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+5jesswent caroll Valérie Addiwent Saran 01 9 participants | |
Auteur | Message |
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Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Point de Non-Retour ... Mar 14 Oct - 20:08 | |
| Point de Non-Retour …
Le disclaimer :
J’ai écrit cette histoire à partir des personnages appartenant à Paul Sheurinf et à la Fox (sauf exceptions). L’univers et les personnages ne m’appartenant pas, je ne tire aucun profit de cette histoire.
Présentation :
L’histoire se déroule après l’évasion de Sona qui a été réinventé par mes soins et qui n’a rien à voir avec celle de la fin de la saison 3 que je n’avais pas encore visionné à l’époque. Il n’y a d’ailleurs aucun rapport avec la saison 4 que je ne connais pas encore non plus.
Rating :
-G-
Petite note : Bon voilà je reprends du service et ce à mon plus grand plaisir ! Contente de poursuivre l’aventure avec vous ! | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mar 14 Oct - 20:23 | |
| Chapitres 1 à 3
- Spoiler:
-1-
23h45 …. « La Paz de Dios », le petit restaurant de quartier, allait bientôt fermer ses portes. Les clients étaient déjà tous rentrés chez eux et il ne restait désormais plus que Antonio qui rangeait ses casseroles et Ana Maria qui finissait d’empiler les chaises sur les tables. Il faisait très chaud à cette période de l’année, ce qui ne rendait pas le travail de cette jeune serveuse, qui accumulait les heures supplémentaires, des plus évident. Elle travaillait depuis 6h 00 du matin déjà mais à part cette chaleur étouffante et parfois l’indélicatesse de certains clients, c’était un bon job, les patrons et les collègues étaient sympas, le salaire correct et elle n’était qu’à 30 min à pied de chez elle.
At : Ana Maria ! An : oui ? At : J’ai terminé, je te raccompagne ? An : (esquisse un sourire) Non ça ira, pars sans moi !
Antonio entra dans la salle où se trouvait Ana Maria qui continuait de s’activer. Antonio avait le béguin pour elle depuis quelques temps mais cette dernière repoussait sans arrêt ses avances … Pourtant Antonio était plutôt joli jeune homme, gentil, et avec de l’ambition …
At : tu es sure, je peux t’attendre. An : Non c’est bon, je vais passer un coup sur le sol et je vais rentrer je suis exténuée ! At : (soupirant) Très bien comme tu veux, fais attention sur le retour. An : j’ai grands dans cette ville Antonio ! Je suis une grande fille !
Elle avait dit ça en lui adressant un sourire radieux et rassurant. Antonio n’insista pas et quitta le restaurant.
At : Buena Noche An : Buena Noche !
***
00h30, Ana Maria éteignit toutes les lumières et s’assura que toutes les fenêtres et toutes les portes étaient verrouillées. Ils avaient déjà essuyé un cambriolage et beaucoup de dégâts suite à plusieurs saccages le mois dernier. Il faut dire que c’est un quartier difficile, avec tellement de délinquance que la police n’y met que très rarement les pieds.
Il faisait nuit noire et les rues étaient assez mal éclairées mais Ana Maria les connaissait par cœur pour les avoir parcouru bon nombre de fois depuis sa plus tendre enfance. Mais maintenant elle était une jeune femme et il ne faisait pas bon pour elle de traîner très longtemps le soir, alors elle pressa le pas.
Elle entra dans l’une des rues principales du quartier, celle avec ses voitures brûlées de part et d’autres de la chaussée, celle qui est trop souvent le théâtre de règlement de compte entre gangs. Ana Maria en a bien souvent souffert, elle y a perdu Carmen, sa petite sœur de 10 ans, et Pablo son petit frère de 7 ans qui avait alors essayé de s’interposer y avait perdu l’usage de sa jambe gauche.
Voilà pourquoi depuis 3 ans sa mère se voue corps et âme à Pablo et au petit dernier de 5 ans tout juste Enrico, pendant que le père de famille travail comme un forcené dans les plantations d’un riche propriétaire. Voilà pourquoi Ana Maria travail dur et fait des heures supplémentaires. Pour les siens …
Plongée dans ses pensées elle continuait de marcher, tête baissée lorsque quelque chose l’en tira. Une voiture remplie de jeunes hommes compléments ivres venait de débouler dans la ruelle, la musique à fond en klaxonnant. Il roulèrent à vivent allure et fonçaient droit sur elle. Ana Maria eut juste le temps de sauter sur le trottoir en se réfugiant dans l’étroit corridor sombre qui séparait deux bâtisses.
Les hommes de la voiture continuèrent de hurler et de rire en manquant de la renverser et poursuivirent leur folle course en tournant dans une autre ruelle. Ana Maria se releva péniblement d’entre les poubelles et les cartons dans lesquels elle avait atterri.
An : bande d’abrutis ! dit t’elle en passant ses mains sur son jean plein de crasse.
Cependant alors qu’elle allait reprendre sa route, quelque chose derrière un conteneur attira son attention … ou plutôt quelqu’un …
-2-
Ana Maria avança avec précaution vers cette forme inerte, cachée entre les cartons et les poubelles.
An : Il y a quelqu’un ? … An : Il y a quelqu’un ?
Ana Maria s’approcha de plus en plus près pour découvrir avec horreur une personne assise ou plutôt affalée contre le mur. Mais ce qui l’horrifia au plus haut point était que cette personne était méconnaissable tellement son visage, bien que caché par quelques mèches de cheveux était gonflé et meurtri par un nombre incalculable de blessures. Les yeux étaient tellement gonflés par les coups qu’ils étaient à peine visibles. Ana Maria su cependant très vite qu’il s’agissait d’une femme car elle ne portait en tout et pour tout qu’une seule grande chemise d’homme blanche.
An : ho seigneur mon Dieu !!!
Ana Maria se précipita sur la jeune femme pour prendre son pouls et constata que ce dernier était manifestement très faible mais là.
An : tenez bon mademoiselle, tenez bon je vais vous aider, restez avec moi je vous en prie !!!!
Ana Maria n’avait malheureusement pas de portable et était complètement affolée. Prise de panique devant l’état de la jeune femme elle se mit à pleurer et à scruter les alentours à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un pouvant l’aider.
Elle aperçu de l’autre coté de la rue un SDF qui poussait son chariot.
An : S’il vous plait !!!!!! S’il vous plait aidez moi je vous en prie !!!!! SDF : non non non non je veux pas d’ennui moi laisse moi ! An : je vous en prie j’ai besoin d’un médecin, prévenez quelqu’un !!!!
Mais le SDF continua de dire non de la tête et détala en accélérant le pas.
Une fenêtre s’ouvra, comme alertée par les hurlements à l’extérieur. Il s’agissait d’un vieil homme.
Homme : tirez vous d’ici bande de voyous ou j’ouvre le feu ! An : monsieur ! Monsieur ! Appelez les secours il y a une personne gravement blessée ici !!!
Le vieil homme mit quelques secondes avant de percuter mais se précipita sur son téléphone pour appelez les secours pendant qu’Ana Maria retourna auprès de l’inconnue.
An : tenez bon… Tenez bon, les secours vont arriver
Elle avait pris dans sa main l’une des mains complètement ensanglantée de la jeune femme qui la serra tout à coup comme si elle essayait désespérément de s’accrocher à la vie. Ana Maria la lui serra à son tour en la caressant avec le pouce pour essayer de lui apporter un semblant de réconfort et lui dire qu’elle n’était plus seule.
01h30, cela faisait près de 40 min qu’Ana Maria attendait les secours mais rien … Elle tenait toujours sa main dans la sienne, la jeune femme n’avait toujours pas bougé ni prononcé un mot, mais elle n’avait jamais lâché sa main, comme si sa vie en dépendait. Le vieil homme l’avait rejoint, encore en pantoufle, intrigué …
H : Mais qui c’est ? An (essuyant ses larmes) je ne sais pas, je l’ai trouvée comme ça … H : Mon Dieu, la pauvre enfant, je me demande qui lui a fait ça … et elle respire encore ? An : oui oui m..mais c’est très faible. H : les secours ne devraient plus tarder maintenant. An : je l’espère je sais pas combien de temps elle peut tenir dans cet état …
01h45 On entendit le bruit d’une ambulance qui arrivait. Celle-ci était vraiment vétuste mais la ville était trop pauvre pour s’offrir les équipements souvent les plus vitaux. Elle se gara à l’endroit où le vieil homme leur fit signe de s’arrêter. Deux hommes en sortirent et se dirigèrent immédiatement vers la jeune femme.
H1 : que s’est-il passé ici ? dit-il en auscultant la femme An : je ne sais pas je l’ai trouvé dans cet état H1 : très bien, on va l’emmener tout de suite on va la perdre ! Pedro la civière !
Ana Maria du lâcher à contre coeur sa main pour laisser faire les deux ambulanciers
H1 : Mademoiselle vous m’entendez, vous pouvez parlez ? …
Le deuxième homme arriva avec une civière et tout les deux ils y déposèrent la femme.
H1 : Mademoiselle, connaissez vous cette femme ? An : hein … euh non je ne la connais pas. H1 : Venez quand même avec nous, les médecins auront des questions à vous posez. An : Non je ne peux pas … je dois rentrer, ma … ma famille va s’inquiéter, je …
Mais les deux hommes ne l’écoutaient pas vraiment, ils s’affairaient à entrer la jeune femme dans l’ambulance.
Ana Maria la regarda et découvrit l’importance des blessures de la jeune femme révélées par les lumières de l’ambulance. Son cœur semblait se briser devant cette vision. Cette femme était tellement mal et seule … elle s’était accrochée si fort à sa main … Non, elle ne pouvait pas se résoudre à la laisser … Ana Maria monta à son tour dans l’ambulance et s’installa à coté de la jeune inconnue et lui prit à nouveau la main … Elle était là … Elle resterai à ses côtés … la femme dût certainement le ressentir puisque Ana Maria sentit à nouveau les doigts de cette dernière se resserrer autour des siens.
Alors qu’elle lui tenait fermement la main, Ana Maria remarqua quelque chose autour du poignet de l’inconnue, un collier argenté y était enroulé avec un petit pendentif. Elle le saisit pour mieux le regarder ; il y avait une représentation de la vierge qui tenait un enfant dans ses bras et lorsqu’elle le retourna on pouvait y lire une date de naissance suivie d’un prénom … « Gretchen »
-3-
Le soleil se levait doucement sur la ville laissant pénétrer de puissant rayon lumineux à travers le store de sa chambre. Il ne dormait plus depuis déjà quelques heures et s’était assit sur la vieille chaise en bois qui faisait face à la fenêtre. Il était resté dans cette position, sans bouger, sans parler, …, juste à penser. Tellement de choses lui revenaient à l’esprit à présent, ses derniers jours il n’avait eut plus qu’une seule chose en tête, un seul but, une seule personne … Il était près à tous les sacrifices, près à tous les actes nécessaires pourvu que sa vie soit épargnée. Et il l’avait fait, après avoir causé tant de tords, créé tant de douleur, brisé tant de vie, il avait finalement réussit à en sauver une … son neveu …
Michael n’était à présent plus que l’ombre de lui-même, il avait atteint un point de non retour, jamais il ne pourrai être lui-même après ce qu’il avait fait, …, ce qu’il avait dû faire pour protéger les siens et tenter d’apaiser une conscience malgré tout torturée par le remords et la culpabilité.
Il regarda sa montre, 06h32 … Il ne devrait plus tarder à arriver maintenant. Lincoln avait finalement réussi à le retrouver …
Flash Back
M : allo ? dit-il d’une voix visiblement exténuée L : Michael, c’est moi … M : Lincoln, qu’est ce que tu veux ? L : Tu es parti tellement vite après … Michael il faut qu’on parle. M : Il y a quelque chose à dire ?
Lincoln étouffa un rire nerveux et ironique
L : Michael, je … je te reconnais pas là, qu’est-ce qui te prends ! Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi t’as fait ça ? M : …. L : Dis moi où tu es, je peux peut-être te rejoindre et en discuter ? M : Linc … L : Michael tu es mon frère, laisse moi te venir en aide comme tu l’as fait pour moi, s’il te plait. M : ouais, (soupir) t’as peut être raison …
Michael lui dicta l’adresse de son hôtel au Costa Rica et raccrocha pour aller s’allonger sur son lit et commencer à réfléchir à ce qu’il pourrait bien lui dire.
Fin flash Back
Michael fut tiré de ses pensées part quelqu’un qui frappait à sa porte. Il se releva péniblement pour aller ouvrir. La porte s’ouvrit alors sur le regard inquiet de Lincoln. En effet, Michael avait l’air de revenir de loin : barbe naissante, vêtements en sale état, visage brunit part le soleil et les traits fatigués.
L : Michael !
Lincoln accueilli son frère dans ses bras, soulagé de le retrouver après 2 semaines passées sans nouvelles depuis son évasion de SONA. Lincoln relâcha enfin sont frère et le regarda droit dans les yeux.
L : Michael, il faut qu’on parle …
Il n’eut pour seule réponse que le regard fuyant de son frère suivi d’un discret acquiescement de la tête.
L : va te changer mon vieux, on va sortir prendre un café. M : ouais ... j’arrive …
Quelques minutes plus tard, Michael et Lincoln sortirent de l’hôtel et prirent la direction d’un petit restaurant du quartier qui servait un bon café.
Dernière édition par Saran 01 le Sam 3 Oct - 21:24, édité 4 fois | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 7:18 | |
| Chapitres 4 & 5
- Spoiler:
-4-
7h00
An : Allo mama ? Ma : Ana Maria, ma fille où es tu ??? An : mama calme me toi ça va aller je vais bien ! Ma : mais on t’as attendu toute la nuit, ton père t’a cherché partout !! An : je suis désolée mama, je suis désolée, j’ai du accompagner quelqu’un à l’hôpital. Ma : Qui ? Et toi tu n’as rien ? An : je vais bien ça va, on est arrivé tôt ce matin, tu sais bien, les rebelles ils sont sur toutes les routes, ils nous ont retardé … Et arrivé ici, ça a pas été facile de te téléphoner. Ma : tu veux que ton père vienne te chercher ma fille ? Je- An : non je vais prendre un bus, je dois passer au restaurant et- Ma : tu ne vas pas aller travailler quand même tu as passé la nuit dehors, Fernando comprendra si tu reste à la maison tu sais ! An : je sais, mais je dois aller les prévenir. Ma : très bien mon enfant, je t’attends à la maison, sois prudente ma fille sur le retour ! An : oui mama à tout à l’heure !
Ana Maria raccrocha le téléphone et alors qu’elle allait s’en aller un homme en blouse blanche l’interpella.
H : mademoiselle ! An : oui ? H : bonjour, Dr Handez, je vais m’occuper de la jeune femme que vous avez accompagné, je peux vous posez quelques questions, je n’en ai pas pour longtemps. An : Très bien mais faites vite Dr je dois partir avant que la circulation ne reprenne. Dr : oui je comprends, les rebelles ont disposé beaucoup de barrages dans la région … suivez moi.
***
Le Dr Handez et Ana Maria avaient rejoint le lit de la jeune femme et alors qu’il commençait à l’ausculter il débuta son interrogatoire.
Dr : vous vous appelez comment ? An : Ana Maria Mendoza Dr : bien Ana Maria, vous la connaissez ? An : non, je l’ai trouvé dans cet état dans le quartier de los caminos un peu avant 1h du matin. Dr : (toujours en inspectant sa patiente) humm tout ça ne présage rien de bon. An : elle va s’en sortir ? Dr : je ne crois pas, elle … elle devrait être morte à l’heure qu’il est avec de telles lésions, certes vous lui avez portez un secours inespéré mais je crois qu’il était trop tard de toute évidence. An : mon dieu … mais qui a pu faire une chose pareille ? Dr : malheureusement elle n’est pas la première femme que nous recevons dans un sale état … Victime des rebelles, de clans ou de violence conjugale … mais là … je n’avais jamais vu une telle cruauté. Elle n’a pas l’air d’être d’ici en tout cas. An : Elle s’appelle Gretchen je crois. Dr : et bien il ne nous reste plus qu’à prier pour elle … Mademoiselle Mendoza vous pouvez y aller je ne vous retient pas plus longtemps.
***
Après 1h de route, Ana Maria arriva enfin à La Paz de Dios. Elle entra dans le restaurant qui n’était pas très animé à cette heure matinale, il y avait au bar Ravir, un habitué et deux hommes qui prenaient un café à une table. Elle s’appuya au bar pour tenter d’apercevoir Antonio qui la remarqua aussitôt et la rejoignit.
At : Ana Maria ça va, j’ai appris pour hier ! An : ça va, je suis juste un peu fatiguée, Fernando a besoin de moi là ? At : Il n’est pas là ce matin, vas te reposer, je ne pense pas qu’il soit contre. An : merci, je reviens cet après-midi travailler de toute façon ! At : tu n’es pas obligé tu sais- An : J’y tiens. Bien merci Antonio, à tout à l’heure ! At : oui à tout à l’heure bella !
Sur ce Ana Maria quitta le restaurant le cœur un peu plus léger après la dernière remarque d’Antonio bien que ses pensées soient encore tournées vers cette mystérieuse Gretchen.
***
22h00, Ana Maria était revenue comme promit reprendre son service vers 14h. Antonio et elle firent la fermeture ensemble et alors qu’Antonio allait rejoindre sa petite mobylette de fortune Ana Maria le rattrapa.
An : Antonio ? At : oui ? An : j’ai un service à te demander … At : oui bien sur, je t’écoute. An : Je … je me demandais ... demain c’est dimanche et je me demandais si ça t’ennuyais de m’emmener à l’hôpital ?
Antonio déchanta un peu puis fut surprit de sa requête.
At : ha … euh oui mais que veux tu faire là bas ? An : j’aimerai avoir des nouvelles de cette Gretchen … je ne sais pas pourquoi. At : je ne pense pas que tu puisses grand-chose pour elle tu sais Ana … An : on ne sait pas si quelqu’un sait qu’elle est là, au moins elle ne sera pas seule. At : comme tu veux … je passerai te prendre chez toi vers 9h00, je connais un chemin qui va nous éviter les barrages … on va faire un bout à travers la forêt mais au moins on sera tranquille. An : d’accord. At : buena noche Ana Maria. An: buena noche Antonio. ... An : Antonio ? At: oui ? An: merci !
Antonio lui sourit et démarra son engin qui fit un raffut terrible. Ana Maria quant à elle prit le chemin de sa maison le sourire aux lèvres.
Cet Antonio l’étonnera toujours. Ils s’étaient rencontrés il y a de cela 2 ans quand le jeune homme plein de rêve et d’espoir avait décroché le poste de chef cuisinier à La Paz de Dios. Les deux jeunes gens s’étaient très vite prit d’amitié l’un pour l’autre. Antonio lui racontait ses rêves d’ouvrir son propre restaurant sur les plages du pacifique. Et dans chacun de ses récits, Ana Maria y avait sa place … comme serveuse, comme co- directrice et parfois même comme petite amie … mais ce dernier fantasme, Antonio se gardait bien de le lui raconter.
Mais Ana Maria n’était pas naïve au point de ne pas s’en rendre compte. Antonio était un homme bien, peut-être même le meilleur à plus de 500km à la ronde, mais ça n’était qu’un doux rêveur … Ana Maria n’avait plus de rêve.
-5-
Dimanche – 08h00
L : Michael ? M : hum … L : aller debout, il faut y aller, on va manquer le car. M : il est quelle heure. L : 8h, je prends les sacs je t’attends à l’extérieur. M : j’arrive …
Lincoln ferma la porte derrière lui laissant Michael émerger lentement. Ils avaient veillé tard la nuit dernière, ils avaient quitter le petit restaurant vers 15h et avaient passé le reste du temps entre les bancs de la Grande Place et le perron de l’hôtel sur lequel ils étaient restés assis à discuter, à mettre les choses au clair … Lincoln l’avait convaincu de retourner à Panama City où LJ était resté avec Sucre.
Michael se passa de l’eau froide sur visage et sortit de la chambre pour rejoindre son frère. Les deux frères grimpèrent dans le car et allèrent directement s’installer dans le fond.
L : j’ai acheté des bananes et ses trucs bizars, on m’a dit que c’était bon !
Devant l’air absent de son frère Lincoln poursuivit seul la conversation.
L : J’ai pris aussi des bouteilles d’eau, le voyage va être long. M : (pensif) t’as pas idée …… L : comment ? M : rien …
Le car démarra et s’engagea sur une route sinueuse en direction du Sud.
***
9h30, Ana Maria et Antonio roulaient à vive allure sur une route un peu aventureuse. Ana Maria, était pensive et regardait le paysage qui s’offrait à elle : une forêt équatoriale dense qui contrastait avec la couleur souffre de la route en terre. Un ciel bleu azur sans aucun nuage. Seule le bruit infernal et continu de la mobylette d’Antonio venait briser sa rêverie.
Au loin on pouvait d’ores et déjà apercevoir des bouchons… des camions et des cars de voyageurs principalement.
Antonio emprunta alors un sentier qui s’enfonçait dans la forêt.
***
Après une heure de route et plusieurs détours ils arrivèrent enfin à destination, l’hôpital Santa Martina. Enfin, un hôpital dans un état de délabrement remarquable … A l’intérieur c’était sans arrêt l’effervescence. Les malades et les blessés arrivaient en nombre important pour un établissement trop petit et avec un corps médical trop insuffisant.
Ana Maria et Antonio entrèrent et se dirigèrent vers la chambre où la jeune femme se trouvait. Le Dr Handez était là lui aussi, et s’apprêtais à quitter la pièce.
Dr : Mlle Mendoza ?! An : bonjour Dr .Je suis venue prendre des nouvelles. Dr : il n’y a pas eu beaucoup de changements si ce n’est que nous n’allons pas pouvoir la garder très longtemps je le crains … An : mais elle a besoin de soins. Dr : comprenez moi, ça n’est pas de mon ressort mais les soins dont elle a besoin sont très onéreux et elle n’a quasiment pas de chance de survie. De plus, le faite qu’elle soit étrangère n’arrange pas les choses. An : quand devra t-elle partir ? Dr : à son réveil, si elle se réveille un jour …
Ana Maria s’approcha du corps de la jeune femme. Ses blessures avaient été nettoyées, mais elle portait un grand nombre de pansements, bandages et points de suture.
