où le système de sécurité était désactivé….Hé ! Me regardez pas comme ça ! Les ordres venaient du gouvernement ! Que vouliez-vous que je fasse ? »

La jolie métisse le foudroie du regard.

« Vous étiez là le jour où Steadman s’est suicidé ?, demande-t-elle d’un ton sec
- Non, j’étais de repos ce jour-là mais j’ai été bipé… Quand je suis arrivé à la maison, deux gars qui travaillaient avec moi avaient été tués et Steadman s’était volatilisé. Donc, je ne peux pas vous dire s’il s’est suicidé dans la maison et si son corps a été ensuite transporté ailleurs… A supposer qu’il se soit bien suicidé… Quand Burrows s’est évadé de Fox River, on a été mis en stand-by par Krantz pour se tenir prêts à l’éliminer, mais l’ordre n’est jamais arrivé, du moins pas à ma connaissance…
- C’est bien joli tout ça, mais Kellerman l’a déjà expliqué au procès de Sara Tancredi, documents à l’appui, lui rappelle Ellen
- Je sais… Mais Kellerman n’a pas dit ce qui est arrivé à Veronica Donovan car il n’était pas là ce jour-là… Le lendemain del’évasion… Tous appels qui venaient de cette maison, surtout s’ils étaient destinés à la police, passaient par notre central… Ce jour-là, vers 14h00, peut-être 15h00, on a appelé la police d’un portable… Une voix de femme qui disaitvouloir signaler un meurtre commis par la présidente des Etats-Unis… Donc, on s’est rendu sur place et on a vu Steadman avec une femme brune. Victor, Victor Kaspi, est alors rentré. Elle ne s’est pas méfiée, elle nous a pris pour des flics… Et… Il lui a tirétrois balles dans la tête et dans le cœur…. Puis… Puis on découpé le corps en deux… On l’a mis dans des sacs poubelle et on l’a chargé dans la voiture… »

Ellen prend une profonde respiration pour calmer la colère et le dégout qui montent en elle.

Ne lui en colle pas une… Ne lui en colle pas une…

« Qu’a…. Qu’avez-vous fait du corps ?, lâche-t-elle en lançant un regard noir à Lewis
- On a lesté les sacs et on les a jetés dans le lac Fort Peck…
- Je vais rapporter ceci au procureur Aksakov », siffle Ellen en se levant.

Elle sort en faisant claquer la porte sans un regard pour Lewis qui se liquéfie sur sa chaise…

Motel

La télévision et le bruit des voitures parvenant de Whittier Boulevard sont les seuls sons qui résonnent ce matin dans la chambre 101. Sara et Felicia prennent leur café dans un silence religieux, toutes les deux perdues dans leurs pensées. L’agent du FBI est la première à relever la tête et machinalement, jette un œil à la télé.

« Sara, regarde ! », s’écrit-elle en montant le son

« Le scandale déclenché par la remise au FBI de documents de toute première importance concernant ce Cartel dont nous avons pour la première fois entendu parler lors du procès du docteur Sara Tancredi continue de faire des remous jusqu’aux plus hautes instances du gouvernement. Nous venons, en effet, d’apprendre qu’Andrew McCormick, ministre de la justice, Ed Sawyer, ministre de l’agriculture et Ryan McCarran, ministre de la défense ont été arrêtés ce matin à la première heure. Ils sont tous trois actuellement entendus dans les locaux du FBI à Washington DC… »

« Reynolds n’était pas le seul membre du gouvernement lié à Krantz, soupire Sara, Jusqu’au cela va-t-il monter ? Le nouveau président ?
- Un 4^ème en 4 mois… Ca ferait désordre, souligne Lang avant de réfléchir à haute voix, Le ministre de la justice…
- A quoi penses-tu ?, s’inquiète Tancredi
- Il va être intéressant, et surtout vital pour nous de savoir qui ils vont nommer à sa place. Si on a quelqu’un comme ton père, dur face aux crimes, on peut craindre le pire, mais si c’est quelqu’un de plus…
- Conciliant...
- C’est ça, conciliant, alors…. »

Les deux jeunes femmes échangent un regard inquiet… Puis Lang tend l’ordinateur qui contient les dossiers de Scylla à Sara.

« Emmène-le. Montre le à Hewes. Elle va en avoir besoin.
- Merci… Merci pour tout.
- Bon, il est temps d’aller faire nos valises… Brown m’a envoyé un message. Il veut que Wheeler et moi rentrions avec Michael et Fernando à Chicago pour prendre les dossiers en main là-bas.
- On se reverra à Chicago, alors.
- J’espère… »

Police Scène 1

Alex, Fernando et Michael ont passé la nuit assis parterre, tentant, en vain, de dormir, appuyés les uns contre les autres. Les grognements de Lippmann, incapable de tenir en place sur le banc en béton, ne les ont pas aidés. Les quatre hommes ont échangé des noms d’oiseaux plus d’une fois et Peter a fini par lâcher qu’il était l’héritier de LA plus grande banque des Etats-Unis, ce qui lui a valu quelques railleries.

« T’as pas intérêt de t’en venter quand tu arrives en taule, le prévient Sucre, Sinon tu vas te faire racketter par les autres détenus et par les matons.
- Il va acheter les matons pour avoir la suite présidentielle, ironise Scofield
- Avec vue imprenable sur la cours et les miradors », renchérit Alex qui finit presque par sourire tant le comportement de Lippmann est caricatural.

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Le soleil entre déjà largement dans le commissariat quand deux officiers de la LAPD ouvrent la cellule.

« Peter Lippmann.
- Ah ! Enfin vous me libérez ! Cette plaisanterie n’a que trop duré !
- Non, sourit Drew en s’approchant, Le procureur a signé votre mandat de dépôt. Vous êtes conduit en prison en attendant de passer devant un grand jury. Mais, ne comptez pas trop sur une libération sous caution.
- C’est ce qu’on va voir. Toute cette affaire est grotesque… »

Michel sourit en regardant les deux agents passer les menottes au banquier qui s’indigne car ils lui font mal.

Au fond de la cellule, Sucre et Michael ne peuvent s’empêcher de pouffer de rire, même Alex s’en amuse…

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Quelques minutes plus tard, Ellen s’approche à nouveau de la cellule. Les garçons se lèvent et avancent vers elle.

« Bonjour.
- Bonjour, la nuit n’a pas été trop dure ?, demande la jolie métisse
- Pas plus que la tienne, manifestement, devine Michael devant les traits de plus en plus épuisés de la jeune femme
- Je n’ai toujours pas dormi, sourit-elle, Mais quand je pourrai le faire, ça sera dans un bon lit douillet.
- Les couchettes de Fox River ne sont pas mal », la rassure Scofield

Ellen hoche la tête.

« J’ai deux nouvelles… On vient de recevoir un fax. Votre transfert pour Fox River est prévu pour aujourd’hui. Les officiers de la pénitentiaire chargés du transport sont certainement déjà en route… Et… Heu… Le type que vous avez arrêté à l’hôpital… Il… Il faisait parti de l’équipe du Montana qui surveillait Steadman… Il était là quand ton amie, Veronica Donovan, a été tuée.
- Il t’a dit ce qu’ils ont fait de son corps ?, demande Michael en palissant
- Ils l’ont jeté dans le lac Fort Peck… J’ai déjà envoyé l’information au Montana… Mais ce n’est pas un petit lac… Ca va prendre du temps…
- Merci, Ellen…
-Alex, continue la jolie métisse, Voici les photos des deux hommes qui étaient avec Lewis ce jour-là. D’après lui, le blond, c’est celui qui a tiré… Le black…
- Ne te donne pas la peine de chercher le blond, répond Mahone, Je l’ai tué.
- Quoi ! Ne parle pas si fort…
- Quand je me suis réveillé à l’hôpital à Albuquerque, il était là… C’est lui qui m’a fait comprendre que mon fils n’avait pas eu un accident… Il m’a dit que je ne travaillais pas pour la poste, que je ne pouvais pas démissionner comme ça…
- Bon Dieu, Alex… Quelqu’un d’autre le sait ?
- Je l’ai dit à Sullins.
- Alex !! »

Ce cri est sorti simultanément du cœur de Michael, Sucre et Ellen.

« Mais qu’est ce que tu avais en tête !, s’exclame la jeune femme, On n’a jamais retrouvé le corps de cette pourriture.
- Mais maintenant, vous n’avez pas à le chercher… Vous avez déjà assez de travail comme ça. »

Ellen secoue la tête.

« Il faut que j’y retourne, souffle-t-elle, Je vais en parler à Brown… Voir comment on peut arranger ça.
- Ne te donne pas cette peine. »

La jeune femme lui lance un regard triste puis tourne les talons.