An : Ca à l’air très grave …. Dr : nombreuses coupures sur tout le corps, brûlures aux niveaux des poignets et chevilles, nombreux hématomes, côtes et mâchoire brisée, une entaille au ventre qui me laisse penser un coup de couteau… la liste est longue et j’attends encore les résultats des examens gynécologiques ... qui plus est notre hôpital n’a hélas plus l’équipement nécessaire pour lui faire un scanner ou un IRM …, je crains hélas que les coups répétitifs à la tête ne soient irréversibles … Elle aurait besoin d’être transporter à L’hôpital Central de Cali mais c’est pratiquement impossible d’ici. An : alors on ne peux plus rien pour elle … ? Dr : je vais faire mon possible pour la garder ici le plus longtemps, mais si personne ne peux payer ses frais d’hospitalisation … An : je comprends, j’aimerai faire quelque chose pour elle … Dr : mais vous ne pouvez rien hélas Mademoiselle Mendoza. Je suis désolé mais d’autres patients m’attendent. An : merci Dr.
At : alors c’est elle … c’est horrible de finir comme ça. An : Ca me fait tellement de peine pour elle, je me demande ce qui a bien pu se passer, comment peut-on faire autant de mal à une personne et l’abandonner comme ça entre les poubelles !!! At : qui sait Ana, peut-être les rebelles ou autre chose … on ne sait absolument rien d’elle. An : sauf son nom … At : à quoi tu penses ? An : je penses que je voudrai tellement l’aider mais je sais pas comment. At : Ana Maria, c’est très noble mais tu ne la connais pas et tu as entendu ce médecin, il n’y a pas beaucoup d’espoir pour elle ! Et puis qu’est-ce que tu pourrais faire ! An : je pourrai rester là, lui faire sentir qu’au moins quelqu’un est là pour elle et attend qu’elle se réveille ? At : Ana Maria … tu ne connais même pas cette Gretchen …et puis tu as une vie, un travail et une famille qui a besoin de toi ! An : je sais … je sais. At : aller viens on rentre, je te ramène chez toi et ce soir je t’invite à dîner ! An : pars sans moi. Je te retrouverai ce soir. At : tu vas rester ici toute la journée ?! An : j’en ai envie, s’il te plait Antonio ne me demande pas de partir.
Antonio poussa un long soupir et s’avança vers elle. Il posa ses mains sur les épaules d’Ana Maria et la regarda dans les yeux.
At : Mademoiselle Mendoza … tu as un grand coeur et … je ne vais pas te forcer à rentrer avec moi. Je viendrai te chercher vers 19h et- An : non Antonio tu ne vas pas faire que ça je vais me- At : C’EST ma condition Ana. An : merci Antonio, tu es un vrai ami ! At : … ouais … à tout à l’heure alors ? An : oui ! À toute à l’heure !
***
Le car avait roulé toute la journée, Lincoln avait beaucoup dormi car Michael n’avait pas prononcé un mot de tout le voyage.
Il arrivèrent à Panama City tard dans la soirée et rentrèrent directement à l’hôtel de Lincoln où Sucre et Lg les attendaient.
Sucre était en train de regarder le satellite et Lj se reposait dans la chambre et quand Michael et Lincoln firent irruption, le jeune latino fit un bond.
S : hey les gars, frappez avant d’entrer ! L : c’est ma chambre il me semble.
Lincoln déposa les sacs sur la canapé visiblement irrité de l’attitude de son frère et part un long voyage puis se dirigea vers la cuisine se servir un verre. Sucre frotta ses mains sur son jean puis passa sa main sur sa nuque, ne sachant pas comment réagir face à Michael.
S : Hey Mike …
Après un petit moment d’hésitation, Sucre s’avança soudainement vers son ami pour le prendre dans ses bras.
S : tu nous as fait peur Michael.
Michael relâcha son étreinte et sourit pour la première fois depuis longtemps.
M : ça fait plaisir de te revoir Sucre !
Sucre fut soulagé de voir son ami sourire. Il passa sa main au dessus de son épaule et l’entraîna vers la cuisine où Lincoln se faisait un sandwich.
S : alors, qu’est-ce qui se passe maintenant ? On fait quoi ? L : Je pensais rentrer aux US avec LJ, sa place n’est pas ici. M : Bellick… ? L : avec eux. … L : ils vont vite s’apercevoir qu’il ne sait rien. S : ouais bah ce pourri n’aura que ce qu’il mérite ! L : Oui mais, je sais pas, même si il nous en a fait baver … j’ai de la pitié pour lui. S : Moi pas, il peut crever je m’en tape, à cause de lui Maricruz n’est plus là ! L : elle ne va pas revenir ? Vous pourriez retourner au Mexique je sais pas moi ? S : je sais pas, c’est compliqué, je suis toujours un fugitif et ce Cartel ou je sais pas quoi m’a fiché … Je peux pas lui dire de me rejoindre, ça serait inconscient, je tiens trop à elle pour risquer sa vie ! Je l’aime trop pour la mêler à cette histoire.
Ces mots avaient résonné tellement fort dans la tête de Michael … c’est tout ce qu’il n’avait pas su faire, la tenir à l’écart … la protéger. Sucre s’aperçu du malaise de son ami et resta interdit. Après un silence pesant Michael se leva sans dire un mot et quitta la pièce.
S : Quel con ! Je vais aller lui parler. L : non laisse le … je crois qu’il a besoin d’être seul.
Sucre se rassit en acquiesçant discrètement.
Dernière édition par Saran 01 le Sam 3 Oct - 21:39, édité 2 fois | |
| | | Addiwent Went_ Angel
Nombre de messages : 439 Age : 47 Localisation : Perdue dans la neige Date d'inscription : 04/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 7:32 | |
| Très heureuse de voir à nouveau ta fic ici. Bon courage pour tout reposter ! | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 7:35 | |
| Chapitre 6
- Spoiler:
-6-
Flash Back
Quelques semaines auparavant …
?: Matthew ! … ?: Matthew !!!
Lj continuait de marcher en direction de la sortie du lycée en esquivant une bande de skate-boardeurs. Il y avait seulement deux semaines et demi qu’il avait intégré le lycée de la ville de Pullman où il vivait désormais avec Jane, deux semaines et demi qu’il avait aussi changé d’identité à laquelle il ne s’était toujours pas faite …
?: MATTHEW !!!!!!
Lj percuta seulement et se retourna pour voir débouler vers lui une jeune fille de type hispanique qui était dans sa classe.
?: bah alors tu m’entends pas ou quoi ?! Lj : excuses moi Cindy, j’avais la tête ailleurs, dit-il en souriant.
Cindy lui rendit son sourire et en profita pour finir d’enfiler sa veste. Lj l’avait rencontré le premier jour de son arrivée, il avait tout de suite été séduit par son tempérament pour le moins … particulier. En effet, la jeune fille était d’une maladresse surprenante et d’une énergie débordante.
C : tu rentres directement chez toi ce soir ? Lj : oui je voudrai en finir avec la rédac de philo. C : ha … dommage. Lj : ça te dit qu’on se fasse un ciné avec des fajitas demain soir ? C : génial !!! J’adorerai ça, j’en parle à mes parents et je t’appelle d’ici une petite heure ! Lj : Ok super ! Euh c’est pas ton bus qui part là bas ? C : oh non, ch’te laisse à plus !
Lj la regarda détaler vers son bus en faisant de grands gestes pour qu’il l’attende, ce qui bien sûr le fit sourire.
Après s’être assuré que Cindy ait rattrapé son bus, Lj tourna les talons et prit une toute autre direction pour rejoindre ce qu’il considérait comme son nouveau chez lui. Sa nouvelle maison était assez loin du lycée mais Lj préférait marcher.
Généralement, il passait ce temps là à repenser à sa vie d’avant … jamais il n’aurait imaginé en arriver là, ici …Il pensait aussi souvent à son père qui n’avait plus redonné de nouvelles depuis un bout de temps. Au début, Lj s’était sentit un peu mit de coté, abandonné. Mais lui aussi avait goûté à la fuite, la cavale et savait à quel point il était difficile d’être avec ceux qu’on aime sans les mettre en danger. Des fois, il regrettait de ne pas avoir suivi son père au Panama, son oncle et lui était sa seule famille … Des fois il comprenait et approuvait la décision qu’avait prit son père de le laisser ici … Ici au moins il était redevenu un ado normal, qui va au lycée, a des devoirs, des amis … Des fois il imaginait simplement ce qu’aurait pu être sa vie sans la condamnation de son père, sans toute cette cavale, sans la disparition de sa mère, sans sa propre arrestation …mais ça, il n’arrivait jamais à se le figurer …
Il arriva enfin devant la maison et aperçu quelque chose de différent. Il y avait une grosse camionnette noire garée dans l’allée. Lj passa à côté en ralentissant le pas pour tenter d’apercevoir quelque chose aux travers des vitres teintées … rien …
Il fit quelques pas de plus et s’arrêta net à quelques mètres de la porte et fixa la maison avec intensité.
Ca aurait pu être la voiture d’un « membre » du groupe venu apporter son aide et des informations à Jane …Un invité …Un ami … Mais l’expérience que Lj avait vécu lui avait apprit à se méfier de tout.
Il avança lentement vers la porte et l’ouvrit le plus doucement qui puisse.
***
Lj était maintenant dans l’entrée, il n’y avait personne. Un silence terrible régnait dans cette maison d’habitude animée par Jane et ses collègues. Lj se dirigea alors vers le salon où il fit une découverte qui lui valut un haut le cœur. Sur le sol, gisait le corps sans vie de Jane qui baignait dans une marre de sang. Lj voulu faire demi tour et courir loin d’ici mais une voix l’interpella. Une femme brune au teint pale fit alors son entrée dans la pièce.
?: Bonjour Lj.
Sa voix était pleine d’assurance et très autoritaire, ce qui déstabilisa Lj.
?: je m’appelle Susan et je suis venue te chercher Lj.
Lj était complètement paniqué et des larmes couraient le long de son visage.
Lj : qu’est-ce que vous avez fait des autres … où sont-ils ? S : Crois moi Lj, c’est un détail qu’il vaille mieux que tu ignores. Lj : qu’est-ce que vous me voulez ?? Je … vous m’emmenez où ??
Susan s’avança vers Lj d’un pas déterminé en sortant une arme de sa poche et se plaça juste devant lui.
S : tu vas être particulièrement attentif à ce que je vais te dire Lj, d’accord ?
Lj hocha la tête, complètement apeuré.
S : très bien Lj … tu vas commencer par étaler tout ce que contient ton sac à dos sur cette table et me donner ton portable… tu vas voir …on peut très bien faire ça dans le calme.
Lj était terrorisé et s’exécuta sans réfléchir. Il déposa le contenu de son sac de cours sur la table et se tourna vers elle en attendant la suite.
S : tu es un bon garçon Lj, ton portable maintenant, tu me le donnes. Lj : Je- J’…ai pas de portable …Jane m’en a pas laissé, elle …elle voulait pas qu’on soit repérés, je le jure ! S : tu sais quoi Lj ? Je vais te faire confiance, si tu me dis que tu n’en as pas alors je vais te croire …maintenant tu avances vers la porte et on va monter dans la camionnette.
Lj acquiesça et suivit les ordres de Susan qui semblait particulièrement satisfaite.
Quand il passa le seuil de l’entrée il vit deux hommes sortir de l’arrière de la camionnette pour l’attendre. Susan et lui grimpèrent à l’arrière du véhicule et les deux hommes prirent place à l’avant.
***
La camionnette prit la direction du sud en empruntant une route peu fréquentée. Le silence régnait dans la voiture, Susan fixait intensément Lj qui ne savait plus où se mettre. Il avait presque pu percevoir une pointe d’amusement dans son regard bleu azur …comme si elle éprouvait du plaisir à le déstabiliser … à le faire angoisser.
Soudain un bruit sourd vint rompre le silence. Le sourire vicieux de Susan s’effaça vite de son visage pour laisser place à la colère.
S : c’est quoi ça !!!
Elle se jeta précipitamment sur les poches de Lj et en sortit un portable qui vibrait. Elle l’inspecta et eut un rire nerveux.
S : Cindy ?! Lj : Je …je suis – je suis désolé, j’aurai pas du vous mentir je vous demande pardon, je vous en prie, je suis désolé !!!
La panique avait gagnée Lj pour de bon alors qu’il implorait Susan. Celle-ci enleva rapidement la batterie du portable qu’elle déposa délicatement à coté d’elle, puis elle leva les yeux sur lui.
S : tu as commis une grosse erreur Lj.
Et sans le voir venir Lj reçu un coup d’une violence extrême au visage.
… le noir …
***
Quand Lj se réveilla enfin, avec un mal de crâne horrible, il était ligoté à un lit dans une petite pièce avec une fenêtre. La finesse du rideau laisser pénétrer une intense luminosité. Il ne se rappelait pas de beaucoup de choses depuis l’incident de la camionnette. Il se souvenait vaguement du bruit assommant des hélices, de quelques secousses …Quelques visions aussi, …très brèves comme le visage de Susan lui parlant ou encore le moment où on lui injecta un produit qui le replongea aussitôt dans le noir. Il resta ainsi assit sur ce lit pendant ce qui lui avait semblé être des heures. La nuit tomba, un homme était venu lui apporter du pain, une assiette de riz et un verre d’eau, et de toute la nuit plus personne.
Le lendemain, même scénario, Lj restait dans cette chambre des heures sans savoir ce qui se passait, pourquoi il était là, qui étaient ces gens. Une grande confusion régnait dans sa tête. De temps en temps, le même homme lui apportait de l’eau, de quoi manger et le détachait pour l’emmener aux toilettes. Mais quoique pu faire Lj, il ne réussit à lui arracher ne serait-ce qu’un mot. L’homme restait muet.
La journée passa, Lj ne pouvait pas voir à la fenêtre mais il devina très vite qu’il se trouvait près d’une place et que de sa chambre il pouvait entendre beaucoup de bruit, des gens parler …mais pas dans sa langue …
Le lendemain, un événement vint briser cette monotonie insupportable. Deux hommes qui firent irruption dans la chambre. L’un d’entre eux tenait une femme visiblement inconsciente dans ses bras. Ce dernier la déposa sans ménagement sur la couche qui se trouvait au sol et la menotta à une conduite d’eau avec autant de délicatesse. Sans dire un mot, ils quittèrent la pièce.
Lj la regarda attentivement …Il la connaissait, il l’avait croisé chez Nick, son avocat …
Lj : Sara ? … Sara Tancredi ?! Pensa t’il.
merci beaucoup Addi parce que c'est pas de la tarte quand on a autant de chapitre et que tout ne rentre pas dans un message !!!
A ce propos, le texte est en caractère : petit ... N'hésitez pas à me dire si c'est gênant pour la lecture.
Sinon, où est-ce qu'on pourra trouver la tienne ?
Dernière édition par Saran 01 le Sam 3 Oct - 21:38, édité 1 fois | |
| | | Addiwent Went_ Angel
Nombre de messages : 439 Age : 47 Localisation : Perdue dans la neige Date d'inscription : 04/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 7:51 | |
| - Saran 01 a écrit:
- Sinon, où est-ce qu'on pourra trouver la tienne ?
J'ai décidé que je ne la posterai pas ici. Au pire si des personnes sont intéressées je leur indiquerai où elle peuvent la trouver (sous sa nouvelle version). Ce n'est pas par flemme si je ne le fais pas mais plutôt parce qu'il faut laisser la place aux fics qui ne sont pas terminées et à celles qui vont naître. "On ne fait pas du neuf avec du vieux !" Cet adage vaut aussi pour ma fic. Bonne continuation ma chère Saran. | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 7:53 | |
| Chapitre 7
- Spoiler:
-7-
Lj se réveilla lorsqu’il entendit la porte de sa chambre s’ouvrir. Il se releva d’un bond et constat avec grand soulagement qu’il n’était plus enfermé dans cette chambre mais qu’il était ici, en sécurité.
L : désolé, je t’ai réveillé ? Lj : euh … non, je faisais un mauvais rêve de toute façon …
Lincoln baissa la tête et vint s’asseoir sur le lit près de son fils.
L : tu sais Lj … je suis désolé que tu aies dû subir tout ça, mais ce qui me peine le plus c’est que ça serai un mensonge que de te dire qu’un jour, quand ça sera fini, …, on pourra revivre comme avant en oubliant tout ce qui s’est passé … Lj : mouais je sais … mais c’est dur. L : C’est pour ça que je suis là, on va y arriver ! Tout les deux ! Lj : et pour oncle Mike … ?
Lincoln était mal à l’aise et Lj s’en rendit compte et changea de sujet.
Lj : tu sais papa … quand j’étais à Pullman, il y avait cette fille …
Un sourire se dessina sur les lèvres de son père ce qui fit rougir un peu Lj mais il poursuivit.
Lj : je dis juste que, enfin elle doit se demander ce qui se passe et- L : quand on rentrera chez nous, on pourrait l’appeler ? Qu’est-ce que t’en penses ? Lj : ouais d’accord.
Lincoln prit Lj dans ses bras, soulagé de voir que son fils avait de nouveau des préoccupations … normales.
***
Sur le balcon, Michael était assit sur une chaise à profiter du calme et de l’air frais.
S : Michael ?
Michael tourna la tête pour apercevoir Sucre sur le pas de la porte. Ce dernier entra sur le balcon et vint s’asseoir sur la chaise en face de son ami.
S : je sais que t’as pas trop envie de parler de se qui s’est passé … et probablement pas avec moi …
Michael le regardait et l’incitait à poursuivre.
S : je suis désolé Michael, je sais que ça va pas te servir à grand-chose mais je suis désolé que ta vie soit foutue, je suis désolé aussi pour Sara. Je sais pas vraiment ce qu’il y avait entre vous mais …j’imagine ce que tu peux ressentir … c’était une femme bien.
Michael avait baissé la tête au moment où il avait prononcé son nom.
S : quand j’ai débarqué à Fox River … Tu sais Michael je sais que je suis un pauvre gars qui traînait avec des types crasseux, je sais que j’ai commit des trucs pas très ... bien mais je suis pas une de ses brutes latino qu’on trouve en prison pour meurtre ou deal de drogue … Mais quand j’ai débarqué là bas j’ai compris une chose : marche dans le même sens que tout le monde et tu restes en vie, ferme là quand tu sais ou voit quelque chose et tu restes en vie. Alors j’ai joué le jeu, moi aussi … Si je te dis ça c’est parce que la première personne dans cette prison à avoir percé ma carapace, c’était Sara.
Sucre eut un petit rire en ressassant ses souvenirs.
S : Ca faisait pas très longtemps que j’étais arrivé et un soir dans les douches un gars avec qui j’avais sympathisé s’est fait ouvrir le ventre de haut en bas sous mes yeux … Après y a eut une bagarre générale, il y a eut pas mal de mecs qui y ont laissé la peau … Michael, t’as jamais vu autant de sang et de trucs … encore plus dégueulasse que ce qui s’est passé ce soir là. J’ai dû allait à l’infirmerie à cause de cette entaille que j’ai sous les côtes. C’est Sara qui s’en est occupé. Elle m’a soigné et puis elle m’a parlé, on a beaucoup parlé de ce qui c’était passé ce soir là mais aussi de mon quotidien en prison. Ma blessure n’avait rien de grave j’aurai dû retourner en cellule mais Sara, …, elle a fait en sorte que je passe la nuit à l’infirmerie. Je me suis toujours dit qu’elle avait dû, je sais pas, sentir que j’étais … terrorisé. Après ça elle n’en a jamais reparlé, ni à moi ni à personne … Et pour ça, pour ce qu’elle a fait pour moi ce soir là, pour avoir permit que je retrouve Maricruz, sentir mon enfant même pour un petit temps, je lui en serait toujours reconnaissant.
Michael, qui n’avait pas pour habitude de laisser libre court à ses émotions, laissa des larmes de douleur mais aussi d’amour couler le long de ses joues. C’était tellement Elle ce que Sucre lui avait confié, tellement Elle …
S : Michael, un jour je retrouverai Maricruz et j’élèverai notre enfant … Mais je veux que tu saches qu’en attendant, si tu comptes retrouver ceux qui ont fait ça à Sara et leur faire payer, je te suis …
Michael releva la tête, surprit.
S : je suis avec toi mon pote ! Tu m’as jamais laissé tomber, je te laisse pas tomber ! M : Sucre je … merci … t’imagines pas comme j’avais besoin de ça.
Sucre lui sourit et lui donna une tape amicale sur l’épaule.
S : aller arrête de ruminer et repose toi un peu ça te fera du bien t’as une sale gueule ! M : (rire) je te remercie !
***
Lendemain 9h16
Lincoln venait de revenir à l’hôtel avec de quoi faire un petit déjeuner pour tout le monde. Il entra dans la chambre sans un mot et alla directement déposer les sacs dans la cuisine. Au passage il avait jeté le journal sur la table où était assit Michael. Ce dernier l’attrapa et l’inspecta silencieusement. A ce moment Sucre sortit de la douche.
S : Linc est rentré ? Lj : ouais, je peux y aller maintenant ? S : ouais vas-y j’ai finis.
Lj se leva pour aller prendre sa douche pendant que Lincoln apporta à table de quoi manger et du café. Les trois hommes s’installèrent alors à table.
L : qu’est-ce que ça raconte ? M : Ca parle toujours de l’évasion. L : Oui mais au moins ta tête n’est pas affichée en première page. M : J’aurai peut-être dû rester au Costa Rica, là bas ils parlent pas de l’évasion dans les journaux au moins. L : On va te trouver un endroit où te cacher alors … le temps que ça se tasse, Sucre tu crois que ta tante au Mexique pourrai l’héberger ? M : Linc arrête … L : Après tout tu n’es pas recherché au Mexique, tu restes là bas quelques temps et peut-être que d’ici là tu seras innocenté chez nous. M : Linc … L : Sara avait bien dit qu’un ami de son père allait s’occuper de ton cas ! M : LINC !
Lincoln, surprit, s’arrêta de parler.
M : Je vais pas au Mexique et je vais pas me planquer en attendant que ça se tasse c’est clair !!! L : Mais Michael …
Michael n’en pouvant plus se leva brusquement de sa chaise et hurla après Lincoln.
M : Pourquoi tu fais comme ci de rien n’était !!! Pourquoi tu fais toujours ça !!! On en a déjà parlé au Costa Rica alors arrête de remettre ça sur le tapis !!! L : Michael revient à la réalité ! A quoi tu joues ! OK on parle encore de l’évasion dans les journaux mais qu’est-ce que tu croyais ?? T’es recherché Michael et tu peux pas leur courir après comme ça dans tout le pays !!! Tu veux retourner en prison ? C’est ça que tu veux ???!! M : Tu m’fatigue …
Michael se dirigea alors vers la chambre pour s’isoler quand Lincoln le rattrapa.
L : Michael, je m’en vais … M : … L : Lj et moi on rentre ce soir … Michael essaies de comprendre, je dois être avec lui, je suis son père et il a besoin de moi, je peux pas lui imposer cette vie là … Mais je pourrai pas partir sans te savoir en sécurité … M : Si c’est ta conscience qui te pose tant de problème Linc, c’est bon vas-y ! Rentre à Chicago je t’en voudrai pas, mais compte pas sur moi pour le reste !
Michael arracha son bras de l’emprise de son frère et s’enferma dans la chambre en claquant la porte.
Lincoln resta ainsi un instant avant de retourner vers la table. Sucre, qui avait observé la scène sans rien dire déglutit et alors qu’il allait dire quelque chose pour détendre Lincoln, ce dernier vint mettre un coup de point violent sur la table. Et comme si cela n’avait pas été suffisant pour évacuer sa colère il avait, dans son excès de rage, renversé la table contre le mur. Un instant passa et Lincoln alla à son tour s’enfermer dans la cuisine.
Lj sortit de la douche pour découvrir le résultat du raffut qu’il avait entendu de la salle de bain. Sucre était encore assit sur sa chaise, sa tête appuyée entre ses mains.
Lj : qu’est-ce qui s’est passé ici ? S : Putain de journal de merde !
Sucre se leva et alla s’affaler dans le canapé.
Et bien dans ce cas tiens moi au courant quand tu aura terminé. Et puis tu sais, c'est pas du courage qu'il t'aurai fallut pour poster ta fic entière ici mais bien plus vu le nombre de chapitre ! Merci de m'encourager en tout cas tu es adorable
Dernière édition par Saran 01 le Sam 3 Oct - 21:37, édité 1 fois | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:03 | |
| Chapitres 8 & 9
- Spoiler:
-8-
13h00
La matinée passa lentement. Sucre avait essayé de réparer les dégâts du conflit qui avait eut lieu plutôt dans la matinée entre les frères. De toute évidence la solidarité qui les unissait avant qu’il ne les quitte la dernière fois pour le Mexique n’était plus. Michael passait pratiquement tout son temps sur le balcon, seul. Sucre n’osait pas le déranger alors il tentait de s’occuper de son mieux.
Lincoln avait acheté des billets d’avion pour lui et son fils ce matin, il était décidé à partir. Il était temps pour lui et son fils de reprendre une vie normale. Après tout, les condamnés à mort n’ont pas souvent de seconde chance, il devait la saisir, il le savait. Au fond de lui il se détestait de laisser tomber son frère, il lui devait tellement … Lui au moins ne l’avait pas abandonné et avait sacrifié sa vie pour lui. Mais suivre Michael s’était sans son fils et cette idée il ne la supportait pas, il était temps pour lui de reprendre son rôle de père où il l’avait laissé il y a si longtemps. Il sortit de la chambre, chargé de deux sacs de voyage qu’il déposa près de l’entrée. Son regard se tourna vers la silhouette de Michael sur le balcon, toujours assit sur cette chaise, face à la ville.
L : Il m’en veut toujours … S : Il est en colère, je suis sûr qu’au fond de lui il te comprend. L : j’aurai tellement voulu qu’il- S : tu fais le bon choix Linc, pour ton fils. L : oui mais c’est mon frère. S : ça lui passera, tu verras. L : j’espère qu’il me pardonnera. S : j’en suis sûr !
Lj sortit à son tour de la chambre avec un sac à dos.
L : tu es prêt ? Lj : ouais c’est bon. L : on va y aller alors, notre vol décolle dans 2 heures.
Lincoln se tourna vers Sucre.
L : Bon cette fois c’est bon. On rentre. S : Ca va bien se passer !
Lincoln s’approcha et prit Sucre dans ses bras.
L : veille sur lui s’il te plait, le laisse pas faire de conneries, ok ? S : je le ferai, promit !
Les deux hommes se séparent et Lincoln se dirigea vers le balcon pour tenter une dernière approche.
L : Michael, on s’en va.
Michael resta silencieux et ne se retourna même pas vers son frère.
L : Je vais faire ce que je peux pour que tu sois innocenté Michael, pour que tu reviennes à la maison, avec ta famille. M : … L : Je te demande pardon Mike … je t’aime.
Voyant que c’était sans appel, Lincoln baissa la tête et fit demi tour pour rejoindre son fils. Tous les deux quittèrent la chambre dans un silence déconcertant.
Sucre qui se retrouvait de nouveau seul dans la pièce s’avança vers Michael.
S : Je crois que t’y es allé un peu fort Mike, c’est ton frère. M : Je ne l’ai pas empêché de partir. S : Et on fait quoi maintenant nous ?
Michael se leva et fit face à son ami. M : Nous rien, Sucre je te remercie de vouloir m’aider mais il vaut mieux que tu t’arrêtes là. S : (surprit) Quoi ?! M : Tu m’as déjà beaucoup aidé mais tu as une femme et tu vas bientôt être père. S : Mec je vais pas te laisser tomber, ce sont des malades, il te feront pas de cadeaux ! On sera pas trop de deux. M : t’es sur de toi ? S : j’en suis sur ! C’est quoi ton plan ! M : On va au commissariat !
Michael avait ce petit sourire au coins des lèvres, celui qu’il arborait lorsqu’il était sur de son plan. Sucre lui, avait blêmit.
S : Quoi ? C’est ça ton plan ? Mec t’es resté trop longtemps au Soleil là ! T’es malade ?! M : Pas du tout mais on va avoir besoin de leurs services. S : Comment ? Tu crois que tu vas pourvoir te pointer comme ça et demander des petits renseignements comme ça l’air de rien ?! M : T’as tout à fait raison, c’est pour ça que c’est toi qui va y aller !
Michael rentra à l’intérieur de la chambre et commença à rassembler quelques affaires.
S : Moi mais pourquoi ? Attends attends !!! Explique moi parce que là je suis perdu et me fais pas le coup de « moins t’en sais mieux ça vaut pour toi » … On est plus à Fox River ! M : je t’expliquerai en chemin, on n’a pas de temps à perdre !
Sucre était médusé, il n’aimait pas du tout ce qu’il l’attendait, surtout quand il ne savait pas ce qui allait lui arriver ! Il finit pourtant par rassembler ses affaires dans un sac avant de quitter la chambre d’hôtel avec Michael. Les deux montèrent dans la voiture et prirent la route du commissariat de la ville.
***
Michael gara la voiture un peu plus loin de l’entrée principale et coupa le moteur.
M : t’as bien compris ce que je t’ai dis c’est bon ? S : et si y en a un qui me démasque je fais quoi ? M : t’improvise et tu sors le plus vite possible. S : improviser ! Improviser ! C’est facile à dire ça ! M : Calme toi un peu et ça va marcher ! S : (pensif) ouais …. Bon j’y vais.
Sucre souffla un bon coup et sortit de la voiture. Avant de se lancer il passa un rapide coup de main sur le costume qu’il avait enfilé dans la voiture sur le chemin. Un costume bon marché qu’ils avaient acheté rapidement chez le premier prêt porter qu’ils avaient croisé.
Michael lui observait Sucre s’avancer vers le commissariat en guettant les passants qui passait près de lui. A présent Sucre était à l’intérieur, c’était à lui de jouer …
***
L’intérieur de ce commissariat ressemblait plus à une fourmilière qu’autre chose. Des téléphones qui sonnent, des papiers partout, des gens qui courent et des mecs menottés à leurs chaises qui attendaient leur tour. Sucre était un peu paniqué mais essayait tant bien que mal de garder une allure naturelle et se dirigea vers l’accueil qui était tenu part une jeune femme.
S : hola Séñorita F : Hola Señor, que puis-je faire pour vous ? S : Voilà, j’ai une requête pas très … commune à vous demander.
Sucre lui avait offert son plus beau sourire ce qui ne laissa pas la jeune femme indifférente.
F : tout dépend de la requête en question ! S : Voilà je bosse pour cette compagnie de location de véhicule, vous savez la « Cochemás » F : oui je connais, mais en quoi puis-je vous être utile ? S : voilà j’était en charge d’une camionnette noire que je devais livrer chez un riche client et comme j’étais en avance je me suis arrêter pour prendre un café, seulement voilà à mon retour plus de camionnette ! F : c’est pour signaler la disparition de votre véhicule alors !
Elle avait dit ça en commençant à sortir de la paperasse pour la déclaration quand Sucre la coupa.
S : non non non ! Disons que je crois qu’il pourrait bien s’agir de la camionnette que vous recherchez, à cause de ce meurtre, vous savez y a deux semaines dans le quartier de los Arcos… F :(étonnée) Vous en êtes sur ? S : bah, j’crois …
Sucre fouilla dans ses poches et lui tendit un bout de papier que Michael lui avait donné dans la voiture.
S : C’est le numéro de la plaque d’immatriculation. F : Ne bougez pas je vais vérifier, je reviens tout de suite ! S : Mademoiselle attendez ! F : Oui ? S : Le problème c’est que je me suis arrangé avec le client provisoirement mais mon patron lui il est pas au courant ! Si il apprend qu’un de ses véhicules est impliqué dans la fuite des meurtriers … je vais perdre mon job ! Ou pire … F : Mais alors que voulez vous au juste ? S : Et bien je me demandai si vous pouviez pas simplement me dire ce que vous savez sur sa localisation. F : vous ne pensez quand même pas essayer de la retrouver seul ?! La police est déjà à sa recherche. S : faut que j’essaie tout ce que je peux, je peux pas me permettre de perdre mon boulot, s’il vous plait ! F : Je ne peux pas vous confier les éléments d’une enquête monsieur et de toute évidence votre véhicule est impliqué dans l’affaire de ce meurtre ! S : Por favor ! Je vous en prie, c’est très important, je dois savoir si vous savez au moins si elle à été repérée quelques part ! Por favor !
Sucre avait l’air désespéré et sa détresse toucha la jeune femme qui se rassit à son bureau et commença une recherche sur son ordinateur.
F : Je ne suis pas sur que ça vous aidera à garder votre job mais bon.
Après quelques minutes elle attrapa la feuille qui venait de s’imprimer et la tendit à Sucre
S : Gracias ! Gracias ! Je vous remercie du fond du cœur ! F : En ce qui me concerne je ne vous est rien donné monsieur, je ne peux pas divulguer les éléments d’une enquête en court. S Oui bien sur ! Je garde ça pour moi ! Gracias !
Sucre embrassa la main de la jeune femme et détala.
*** Michael, qui attendait toujours dans la voiture, vit enfin sortir son ami de la bâtisse. Celui-ci se dirigea vers la voiture d’un pas pressé sans même se retourner. Il grimpa en vitesse et reprit son souffle.
S : c’est bon vas-y démarre !
Michael ne se fit pas prier plus longtemps et démarra le moteur immédiatement.
-9-
14h15
Michael et Sucre s’arrêtèrent sur une route déserte en dehors de la ville. Michael prit soin de garer la voiture à l’ombre d’un grand arbre tellement la chaleur était insoutenable au soleil. Sucre sortit en premier, il alla s’asseoir sur un rondin de bois et se versa le contenu de sa bouteille d’eau sur la nuque. Michael le rejoignit avec la feuille qu’ils avaient obtenue plutôt au commissariat.
M : C’était notre dernière bouteille d’eau Sucre … S : Tu bois de l’eau chaude toi ?
Michael se contenta de le regarder faire puis alla s’asseoir à son tour pour inspecter les seules informations qu’ils avaient.
M : La Palma… elle a été aperçu là bas y a 9 jours. S : C’est loin d’ici ? M : Deux ou trois heures de route au nord, sur la côte Pacifique. S : Qu’est-ce que tu crois qu’ils sont partis faire là bas ? M : Aucune idée, elle a été vue à 2 reprises dans le port. S : Dans le port ? Tu crois qu’ils ont prit la mer ? M : Ca j’en sais rien, mais si c’est le cas, ça ne va pas être évident de retrouver leurs traces. S : Alors on fait quoi ? On y va quand même ? M : Oui on verra bien sur place … On va attendre un peu que la voiture refroidisse avant de partir.
Un silence pesant s’installa pendant quelques minutes. Ils étaient complètement seuls, personne, pas une habitation à la ronde. Pas même un animal.
S : Michael … ? M : oui ? S : Quand on les retrouvera, quand on la retrouvera, tu feras quoi ?
Michael poussa un léger soupir et laissa sa tête tomber entre ses mains. Il savait qu’il devrait répondre tôt ou tard à cette question, mais lui-même n’en connaissait pas la réponse.
M : … je sais pas … Je … j’en sais rien …
Sucre ne voulait pas insister et changea de sujet.
S : Michael je voulais te demander … M : quoi ? S : pourquoi t’as fait sortir Bellick de Sona, j’veux dire, ce mec est une ordure ! M : Disons que je lui devais son ticket de sortie … S : comment ça ? M : c’est un peu long à expliquer mais il m’a rendu pas mal de service en prison. S : je vois … M : Qu’est-ce qui s’est passé pour lui ? Linc a dit qu’il était avec eux ? S : Ouais, ça s’est passé pas très longtemps après que tu sois partis. Linc lui avait demandé d’aller chercher de quoi soigner ma jambe, enfin demandé c’est peut être pas le mot, mais bon … Il est jamais revenu … M : La police ? S : Nan …Le gars qui tenait la superette en bas de l’hôtel nous a dit que des hommes l’attendaient en sortant de la boutique et qu’ils l’ont emmené dans une voiture blanche. M : Ok … ça va mieux ta jambe ? S : Juste une égratignure, la balle m’a frôlé le mollet c’est tout, ces mecs du Cartel tirent comme des manches !
Sucre avait dit ça en riant mais Michael lui restait sérieux.
M : Ca aurait pu être pire … Et quelqu’un d’autre aurait pu être touché … S : Personne n’a dit qu’un échange d’otages se passait toujours bien Michael. M : ouais mais c’est à cause de moi si ça a dégénéré … Je suis désolé Sucre. S : Je t’en veux pas Michael … je t’en veux pas.
S : Au faite comment t’as fait pour avoir le numéro de leur plaque, ils ont détalés si vite quand la police est arrivée. M : Je l’avais mémorisé avant que tout ne tourne mal, …, au cas où … S : T’as bien fait on dirait. M : la seule chose bien que j’ai fait ce jour là ….
Sucre passa un bras autour de l’épaule de Michael.
S : arrête de te tracasser, tout le monde a dérapé un jour, ce que tu as fait Michael c’était pas toi, t’es un mec bien je le sais, ton frère et ton neveu le savent et … Sara aussi le savait …
Ils restèrent ainsi encore quelques minutes avant de reprendre la route en direction de La Palma.
***
A l’aéroport …
Lincoln et Lj avait déjà enregistré leurs bagages depuis 1 heures et attendaient assit sur les bancs dans le hall quand une voix annonça leur départ.
L : Je crois que c’est notre vol, prends ton sac. Lj : ok
Ils se dirigèrent vers la salle d’embarquements dont l’entrée était gardée par des douaniers et des policiers. Lincoln s’était arrêté presque qu’inconsciemment, Lj s’en aperçu et fit demi tour.
Lj : ça va papa ? L : Oui, oui, c’est que j’ai plus l’habitude d’être … Lj : Libre. L : (sourire) Ouais ! Lj : aller viens !
Lincoln et Lj s’avancèrent bras dessus dessous vers l’entrée de la salle d’embarquement. Ca n’était qu’une fois dans l’avion que Lincoln paraissait enfin plus détendu. Il allait certainement lui falloir du temps avant de pouvoir reprendre une vie « normale »… Mais au fond c’était quelque chose qui l’excitait un peu. Il en avait tellement rêvé du fond de sa cellule et pendant la cavale … Maintenant ses rêves allaient se concrétiser. Même si les événements passés n’allaient pas rendre la tâche facile, Lincoln était plus confiant et plus serein… Un homme libre. Il n’y avait qu’une seule ombre sur ce tableau … Michael.
Son frère avait tout, une vie tranquille, un très bon travail, des amis … Maintenant, et pour lui sauver la vie, il avait tout perdu, son innocence, ses espoirs, sa force, tout … Lincoln priât au fond de son cœur pour que son frère lui revienne un jour et qu’ensemble ils reconstruisent leur vie, une vie tellement méritée …
***
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:09 | |
| Chapitre 10
- Spoiler:
-10-
Flash Back
Il y a 2 semaines … SONA …
Quelque part sous terre …
Mahonne : Et maintenant ? Michael : maintenant on défonce cette paroi et on entre. Whistler : ça va pas être une mince à faire, ça à l’air solide ! Mi : on a pas le choix, il nous reste que quelques minutes ! Prenez tous une pioche ou ce que vous trouverez on va frappez à tour de rôle.
La paroi de la vieille canalisation en pierre, enfouie sous terre, était assez difficile à détruire mais ils n’avaient plus le choix, c’était ce soir où jamais. Les coups s’enchaînaient et contrairement à toutes attentes ceux de Bellick étaient les plus puissants et permettaient d’ébrécher la paroi suffisamment pour qu’elle finisse par céder.
Mi : Alex, va chercher Lechero ! On y va et fait vite ! Ma : j’y vais ! W : c’est la bonne alors … Mi : pas sur, on a déjà pas mal de retard … On rentre, on suit la canalisation jusqu’au bout et on devrait atteindre le vieux marrais. Bellick : et les gardes ? Mi : c’est la relève, leur attention sera diminuée mais faudra faire vite, Linc et Sucre nous attendent à 500 mètres au sud.
Michael savait très bien que c’était du suicide et que les gardes s’apercevraient presque aussitôt de l’évasion, mais il n’avait pas d’autres alternatives. Cette fois il n’avait pas eut le temps d’élaborer un plan d’évasion fiable et si il ne sortait pas ce soir, Lj allait mourir.
Lechero arriva dans le tunnel suivit de près part Mahonne et T-bag.
L : on va pas avoir beaucoup de temps avant que les autres s’aperçoivent de notre absence.
Michael n’avait rien loupé de l’entrée de T-Bag qui se délectait des expressions de haine sur le visage de Michael. Sans perdre de temps Whistler s’engouffra le premier dans la canalisation. Il était talonné part Mahonne et Bellick. Lechero grimpa à son tour dans la conduite avec cependant plus de difficultés compte tenu de sa grande taille.
T-bag : Tu ne vois pas d’inconvénient à ce que je passe avant toi mon ange, toi derrière moi je suis sur que personne ne me bloquera le passage !
Michael n’avait rien répondu et ce contenta de le fixer. T-bag avait encore une fois réussi à s’inviter dans l’évasion. Il s’agrippa comme il pouvait avec sa seule main pour s’introduire dans la canalisation mais ce dernier n’eût pas le temps d’avancer plus qu’une main le tira violement en arrière et le projeta au sol.
t-bag : qu’est-ce que tu fais !!!!!! Mi : je ne ferai pas la même erreur deux fois ! T-bag : on avait un accord espèce de-
Et sans prévenir Michael attrapa une des pioches et frappa T-bag au visage avec une rare violence. Celui-ci s’écroula, le visage ensanglanté. Michael jeta la pioche à côté de lui et s’engouffra à son tour dans la conduite. Il se tourna une dernière fois vers T-bag dont le sang avait à présent recouvert tout le visage et les vêtements. Ces yeux étaient restés grands ouverts mais son corps, lui, ne bougeait plus.
***
Quelques minutes plus tard, les cinq hommes descendirent un à un de la canalisation.
Ma : où est T-bag ? Mi : Il ne vient plus.
Les hommes durent ce contenter de cette seule réponse et commencèrent à avancer à travers le marais. La progression était plus difficile qu’ils ne l’avaient pensé. Par endroit leurs pieds s’affaissaient sous la boue ce qui les ralentissait considérablement. Soudain l’alarme de la prison se fit entendre. Il ne leur fallut pas beaucoup de temps pour comprendre ce qui se passait et se mirent tous à courir. Une fois sortit du marais, c’est une course à travers la forêt qui commença. Mais ils ne tardèrent pas à être rattrapés par des patrouilles de police qui se rapprochaient dangereusement du groupe d’évadés. Michael était complètement envahi part l’adrénaline, son cœur battait tellement fort qu’il lui semblait exploser dans sa poitrine. Il continuait de courir à travers les arbres s’en se soucier de quoi que ce soit d’autre. Ses sens étaient tous en alertes et pourtant sa vue se troublait, un cri vint pourtant le sortir de sa torpeur. Il se retourna immédiatement à l’appel de son nom et vit Lechero au loin derrière lui. Il était au sol, il semblait que son pied était coincé part quelque chose.
L : MICHAEL !!!! AIDE MOI !!!
Michael vit au loin arriver des dizaines de lumières s’approcher d’eux.
L : VIENS M’AIDER !!!
Michael regarda à nouveau l’homme étendu au sol, l’homme qui avait permit cette évasion, l’homme à qui il avait donné sa parole … Mais Michael ne rebroussa pas chemin et lui tourna le dos. Lechero vit Michael se retourner et continuer de courir. Il ne comprenait pas ce qui se passait, il était abasourdit, trahit … Et il ne lui fallut que quelques secondes pour réaliser que Michael ne viendrait pas le chercher. Il sentit tout à coup des mains le saisir et lui attacher les mains dans le dos, c’était fini pour lui…
L : TU ME LE PAIERA SCOFIELD, J’AURAI TA PEAU !!!! CROIS MOI TU T’EN SORTIRA PAS COMME CA, JE TE RETROUVRAI OU QUE TU AILLES !!!!