« Alex, j’comprends pas, souffle Fernando, Qu’est ce que tu fais ? Tu veux griller sur une chaise ?
- La Californie utilise l’injection létale.
- Alex, arrête !, le coupe Michael, Pourquoi as-tu parlé de ce type à Sullins ?
- Si je veux faire la paix avec moi-même, j’ai besoin de sortir tout ce que j’ai dans le ventre… Pas uniquement ce qui m’arrange… Je… La pire chose que j’ai faite n’est pas d’avoir ligoté deux pauvres femmes sur une chaise en leur tenant gentiment compagnie pour que Bagwell ne les touche pas…. Ecoutez, pensez à vous maintenant, d’accord… Continuez à veiller l’un sur l’autre… Entre les gardiens qui vont vous avoir à l’œil et les autres détenus qui vont rêver que vous les fassiez évader, vous n’avez pas vous la coller douce… Fernando, tu vas être papa… C’est la plus belle chose du monde… Alors, pense à ça, d’accord… Ecoute bien ce que te dit ton avocat, fais attention à ta langue et tout ira bien. »

Mahone donne l’accolade au jeune Latino.

« Merci, souffle ce dernier
- Tout le plaisir était pour moi… »

Alex se tourne vers Michael. Les deux hommes se tombent dans les bras.

« Apprends à penser à toi, Mike… Et à Sara… Tu mérites d’être heureux, Michael… Tu es quelqu’un de bien. »

Scofield serre Alex.

« Ne fais pas le con », lui souffle-t-il

Hôpital Scène 1

LJ et Sofia sont sortis prendre un petit-déjeuner.
Assis sur son lit, Lincoln se pose sa sonde en écoutant les informations.
Le scandale qui a agité les médias ces derniers jours est actuellement remplacé par un autre souci… Les bourses mondiales sont en chute libre. Les cours des sociétés citées dans Scylla ont même du être suspendus…
En plus d’une grande instabilité politique provoquée par les arrestations de dirigeants et leaders politiques sur toute la planète, le monde va maintenant devoir faire face à une grave crise financière…

La bourse, il n’y a que ça qui les intéresse… Et les gens alors… Combien d’entre eux ont souffert pour que ces ordures puissent se gaver ?… Regardez-moi… Cloué dans un lit à me faire pisser grâce à un tuyau… J’vais faire quoi maintenant… Déjà que j’étais pas capable de garder un job….

« Bonjour !
- Bonjour, docteur, répond Linc en tournant les yeux vers Whiteker qui entre dans la chambre
- Vous vous débrouillez comme un chef, le félicite-t-elle
- Pour une fois que je suis doué pour quelque chose.
- Je suis sûre que vous êtes doué pour beaucoup de choses, Monsieur Burrows, sinon il n’y aurait pas tant de gens autour de vous… Beaucoup de mes patients n’ont pas de visite vous savez… Vous êtes bien entouré… Les amis, la famille, qu’est ce qu’il y a de plus important dans la vie ?
- C’est vous qui me dites ça ? Je parie que vous passez votre temps ici.
- Ca n’est pas faux. Mais ça ne veut pas dire que je n’ai personne dans ma vie…. Vous voyez, vous êtes capable de me faire parler de moi… Je n’aime pas faire ça. »

Linc sourit.

« Ca nous fait un point commun.
- J’ai une bonne nouvelle. Le centre de Chicago a répondu. Ils ont de la place dès lundi. Je vais prendre toutes les dispositions pour votre transfert. Par contre, le centre est loin de Fox River d’après la carte sur Internet. Il est situé à Edgebrook.
- Edgebrook… Les parents de la mère de LJ habitent dans le coin. C’est parfait.
- Contente que ça vous plaise, car vous allez y passer un certain temps… »

Police Scène 2

La valse des transferts des personnes inculpées dans ce que les médias appellent maintenant « L’affaire de la Compagnie » continue. Petit à petit, les cellules du commissariat central se vident. Les forgeons partent remplis comme un œuf vers les différentes centrales de la ville.

En arrivant devant le bâtiment, Sara et Felicia doivent patienter un bon quart d’heure avant de pouvoir entrer.

« On dirait qu’un ouragan a dévasté cette pièce, souffle Sara en poussant la porte
- D’être ton garde du corps m’a évité deux nuits blanches, sourit Lang
- Merci d’avoir veillé sur moi.
- Je crois qu’on avait ni l’une ni l’autre envie d’être seules… »

Sara approuve de la tête. Ellen les aperçoit et leur fait signe.

« Ma pauvre, la plaint Felicia, Tu as une mine épouvantable.
- Je rêve de mon lit. Vous venez voir Michael, Fernando et Alex ?
- Je viens faire ma déposition, lui répond Sara, Il… Il y a des choses qui ne sont pas notées dans Scylla…
- D’accord, viens, je vais m’en charger », l’invite la jolie métisse.