Michael avait entendu ses menaces mais ne s’arrêta pas pour autant de courir. Au loin il aperçu Lincoln qui lui faisait de signes.
L : Ils arrivent démarre Sucre !
Sucre grimpa dans la voiture et mit le moteur en marche tandis que Bellick, Whistler et Michael arrivaient complètement essoufflé. Michael aperçu alors une femme à l’intérieur de la voiture.
M : Linc ! Qu’est-ce qu’elle fait là ?!
Lincoln ne savait pas quoi lui répondre, Sofia ne lui avait pas vraiment laissé le choix
W : t’es inconscient de l’avoir laissé venir ! L : LA FERME TOI ! Aller on se casse ! W : on n’attend pas Lechero et Mahonne ?
Michael regarda autour de lui et ne vit pas Alex arriver.
M : Nan, on n’attend pas, on s’en va ! Tous montèrent en voiture sans poser plus de question, de toute façon ils n’avaient plus le choix, la police n’allait pas tarder.
***
La voiture entra en ville. A l’intérieur le silence régnait, tous étaient sous le coup de l’émotion et se préparaient à ce qui allait se passer maintenant.
S : Linc je vais où maintenant là ? L : Quartier De Los Arcos … tiens là bas tu prends cette petite rue ! S : c’est bon je les vois …
Sucre stoppa la voiture dans la petite ruelle, à l’abri des regards car non loin de là sur la place, une fête était organisée. En face d’eux, une camionnette noire était stationnée.
Linc se tourna vers Wisthler.
L : t’as intérêt de te tenir tranquille, si il arrive quelque chose à mon fils je te tue moi-même. M : aller on sort … L : Sofia tu restes ici ok ! So : pas question que je les laisse emmener James ! W : Sofia, Sofia, je t’en prie, ça va s’arranger restes ici … s’il te plait …
La jeune femme acquiesça et l’embrassa en priant pour que ça ne soit pas le dernier baiser. Puis elle regarda, sans rien dire, Lincoln, Michael, Whistler, Sucre et Bellick sortir de la voiture. En face, une femme et quatre hommes descendirent à leur tour de la camionnette. L’un d’entre eux tenait fermement Lj. Susan prit alors les devants.
Su : Et bien on dirait que pour une fois vous tenez vos promesses ! Li : on n’est pas là pour faire la conversation Susan. Su : très bien on va faire ça dans les règles, sans bavures ! Envoyez nous Whistler ! Li : pas question, mon fils d’abord !
La situation était plus que tendue, les hommes de Susan étaient armés et près à faire feu. De l’autre coté Lincoln était très nerveux, Bellick et Sucre encadraient Whistler et restaient sur leur garde. Michael, lui fixait intensément Susan. Il n’écoutait pas ce qui se disait, il était obnubilé part son visage … il la reconnaissait.
Il se rendit compte qu’ils avaient laissé Lj rejoindre Lincoln qui l’avait immédiatement serré dans ses bras. Sucre et Bellick laissèrent alors Whistler s’avancer lentement vers cette mystérieuse femme. C’est comme si Michael était coupé du monde, il observa chaque détail de la scène qui se déroulait face à lui … quelque chose n’allait pas … cette femme … c’était celle qu’il avait vu à Sona … avec Whistler. Michael n’hésita plus instant, il avait comprit …
Whistler continuait de s’avancer vers Susan quand Michael se plaça juste devant lui et le fixa droit dans les yeux.
W : (chuchotant) Michael, qu’est-ce que tu fais ? Laisse moi passer ! M : tu la connais n’est-ce pas ? W : Quoi mais qu’est-ce que tu racontes ! Laisse moi passer Michael ! Su : Michael laissez le passer immédiatement, ne jouez pas aux héros ! Li : Michael qu’est-ce que tu fais !! M : Je t’ai vu lui parler à Sona ! W : Michael arrête tes conneries laisse moi passer !
Susan fit signe à un de ses hommes de se préparer à faire feu.
Su : dernier avertissement Scofield ! W : Michael ! Ils vont te tuer ! M : réponds moi !
Puis Michael asséna soudainement un coup de point à Whistler qui s’écroula à terre.
Su : abattez le ! Li : Nooon !!
Michael prit alors un pistolet qu’il sortit de derrière son dos et la pointa sur la tête de Whistler qui était agenouillé face à lui.
Su : non ne tirez pas ! Li : Michael arrête !!!!! W : Michael j’t’en prie fais pas ça … M : REPONDS MOI !!! Li : Michael, qu’est-ce que tu fais, pose ce flingue ! Su : Scofield laissez le immédiatement !
Un « clic » très sonore se fit entendre et fit comprendre à tout le monde que l’arme était chargée et prête à faire feu.
W : d’accord !!!! D’accord !!! C’est vrai je la connais !!!! Arrête !!! Su : La ferme James ! M : QUI ES TU ?!!!!! W : j’ai travaillé pour eux mais c’est fini je le jure !!! M : CONTINUE ! W : (tremblant) J’avais déjà quitté le Cartel quand on m’a enfermé dans cette prison pour cette bagarre … Su : James arrête ça tout de suite ! M : pourquoi ils ont besoin de toi ?!!! W : je … j’ai des informations dont ils ont besoin ! Su : CA SUFFIT JAMES !!! W : c’était un contrat … Ils font le nécessaire pour me sortir de prison et … et je leur dis ce que je sais … Quelques secondes passèrent, ce qui sembla une éternité pour tout le monde. Tous étaient sur le fil, à attendre une réaction de Michael …
M : Le nécessaire … ça comprenait aussi la mort de Sara ?
James, qui avait baissé la tête la releva et fit face à Michael, le regard coupable. L’arme était toujours braquée sur son front …
Michael reprit alors une voix normale et terriblement calme. Il regarda alors James dans les yeux et …
M : Ca … C’est pour Elle !
… Il pressa la détente.
***
Des coups de feu avaient alerté un petit groupe de policier en faction près de la fête et il se dirigea aussitôt vers la petite ruelle. Une voiture Blanche en déboula brusquement, suivi part une camionnette noire et les deux véhicules prirent la fuite dans des directions opposées. Les policiers avaient juste eu le temps de relever le numéro de la plaque d’immatriculation d’une des deux voitures… Ils s’avancèrent ensuite dans la ruelle et découvrir le cadavre d’un homme en plein milieu … une balle dans la tête.
***
De retour à l’hôtel, Lincoln emmena Sofia dans la chambre, elle était devenu complérement hystérique. Elle hurlait de toutes ses forces sa douleur et sa haine à Michael, le traitant d’assassin et de malade. Lj et Sucre étaient dans la salle de bain, Sucre avait été blessé part une balle à la jambe et saignait abondamment. Michael était seul dans le salon avec Bellick qui le regardait avec méfiance mais aussi avec appréhension. L’ancien gardien de prison, arrogant et provocateur n’osait le regarder que du coin de l’œil tant il avait été choqué du comportement de Michael. Le simple fait d’être seul avec lui dans cette pièce le mettait mal à l’aise. Pourtant Michael ne bougeait, il était assit sur le canapé, son pull et ses bras étaient encore couverts d’éclaboussures de sang. Son regard était vide. Le silence régnait, seuls les hurlements de Sofia dans la chambre se faisaient entendre. Michael se leva soudainement. Il enfila sa veste, prit un sac dans lequel il fourra un portable, les clés de la voiture et son arme. Il se dirigea ensuite vers la porte sans un mot quand Bellick l’interpella.
B : (étonné) Attends Michael, où tu vas ?
Michael lui lança un regard noir puis passa la porte qu’il claqua derrière lui.
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:14 | |
| Chapitre 11
- Spoiler:
-11-
20h
Cela faisait déjà plusieurs heures que Sucre et Michael étaient arrivés à La Palma. La nuit allait bientôt tomber et les deux hommes durent se résoudre à l’idée de passer la nuit dans la voiture car le risque pour Michael d’être reconnu était trop important. C’est donc à l’abri des regards que Sucre avait garé la voiture sur les quais du port.
Michael était seul dans la voiture à attendre que son compagnon revienne de ce petit restaurant du port qu’il pouvait apercevoir de là où il était. Il était éreinté, il venait de passer les deux derniers jours sur la route. Mais ça n’était pas tant une fatigue physique mais une fatigue morale qui lui pesait. Il était surtout fatigué de cette histoire, fatigué de fuir, de chercher, de réfléchir … Michael savait qu’au fond de lui sa vie ne serait plus jamais normale. Avant, il avait toujours un but à suivre : son travail, sortir son frère de prison, fuir au Panama, Sara, sauver Lj et venger Sara … mais après ? Cette question lui rongeai l’estomac,… et après ? Lincoln était partit avec Lj, Sucre rejoindra sa famille, mais et lui ? Encore quelque chose qui ne se passait pas comme il l’avait prévu, car dans ses plans, dans son coeur, Sara était son après… Si tout le monde avait une famille à rejoindre, Sara était la sienne … mais on la lui avait enlevé. Il aura beau venger sa mort, on ne la lui rendra pas pour autant … Mais au moins pour aujourd’hui et les quelques jours à venir, il avait un but à suivre …
Il fut brutalement tiré de ses pensées par Sucre qui revenait dans la voiture les bras chargé de nourriture.
S : Bon voilà, j’ai fait avec ce qu’on avait … De l’eau, des frites et du poulet grillé, le mec à été sympa et il m’a filé deux bières ! M : merci, je meurs de faim ! S : de rien ! … Alors t’as réfléchis pour demain ? M : Oui, on ira rencontrer ce Juan Arenales pour qu’il nous en dise plus sur ce qu’il a vu sur la camionnette. S : C’est quoi son adresse déjà ?
Michael sortit la feuille qu’ils avaient obtenu au commissariat et la lui tendit.
M : Faudra pas qu’on traîne après ça, faut pas qu’on attire l’attention sur nous. S : ok ! ... Hummm ! Dieu existe ça c’est sur, et la vierge aussi !
Michael regardait, l’air amusé, Sucre se délecter d’une simple cuisse de poulet grillée. Il se surprit même à rire quand son ami commença à sucer chacun de ses doigts sans même se rendre compte qu’il était observé. Sucre détenait un secret, celui de rendre les situations les plus terribles un peu plus légères … Il l’aidait à se sentir un peu mieux quand tout allait mal. Michael n’avait pas sourit et pas rit depuis très longtemps.
M : Sucre … Merci ! S : de quoi ?
Michael ne lui répondit pas, il lui tendit juste sa bière, l’invitant à trinquer. Sucre ne chercha pas à comprendre et trinqua avec un grand sourire.
***
Le lendemain, ils furent réveillés tôt part des pécheurs qui rentraient au port et qui déposaient leurs cageots tout près de leur voiture. Ils prirent tout de même le temps de prendre un café et ils se mirent en route pour trouver le fameux Juan Arenales, un pêcheur qui habitait à quelques pâtés de maisons.
Ils arrivèrent rapidement à la maison en question qui était en assez bon état compte tenu de la pauvreté du quartier. Encore une fois Michael dû rester en arrière pour ne pas prendre le risque d’être reconnu. C’était une contrainte qui commençait sérieusement à l’agacer, il avait l’impression de n’être qu’un spectateur mais il ne pouvait risquer de retourner à Sona alors il resta à l’extérieur pendant que Sucre alla frapper à la porte. De toute façon, Michael ne parlait que très peu l’espagnol.
C’est un homme d’une trentaine d’année qui ouvra la porte, visiblement sur le point de partir travailler puisqu’il portait un ciré et des bottes. Michael observa la scène de loin, l’homme faisait des signes à Sucre comme pour lui indiquer une direction, puis au bout de d’un bon quart d’heure il vit les deux hommes se serrer la main et se séparer.
M : Alors, qu’est-ce qu’il t’a dit ? S : Il dit qu’il a vu la camionnette devant le entrepôt 43 - B à deux reprises il y a 9 jours. M : (agacé) Ca on le sait déjà. S : attends, attends écoute ! M : vas-y. S : Il a vu ses occupants la deuxième fois ! M : qui ? S : Il dit qu’il en a entrevu quelques-uns, des types en costard principalement. M : Ca leur ressemble ! Il t’a dit pourquoi ils était venu ici ? S : Ca il sait pas. M : Il faut qu’on aille voir cet entrepôt, on en sera peut-être un peu plus … S : Apparemment c’est un truc privé. M : Comment ça ? S : bah d’après ce qu’il m’a dit c’est le genre de d’endroit que les riches louent pour entreposer leur bateau, la police n’a pas perquisitionné, bref la zone B est sécurisée et l’entrepôt est bouclé. M : Bon on va voir comment on peut y accéder ! S : (ironique) rien ne t’arrête ma parole toi ! M : (sourire) jamais !
Ils se mirent alors à la recherche de la fameuse zone B et découvrirent qu’en effet la zone était bien sécurisée. De hauts grillages la délimitaient et un code d’accès était requit pour entrer. Michael se posa un instant et observa de loin quelques personnes entrer.
S : T’essaies de voir le code d’ici ?
Michael releva la tête avec un regard interrogateur et une pointe d’inquiétude.
S : … ouais, oublie c’que j’ai dit …. M : Il n’y a pas de caméra et pas de garde … il nous faut juste ce code et ça, ça ne sera pas trop compliqué. S : on fait comment ? M : regarde ces gars là, ils font partit de la maintenance et y en a qu’un qui a tapé le code, les autres passent derrière. S : alors on se fait passer pour des gars de la maintenance ? M : Toi oui, moi je fais pas franchement panaméen … tu viendra m’ouvrir après quand le champs sera libre. S : Et pour la clé de l’entrepôt ? M : les doubles des clés sont facilement accessibles pour le staff. S : comment tu sais ça ? M : J’avais entreposé le Christina Rose dans un entrepôt comme ceux là, je sais comment ça fonctionne. Ils ont toujours un deuxième jeu au cas où. Reste plus qu’à nous trouver des tenues de travail, tu rentres dans le bâtiment principal et tu essaies de trouver les clés, ensuite tu reviens ici et tu t’arranges pour entrer avec quelqu’un d’autre. S : (inquiet) Ca à l’air facile quand tu dis ça. M : T’as bien réussit à t’évader d’une prison de haute sécurité nan ? S : t’as raison, ça c’est du gâteau à coté !
Les deux hommes se sourirent et Sucre s’en alla discrètement vers le bâtiment principal sous le regard malgré tout inquiet de Michael.
*** La mission de Sucre s’était déroulée plus vite que prévue, il avait mit moins d’un quart d’heure pour revenir et qui plus est en compagnie de trois hommes. Visiblement les choses s’étaient même plutôt bien passées pour lui car Michael pouvait les voir rires ensemble en se dirigeant vers la zone sécurisée qu’ils passèrent ensemble sans aucun souci, comme si Sucre faisait partit de l’équipe depuis toujours !
Michael attendit que les 3 nouveaux « collègues » de Sucre s’éloignent pour s’avancer vers la grille.
M : Ils sont partit ? S : ouais vas-y entre !
Sucre ouvra la porte à Michael et tout les deux se mirent en quête de l’entrepôt 43.
M : comment t’as fait ? S : (souriant) L’improvisation Michael ! L’improvisation ! M : Tu m’épates ! S : c’est seulement maintenant que tu le remarques ! M : Tiens regarde, nous y voilà … entrepôt 43 !
L’entrepôt 43 était très grand et semblait-il un des plus vieux de la marina. Sucre donna les clés à Michael qui s’empressa d’enlever le cadenas. Quand il ouvrit la porte une odeur nauséabonde vint le prendre aux tripes … ce qu’il y avait dans cet entrepôt n’avait rien à voir avec un bateau …
Dernière édition par Saran 01 le Mar 6 Oct - 16:45, édité 1 fois | |
| | | Valérie Went_ Angel
Nombre de messages : 78 Age : 50 Pays : Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:15 | |
| Merci de reposter ta fic ici, Saran 01. J'espère que nous aurons prochainement droit au nouveau chapitre et que tu n'auras pas perdu trop de lecteurs avant ce déménagement imposé. J'espère que ce sera l'occasion pour d'autres de la découvrir aussi car elle vaut vraiment le coup. | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:24 | |
| Chapitre 12
- Spoiler:
-12-
L’odeur de l’entrepôt dans lequel Sucre et Michael entraient était indéfinissable, un mélange de pourriture, de renfermé et d’autres choses inqualifiables mais d’une senteur à soulever le cœur. Michael appuya sur l’interrupteur qui illumina une vieille ampoule maladroitement suspendue. La pièce était immense avec, au plafond, de grandes baies vitrées opaque tellement elles étaient maculées de crasse mais aussi de peinture jaunâtre. Des chaînes suspendues rappelaient l’ambiance des abattoirs, ce qui donna un frisson dans le dos à Sucre. Il y avait une table et quelques chaises au milieu de l’immense hangars et sur les cotés de la pièce des portes en métal dans un état de délabrement total. L’une d’elles était entrouverte et Sucre s’en approcha pour voir ce qu’elle contenait. Il fit aussitôt un bond en arrière et passa sa main sur son nez et sa bouche.
S : Je crois que j’ai trouvé c’est quoi cette puanteur !
Michael s’approcha à son tour, lui aussi visiblement gêné par l’odeur. La pièce était petite et au milieu un corps était solidement attaché par de multiples liens au sol. Un homme, bâillonné ; il était affreusement maigre et dans un très mauvais état.
S : il est mort ? M : à en juger par son état et par l’odeur … oui … S : Bordel mais c’est quoi cet endroit ! M : j’en sais rien …
Les deux hommes, perplexes, sortirent de cette pièce pour retourner dans le hangar. Des papiers, des barres de métal et autres détritus jonchaient le sol. Michael s’avança vers la table sur laquelle se trouvait des emballages de nourriture et des bouteilles de bière vides ; il aperçut même un peu plus loin un vieux réfrigérateur crasseux.
Une des chaises était reversée et quand il s’en approcha il vit plusieurs traces de sang tout autour.
S : Hé Michael, y a plein de douilles de balle ici ! M : (pensif) Des gens se sont battus ici on dirait.
Ses yeux se déplaçait lentement sur les alentours pour tenter de découvrir une quelconque information sur ce qui se passait ici quand un bruit à réveiller les mort le fit sursauter. Il se tourna aussitôt vers la source du bruit et croisa le regard confus de Sucre. A ses pieds, gisait une grosse barre métallique que ce dernier avait malencontreusement fait tombé.
S : désolé … je l’avais pas vu.
Michael n’eut pas le temps de répondre qu’un autre bruit se fit entendre, mais cette fois il s’agissait d’un bruit plus volontaire.
S : C’est pas moi cette fois !
Michael lui fit signe de se taire et tenta de trouver d’où le bruit provenait. Il se dirigeât vers l’unes des autres portes en métal et tendit l’oreille.
M : (chuchotant) ça vient d’ici !
Sucre s’avança et entendit lui aussi un bruit régulier, comme si quelqu’un frappait contre un mur. Michael essaya en vain d’ouvrir la porte qui était fermement tenue par un gros verrou. Il se retourna et chercha quelque chose pour ouvrir quand il attrapa une grosse barre de fer. Au moment où il allait frapper sur le verrou, Sucre l’arrêta.
S : Attend Michael on sait pas ce qu’il y a derrière.
On entendit soudainement des gémissements derrière la porte et Michael commença à donner de grands coups sur le verrou et c’est après plusieurs tentatives qu’il céda. Il s’empressa ensuite de le défaire et ouvrit avec difficultés l’imposante porte.
Il fut totalement choqué de ce qu’il vit et s’arrêta net, figé. La petite pièce n’avait aucune fenêtre mais l’ouverture de la porte laissait entrer une faible lueur qui éclaira un homme, au sol, pied et mains liées par de grosses chaînes … mais celui-ci était vivant.
M : Bellick ?!
L’ancien gardien était ligoté au sol comme un animal, son corps était couvert de bleus et de sang, son visage, bien que déformé par les coups, laisser apparaître des coulées de larmes qui contrastaient avec la crasse de sa peau. Sucre s’avança vers lui et lui ôta aussitôt son bâillon.
B : (affolé et en pleurs) Michael je t’en prie sort moi d’là me laisse pas !!!
Michael avait rarement vu quelqu’un d’aussi terrorisé. Bellick pleurait de panique et le suppliait de lui venir en aide. Aussi, avec l’aide de Sucre, ils firent leur possible pour le libérer de ses chaînes qui étaient fixées sur le sol. Michael emprunta la même méthode que pour le verrou de la porte et frappa à plusieurs reprises l’anneau au sol qui retenait les liens de Bellick.
Aussitôt libéré, ils le sortirent de la pièce et l’emmenèrent s’assoire sur l’unes des chaises au milieu du hangar.
B : (toujours en pleurs) Ca fait des jours qu’ils nous apportent rien à bouffer et à boire, j’ai cru que j’allais y rester ! M : (fermement) Qui ? B : (hurlant) J’en sais rien ! M : Susan !!! Tu l’as vu ?
Bellick se calma un peu et reprit sa respiration. La haine se lisait dans son visage.
B : (haineux) Cette chienne et ses hommes de main m’ont emmené ici pour me soutirer des réponses sur je sais pas quoi … M : Qu’est-ce qui s’est passé ici ! B : j’étais ici même à subir leur foutu interrogatoire quand d’autres gros bras ont débarqués … J’en sui pas sûr mais je peux vous dire qu’elle avait l’air paniqué parce qu’elle m’a aussitôt fait renfermer dans c’trou ! Après je les ai entendu se disputer … Y a eu des coup de feu et après plus rien. S : Pourquoi t’es encore là toi ! B : Ces fils de pute sont partis et ils nous ont abandonné ici enfermé comme des chiens sans rien bouffer !!! S : Si par « on » tu parles de l’autre gars là bas, il y est passé.
Michael était perplexe devant ces révélations, avec qui Susan aurait-elle pu avoir des problèmes ?
B : Et Sara ? M : (surprit) Hein ? Comment ça Sara ?
Bellick tourna la tête pour regarder quelque chose derrière lui.
M : (agacé) de quoi tu parles ! Pourquoi tu parles d’elle ?!!
Bellick fixait cette porte, celle à coté de la sienne … comme si il s’attendait à ce qu’elle s’ouvre. Sans jamais la quitter des yeux il reprit la parole.
B : Ils t’avaient menti Michael, elle était pas morte … elle était là …
Cette annonce assomma littéralement Michael qui retomba lourdement sur sa chaise. Il commençait à avoir des crampes aux mains et aux jambes … Il était figé…
B : Le soir, quand ils partaient et nous laissaient ici, on arrivait à se parler à travers le mur. M : Le mur ?
Bellick pointa alors du doigt cette porte qu’il fixait si intensément.
B : Ca faisait près d’un mois qu’elle était enfermée là d’dans d’après ce qu’elle m’a dit … Ca fait quelques jours que j’entends plus rien Michael …
L’angoisse s’était emparée de tout le corps de Michael. Tout ce chamboulait dans sa tête, il en avait le tournis. Il se leva et commença à s’avancer vers la fameuse porte. Bellick lui avait dit que Sara était vivante mais son cœur ne battait pas de bonheur … c’était des battements de terreur, ceux qui nous déchirent la poitrine soudainement et nous donne l’impression d’être projeté en dehors de son corps … de ne plus être conscient de ce qui se passe, … ceux qui résonnent dans notre tête et martèlent notre esprit si fort qu’on en arrive même à entendre le bruit du silence.
Michael posa une main tremblante sur la porte et y appuya sa tête. Il ferma les yeux et murmura avec une once d'espoir à peine audible…
M : Sara ? …
Il n’entendit aucune réponse … Des gouttes de sueur commençaient à perler sur son front alors qu’il se demandait s’il aurait seulement le courage d’ouvrir cette porte … d’affronter la réalité … Il ne pouvait pas. Il ne pourrait pas ouvrir cette porte et la découvrir là étendue sur le sol comme l’autre homme, … sans vie. Il sentit alors une main sur son épaule.
S : (doucement) pousse toi Michael, je vais aller voir …
Michael se recula et s’assit sur une caisse en bois, dos à Sucre et il attendit … il attendit que sa vie bascule … encore une fois …
S : (étonné) c’est pas fermé à clé.
Michael entendit la lourde porte s’ouvrir et alors il passa sa tête dans ses mains, il avait peur de sentir cette même odeur nauséabonde, peur d’entendre ce que dirait Sucre. Apprendre que Sara était morte était une épreuve terrible mais trouver son corps était pire encore. Pour la première fois, Michael n’avait pas la force, pour la première fois il n’avait plus de courage, son âme était épuisée.
S : Michael ? M :… S : Michael elle n’est pas là.
De l’air … une grande bouffée d’oxygène envahit ses poumons. Pourtant, si Michael se sentait soulagé, son visage n’en montrait rien et c’est avec ce même visage humide et tendu qu’il se leva alors pour rejoindre Sucre et entra dans la pièce avec appréhension.
Une pièce sombre, comme les autres, une espèce de couche par terre au fond à droite, le même anneau planté dans le sol, … des chaînes … Comme les autres pièces … Mais cette fois, Michael et Sucre la regardait différemment. L’idée que Sara avait été enfermé dans cet endroit pendant près d’un mois était insoutenable. Michael lui, semblait être en apnée, il se retenait de hurler et de frapper le mur de toutes ses forces.
S : (doucement) Michael faut pas rester là viens on s’en va …
Michael ne dit rien, il s’avança doucement vers la couche et s’agenouilla. Il y avait de grosses tâches de sang séchées dessus et un bout de tissus en boule lui aussi couvert de sang qui semblait avoir servit d’oreiller. Michael le saisit et le dépliât. Il s’agissait de la chemise de Sara, celle qu’elle portait quand il l’avait aperçu sur ce bateau, celle qui avait une douce odeur de parfum quand il l’avait serré dans ses bras une dernière fois avant d’aller se donner à la police … Il approcha la chemise dans son visage et ferma les yeux …mais rien … Il avait espéré capter l’odeur de Sara mais rien, juste l’odeur du sang.
Pas de quoi Valérie, je vous devais bien ça. J'éspère moi aussi retrouver toutes les personnes qui m'ont suivit et soutenue,... c'est important pour moi. Quand au nouveau chapitre, je l'avais déjà écris et posté le jour du bug. Je sais qu'Addi avait eut le temps de le lire mais pour les autres je ne sais pas :face: En tout cas il sera posté à la suite dès que j'aurai réussit à caser les 33 précédents chapitres
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:29 | |
| Chapitre 13
- Spoiler:
-13-
3 jours plus tard
11h48… Ana Maria était assise sur ce banc depuis déjà plus de deux heures et demie. Elle tripotait dans ses mains une petite carte de visite qu’elle avait prit à l’accueil, un petit bout de carton plié, roulé, tordu, déchiré par endroit … reflet de son ennui. Son regard se baladait entre l’horloge en face d’elle, les portes et les gens qui passaient devant elle.
12h13 … Elle se leva et se détendit un peu les jambes dans le couloir, il faisait terriblement chaud dans cet hôpital mais c’était toujours mieux que la chaleur extérieur. Elle entendit le bruit des portes et vit enfin la personne qu’elle attendait.
An : Comment ça s’est passé ? Dr Handez : Mieux que nous le pensions ! An : C’est une bonne nouvelle, elle va enfin pouvoir parler ! Dr : Il faudra être patiente, sa bouche devra rester immobile un certains temps, même si sa mâchoire n’était pas brisée totalement, l’intervention d’aujourd’hui la considérablement fragilisé, il faudra faire attention. An : C’est que depuis qu’elle est réveillée il y a 2 jours … Je veux dire, j’aimerai tellement en savoir plus sur elle ! Dr : (souriant) Ca viendra ne vous inquiétez pas Mlle Mendoza ! An : Merci pour elle Docteur ! Dr : C’est mon métier ! Vous pouvez allez la voir si vous le désirez mais ne la brusquez pas trop, elle s’éveille tout juste.
***
Elle ouvrit avec précaution la porte pour ne pas faire trop de bruit et entra dans la chambre. La jeune femme était effectivement réveillée et comme depuis les deux derniers jours, elle était assise dans son lit et regardait par la fenêtre. Elle avait une sorte de minerve autour du coup qui maintenait les bandages qu’elle avait sur la mâchoire. Ses yeux avaient complètement dégonflé mais leurs contours restaient tout de même très rougit. Même les hématomes sur les bras commençaient à disparaître. Le courant d’air provoqué par l’ouverture de la porte attira l’attention de la jeune femme sur sa visiteuse. Ana Maria prit une chaise et vint s’asseoir près du lit.
An : Bonjour. … An : le docteur a dit que votre opération s’est bien passée et que vous pourrez retrouver l’usage de la parole bientôt. … An : Ca va aller, vous n’avez pas trop mal ?
Voyant que la jeune femme ne répondait pas elle lui montra du doigt tous les bandages qui lui recouvraient partiellement le bas du visage. Mais la jeune femme ne répondit toujours pas et continuait de la regarder sans ciller.
An : Très bien … Peut être que vous ne parlez pas ma langue euh … Gretchen c’est ça ? … An : C’est le nom que vous avez sur votre médaillon, d’ailleurs-
Ana Maria ouvrit le tiroir de la petite table à côté du lit et en sortit le collier en question.
An : Le voici, ils vous l’avaient enlevé pour soigner les brûlures que vous aviez autour des poignets.
Ana Maria déposa le collier dans la main de la jeune femme qui le regarda un instant et le serra fort.
An : vous avez l’air d’y tenir … Ma mère aussi m’avait offert une petite médaille de naissance un peu comme celle-ci, mais je l’ai égaré quand j’étais petite, je m’en suis voulu très longtemps …
La jeune femme ne réagissait toujours pas, mais Ana Maria ne s’en offusqua pas pour autant. Depuis deux jours qu’elle était réveillée elle était ainsi, le regard sur l’extérieur à attendre. Des fois, comme aujourd’hui, son regard quittait la fenêtre pour venir croiser le sien. Ces moments de calme étaient malheureusement souvent interrompus par des moments de panique où ses yeux se posaient frénétiquement à droite à gauche … un regard perdu, affolé … comme si elle redécouvrait cette chambre d’hôpital toutes les heures. Des fois Ana Maria était persuadée qu’elle voyait des choses qu’elle-même ne pouvait voir. Dans ces moments là ses yeux fixaient intensément un point invisible qu’elle suivait du regard comme si celui-ci se déplaçait lentement. Le docteur s’était inquiété de cette étrange attitude et avait laissé supposer qu’elle devait avoir d’importantes lésions au cerveau qui pouvaient lui occasionner ces troubles du comportement. Ana Maria passait donc la plus part du temps à faire la conversation seule, ce qui ne la dérangeait pas vraiment d’autant plus qu’en fin de compte elle ne venait que très peu de temps à cause de son travail.
An : Gretchen ? F :… An : Gretchen ? Vous m’entendez ?
La jeune femme tourna enfin la tête et la regarda sortir un petit bloc de papier et un crayon.
An : Je sais qu’il est un peu tôt et le docteur m’a dit de ne pas trop vous brusquer mais tenez, je vous donne ceci comme ça vous pourrez noter … des choses, peut être même un nom, une adresse, ou un numéro de téléphone où on pourrait contacter un membre de votre famille ? F : … An : vous avez de la famille ? Ou un petit ami ?
La femme avait réagit à sa dernière phrase, sa respiration s’était accélérée et elle s’agitait un peu en regardant la porte. Ana Maria ne savait pas si elle venait de comprendre ce qu’elle avait dit ou si c’était encore ces troubles qui l’animaient ainsi.
An : (doucement) chut … du calme, tout va bien … Est-ce que vous venez de comprendre ce que je viens de dire ?
La jeune femme cessa de s’agiter,… maintenant elle regardait fixement la porte comme si quelqu’un s’y tenait et lui parlait. Ana Maria se tourna elle aussi vers la porte mais ne vit rien.
An : (pensive) On va vous aider Gretchen … On va vous aider.
Quand Ana Maria se retourna, la jeune femme était toujours en alerte, le corps tendu et les yeux grands ouverts. Elle avait visiblement besoin de repos alors Ana Maria rassembla ses affaires et s’apprêta à quitter la chambre. Elle allait passer la porte quand elle entendit un léger bruit … un bruit de feuille. Elle se retourna et remarqua que la jeune femme était en train d’écrire quelque chose sur le petit bloc de papier qu’elle lui avait donné. Sa main, visiblement encore endolorie, tenait maladroitement le stylo mais elle semblait essayer de s’appliquer du mieux qu’elle pouvait. Lorsqu’elle eût fini, elle arracha la feuille et la tendit à Ana Maria. Surprise, elle posa son sac parterre et s’avança vers le lit pour saisir le petit bout de papier. Il n’y avait qu’un mot écrit dessus … un nom …
SARA …
An : Sara ? Qui est-ce ?
Ana Maria n’eût pas le temps d’en dire plus que le Docteur Handez déboula dans la chambre, hors d’haleine. Il ne prêta même pas attention à Ana Maria et se précipita sur sa patiente. Deux autres médecins entrèrent et regardèrent avec beaucoup d’attention le docteur Handez inspecter l’arrière du crâne de la jeune inconnue. De l’inquiétude se lisait sur le visage du médecin quand soudain il s’arrêta et l’inquiétude se transforma en panique.
Dr : Bon très bien, on l’emmène immédiatement en salle d’opération, allez chercher les infirmières faites vite !!!
Les deux confrères sortirent presque immédiatement pendant que le docteur prépara une injection.
An : (paniqué) Qu’est-ce qui se passe docteur ?! Dr : Mlle Mendoza je vais vous demander de sortir nous devons l’opérer de toute urgence ! An : L’opérer ?? Mais elle sort d’une opération déjà !
Des infirmières entrèrent alors dans la chambre avec un brancard, le docteur Handez fit alors une injection dans la perfusion de la jeune femme.
Dr : Mlle Mendoza sortez s’il vous plait !
Ana Maria attrapa son sac et sortit en courant de la chambre. Elle se retrouva vite dans le couloir où elle attendait déjà ce matin lorsqu’elle vit passer devant elle le brancard et l’armée d’infirmières qui suivaient le docteur Handez. Tous retournaient vers la salle d’opération, derrière ces fameuses portes qu’elle connaissait désormais par cœur. Elle s’assit lourdement sur le banc et reposa sa tête contre le mur.
12h35 … Antonio ne devrait pas tarder, cette fois elle ne pourrai pas attendre ici pour avoir des nouvelles de Gretchen, se disait-elle.
A cette pensée, son attention se reporta sur ce petit bout de papier que cette dernière lui avait donné… Qui était cette Sara ?
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:33 | |
| Chapitre 14
- Spoiler:
-14-
Au même moment, dans la banlieue de La Palma.
Michael referma le robinet d’eau chaude et attrapa une serviette. Il sortit de sa douche, passa la main sur le miroir pour enlever la buée et s’arrêta sur son reflet.
Alors ça sera ça toute sa vie, … chaque fois qu’il verrait son reflet dans un miroir il ne pourra pas passer à côté de ce maudit tatouage.
Michael ne le supportait plus, il aurait voulu s’arracher la peau tellement il voulait oublier tout ce qui lui était lié.
Ce matin Lincoln avait téléphoné, mais Sucre avait dû répondre car Michael ne voulait pas l’entendre. Il ne détestait pas son frère … C’est juste que les deux hommes ne se comprenaient plus. Au fond, quand il y repensait, ils avaient toujours été différents. Même si avec le temps des réponses étaient venues expliquer le comportement de chacun et surtout celui de Lincoln, ils auraient tôt ou tard reprit chacun leur chemin. Aujourd’hui Michael en voulait à son frère, il lui en voulait d’avoir réussit en quelque sorte à tourner la page. Il lui en voulait d’arriver à le faire si souvent, mettre les choses de côté pour continuer à avancer. Peut-être avait-il raison au fond, peut-être que lui aussi devrait recommencer à vivre au lieu de se détruire parce que c’est bel et bien ce qu’il faisait ; il se détruisait. Il comprit alors que ça n’était pas ce tatouage qui l’empêchait de se regarder dans ce miroir sans éprouver du dégoût, … c’était sa conscience. Il n’était plus l’homme qui avait sauvé la vie de son frère, la vie d’un innocent. Aujourd’hui c’était un fugitif qui avait fait évader un assassin, détruit la vie des personnes qui l’entouraient, …un meurtrier. Mais ce qui, à ses yeux, faisait de lui un homme profondément différent, c’est que pour avoir abattu James de sang froid … il n’éprouvait à ce jour encore, aucun remords … Il s’agissait pourtant d’un acte impardonnable pour lequel il devait certainement mériter tout ce qui lui arrivait, mais rien n’y faisait, … et ça l’inquiétait.
Il entendit tout à coup Sucre taper à la porte.
S : Michael tu es prêt, on va pas tarder ! M : j’arrive.
*** Lorsqu’il sortit enfin de la salle de bain, Sucre était en train de finir de ranger ses affaires dans son sac pendant que Bellick était assit dans le fauteuil à le regarder faire. Ce dernier avait passé les deux derniers jours dans un dispensaire à l’écart de la ville. Il avait fait soigner ses blessures et passé les trois quarts du reste du temps sous perfusion. Les médicaments qu’il avait reçut à sa sortie la vieille l’avait un peu assommé mais aujourd’hui il semblait en meilleure forme. Michael s’était sentit redevable de l’aide qu’il lui avait apporté lors de l’évasion mais aujourd’hui, ils feraient routes séparées.
S : bon je vais aller faire le plein d’essence à la station à côté, je serai pas long. M : OK, fais attention.
Sucre attrapa les clés de la voiture et s’abrita sous son blouson car pour la première fois qu’ils étaient au Panama, il pleuvait des cordes.
Michael, qui était resté planté devant la salle de bain retourna à son lit pour ranger ses affaires dans son sac. Il en profita pour récupérer cette petite chemise blanche qu’il avait soigneusement nettoyé et étendu sur la chaise prêt de son lit. Il lui avait bien fallut 2 jours pour réussir à faire partir chaque tâche de sang mais il y était parvenu et c’est dans un silence quasi religieux qu’il la pliât avec soin et la rangeât au milieu de ses propres affaires. Il alla ensuite s’asseoir au bout de son lit, faisant face au mur pour ne pas avoir à croiser le regard de Bellick.
Le tic-tac de la vieille horloge au mur résonnait bruyamment dans la petite chambre d’hôtel. Il y avait eut beaucoup d’orage durant la nuit et pour tous elle avait été très longue et peu réparatrice. Sauf pour Bellick peut-être qui était alors encore sous le coup des médicaments. Michael, lui avait passé beaucoup de temps à réfléchir ; avant de quitter l’entrepôt 43-B, il avait collecté quelques emballages de nourriture et de vieux tickets de caisse qui traînaient sur la table. En faisant les quelques superettes et épiceries du port et du quartier ils avaient finalement obtenu d’un commerçant une adresse de livraison. Ils devaient s’y rendre aujourd’hui même. Il avait bien sure envisagé la possibilité que Sara soit là bas et c’est ce qui l’avait fait tenir debout toute la nuit.
De longues minutes s’écoulèrent dans le silence le plus complet avant que l’un des deux hommes ne se décide à prendre la parole.
B : Tu crois qu’elle sera là bas. M : Comment ça ? B : à cette adresse que vous avez. M : j’en sais rien … B : J’espère qu’elle va bien, je suis inquiet pour elle. M : C’est pas le sentiment que j’ai eu quand vous m’aviez dit qu’elle avait fait une overdose … B : Pense c’que tu veux, mais c’est vrai … j’aimais beaucoup Sara …
Michael ne savait pas pourquoi, mais les sentiments et l’inquiétude de Bellick envers Sara le contrariaient. Il était d’ailleurs, la dernière personne au monde avec qui il avait envie de parler d’elle. Mais il y avait là une évidence qu’il ne pouvait ignorer, Bellick avait passer du temps avec elle pendant sa captivité …
M : Elle … elle tenait le coup ? B : J’en sais rien, au début je pense mais … elle savait même pas qu’on l’avait faite passer pour morte, ça lui a fait un choc quand elle l’a apprit … M : J’ai-
Ne sachant comment tourner sa question il baissa les yeux et se reprit.
M : J’ai trouvé, du sang … dans sa cellule, est-ce qu’ils … B : Tu veux savoir si ils lui faisaient du mal ?
Michael se contenta d’acquiescer en attendant, le cœur serré, la réponse qu’il connaissait déjà.
B : oui … M : … B : (amère) De ma cellule, j’entendais tout … des choses … qu’on préfère pas savoir …
Michael se sentit mal, il se leva et s’approcha de la fenêtre pour apprécier le peu de fraîcheur qui en émanait. Toute cette histoire atteignait des proportions qu’il n’aurait jamais pu imaginer. Tout cela, le dépassait tellement, lui qui avait pourtant réponse à tout et un plan pour tout. Il avait l’impression de vivre un cauchemar perpétuel d’où il n’arrivait jamais à se réveiller. Il n’avait de pouvoir sur rien et pour ça, il se sentait terriblement impuissant.
M : Cet homme, celui qui est mort, c’était qui ? B : Je ne l’ai vu qu’une fois quand je suis arrivé … La porte de sa cellule était grande ouverte, ces pourris étaient en train de le griller, il avait des fils électriques accrochés aux doigts et il tremblait dans tout les sens … J’ai pas vu son visage parce qu’il avait un sac sur la tête … M : Il y en avait d’autres ? B : Je sais pas, on restait enfermé alors on pouvait pas savoir.
Michael regardait la pluie ruisseler sur le carreau quand son attention fut attirée par Sucre qui revenait avec la voiture.
M : Sucre est revenu, on y va.
Bellick se leva d’un bond et rattrapa Michael avant qu’il ne passe la porte.
B : Attends Michael, je veux venir avec vous. M : (froid) On vous dépose au centre ville comme prévu, c’est là que nos chemins se séparent. B : Michael attend écoute moi, je sais que j’suis pas un saint et je sais que t’en à rien à foutre de ma gueule mais …
Michael avait le regard toujours haut et impassible pendant que les yeux de Bellick eux, devenaient rouges et bouillonnaient de rage.
B : Ces pourritures m’ont fait subir des horreurs … des choses qu’on fait pas à un Homme … alors laisse moi une chance de faire tomber ces salopards …
Sucre entra en trombe dans la chambre à ce moment là et fut surprit de voir Michael et Bellick debout, l’un face à l’autre, à se regarder dans le blanc des yeux.
S : Vous êtes prêt ? M : Oui, on y va.
Sucre retourna alors à la voiture laissant les deux autres tels qu’il les avait trouvé.
M : (froid) C’est hors de question, arrivé à La Palma, tu pars de ton côté et nous du notre.
Il prit alors son sac et sortit de la pièce laissant un Bellick fulminant d’une colère qu’il ne pourrait assouvir. Résigné il sortit à son tour et courut jusqu’à la voiture pour prendre place sur le siège arrière, derrière Michael qui lui avait prit le volant.
C’est ainsi, dans cette ambiance pesante où se mêlent la colère, le désir de vengeance mais aussi l’inquiétude d’un futur inconnu, que les trois hommes prirent la direction de La Palma.
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:37 | |
| Chapitre 15
- Spoiler:
-15-
La pluie continuait de battre violemment sur leur voiture maintenant stationnée depuis 20 minutes. Ils se trouvaient à l’adresse qu’ils avaient obtenu de ce petit commençant qui leur avait raconté que des hommes, des américains, venaient souvent se fournir dans son commerce et qu’il lui était arrivé une fois de devoir aller livrer à leur domicile qui se trouvait un peu avant l’entrée de la ville.