Pendant que Lang va parler aux garçons, Ellen conduit Sara dans un petit bureau du premier étage. En arrivant dans la pièce, elle lui tend immédiatement un permis de conduire.

« Je l’ai mis au nom de Sara Tancredi. Tu peux reprendre ta vraie identité maintenant… Et tu vas avoir besoin de papiers pour prendre l’avion.
- Merci, murmure Sara en prenant le rectangle en plastique, Voici mon certificat médical… »

Ellen le parcourt rapidement et pâlit.

« Gretchen Morgan m’a fait ça parce que… »

Avec des mots réfléchis et posés, Sara décrit tout ce qui lui est arrivé depuis qu’elle a quitté l’hôpital suite à son overdose. Ellen l’écoute avec attention et compassion en prenant des notes. Son joli visage se décompose lorsque Sara aborde les viols.

« Et bien, souffle Ellen une fois que Tancredi eut fini, Moi qui me sentait mal d’avoir tué cette femme… Bon, je vais faire des photocopies de ton certificat… Je reviens tout de suite. »

En se levant, elle fait tomber des papiers posés sur le bureau et une photo. Sara la regarde machinalement et s’écrit :

« Vous l’avez retrouvé !
- Qui ?
- Cet homme !, répond Sara en prenant la photo
- Tu le connais ?
- C’est lui qui était dans mon appartement … Qui a voulu me tuer le jour de l’assassinat de mon père…
- Il est mort… Alex l’a tué au Nouveau Mexique, après que la Compagnie ait renversé son fils parce qu’il voulait démissionner…
- C’est aussi lui qui a tué mon père ?
- On est en train de vérifier… Je reviens… »

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Michael, Fernando et Alex se lèvent en apercevant Felicia avancer vers eux.

« Ne lui dites rien », souffle Mahone

Il sourit à sa collègue.

« Bonjour, tu as passé une meilleure nuit que nous…
- Certainement…
- Mais tu ne t’es pas autant ri, ironise Scofield, On était en cellule avec Peter Lippmann.
- Le banquier de Krantz ?, s’étonne Lang
- Oui… Il nous a bien amusés.
- Un vrai bouffon, rigole Fernando, Dommage qu’on soit pas en prison avec lui. On se serait bien marré.
- Ce plaisir sera peut-être pour moi », remarque Alex

Les plaisanteries des garçons tirent un sourire à Felicia qui ne quitte pas Mahone des yeux.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Une bonne demi-heure plus tard, Ellen vient chercher Michael.

« Sara est dans un bureau au 1^er étage… Viens, vous allez pouvoir vous parler en attendant l’arrivée des gars de la pénitentiaire.
- Merci "

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Sara regarde l’agitation qui règne dans la rue. Les voitures de police vont et viennent, souvent toutes sirènes hurlantes. Elle remarque aussi que des cars de régies et des journalistes, de plus en plus nombreux, commencent à se presser devant le commissariat. Elle se retourne en entendant la porte. Un sourire illumine son visage. Michael entre.
La porte claque derrière lui.
Les deux amoureux se tombent dans les bras et s’embrassent avec passion. Scofield serre la jeune femme contre lui, blottit son visage dans son cou. Il hume son parfum, celui de ses cheveux, dépose un baiser sur la peau douce. Les mains de Sara glissent sous le T-shirt de Michael, remontent son dos mais le jeune homme s’écarte.

« Ne fais pas ça… Je ne pense pas qu’on ait le temps. », murmure-t-il en lui prenant les mains

Sara lui sourit. Michael lui caresse La joue, plonge son regard clair dans les yeux noisette de sa compagne. Ils échangent un nouveau baiser fougueux.
Ellen frappe à la porte et entre.

« Désolée, souffle-t-elle, des menottes à la main, Les gars de Chicago viennent d’arriver… Je vais devoir te mettre ça.
- Vas-y », la rassure Michael en lui tendant ses poignets.

Ellen lui passe les menottes avec des gestes doux.

« Tu vas devoir apprendre à faire ça plus brutalement, lui conseille Scofield
- Avec toi, ce n’est pas la peine… On doit y aller. »

L’agent du FBI laisse Sara embrasser son amant une dernière fois, puis elle entraine le jeune homme au rez de chaussée. Tancredi les suit de quelques pas, tentant en vain de retenir ses larmes.