C’était un quartier difficile, la maison ressemblait plus à un squatte qu’autre chose. Les volets de rez-de-chaussée étant fermés, rien n’indiquait que quelqu’un vivait là. Ils étaient restés là, à attendre de voir un quelconque signe de vie mais rien.
S : Michael, tu veux que j’aille voir ? M : On va y aller tout les deux. S : t’es sur ? M : Oui.
Il avait dit ça en sortant de son sac, son arme qu’il glissa aussitôt à l’intérieur de sa veste. Il était visiblement prêt et surtout déterminé à faire justice lui-même … Peu importe ce qu’il en coûterai.
B : Je viens avec vous ! M : Non tu restes là ! B : A trois on sera plus fort ! M : On s’en tient à ce qu’on a dit, tout à l’heure on te ramène au centre ville et tu disparais !
Les deux hommes, après avoir jeté un bref coup d’œil aux alentours, sortirent de la voiture et montèrent les quelques marches qui les séparaient de la porte d’entrée.
Michael sortit alors son arme de sa poche et frappa bruyamment à la porte. La pluie battante les empêchait d’entendre quoique ce soit aussi il persista et refrappa la porte à nouveau. Un bruit de clé se fit entendre, accompagné de la voix d’un homme.
H : Putain Marc qu’est-ce que tu foutais ! Je - …
L’homme se figea en découvrant Sucre et Michael. Sa main se déplaça aussitôt sur son côté droit pour s’emparer de son arme mais Michael lui pointa le sien sur le visage avant qu’il n’eût le temps de faire quoique ce soit.
M : je serais vous je ferai pas ça.
L’homme leva alors les mains et recula. Sucre le poussa plus brutalement à l’intérieur pendant que Michael ferma la porte derrière lui.
M : Sucre, récupère son arme et va regarder si il y en a d’autre !
Sucre s’exécuta et se dirigeât vers l’escalier. Michael, lui tenait toujours l’inconnu en joug.
M : Où est-elle ? H : … M : Sara, où est-elle ? H : (calme) Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. M : Elle est ici ?
L’homme restait anormalement calme, comme si il était habitué à ce genre de situation.
H : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. M : Tu vas parler crois moi … S : Michael !
Michael leva les yeux et vit Sucre descendre dans l’escalier.
M : Quoi ? S : J’suis pas sûr mais viens voir !
Michael se retourna vers l’homme et lui indiqua avec l’arme de monter devant ; ce qu’il fit. Après avoir gravit les vieilles marches en bois ils se retrouvèrent dans un petit corridor sombre. Sucre se tenait devant une porte ouverte, visiblement une salle de bain.
M : Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? S : Regarde ça et dis moi ce que t’en penses…
Sucre lui désigna du doigt un petit sac poubelle à moitié ouvert, posé au pied du lavabo. Michael le ramassa et en sortit le contenu.
M : Qu’est-ce que ..
Le sac contenait des vêtements … des vêtements de femme, couverts de sang. Il y avait un jean, un débardeur blanc et une chaussure.
S : C’est à elle ? M : (abasourdit) Oui …
Michael avait peur de comprendre pourquoi les vêtements de Sara, couvert de sang, étaient dans un sac poubelle. Prit de panique il jeta le sac à terre et s’approcha dangereusement de l’homme qu’il attrapa violement par la nuque et balança à travers la pièce. Son visage heurta brutalement le lavabo et son front se mit à saigner abondamment.
M : Qu’est ce que vous avez fait d’elle !!! S : Merde Michael ! Il bouge plus !
Soudain, un coup de feu sortit de nulle part retentit dans toute la pièce.
Michael se retourna, alerté par le bruit. Son regard fut aussitôt capté par cette tâche rouge qui ne cessait de grandir sur le t-shirt de Sucre
M : Non …
Sucre s’écroula lourdement au sol et commença à suffoquer. Michael accoura sur lui aussitôt et fit pression sur sa blessure. Il releva ensuite les yeux et regarda tout autour de lui pour voir d’où le coup de feu était partit.
S : Michael. M : Chut, reste calme, ça va aller !! Respire !!! S : (faiblement) : Dans l’couloir Michael.
Michael prit la main de Sucre et la lui fit poser sur sa blessure.
M : n’arrête pas d’appuyer !
Michael se leva et attrapa son arme. C’est comme si la scène se passait au ralentit, il eut beau cligner des yeux pour se remettre les idées en place, il voyait tout avec un temps de retard,… il manquait d’oxygène. Ses mains étaient moites et tenaient difficilement le pistolet.
Arme au poing, il s’avança vers le couloir alors qu’un homme apparut dans l’encadrement de la porte. C’est alors que tout c’est accéléré, pas le temps de réfléchir… Michael, tétanisé, ne se posa aucune question, il leva son arme et lui tira une balle en plein cœur.
L’homme tomba en arrière dans un bruit sourd, ramenant Michael à la réalité. Il se retourna aussitôt vers le deuxième homme qui essayait vainement de se relever en s’appuyant sur le lavabo. Instinctivement, Michael brandit son arme en sa direction. Un reflex qu’il connaissait si bien à présent, … celui qu’il avait connu en prison lors de cette bagarre noirs contre blancs … cet instinct de survie qu’on ne connaît pas, qui vous prend par surprise et qui vous pousse au pire…
Le cœur essoufflé, il s’adressa pourtant une dernière fois à lui.
M : Qu’est-ce que vous avez fait de Sara !
L’homme n’avait presque plus de force. Il avait perdu beaucoup de sang et savait, en voyant le corps de son collègue gisant dans le couloir, qu’il y perdrait plus encore à ne pas répondre.
H : rien … On devait se débarrasser de ses vêtements à cause du sang c’est tout ! M : Pourquoi ! Où est-elle !!!
L’homme cracha un filet de sang et essuya sa bouche avec le revers de sa main. Il baissa ensuite la tête sous l’insistance du regard de Michael et se résigna à avouer.
H : Buenaventura … M : Quoi ?! H : Ils ont prit un bateau pour Buenaventura … en Colombie … … S : (essoufflé) Faut y aller Michael, avant que d’autres n’arrivent …
Il se tourna vers Sucre qui se tenait toujours l’épaule mais qui transpirait abondamment. Michael s’assura une dernière fois que l’homme n’était pas en mesure d’intervenir et il se précipita sur Sucre pour l’aider à se relever.
***
Dehors, Bellick attendait toujours dans la voiture tout en surveillant la maison. La porte s’ouvrit soudainement laissant apparaître Sucre largement soutenu par Michael. Bellick sortit alors de la voiture et accourut auprès d’eux.
M : Non retourne à la voiture et démarre !
Il fit alors demi-tour et grimpa au volant. Michael installa Sucre à l’arrière et resta auprès de lui pendant que Bellick démarra la voiture en trombe.
B : Putain, qu’est-ce qui s’est passé là d’dans ! M : Sucre ! Tiens l’coup ! S : Ca fait un mal de chien !
Michael inspecta rapidement la plaie et continua d’appuyer pour arrêter l’hémorragie.
M : On dirait que la balle est sortie, elle t’a traversée l’épaule. Bellick ! Il nous faut un hôpital et vite ! (À Sucre) Tiens bon !
Sucre avait fermé les yeux, assommé par la douleur. Sa tête reposait dans les bras de Michael qui était complètement désemparé et qui surveillait anxieusement la route. Il ne pouvait pas le perdre … Pas lui …
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:41 | |
| Chapitre 16
- Spoiler:
-16-
Chicago, 19h37 …
Lincoln était assit sur le quai depuis 10 min à attendre son métro. Il avait cherché en vain toute la journée un employeur prêt à l’accepter malgré toute cette histoire. Il avait pourtant été officiellement innocenté, des preuves d’un complot avaient été rendu officielles mais rien ne changeait au faite qu’il était « Lincoln Burrows », ancien ennemi public n°1 …
Sa nouvelle vie ne commençait pas si bien qu’il l’avait espéré. Lj, avait certes retrouvé le chemin de l’école, … mais lui, avait l’impression que sa vie d’avant reprenait le dessus. Le Lincoln qui court de jobs en jobs et dont la vie n’a rien de stable.
Il logeait pour le moment dans l’ancienne demeure de la mère de Lj, mais uniquement parce que les parents de Lisa voulaient que leur petit fils ait un endroit convenable où vivre. Dans peu de temps, ils récupéreraient la maison alors Lincoln faisait tout son possible pour trouver un appartement, ce qui était loin d’être évident sans travail.
Ce problème ne figurait, hélas pas à la première place de la longue liste de ses préoccupations Il devait aussi s’occuper de faire innocenter Michael, toujours en cavale au Panama. Il devait faire vite car son frère risquait sa vie chaque jour. Un frère qui d’ailleurs ne voulait plus lui adresser la parole. Lorsqu’il avait appelé ce matin, c’est Sucre qui avait répondu. Il lui avait apprit que la veille ils avaient découvert que Sara n’avait pas été tuée ... Sucre lui avait aussi raconté toute l’histoire : l’entrepôt, le cadavre, Bellick … Lincoln était confus, il aurait pourtant juré avoir reconnu la tête de Sara dans ce carton … Mais aujourd’hui ses souvenirs étaient flous et il n’était plus sur de rien. Une chose était sûre néanmoins, il savait que son frère serait désormais plus que prêt à tout pour retrouver Sara et Lincoln craignait qu’il ne se mette en danger.
De son coté, lui, avait réussit à prendre contact avec les anciens avocats de Sara qui lui avaient expliqué qui se chargeait de l’affaire Scofield. Mais encore une fois, des phénomènes inexpliqués se produisaient au fur et à mesure de sa recherche ne lui rappelant qu’amèrement sa propre affaire. Bruce Bennett, un intime des Tancredi, qui avait aidé Sara, ne donnait plus aucun signe de vie. Selon les dires de sa secrétaire il avait disparut sans prévenir personne depuis 3 semaines. La police enquêtait encore sur sa disparition, mais aucune trace.
Son métro arriva et Lincoln grimpa dans le wagon le plus vide. Il n’avait pas du tout envie de rencontrer les regards curieux de personnes susceptibles de le reconnaître. Il alla s’asseoir dans le fond où il n’y avait qu’une femme, visiblement plongée dans un livre et reposa sa tête sur la vitre pendant que le train reprit sa route.
? : Lincoln Burrows ?
Lincoln tourna les yeux sur la personne qui avait prononcé son nom. Il s’agissait de la femme assit en face de lui. Elle avait sortit sa tête de son livre et l’avait immédiatement reconnu … lui aussi …
L : (surprit) Katie ?
Katie était visiblement troublée de se retrouver face a lui. Elle avait même une drôle d’expression dans le regard, quelque chose qui ne lui ressemblait pas et que Lincoln ne lui connaissait pas.
L : Comment allez vous ? K : Bien.
Un silence s’installa entre eux, Katie semblait méfiante mais n’était aucunement intimidée par l’ancien détenu. Lincoln était surprit de découvrir que cette femme autrefois agréable et avenante puisse être aussi froide.
L : Vous travaillez toujours à Fox River ? K : (sèchement) Non plus maintenant. L : Vous avez raison, l’univers carcéral … c’est pas terrible…
Katie n’avait pas franchement l’air de vouloir l’entendre parler de ça car son regard se tournait à droite à gauche, comme pour chercher un moyen de partir. Constant qu’elle ne pouvait de toute façon sortir de ce train qu’à la prochaine station elle préféra être franche et lui balança sèchement.
K : On m’a renvoyée. Etant une amie proche de Sara, et pour être sur que je ne partage pas son engouement pour l’évasion des détenus, j’ai été virée. L : (gêné) Ho … je suis désolé, je-.. K : (énervée) oh pas de ça avec moi s’il vous plait ! Je ne suis pas Sara d’accord ! Je ne sais pas ce que vous lui avez dit ou promit pour qu’elle vous aide et qu’elle plaque tout pour partir avec vous deux à l’autre bout du monde ou je ne sais où … mais écoutez moi bien ; Sara était déjà bien assez mal dans sa vie pour que vous ne veniez briser le peu qu’elle avait reconstruit ! L : Katie ce n’est pas ce que vous croyez. Ecoutez -.. K : Je ne crois que ce que je vois ! Et ce que je vois c’est que Sara a bien faillit se tuer et risqué 12 ans de prison à cause de vous et surtout à cause de votre frère ! Aujourd’hui elle a disparut ! Plus aucun signe de vie ! Maintenant dites moi qu’elle va bien et qu’elle est heureuse là où elle est et peut être que je penserai autrement !
Lincoln resta interdit devant tant de colère. Il ne savait pas lui-même où était Sara et si elle allait bien. Qu’aurait-il pu répondre à ça …
K : C’est bien ce que je pensais !
Katie se leva brutalement et alla s’asseoir à l’autre bout du wagon laissant Lincoln seul avec sa conscience. Il savait tout ça ; il savait que Sara avait sacrifié beaucoup pour leur cause. Il avait la gorge nouée de remord mais aussi de honte. De la honte pour le manque de considération qu’il avait eu envers elle. Contrairement à lui, elle avait eu le courage de laisser cette porte ouverte, de les rejoindre à l’autre bout du pays, de se rendre à la police pour couvrir leur fuite … de tirer sur cet homme qui était sur le point de le tuer. Elle n’avait jamais abandonné alors que lui, à la moindre occasion, était retourné ici, chez lui.
Le wagon était presque vide et il avait pourtant l’impression que tout le monde le regardait, que tout le monde pouvait lire sur son front le sentiment de lâcheté qu’il ressentait à cet instant.
Le train s’arrêta et il vit Katie se lever immédiatement pour sortir sans même lui lancer un regard. Lui resta assit, il lui restait encore quelques stations avant de rentrer chez lui. ***
Lorsqu’il arriva, il trouva Lj affalé sur le canapé avec un paquet de chips dans les mains. Il était tellement obnubilé par une émission de télé-réalité qu’il ne détourna même pas le regard en saluant son père. Lincoln s’approcha du bar et tout en regardant le courrier il fit ce que tout père raisonnable ferait.
L : Quand on rentre du lycée, on n’a pas des devoirs à faire normalement ?
Lj se retourna lentement et le fixa longuement comme pour s’assurer que c’était bien son père qui avait dit ça.
L : Quoi ?
Lj se retourna à nouveau devant la télé et replongea sa main dans le paquet de chips.
Lj : Papa, j’arrête pas de changer d’école, je viens d’arriver dans celle là, ils me laissent le temps de rattraper mon retard et « après » j’aurai des devoirs … L : oui mais justement ce retard, je ne pense pas que c’est devant la télé que tu vas le combler. Lj : papa c’est bon laisse moi souffler … On revient de loin rappelles toi … restes cool ! L : Non Lj je ne suis pas d’accord, c’est justement parce qu’on revient de loin que je veux que tu retrouves une vie normale au plus vite, et ça, ça passe part de bons résultats à l’école. Lj : c’est bien toi qui me disais qu’on n’aurait jamais plus une vie normale … qu’est-ce qui te prend tout à coup ?! L : Il me prend que je suis ton père et que je te demande d’aller dans ta chambre étudier !
Lj éteignit la télé et se leva.
Lj : C’est mes études qui t’inquiètent ou c’est ton rôle de père modèle qui te démangeait ?
Lj jeta son paquet de chips sur le bar et alla s’enfermer dans sa chambre. Lincoln laissa sa tête retomber entre ses mains. Décidément tout allait de travers en ce moment. Et puis, qu’est-ce qu’il s’imaginait ? Après tout Lj n’était qu’un ado comme les autres. Seulement, après ce qui s’était passé, la prison, la cavale … il pensait que leur relation avait dépassé le stade des petites querelles entre père et fils. Il était loin de se douter que ça se produirait si tôt … Il avait tellement idéalisé ce retour à la vie normale qu’il en avait oublié ce genre de petits détails. Une question lui revenait sans arrêt à l’esprit … est-ce qu’un homme comme lui, qui a vécu tellement en peu de temps peut redevenir un homme, un père, comme les autres ? En réalisant comment il gérait sa nouvelle vie, il commençait à en douter.
Ce soir il n’avait pas faim, et en dénombrant les multiples emballages de crackers, de barres chocolaté et de cannettes de soda qui étaient éparpillés sur la table basse, il devina qu’Lj non plus ne devait pas avoir vraiment faim. Après avoir mit un peu d’ordre dans le salon, il alla s’allonger sur le canapé, il devait se vider l’esprit pour y voir plus clair. A cet instant il aurait aimé que son frère soit là, qu’il soit présent à ses côtés pour l’aider à se reconstruire, car ensemble ils étaient bien plus forts. À sa place il aurait su comment faire. Mais Michael qui avait tout donné pour lui avait depuis quelques temps une autre priorité. Vivante où morte, Sara passait désormais avant lui et avait prit sa place dans le cœur de son frère. Lincoln n’avait jamais réellement prit leur relation très au sérieux au début. Il était même resté très longtemps méfiant au sujet de la jeune femme. Il avait eu du mal à comprendre comment Michael pouvait avoir tant confiance en elle et l’aimer tellement alors qu’ils se connaissaient si peu. C’était quelque chose de difficile à comprendre, lui-même n’accordant sa confiance qu’à peu de gens pour ne pas dire personne.
En ressassant tout ça dans sa tête, une réalité lui éclata au visage comme un coup de massue. Sara était vivante et elle était retenue par le Cartel quelque part. Michael n’avait pas hésité un seul instant à partir à sa recherche sans penser une minute aux risques encourus… et lui, il était ici, à Chicago, à essayer de reprendre le cour de sa vie. Un sentiment de dégoût l’envahi à nouveau … Comment pouvait-il prétendre reprendre sa vie normalement alors que la femme qui l’avait sauvé de la mort à deux reprises était à son tour en danger. Comment avait-il pu revenir ici et faire comme si de rien n’était en laissant le combat qu’il avait commencé avec Michael derrière lui.
Il sortit de la poche de son pantalon, son portefeuille et l’ouvrit pour regarder cette photo de Lj qu’il gardait constamment près de lui. Il laissa son doigt glisser à sa surface, suivant ainsi les courbes de son visage. Lj était encore un petit garçon sur cette photo. Un petit garçon qu’il avait à peine connu … et aujourd’hui qu’il avait une chance de reconstruire quelque chose avec lui, voilà qu’il doutait … Il ne savait plus ce qu’il devait faire …
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:45 | |
| Chapitre 17
- Spoiler:
-17-
La Palma, 10h00
« Misère et Mort à Buenaventura, le port le plus dangereux du monde. Buenaventura, ville Colombienne érigée à cheval entre l’île de Cascajal et le continent, reliée par le pont El Piña. Elle abrite le plus grand port du pays. Chaque jour des centaines de bateaux y accostent. Pourtant aucun marin n'ose descendre : la ville est bien trop dangereuse. Luttes entre les diverses factions politiques, trafics de drogue, guérilleros des FARC, paramilitaires, attentats, enlèvements, meurtres... Buenaventura est devenue une plaque tournante des crimes en tout genre où le non droit semble être devenu la norme. »
« Buenaventura : le port de l’angoisse La ville a vu son taux de criminalité grimper en flèche et est considérée comme l'un des villes les plus dangereuses du monde avec un taux de criminalité 24 fois supérieur à celui de New York (hors Bagdad et Kaboul). Elle voit s'affronter les paramilitaires, les FARC, les militaires et se multiplier le narcotrafic et le trafic d'armes, qui partent du port à bord de barques surmotorisées en direction du Mexique. »
« Colombie – Bienvenue à Buenaventura Buenaventura est connue pour être une des villes les plus violentes de Colombie, avec environ 500 meurtres officiellement déclarés en 2006 pour une population de 350 000 personnes. Les groupes armés qui sévissent en Colombie se battent pour le contrôle des différents quartiers de la ville.»
B : T’as pas faim ? On peut aller se chercher un truc à manger, j’ai la dalle !
Michael poussa un long soupir. Il était plongé dans la lecture d’articles de presse concernant la ville de Buenaventura qu’il avait imprimé dans un cybercafé près de la clinique où Sucre se trouvait en ce moment. Il en avait presque oublié que Bellick était encore là, assit à l’arrière de la voiture.
M : (froid) Pas maintenant. B : Michael on a passé toute la soirée et toute la nuit dans cette voiture sans rien manger ! M : J’ai dis, pas maintenant. B : Alors quoi on va rester dans cette voiture toute la journée encore sans rien faire et sans rien manger ! Super ton programme !
Michael, avec un sang froid incroyable se retourna pour faire face à ce qui lui servait de compagnie malgré lui.
M : On a presque plus d’argent, Sucre et moi on a encore une longue route à faire et je tiens à te rappeler qu’aux nouvelles tu ne fais toujours pas partie du voyage, alors dégage.
Bellick déglutit difficilement devant le regard plus que déterminé de Michael.
B : Attends Michael, t’es pas sérieux ... C’est bon quoi, c’est la faim qui parlait, j’étais pas sérieux. M : moi si, barre-toi. B : Michael tu peux pas me lâcher comme ça dans c’foutu pays, qu’est-ce que je vais faire ?! M : Ca c’est pas mon problème. B : Michael s’il te plait laisse moi venir avec vous, je peux vous être utile ! M : j’crois pas. B : Je suis le seul ici qui ai vu à quoi ressemble ces types, tu vas faire quoi arrivé à Buenaventura hein, frapper à toutes les portes en espérant tomber sur eux ? Moi je pourrai les reconnaître !
Michael se retourna vers la route. Ce n’était pas tant d’avoir une autre paire de bras pour les accompagner qui l’embêtait, loin de là ! C’était Bellick le problème, les deux hommes n’avaient toujours eu que des rapports conflictuels. Il se rappela alors SONA et l’évasion … Bellick y avait contribué et s’était avéré être un atout. La vie de Sara était en jeu … il devait mettre toutes les chances de son côté … même l’aide de Bellick …
M : (soupir) Bon très bien, tu peux rester,… mais tu la fermes.
Il fut interrompu par son téléphone qui vibra. L’écran affichait le nom de son frère. Michael n’était pas du tout enclin à l’entendre se confondre en excuse et essayer de le persuader de revenir à Chicago. Il refusa l’appelle et enfouit son portable dans son sac.
B : Qui c’était ? M : Personne … Je reviens. B : Quoi ?! Attends où tu vas !
Michael sortit de la voiture et se pencha par la fenêtre restée ouverte.
M : Tu restes ici, je vais voir où il en est, j’en ai pas pour longtemps. B : T’es dingue on va te reconnaître att-..
Michael n’avait pas attendu sa réponse, il avait traversé la rue et se dirigeait vers la clinique.
B : Fait chier !
***
Arrivée dans la clinique, il devait se faire discret. Heureusement pour lui, une jeune infirmière lui avait indiqué la chambre de Sucre sans faire d’histoire. Il en fut agréablement étonné d’ailleurs, cela n’aurait jamais été possible dans un hôpital Américain. Mais le Panama était un pays très différent en tout point et ça il le remarqua encore une fois rien quand déambulant dans les couloirs. Visiblement, l’intimité des patients n’était pas la préoccupation première de cette clinique. Alors qu’il tentait de se frayer un chemin entre les lits de malades en attente dans le couloir et les infirmières qui couraient partout, Michael observa que de nombreuses portes de chambre restaient ouvertes lui offrant ainsi des visions le mettant parfois mal à l’aise. Il avait marché comme ça un peu au hasard et s’était finalement retrouvé devant ce qui devait être la chambre de Sucre. La porte était entrebâillée, il n’avait qu’à la pousser et frappant doucement pour annoncer son entrée.
Sucre était déjà debout et essayait tant bien que mal d’enfiler son sweat-shirt malgré son bras en écharpe.
M : (surprit) Sucre ? S : Mec tu l’as mit l’temps, faut qu’on décampe ! M : Qu’est-ce qui se passe ? S : L’infirmière commence à me pauser des questions à propos de ma blessure et je crois qu’elle a pas gobé mes bobards. M : Elle est où là ?! S : Parti chercher un médecin ou la police, j’en sais rien moi mais je vais rester à attendre ici pour le savoir !
Michael s’avança et aida Sucre à enfiler sa veste. Il ne pu s’empêcher de se rendre compte que son ami transpirait abondamment.
M : Tu vas tenir le coup ? S : Jusqu’à la voiture ouais, après on verra.
*** Sucre et Bellick étaient maintenant assit depuis plusieurs minutes sur un banc dans une petite agence de voyage près du port. L’agence en elle-même ne payait pas de mine et n’offrait que des trajets sur des bateaux de seconde zone mais au moins aucuns papiers n’étaient demandés et les billets n’étaient pas trop chers. Sucre transpirait encore beaucoup mais semblait tenir le coup du mieux qu’il pouvait. La présence de Bellick assit juste à côté de lui paraissait même le déranger plus que sa douleur à l’épaule. Il avait été déçu quand Michael lui avait apprit sa décision de laisser Bellick venir avec eux. Mais Michael avait ses raisons. Tout ce qu'il savait maintenant c'est qu’il allait devoir le supporter un bout de temps, aussi il ne préférait même pas engager la conversation.
Michael revint quelques instants plus tard avec trois billets dans les mains.
M : Trois départs, une cabine pour une personne. B : Une cabine pour une personne ? M : Sucre a besoin de repos et de toute façon la traversée ne dure que 5h jusqu’à Buenaventura. Arrivé sur place on se trouve un endroit pour la nuit rapidement, (à Sucre) il faut que tu récupères. S : Quand est-ce qu’on part ? M : Le bateau lève l’encre dans 20 min, alors on y va !
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:47 | |
| Chapitre 18
- Spoiler:
-18-
Sara ouvrit péniblement les yeux, ses paupières étaient lourdes et semblaient collées l’une à l’autre. Les choses autour d’elle ne lui apparaissaient que vaguement, la lumière que laissait entrer la large fenêtre l’éblouissait complètement, venant ainsi s’ajouter à cette douleur si aigue qu’elle avait à l’arrière du crâne. Elle essaya de tourner la tête pour éviter les rayons du soleil mais c’était pire encore, comme si tout se renversait dans sa tête, qu’elle redressa aussitôt. La douleur était si intense qu’elle ne pu s’empêcher de laisser échapper un gémissement à briser le cœur. Elle voulait pleurer toutes les larmes de son corps, mais même cette fonction semblait puiser en elle le peu d’énergie qu’elle avait. Elle n’aurait su dire si elle était réveillée ou assommée tellement ses sens se contredisaient. Elle avait l’impression que son corps était perpétuellement recouvert d’une vague d’eau glacée. Un froid qu’elle ne supportait plus. Elle sentait bien qu’elle était allongée dans un lit et pourtant elle avait le sentiment de tanguer dangereusement de gauche à droite, la forçant à crisper, inutilement, ses mains au matelas.
Des bandages autour de sa mâchoire et autour du cou lui empêchaient d’ouvrir la bouche et lui donnaient la sensation d’étouffer.
Elle sentit alors la panique grandir en elle, il lui fallait de l’aide, … quelqu’un.
Elle parvint alors à décrocher son bras du long de son corps pour le brandir fébrilement hors de son lit. Elle ne voyait rien et ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait. Sa main heurta un objet qui tomba et se fracassa bruyamment au sol.
Le bruit lui semblait d’une telle intensité qu’elle plaqua aussitôt ses mains sur ses oreilles. Des larmes de douleur glissèrent le long des ses joues, cet écho était insupportable …
***
Alertée par le bruit et les pleurs, une infirmière qui passait alors devant la porte de la chambre entra précipitamment. Lorsqu’elle vit Sara se tenir la tête et pousser des gémissements de douleur elle referma aussitôt la porte s’empressa d’aller trouver le docteur Handez. Arrivée devant son bureau, elle ne prit pas même le temps de frapper et entra aussitôt. Le Docteur était en pleine conversation avec une jeune femme quand il fut interrompu par l’entrée impromptu de l’infirmière.
I : Docteur, venez vite ! Dr : J’arrive immédiatement !
***
Lorsque le docteur entra à son tour dans la chambre, Sara avait arrêté de se tenir la tête, ses mains recouvraient à présent son visage. Son corps était complètement tendu et sa respiration accélérée. Le docteur se précipita sur la table de soin et prépara une injection qu’il fit aussi rapidement que possible dans le bras de sa patiente dont les pleurs et les gémissements criaient de désespoir.
Après l’injection, sa respiration reprit un rythme normal et elle sembla peu à peu se détendre.
Dr : Fermez un peu les stores, elle ne doit pas être autant exposé à la lumière. I : que s’est-il passé docteur ?
Le docteur observa alors la carafe d’eau en éclat au sol et les débris de bandages qui provenaient de son visage, éparpillés sur le lit.
Dr : (soupir) Je dirai qu’en se réveillant elle a du paniquer… Elle a l'air sonnée. A-t-elle reçu son traitement corticoïde ? I : Ce matin même.
Il passa sa main sur le front de Sara et constata qu’elle était brûlante.
Dr : Je viens de lui injecter à nouveau une dose de morphine, ça devrait stabiliser son état d’ici ce soir et elle ira mieux. Je veux un bilan sanguin complet et que l’on s’attarde sur son taux de glycémie. Que l’on fasse aussi baisser sa température, elle fait une petite réaction au traitement ce qui est bon signe mais il ne faut absolument pas que sa température continue d’augmenter. I : Entendu docteur. Dois-je aussi refaire les pansements ? Dr : Non, c’est inutile. Surveillez la de près et en cas de changements importants faites moi prévenir. I : Bien sûr.
Le docteur Handez quitta alors la chambre pour retourner à son bureau.
***
Dr : Mlle Mendoza je vous prie de m’excuser. An : Ca n’est rien.
Le docteur Handez passa derrière Ana Maria et contourna son bureau pour s’asseoir sur son siège.
An : Docteur, vous m’avez appelez à mon travail pour que je vienne aujourd’hui. Que se passe t’il ?
Le docteur était visiblement très préoccupé, il avait joint ses mains et avait un regard grave.
Dr : si je vous ai contacté Mlle Mendoza, c’est que je ne connaissais personne d’autre ayant un lien avec cette jeune femme. An : (inquiète) L’opération d’hier s’est mal passée ? Dr : L’opération n’a pas eu lieu. Notre neurochirurgien l’a refusé. An : Comment ça ? Dr : Il refuse d’intervenir sans examens complémentaires. An : Quels examens ? Je ne comprends rien, hier vous aviez dit qu’il fallait l’opérer, vous n’aviez pas besoin d’examens complémentaires vous ?! Dr : Je ne suis pas spécialiste en neurochirurgie, mais je sais en reconnaître les maux. An : Alors qu’est-ce qu’elle a ? Selon vous. Dr : Suite à notre intervention d’hier matin sur sa mâchoire, je me suis penché sur les radios que nous avions faites et c’est là que nous avons décelé un autre problème. Son visage témoigne de nombreux chocs, d’où les traumatismes mandibulaires et maxillo-facials. L’ennui c’est que ces traumatismes ont déclenché par la suite des hémorragies pour le moment encore bénignes à l’arrière de sa tête. L’accumulation de sang entre l’os du crâne et l’enveloppe du cerveau commence à créer une hypertension intra crânienne, ce qui explique à présent ces troubles du comportement. Sauf erreur de ma part ou rémission spontanée des hémorragies, je crains qu’un hématome extra-dural ne se forme et si c’est le cas, sans opération elle n’a aucune chance. An : De quel genre d’opération s’agit t-il ? Dr : D’une Trépanation, plus connue sous le nom de Craniotomie. C’est de la microchirurgie. On effectue une petite percée dans le crâne pour atténuer la pression intra crânienne dans un premier temps, ce que j’ai voulu pratiquer hier afin d’éviter la formation de l’hématome et abaisser la pression. Elle sert aussi dans un deuxième temps, à détruire les tissus malades et évacuer un possible hématome qui se serait formé et qui généralement entraîne la mort.
An Maria poussa un long soupir et passa ses mains sur son visage.
An : Est-ce qu’elle souffre beaucoup ? Dr : Pour quelqu’un qui souffre d’hémorragies intra crâniennes, elle est étonnamment stable, ce qui est plutôt bon signe. Mais la douleur s’intensifie par moment, sous forme de crises. Elle perd alors le contrôle sur ses sens d’où des périodes de confusion total. C’est pourquoi je l’ai placé sous traitement médical anti-oedémateux et corticoïde afin de réduire les risques d’un engagement cérébral. Elle reçoit également des doses de morphine suffisantes pour rendre la douleur plus supportable. Avec ce traitement elle devrait reprendre assez rapidement ses esprits. An : Qu’est-ce qu’on peut faire d’autre alors ? Dr : Je suis d’avis d’envisager son transfert vers un autre établissement plus compétant et surtout mieux équipé. Elle devra faire un scanner et être opérée rapidement si besoin est. Le mieux pour elle serait d’être admise à l’Hôpital Central de Cali mais il y a un risque qu’elle soit refusée … Rare sont les Hôpitaux ici qui acceptent de prendre en charge de parfait inconnu sans moyen pour régler de tels frais d’hospitalisation, sans compter le transfert… Mais ça n’est pas impossible …
Devant la mine déconfite d’Ana Maria, le docteur Handez lui suggéra une autre proposition.
Dr : En dernier recourt il y a l’Hôpital de Buenaventura qui n’est qu’à quelques kilomètres d’ici. Ce n’est pas le meilleur mais ils ont l’équipement nécessaire. Il y a des chances que vous trouviez là bas de l’aide auprès des associations humanitaires. Je sais que la MSF prend parfois en charge certains cas, vous devriez tenter votre chance là bas, … enfin si toute fois vous désirez continuer à l’aider, rien ne vous y oblige mais vous êtes apparemment la seule personne qui peut agir pour elle en ce moment. … An : Que feriez vous à ma place ? Dr : Et bien … Je ferai ce qui me semble juste et dans la mesure de mon possible. An : (pensive) Je vois … Comment peut-on savoir si elle peut-être admise à l’Hôpital de Cali ? Dr : Je n’ai qu’un coup de téléphone à passer. An : (déterminée) Alors passez le maintenant.
Après quelques secondes d’hésitation, le docteur Handez lui offrit un large sourire et décrocha immédiatement son téléphone.
***
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:49 | |
| Chapitre 19
- Spoiler:
-19-
Lendemain, Buenaventura …
Un homme d’une trentaine d’années était assit à la terrasse d’un café. Ses doigts pianotaient sur la table entre son téléphone portable et une limonade, probablement chaude maintenant, à laquelle il n’avait pas touché depuis qu’il était arrivé. Caché derrière ses lunettes noires, il scrutait les alentours qui se résumaient à une place bondée de monde en ce début d’après midi. L’homme était probablement un local à en juger par sa peau halée et ses cheveux d’un noir de jais. Sa cravate, dénouée, reposait négligemment sur son épaule et sa chemise était entrouverte, lui attirant parfois certains regards féminins. Le soleil était haut dans le ciel et il devait bien faire plus de 40°.
Il se redressa lentement en apercevant la personne qu’il attendait, un deuxième homme, de type hispanique également. Il était très grand et avait une carrure plutôt imposante. Il avait aussi sur l’œil droit, un gros pansement blanc qui couvrait le quart de son visage. L’homme s’avança et s’adressa à celui qui était assit.
H1 : Ils sont à l’intérieur, ils nous attendent.
Le grand homme fit demi-tour et entra dans le restaurant. Celui qui était assit déposa un billet sur la table, ramassa sa veste et entra à l’intérieur à son tour. Il passa entre les nombreuses tables et se dirigeât vers une petite porte au fond où on lui fit signe d’entrer. Il pénétra dans ce qui semblait être la réserve quand un homme parmi tous ceux qui étaient déjà présents dans cette pièce, s’adressa à lui. Un Colombien qui approchait la cinquantaine et dont les traits du visage semblaient raconter toute l’histoire.
H : Emilio Marquèz … Je ne suis pas un homme très patient et je n’aime pas perdre mon temps inutilement avec un … personnel incompétent.
Emilio resta silencieux et ne décrocha pas son regard du sien.
H : Je ne pense pas vous avoir confié une mission trop difficile pourtant il me semble, je veux dire, vous travaillez pour moi depuis combien de temps déjà ? E : 7 ans Monsieur Monterro. M : Oui c’est ça et en 7 ans vous n’avez jamais faillit, jamais. C’est pourquoi j’ai beaucoup d’estime pour vous et votre travail. Alors maintenant, expliquez moi pourquoi au bout d’une semaine ça n’est toujours réglé ? …Emilio dites moi, est-ce que la tâche dont je vous incombe est au dessus de vos capacités ? …Ai-je fait une erreur en faisant appel à vous ? … REPONDEZ !!!
Le ton de Monterro augmenta soudainement laissant place à la colère. Emilio lui gardait son calme. Les mains dans le dos, il continuait de fixer son interlocuteur sans tressaillir.
E : Nous sommes partout Monsieur, nous ne tarderons pas à retrouver sa trace. Nous avons déjà fouillé toute la ville et-.. M : (hurlant) Et vous me retournerez le pays si il le faut Marquèz mais vous allez me la retrouver !!! Une semaine c’est intolérable ! C’est plus qu’assez pour foutre la merde ! Alors je me fiche des moyens employés et je me fiche de ce que cela coûtera mais démerdez vous et trouvez moi Sara Tancredi !!! E : Bien Monsieur, je la retrouverai. M : (menaçant) Comprenez bien Emilio que si elle a su s’enfuir toute seule elle saura parfaitement revenir et je doute qu’elle soit assez stupide pour le faire seule !!! E : Ca n’arrivera pas Monsieur. M : Si c’est le cas, vous êtes fini Marquèz !
Monterro quitta alors la pièce avec tous ces hommes de main, laissant ainsi Emilio seul avec l’homme qui était venu à sa rencontre plutôt sur la terrasse. L’homme en question qui se tenait jusque là silencieux dans un coin, s’avança vers Emilio en allumant une cigarette. Il s’arrêta au milieu de la pièce et expira une grosse bouffée de fumée.
H : Une chose est sûre… quand on la retrouvera je lui ferai passer l’envie de nous faire passer pour des cons. La voix de cet homme était très grave et imposait le silence ... sauf pour Emilio.
E : (calme) Dante, nous n’en serions pas là si tu avais correctement fait ton travail et que tu ne l’avais pas laissé te filer sous le nez. D : Je sais … Cette garce ne m’a posé que des emmerdes depuis le début ! E : (ironique) Cinq jours en ta compagnie seraient t’ils la cause de tout tes ennuis ? Il fut un temps où quelques heures seulement t’auraient suffit pour obtenir ce que tu désires … D : J’aurai bien fini par la faire parler, crois moi, elle aurait fini par craquer. E : Et elle aurait raconté n’importe quoi pourvu que cela s’arrête. Il faut que tu saches qu’un être humain ne supporte plus la douleur au-delà d’un certain seuil de tolérance … Les gens sont près à avouer n’importe quoi après ça. Ce genre d’aveux sont sans valeur, inutiles et nous font perdre un temps précieux. Il existe bien des alternatives à la violence plus efficaces qu’il te serait aisé de pratiquer aussitôt que tu comprendras que « massacrer » n’est pas toujours la solution.
Emilio lui avait dit cette dernière phrase avec un sourire malicieux pendant que Dante lui fulminait.
D : Cause toujours, c’est pas toi que cette salope a dévisagé.
Dante écrasa sa cigarette contre le mur et s’avança d’un air menaçant vers Emilio qui gardait son sourire narquois.
D : Ecoute moi bien, c’est pas ta p’tite gueule de play boy qui va m’empêcher de lui faire comprendre ma façon de penser ! Cette salope m’a crevé l’œil et elle va me le payer cher ! …Tu ne te mêles pas de ça Marquèz et toi et moi on reste en bons termes.
Dante sortit alors de la pièce en prenant soin de claquer la porte derrière lui. Emilio poussa un long soupir d’exaspération devant ce qui venait de se passer. Il n’était pas contre la violence mais les méthodes de son associé ne lui plaisaient pas beaucoup. Dante n’avait presque aucune limite et au cours des quelques années où il leur était arrivé de travailler ensemble, Emilio avait pu largement s’en rendre compte. Cet homme ne faisait guère plus cas d’un homme que d’une femme ou encore d’un enfant. Cependant, Dante n’était pas du tout le genre d’homme « tout dans les muscles rien dans la tête » … bien au contraire. C’est pourquoi si Emilio le provoquait de temps en temps, il n’allait jamais plus loin que cela.
Il ne connaissait pas cette Sara, il avait seulement été engagé pour la retrouver et il avait pu se rendre compte de la véracité des dires de son associé car déjà, elle lui posait des problèmes. Mais Emilio ne s’en inquiéta pas pour autant… Il le savait, ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il ne finisse par la retrouver… Ils les retrouvaient toujours …
A son tour il sortit de l’étroite pièce sans fenêtre pour retourner sous le soleil brûlant de Buenaventura.
***
Au même moment à quelques kilomètres …
Sara pouvait voir les portes à quelques mètres d’elle, le soleil brillait dehors et elle n’avait qu’une envie … sortir. Mais à mesure qu’elle rassemblait tout son courage pour mettre un pied devant l’autre, elle sentait bien que ses jambes ne la tenaient plus. Elle commençait à avoir la tête qui tourne alors qu’un voile noir lui brouilla la vue. Aussitôt elle plaqua sa main contre le mur pour se soutenir et ferma les yeux. Lentement, elle se laissa glisser sur le banc juste en dessous d’elle et respira profondément. Elle sentit alors une main se poser sur son genou et quand elle releva la tête et ouvrit les yeux elle vit qu’il s’agissait d’une infirmière. Elle ne comprenait pas un traître mot de ce qu’elle lui disait mais elle remarqua que le voile noir avait disparut.
L’infirmière l’aida à se relever et la reconduisit à sa chambre. Sara avait beau essayer de tirer son corps hors de son emprise, c’était peine perdue, elle n’avait plus de force. C’est à peine si l’infirmière avait sentit une quelconque résistance.
Sara regarda autour d’elle dans ce couloir et ne reconnut rien ni personne. Il y avait des gens qui la regardaient passer en la dévisageant et d’autres qui ne lui prêtaient même pas attention.
Arrivée devant sa chambre, l’infirmière ouvrit la porte et l’accompagna jusqu’à son lit. Une femme était déjà là, à côté de son chevet, l’air inquiet. Elle échangea quelques mots avec l’infirmière qui quitta peu de temps après la chambre, les laissant seules toutes les deux.
Sara connaissait cette femme, elle venait souvent lui rendre visite bien qu’elle ne la connaissait pas. Elle avait un visage doux, les cheveux noirs, le regard noisette et le teint brunit par le soleil. D’un côté, sa présence lui apportait un certain réconfort, elle se sentait moins seule ainsi. Elle n’avait pas vu de visage aussi apaisant depuis longtemps. Même si elle se sentait bien en sa présence, Sara ne supportait plus l’enfermement. Aussi anodin que cela puisse paraître, elle vivait très mal ce qui s’était passé quelques minutes plutôt dans le couloir. Elle désespérait de retrouver un semblant de liberté et alors qu’elle n’était plus retenue par personne, voilà que son propre corps l’en empêchait. Vivant ça comme un terrible échec, elle ne pu empêcher une larme chaude couler sur sa joue. Elle tourna alors sa tête vers la fenêtre pour contempler l’extérieur et tenter ainsi d’apaiser son chagrin.
Une main chaude vint recouvrir la sienne. Sara détourna son regard de la fenêtre pour croiser celui de la jeune femme. Celle-ci prononça alors une phrase qui semblait se vouloir réconfortante et bien que Sara ne comprenait pas elle reconnut quand même encore ce même prénom : Gretchen. La jeune femme n’arrêtait pas de l’appeler par ce prénom.
Sa mâchoire la faisait encore un peu souffrir, mais Sara se fit violence pour prononcer à son tour quelques mots.
S : Mon nom est Sara…
La jeune femme eût un mouvement de recul, elle était visiblement surprise de l’entendre parler. Après quelques secondes, l’expression d’étonnement quitta peu à peu son visage pour faire place à un magnifique sourire.
An : Je savais bien que vous ne compreniez pas l’espagnol. Je suis Ana Maria… Sara.