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Sucre a déjà été sorti de la cellule. Les agents de la pénitentiaire lui passent les menottes à quatre points qui enserrent les poignets, les chevilles et passent autour de la taille. Deux d’entre eux se dirigent vers Michael et lui font subir le même sort, avec moins de douceur qu’Ellen.

« Au revoir, Alex, lancent les deux amis à Mahone
- Adieu », leur répond-il

Ce mot fait sursauter Felicia qui attrape sa petite valise à roulettes. Elle se tourne vers son collègue. Alex lui sourit.

« Au revoir, Felicia, lui dit-il, Fais leur payer, d’accord… Assure-toi qu’aucun d’entre eux ne vous échappe.
- Promis…
- Salut, Wheeler
- Au revoir, Mahone… »

Les quatre agents de la pénitentiaire poussent Sucre et Scofield vers l’arrière du commissariat où les attend le fourgon qui doit les conduire à l’aéroport de Long Beach où un avion du FBI se tient prêt à les ramener à Chicago.
Felicia et Jason leur emboitent le pas après avoir fait un signe à Sara qui se tient au milieu de la pièce, en larmes. Une main qui se pose sur son épaule la fait sursauter.

« Bonjour, Melle Tancredi…
- Monsieur Brown…
- Ne vous faites pas autant de souci… Ca va aller. Vous allez bientôt le revoir. »

Sara lui répond d’un signe de tête.

« On les fait passer par derrière à cause de la meute de journalistes devant la porte… Aksakov va faire une conférence de presse dans quelques minutes pour annoncer qu’ils se sont rendus de leur plein gré et on va tout dire… Tout le monde saura, Sara, et je ne les abandonnerai pas…
- Merci, monsieur…
- A quelle heure est votre avion ?
- 16h00…
- Vous avez un moyen de vous rendre à l’aéroport ?
- Oui, Lang m’a laissé la Ranch-Rover. C’est une voiture de location…
- Exact… Allez, ne restez pas ici… Venez, on va sortir par derrière. Je vous conduits à votre voiture. Si un journaliste vous reconnait, ces chacals ne font plus vous lâcher.
- Merci. »

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Dès que Dimitri Aksakov apparait sur le fronton du commissariat, les flashs des appareils-photo se mettent à crépiter et les questions fusent.

« Sous quel motif Jake Fisher a-t-il été inculpé ?
- Pourquoi Matthew Fox a-t-il été relâché ?
- L’ancienne présidente Reynolds risque-t-elle la prison ? "

L’impressionnant procureur fait signe des mains pour faire taire le brouhaha.

« Mesdames, messieurs, déclare-t-il quand un silence relatif se fait, Je vous ai convoqués aujourd’hui pour vous informer que ce matin, messieurs Michael Scofield, Fernando Sucre et l’ancien agent spécial Alexander Mahone se sont rendus au FBI. »

Des murmures de surprise parcourent la meute de journalistes.

« Ils se sont rendus de leur plein gré, sans aucune pression d’aucune sorte. Leur décision a été motivée par le fait qu’ils sont tous les trois les personnes qui nous ont remis les documents qui nous ont permis de faire chuter ce monstrueux cartel. Leurs empreintes ont été relevées sur le matériel utilisé pour se procurer ces documents et sur les documents eux-mêmes. Grâce à ces documents, je suis aujourd’hui en mesure de vous dire que ce cartel, dirigé par l’ancien général Jonathan Krantz, a tout mis en œuvre pour tuer non seulement Monsieur Lincoln Burrows, mais également Monsieur Michael Scofield, ainsi que les 6 autres détenus qui s’étaient évadés de Fox River avec eux, dont, bien évidemment, Monsieur Fernando Sucre. Le Cartel est également responsable de la mort de la femme et du fils de Monsieur Alexander Mahone, car ce dernier a refusé de céder à leur odieux chantage… J’écoute vos questions.
- Où sont-ils détenus ?
- Messieurs Scofield et Sucre sont actuellement transférés à Chicago. Ils dormiront ce soir au pénitencier de Fox River. Monsieur Mahone est toujours dans nos locaux, il sera transféré en préventive rapidement.
- Donc, selon vous, les actes commis par Scofield peuvent être vus comme de la légitime défense ?
- Je ne suis pas juge, mais c’est effectivement mon sentiment.
- Cela veut-il dire qu’il pourrait être libéré ?
- Ce n’est pas à moi d’en juger.
- Ont-ils pu s’entretenir avec un avocat ?
- Evidemment ! C’est la loi. Maitre Porter les a assistés lors de leur déposition…. »

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Au moment où la conférence de presse se termine et que les journalistes s’empressent de communiquer l’information à leur rédaction, l’avion du FBI qui ramène Michael et Fernando à Chicago décolle de l’aéroport de Long Beach.

« Est-il vraiment nécessaire de les garder ainsi enchaînés ?, demande Felicia aux six agents de la pénitentiaire qui escortent les prisonniers.
- C’est la procédure, répond le chef, un blond corpulent avec une moustache de Gaulois
- Ils ne font pas sauter de cet avion, insiste la jeune femme
- Madame, vous êtes un agent du FBI, donc, ce transfert n’est pas de votre responsabilité mais de la mienne. Et la procédure est qu’un prisonnier reste enchainé lors de son transfert. »

Lang lance un regard désolé à Scofield et Sucre. Ces derniers lui répondent par un sourire.

Hôpital Scène 2

Sara remonte lentement le couloir de médecine interne. Elle respire profondément pour essayer de stopper les larmes qui s’obstinent à couler sur ses joues. La jeune femme sursaute en arrivant au niveau de la chambre 114. La pièce est vide.

« Ils sont tous en 103 avec monsieur Grant, la rassure Whiteker en arrivant à sa hauteur, Ca va ?
- Oui, souffle Sara en essuyant ses larmes, Je… J’ai une carte de crédit pour payer les soins de Monsieur Burrows…
- Suivez-moi, je vais vous conduire dans les bureaux de l’administration… Où est Monsieur Scofield ?
- Dans un avion pour Chicago…
- Vous partez quand ?
- Dans trois heures… »

Les portes de l’ascenseur se referment sur les deux femmes. Bree sort une enveloppe de la poche de sa blouse.

« Je vous ai écrit une lettre de recommandation.
- Pourquoi ?
- Vous méritez de retrouver votre licence, Mademoiselle Tancredi. Vous êtes un bon médecin.
- Comment pouvez-vous en juger ?, sourit tristement Sara
- Vous ne m’avez pas aidée avec Monsieur Burrows ? Qui a remarqué qu’il ne bougeait pas les jambes ? »

Sara hoche la tête et prend l’enveloppe.

« Merci… »

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Après avoir laissé l’empreinte de la carte de crédit, Sara remonte dans la chambre 103.
Lincoln, assis dans un fauteuil roulant, LJ et Sofia entourent James confortablement installé dans son lit. Tous les quatre ont écouté la conférence de presse d’Aksakov mais cette dernière aussitôt terminée, la chute vertigineuse des bourses mondiales accapare à nouveau toutes les attentions, à grands coups de superlatifs.

« Ils s’en foutent complètement !, explose Burrows, Mon frère a risqué sa peau pour faire tomber cette Compagnie de malheur et ces cons s’en foutent complètement !
- Sois patient, le rassure James, Ils vont en reparler… Et je parie que quand les minettes de ce pays font savoir que Sucre s’est retrouvé derrière les barreaux parce qu’il voulait acheter une bague de fiançailles à sa copine, elles vont toutes fondre pour lui... Elles le verront comme un prince charmant.
- A supposer qu’elles le sachent, grommelle Linc
- Elles le seront. Les jeunes ne regardent plus la TV, ils surfent sur Internet, et de la bourse, ils s’en tamponnent. Votre petite vidéo avait provoqué un gros buzz, tu sais. Les grands médias s’étaient empressés d’étouffer l’affaire mais vos déclarations ont mis le feu au Net. La conférence de presse d’Aksakov fera le même effet. Surtout vu ce qu’il a dit.
- Qu’est ce qu’il a dit ?, demande Sara en rentrant dans la pièce
- Bonjour, Sara, s’exclame les quatre autres
- Bonjour, souffle la jeune femme, Qu’est ce qu’il a dit ?
- Tu ne l’as pas écouté ?, s’étonne Sofia
- Je n’ai pas tout entendu, murmure Sara en s’approchant du lit, J’ai… J’ai payé l’hôpital.
- Donc, tu as pris ma carte, sourit James
- Oui…
- Aksakov a dit que pour lui, Mike n’a rien à faire en prison, indique Linc
- Il a dit cela en des termes plus diplomatiques, mais en effet », approuve James

Sara hoche la tête. Elle respire profondément, pose la main sur l’épaule de Lincoln et lui donne les informations sur Veronica.

«Ils… Ils l’ont jetée dans le lac Fort Peck.
- C’est où ça ?, demande LJ
- Au Montana, lui répond Sara, Ellen leur a transmis l’information… Je… Je ne peux pas rester… Mon avion est dans moins de deux heures. »

James lui tend les bras. Sara lui donne l’accolade.