Un sentiment de soulagement envahit littéralement le cœur de Sara et enfin, un sourire se dessina sur ses lèvres.
Dernière édition par Saran 01 le Mar 6 Oct - 17:01, édité 1 fois | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 8:52 | |
| Chapitre 20
- Spoiler:
-20-
Le docteur Handez gara sa voiture dans le parking de l’Hôpital, ou plutôt ce qui servait de parking, car celui-ci n’était en faite qu’un vaste terrain vague où s’accumulaient de nombreuses voitures venues de tout âges.
C’était dimanche aujourd’hui, il ne travaillait pas généralement mais dans une région comme la sienne, un médecin en plus, même de passage, apportait une aide considérable. Il entra dans la vielle bâtisse comme chaque jours depuis déjà 12 ans et se dirigeât directement vers son bureau. Une fois entré, il ouvrit immédiatement la fenêtre tellement la chaleur était pesante dans cette pièce resté fermée toute la journée. Il enfila sa blouse et se pencha sur les nombreux dossiers qui commençaient à s’empiler sur son bureau. Il fut au même moment interrompu par bruit contre sa porte.
Dr : Oui ?
Une infirmière entra avec un dossier dans les mains.
I : Docteur, ceci est arrivé par fax ce matin. Ca vient de Cali. Dr : ho merci donnez le moi, je l’attendais. Merci de fermer la porte derrière vous s’il vous plait mademoiselle. I : Entendu.
Une fois seul, il ouvrit le dossier et lu le contenu de la feuille qui lui était destiné. Ses yeux parcourent rapidement les quelques lignes qui y étaient inscrites et à la fin de sa lecture, il laissa la feuille retomber sur son bureau et poussa un long soupir. Il s’adossa à son fauteuil et se retourna vers la fenêtre. Il ne s’était pas franchement fait d’illusions quand au contenu de ce document mais il s’était surprit à espérer. Cette nouvelle ajoutée sa convocation d’hier soir au bureau du directeur de son Hôpital ne lui laissaient plus vraiment le choix. Il se releva un peu difficilement de son siège, prit le dossier et sortit de son bureau. En chemin il salua quelques confrères qui comme lui étaient venus donner un coup de main.
Le Docteur s’arrêta devant la chambre 21 et y entra après avoir cogné discrètement à la porte.
Dr : Bonjour Mlle Mendoza. An : Bonjour docteur, je ne savais pas que vous viendriez aujourd’hui. Dr : oh j’avais du temps à donner alors me voilà, comment va notre Gretchen ? An : Sara. Dr : Je vous demande pardon ? An : C’est Sara son nom, elle parle. Dr : Voilà une excellente nouvelle ! Bonjour Sara je me présente je suis le-.. An : Docteur, elle ne parle pas notre langue. Elle est américaine. Dr : Ha … vous parlez l’anglais alors ? An : Oui, je l’ai apprit pendant mes études. Ne vous inquiétez pas je lui ai déjà tout raconté. Dr : bien …
Sara regardait le docteur et Ana Maria se parler en la regardant. Elle ne comprenait pas grand chose, sauf quelques mots ici et là. Mais elle n’avait pas besoin de comprendre pour voir le docteur Handez prendre un air mal à l’aise en s’adressant à Ana Maria.
Dr : Mlle Mendoza, je n’apporte pas de bonnes nouvelles moi hélas. An : Je vous écoute. Dr : J’ai reçu une réponse négative de l’Hôpital de Cali, son transfert est refusé pour les raisons que j’avais évoquées. An : (déçu) Je crois qu’il fallait s’y attendre de toute façon … Dr : Malheureusement ça n’est pas tout. J’ai été convoqué hier chez notre directeur, l’Hôpital refuse de continuer à lui administrer son traitement et la garder ici tant que les frais y comprit ceux de l’opération de sa mâchoire ne seront pas réglés. L’Hôpital ne peut pas se le permettre vous devez comprendre. An : je comprends …
Ana Maria se retourna vers Sara qui la regardait d’un air interrogateur. Voyant qu’Ana Maria ne lui disait rien Sara détourna son regard vers son médecin.
Dr : J’avais songé à une éventuelle solution… An : Laquelle ? Dr : Pourriez vous revenir demain matin la récupérer ? An : Comment ça, vous voulez dire, l’emmener chez moi ? Dr : Pour une nuit tout au plus. An : euh oui … je pense que c’est possible mais, à quoi pensez vous ? Dr : Arrangez vous pour l’emmener à Buenaventura part vos propres moyens. J’ai là bas un contact qui travaille pour la MSF, je vous donnerai son adresse et vous irez directement le voir. Ils se chargeront de poursuivre son traitement. Je vais vous remettre le dossier médical de Sara que vous leur donnerez et ils s’occuperont de le faire transférer à l’Ambassade Américaine. C’est une association internationale, ils savent gérer ce genre de situation. An : Très bien mais et pour les frais d’Hospitalisation qu’elle a ici comment fait-on ? Je n’ai pas cet argent et je doute que Sara ait quoique ce soit non plus.
Le docteur Handez se tourna vers Sara qui le fixait toujours. Il baissa la tête pour réfléchir un instant puis la redressa.
Dr : Je peux lui avancer cet argent. Je m’arrangerai avec son assurance, si elle en a une, quand vous aurez prit contact avec son ambassade. An : Vous êtes sûr ? Vous n’êtes pas obligé docteur, ne vous mettez pas dans une situation délicate. Dr : Ma fille … ma fille est décédée des suites d’une attaque à la bombe lorsque les rebelles ont fait irruption dans son université. Elle est morte seule, dans l’anonymat le plus complet dans un Hôpital loin de chez elle. Il nous a fallut des semaines pour la retrouver … Le docteur Handez se tourna vers Sara, et bien que sachant qu’elle ne comprendrait pas, il s’avança vers elle, posa sa main sur la sienne et s’adressa à elle.
Dr : Elle allait avoir 25 ans et vous lui ressemblez beaucoup Sara … beaucoup. J’aimerai vraiment vous aider car je suis sûr que tout comme pour ma fille, il doit y avoir des personnes quelque part qui vous aiment et vous recherchent … une ravissante jeune femme comme vous doit certainement avoir quelqu’un pour qui elle compte, j’en suis persuadé.
Le docteur lui souriait avec tendresse alors qu’il dégagea du visage de Sara, une mèche de cheveux qu’il plaça derrière son oreille. Sara le regardait droit dans les yeux pour essayer de capter ne serait-ce que quelques mots qui lui expliqueraient le soudain changement de comportement de cet homme qui se tenait face à elle. Cet homme qui la regardait avec ce quelque chose dans les yeux qu’elle n’avait jamais vu nulle part, qu’elle ne connaissait pas… quelque chose de rassurant néanmoins. An : C’est très noble de votre part. Dr : J’y tiens.
Le docteur s’écarta du lit de Sara pour rejoindre la table de soins qui était près de la porte. Le dos tourné aux deux jeunes femmes il en profita pour se remettre de la foule de souvenirs douloureux qui lui revenaient à l’esprit et lui serraient le cœur. Dr : Bon je vais lui faire ses dernières injections de la journée … et les dernières qu’elle recevra ici. Avant de partir, passez à mon bureau récupérer son dossier. An : Pas de problème, je vais juste rester ici quelques temps encore … pour lui expliquer ce qui va se passer. Dr : Comme vous voudrez, essayez juste d’y aller doucement, compte tenu des circonstances et de son état actuel, il ne faut surtout pas qu’elle s’angoisse ou qu’elle ne devienne nerveuse. An : (souriante) Je vais faire attention.
***
toc toc toc …
Dr : oui entrez ! An : Je ne vous dérange pas ? Dr : Non non, entrez je vous en prie. An : Je dois partir, je suis venue récupérer le dossier de Sara. Dr : Ha oui !
Le docteur se retourna et avança vers son étagère. Il prit le dossier marron et le déposa sur son bureau.
Dr : Asseyez vous Mlle Mendoza, je n’en ai que pour quelques minutes. An : Bien.
Le docteur réajusta ses lunettes sur son nez et scruta le dossier qu’il tenait dans sa main tandis que de l’autre il se tenait le menton.
D : Bon… J’ai changé le prénom pour « Sara » et … euh est-ce qu’elle vous a donné un nom de famille ? An : Oui, « Tancredi ».
Handez fouilla dans son tiroir et en sortit une large étiquette blanche sur laquelle il y inscrivit « Sara TANCREDI ». Il la colla ensuite sur l’ancienne qui comportait le nom de Gretchen puis ouvrit le dossier.
An : Elle a dit aussi qu’elle venait de Chicago. Dr : (pensif) Chicago,… ça fait un bout d’ici, je me demande ce qu’elle est venue faire par là ? An : Je lui ai demandé tout ça et ce qui lui était arrivée mais elle ne semblait même pas savoir qu’elle était en Colombie. Pour le reste, elle ne m’a pas répondu. Dr : Peut-être une amnésie temporaire, mais si elle connaît son nom et son prénom, c’est que ça n’est rien de grave. Vous avez son âge ? An : Euh … non je ne lui ai pas demandé, je n’y ai pas pensé. Dr : Ca n’est pas grave, je laisse un blanc, vous le complèterez. Elle ne doit pas être bien plus âgée que vous.
Le docteur tendit à Ana Maria le mince dossier et sortit de son tiroir un petit sac en papier qu’il lui remit aussi.
Dr : Dedans vous trouverez des comprimés qu’elle devra prendre pour sa mâchoire ainsi que quelques anti-douleur assez puissants. Je vous ai mit une petite note pour vous expliquer la fréquence des prises de ces médicaments. Pour la morphine, la Loi ne m’autorise pas à vous en fournir, mais ils lui feront des injections sur place si elle en a besoin et uniquement dans ce cas. An : Merci, je ne sais pas comment vous remercier Docteur. Dr : Et bien tenez moi simplement informé de temps en temps de son état, ça me suffira. An : Comment puis-je vous joindre ? Dr : Tout est dans son dossier, mes coordonnées y comprit et n’hésitez pas en cas de besoin. An : Merci,… Docteur … je suis désolée pour votre fille. Dr : Ne le soyez pas, cela remonte déjà à 9 ans… J’ai fais mon deuil. J’aurai juste aimé qu’elle croise la route de quelqu’un comme vous lorsque c’est arrivé. Vous êtes une femme formidable Ana Maria et si Sara est en vie, c’est en très grande partie grâce à vous.
Ana Maria et Handez se sourirent mutuellement avant de se lever et de se serrer la main.
Dr : Vous ferez attention à vous, Buenaventura n’est pas une ville sûre, surtout pour 2 jeunes femmes. An : Nous serons prudentes. Dr : Et bien je vous dis à demain matin. An : Oui à demain Docteur. Et encore merci pour tout.
Dernière édition par Saran 01 le Mar 6 Oct - 17:04, édité 1 fois | |
| | | caroll Séries-Addict
Nombre de messages : 4 Age : 43 Date d'inscription : 15/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 11:47 | |
| merci beaucoup de te donner la peine de tout reposter!!! J'avais commencé à lire ta fic sur l'autre fofo et j'étais passionnée ( j'étais loin du chapitre 33 !!) tu n'imagines même pas ma déception à l'idée de ne pas connaitre la suite de ta fic palpitante ....je crois que je vais dévorer les 33 chapitres d'un coup tellement je suis entousiaste. Encore MERCI à toi pour ta tenacité et ton talent d'auteur. | |
| | | jesswent Went_ Angel
Nombre de messages : 221 Age : 40 Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 12:24 | |
| c'est vraiment sympa de l'avoir reposté, moi aussi j'avais fait une fic et je voulais mettre une nouvelle petite suite mais je ne pense pas le faire. en tout cas ta derniere suite etait superbe, j'étais ravi que tu fasse revenir | |
| | | Leninha SPL_Member
Nombre de messages : 354 Age : 42 Localisation : Limoges Pays : Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 20:47 | |
| Yeahhhhh!!!!! Saran is back!!!! | |
| | | valou92 Went_ Angel
Nombre de messages : 397 Age : 61 Pays : Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 21:28 | |
| Génial Saran, j'attendais avec impatience que tu recommences à poster les suites Comme je n'avais pas pu lire le dernier chapitre parce que le soir même ou tu l'as posté pb-red a disparu, j'étais totalement frustrée. :dcd: Cela commençait vraiment à me manquer.
Dernière édition par valou92 le Mer 15 Oct - 21:53, édité 1 fois | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 21:41 | |
| Chapitre 21
- Spoiler:
-21-
Lendemain, Buenaventura… Michael accéléra le pas. Il arriva au carrefour et avant de pouvoir traverser la route il jeta un bref coup d’œil à sa montre : 7h35 du matin. Cela faisait déjà une heure qu’il était parti et il ne s’en était même pas rendu compte. Une heure, c’était trop long. Il regarda autour de lui et remarqua qu’il n’était pas le seul à attendre que ce maudit feu passe au rouge pour pouvoir enfin traverser. Il s’étonnait d’ailleurs de voir les habitants de Buenaventura aussi respectueux d’attendre leur tour pour traverser. Il n’était dans cette ville que depuis la vielle et déjà il s’était rendu compte de la violence et du chaos qui pouvaient régner dans cette ville. Le soleil commençait seulement à se lever et de là où il était il pouvait voir toute la ville s’éveiller d’une longue nuit où les coups de feu et les sirènes de police n’avaient pas cessé de retentir. Le feu passa au vert et les dizaines de passants agglutinés sur le trottoir s’engagèrent sur la route. Michael se faufila rapidement entre eux pour atteindre l’autre bord. De là il n’avait plus qu’à descendre le long de la rue jusqu’au petit passage qui s’enfonçait dans le quartier d’Amapola.
Après 15 min de marche à descendre le long boulevard, Michael emprunta le passage qui à cette heure matinale était déjà bien animé. Des enfants jouaient aux billes sur les pavés du chemin, déformés par le temps. Des femmes étaient assises en groupe devant la porte de leurs maisons restées ouvertes, à éplucher des légumes. Evidement, au passage de Michael, elles cessèrent leurs jacassements pour le regarder curieusement, pensant bien évidement être discrètes. Michael n’en tint pas compte et continua de marcher droit devant lui. L’accumulation des bâtisses autour de lui, ne laissait presque pas le soleil éclairer la ruelle. Il tourna à gauche et se retrouva devant « l’auberge ». La femme qui tenait cette maison avait une quarantaine d’années et louait les deux chambres de sa demeure depuis que son mari était mort. C’est ce qu’elle avait raconté à Michael lors de son arrivée. En arrivant, Michael la vit en train de balayer le pas de la porte. Il la salua rapidement avant de s’engouffrer dans la vielle maison. Il prit l’escalier jusqu’au premier étage et entra dans leur chambre.
Rien ni personne n’avait bougé depuis son départ. Bellick était toujours assit sur la chaise et Sucre était toujours allongé dans le lit, complètement assommé.
M : Ca va pas mieux … B : Non, un coup il a froid et un coup il a chaud. On a plus de glace alors je suis passé aux serviettes humides. M : Descend voir Marianna et demande lui d’autres sacs de glace. B : ok
Bellick sortit de la chambre avec le seau et Michael s’approcha de la table et y déposa le sac qu’il était partit chercher de si bonne heure. La chambre était dans le désordre le plus complet. Chaque objet, chaque chaise, tout lui rappelait ô combien la nuit avait été longue. Sur le bateau, l’état de Sucre ne s’était pas amélioré. Tous pensaient alors qu’une bonne nuit de sommeil l’aurait aidé à se sentir mieux mais toute la nuit, son état n’avait fait qu’empirer et très tôt dans la matinée ils avaient constaté que sa blessure s’était infectée sérieusement. Michael déballa sur la table un lot de compresse et de quoi nettoyer la plaie qu’il avait acheté une heure plutôt dans une pharmacie. Dans cette ville, s’était monnaie courante d’acheter ce genre de produit mais les pharmacies se faisaient de plus en plus rare étonnamment. Il imbiba une compresse de lotion et retourna près du lit.
M : (doucement) Hey Fernando, comment tu te sens ce matin ?
Sucre tourna la tête vers son ami et entrouvrît les yeux. Il approcha sa main de la serviette froide qui lui recouvrait le haut de torse et tapota dessus.
S : J’ai froid. M : Je sais, mais il faut que tu supportes ça encore un peu, tu es brûlant de fièvre. S : Michael ? M : oui ? S : Si jamais je … tu diras à Mari Cruz que-.. M : Qu’est ce que tu racontes, tu vas t’en sortir mon frère. Je vais nettoyer un peu ton épaule et tout à l’heure je t’emmène à l’hôpital, ils vont prendre soin de toi, ils vont te guérir. Je resterai avec toi, je ne te lâche pas, comptes sur moi. S : Non… tu dois retrouver Sara. M : On la retrouvera, …ensemble.
Sucre attrapa la main de Michael et la serra fort. Des larmes coulèrent des ses yeux rougis. S : Merci Michael.
Il referma ensuite les yeux et reposa sa tête sur l’oreiller. Michael était lui aussi aux bords des larmes mais ne craqua pas. Il appliqua la compresse sur l’épaule de son ami et essaya de désinfecter au mieux sa blessure. Bien qu’étant très concentré, son regard était vague, vide d’épuisement. Une fois terminé, il jeta les compresses usagées dans la poubelle et s’assit sur la chaise sur laquelle il avait passé la nuit. Il attrapa son sac, le fouilla et en sortit une feuille de papier pliée en deux. Il reposa ensuite son sac parterre sans la quitter des yeux. Il la déplia doucement et y trouva une photo, celle de Sara. Il l’avait toujours gardé sur lui depuis que Lincoln lui avait donné à Sona. Après avoir apprit qu’elle était morte, il avait passé des heures entières à redessiner les contours de son visage en pensant ne plus jamais pouvoir le refaire un jour. Machinalement son doigt alla caresser la joue de Sara et il se rendit alors compte que depuis qu’il la savait en vie, c’était la première fois qu’il revoyait cette photo. Pour la première fois depuis longtemps il n’avait plus peur de la revoir, de se souvenir, de l’imaginer …
L’entrée de Bellick le tira de ses pensées et il referma aussitôt la feuille qu’il rangeât dans son sac. Il se leva rapidement et prit le seau plein de sacs de glace que Bellick lui avait ramené. Ensemble, ils firent ce qu’ils avaient fait toute la nuit et enroulèrent les sacs dans les serviettes pour les poser près du corps brûlant de Sucre.
B : Il va y passer si ça continu. M : Non, on va essayer de faire baisser un peu la température et dès qu’on peut le bouger on l’emmène à l’hôpital.
Les deux hommes durent se résoudre à attendre. Bellick tournait en rond dans cette petite chambre où il n’y avait que deux lits simples, une table et une vieille armoire. Le lavabo et la douche ou ce qui y ressemblait, n’étaient séparés du reste de la pièce que par un grand drap vert tendu.
Michael lui se posta près de la fenêtre. De la il pouvait apercevoir la petite cour de la maison en bas et plus au loin, au-delà des murs, la ville. Le ciel était chargé, il ne pleuvait pas mais il faisait sombre et lourd. Il regarda sa montre une énième fois: 8h02
***
Ana Maria descendit les escaliers et se laissa diriger par la délicieuse odeur de galettes de maïs qui embaumait la maison. En entrant dans la cuisine elle découvrit sa mère qui était aux fourneaux pendant que ses deux petits frères jouaient silencieusement sur la table à faire des formes avec de la pâte à gâteau.
An : Ca sent bon.
Sa mère se retourna brusquement et posa sa main sur le cœur.
M : Je ne t’ai pas entendu arriver, tu as bien dormi ? An : Oui très bien, mais qu’est-ce que vous préparez ? M : Ce n’est pas aujourd’hui que nous accueillons ton amie ? An : Sara ? Si … mais il ne fallait pas te donner tant de mal mama. M : La pauvre petite, après ce qu’elle a vécu, c’est la moindre des choses, je veux qu’elle sache qu’elle est la bienvenue dans notre maison.
Ana Maria s’avança avec un grand sourire et enlaça sa mère qui garda les mains dans la pâte.
An : Merci. Je dormirai avec les petits en attendant, elle prendra ma chambre. M : J’irai la préparer quand j’aurai fini ça.
Soudainement, un bruit de klaxon se fit bruyamment entendre dans la rue, Ana Maria ouvrit la fenêtre et se pencha pour voir ce qui s’y passait. Elle fut surprise de découvrir Antonio à bord d’un vieux pick-up marron d’une taille impressionnante qui l’attendait devant sa porte.
At : Holà señorita ! Je vous emmène en ballade ? An : (rire) Antonio, où tu as trouvé ça ?! At : C’est long à expliquer, descend il faut y aller ! An : J’arrive !
Ana Maria ne tarda pas, elle prit son sac et sa veste et rejoignit Antonio. Elle grimpa dans la voiture, légèrement impressionnée par la taille de l’engin.
An : Antonio Ruèz vous me surprendrez toujours ! At : Bah je vois mal où ton amie Sara aurait pu monter sur ma moto ! An : Parce que tu appelles ça une moto ?! At : Tu peux aussi bien faire tes visites à l’hôpital à pied tu sais …
Ana Maria sourit devant le faux air vexé d’Antonio. Elle se pencha et lui donna un furtif baiser sur la joue.
An : merci. At : de rien !
Antonio redémarra plus que difficilement la voiture que les mécaniques, certainement usées, faisaient trembler sur les 20 premiers mètres. Cette fois ils prendraient la route principale pour rejoindre Santa Martina, ce qui promettait d’être plus long que les fois précédentes.
Oui, j'avoue que j'ai mit du temps à recommencer à poster mais je me creusais la tête à savoir comment reposter 34 chapitres :face: alors que finalement tout était expliqué
Moi j'étais frustrée de ne pas avoir copié mon topic sur l'ancien fo ... et puis comme j'étais pas sûre de vous revoir, j'étais dégoutée !
Caroll merci de tes encouragements et je suis ravie de t'accueillir dans notre petit cercle ! Tes compliments me touchent beaucoup ![/color]
Dernière édition par Saran 01 le Mar 6 Oct - 17:07, édité 1 fois | |
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