« Merci de m’avoir sauvé la vie, lui dit-il, N’hésite pas à utiliser cette carte, ok ? »

Sara lui répond par un signe de tête et tombe dans les bras de LJ.

« On se retrouve à Chicago, lui souffle l’adolescent, Dis à oncle Mike que je l’aime.
- Compte sur moi.
- Sara, intervient Sofia, Appelle si tu veux parler, d’accord ? On est là.
- Merci, Sofia. »

Les deux jeunes femmes échangent une bise puis Sara se tourne vers Lincoln.

« Appelle-moi dès que tu sais à quelle heure tu arrives à Chicago lundi. Je viendrai t’attendre à l’aéroport.
- Occupe-toi de Mike, lui répond Linc en lui prenant les épaules, Ne lâche pas cette avocate avant qu’elle ne l’ait sorti de là.
- Compte sur moi. »

Sara embrasse Burrows sur la joue et part sans se retourner, cachant les larmes qui se remettent à couler sur ses joues.

Los Angeles

Au cours de la journée, le commissariat central de Los Angeles est peu à peu revenu à son rythme normal. Les cellules se sont lentement vidées. Les restes de nourriture et autres boites de pizzas ont été jetés à la poubelle. Les dossiers sont peu à peu ficelés pour être transmis au parquet.

Toujours aussi élégant, David Porter s’approche de la cellule de Mahone.

« Vous voilà tout seul, constate-t-il
- Michael et Fernando sont en route pour Fox River.
- Je sais. Beth va s’occuper d’eux… Monsieur Mahone, qu’est ce que vous avez dit à Sullins ?
- Que voulez- vous dire ?
- Votre collègue, Melle Mangola m’a appelé. Vous lui avez avoué un meurtre dont vous ne m’aviez pas parlé…
- Je n’y pensais plus... Ellen m’a montré la photo de ce type. C’est lui qui a tué l’avocate de Burrows.
- J’entends bien, mais je ne vois pas comment on va prétendre que vous l’avez vengée…
- Ce n’est pas le but.
- Monsieur Mahone, pour vous défendre, j’ai besoin que vous jouiez cartes sur table avec moi.
- Désolé, maitre. Je ne voulais pas vous mettre dans l’embarras.
- Ce n’est pas moi qui suis dans l’embarras. »

L’arrivée de quatre agents de la pénitentiaire, tous plus baraqués les uns que les autres, interrompt cette conversation.

« Nous sommes là pour le transfert de Monsieur Mahone », indiquent-ils l’agent de police de l’accueil

Ce dernier les conduit à la cellule d’Alex.

« Bon, soupire David, Je vais reprendre votre dossier et je viens vous voir à la prison le plus tôt possible. Pendant ce temps, réfléchissez bien à tout ce que vous pouvez avoir à me dire, Monsieur Mahone.
- Je n’y manquerai pas, Maitre. Merci. »

Porter fait un signe de tête et s’écarte pour laisser le policier ouvrir la cellule. Brown le rejoint.

« Qu’en pensez-vous ?, souffle-t-il
- Cet homme est désespéré, lui répond David, Je ne pourrai l’aider que s’il accepte d’être aidé… Mais je me demande si son but n’est pas de se faire condamner à mort…. »

Avec un détachement total, Mahone laisse les officiers de la pénitentiaire l’enchainer et le conduire vers le fourgon. Il y monte comme un automate et ne prononce pas un mot du trajet.

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Arrivé à la maison d’arrêt, il se laisse conduire comme un petit chien bien obéissant vers l’accueil où l’attendent deux gardiens et le directeur.

« Monsieur Mahone, bonsoir, je suis Edgar Teller, le directeur de cet établissement.
- Bonsoir, monsieur. », répond Alex

Teller est un homme de grande taille, fin et vouté. Son visage est assez sec mais son regard dégage une grande humanité.

« Vu que vous êtes un agent du FBI, nous avons jugé plus opportun de vous mettre à l’isolement. Les anciens policiers sont des cibles dans les prisons. J’espère que la solitude ne vous pèsera pas trop.
- Elle m’ira très bien. Merci, monsieur le directeur. »

Alex se déshabille, pose ses vêtements dans le carton prévu à cet effet puis enfile la combinaison orange des détenus en préventive. Il suit ensuite les gardiens dans les longs couloirs sombres de la prison jusqu’aux cellules d’isolement, en portant sa boite de dotation. Il entre dans une petite pièce rectangulaire de 2 mètres sur 3 éclairée par une petite lucarne fermée par des barreaux. La lumière rouge du coucher du soleil éclaire les murs blancs et propres. Alex écoute les clés tourner dans la serrure. Il pose sa boite sur le sol, s’assoit sur le lit et éclate en sanglots.

Los Angeles – Aéroport de LAX

Sara s’est enregistrée à bord de l’avion pour Chicago sans aucun problème. Une fois les filtres de sûreté franchis, elle appelle Beth pour lui communiquer son horaire d’arrivée. Elle a à peine raccroché que son téléphone sonne. Le numéro lui est inconnu.

« Allo ?
- Sara Tancredi ?, demande une voix féminine
- Oui ?
- Je suis MariCruz Delgado.
- Oh, oui. Bonsoir, Fernando m’a dit que vous alliez m’appeler.
- Vous êtes à Chicago ?
- Non, je suis encore à Los Angeles. J’arrive à Chicago à 22h00 à l’aéroport O’hare.
- Alors je viendrai vous attendre avec Petey. J’ai tant de questions à vous poser. Comment va Fernando ?
- Je l’ai vu ce matin. Il allait bien… »

Hôpital Scène 3

Sofia pousse le fauteuil de Lincoln à côté de son lit. LJ se jette sur la télécommande et allume la TV.
Une femme et trois hommes sont réunis sur le plateau de CNN. Un bandeau en bas de l’écran indique « Scofield, Mahone et Sucre se sont rendus ».

« Papa, regarde ! Ils parlent d’oncle Mike », s’écrit l’adolescent en montant le son.

Avec une certaine difficulté, Linc retourne son fauteuil pour faire face au poste.

« Votre honneur, pour vous, que signifie le fait que ces hommes se soient rendus de leur plein gré ?
- Les raisons peuvent être multiples. Il n’est pas rare que des hommes en cavale finissent par se rendre car la fuite leur est impossible. Ils réalisent qu’ils sont dans une impasse. Dans le cas de Monsieur Scofield, on sait de sources proches de l’enquête que son frère, Monsieur Burrows, est actuellement hospitalisé dans un état grave. Ceci a pu motiver son geste.
- D’après le procureur général Aksakov, leur principale motivation serait liée au fait qu’ils ont volé ce disque dur qui a permis à la police de faire tomber ce cartel.
- Prétendre que ces hommes ont voulu prouver une quelconque bonne foi en se rendant me parait des plus romanesques, intervient la femme, Michael Scofield ne s’est pas évadé d’un mais de deux pénitenciers. C’est un professionnel de l’évasion. Je ne vois pas de quelle bonne foi on veut parler.
- Je ne suis pas d’accord. Justement, si Monsieur Scofield s’est, par deux fois, déjà évadé, pourquoi se rendrait-il maintenant ? D’après le procureur Aksakov, la police a la preuve que ces hommes ont du fuir pour sauver leur vie.
- Leurs vies n’auraient jamais été menacées s’ils ne s’étaient pas évadés.
- Celle de Lincoln Burrows, si.
- Cela ne justifie pas l’évasion des 7 autres… »

« Ils ne sont pas tous d’accord, s’inquiète Sofia en s’asseyant sur le lit
- En effet, soupire Linc, J’aime pas ça… Aksakov semble un type bien. Mais tous les procureurs ne sont pas comme lui et encore moins les juges… A cause de Scylla, beaucoup d’entre eux sont derrière les barreaux maintenant. Pas dit que ça joue en faveur de Mike… »

Burrows s’appuie sur les accoudoirs de son fauteuil et essaie de se hisser sur son lit. Le fauteuil se met à bouger.

« Attends, je vais le tenir », se précipite Sofia

Linc fait un nouvel essai sans plus de succès.

« Qu’est ce que vous faites ?, lui demande Whiteker qui passe dans le couloir
- Je remonte dans mon lit.
- Vous allez surtout vous faire mal, déclare-t-elle en rentrant dans la chambre, Voilà pourquoi vous devez aller dans un centre. Pour apprendre à faire ces gestes… Oh, on parle de votre frère.
- Il y a débat entre ceux qui le voient comme un criminel et ceux qui le considèrent innocent, explique LJ
- Un criminel ?, grommelle Bree, Il y a vraiment des cons partout… Attendez que j’appelle des brancardiers, Monsieur Burrows.
- Je peux le faire tout seul.
- Vous pouvez surtout vous briser une autre vertèbre. N’essayez pas d’aller plus vite que la musique ou vous le regretterez… »