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+5jesswent caroll Valérie Addiwent Saran 01 9 participants | |
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Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 21:47 | |
| Chapitre 22
- Spoiler:
-22-
Sara était assise sur son lit d’hôpital, seule dans sa chambre. Son lit avait été fait une demi heure plutôt par une infirmière. Elle avait quitté sa chemise d’hôpital pour un jean et un t-shirt blanc généreusement donné par l’établissement pour son départ. Elle n’avait rien d’autre, pas d’affaires personnelles, pas de sac ni de fleurs à emporter avec elle. Elle était tout simplement assise sur son lit, les mains sur ses genoux à attendre qu’on lui dise ce qu’elle devait faire et où aller. Ses yeux balayèrent la chambre dans laquelle elle avait passé une semaine. Rien n’indiquait qu’elle avait été occupée tout ce temps. Elle avait l’impression d’être un fantôme qui passe et disparaît …
Une infirmière entra dans sa chambre et lui fit signe de la suivre. Sara se leva machinalement de son lit et suivit la jeune femme. Elle ne se retourna même pas une dernière fois sur cette chambre qui avait été son havre de paix pendant une courte durée … elle avait apprit à ne plus regarder ce qu’elle laissait derrière elle …
L’infirmière l’amena à l’accueil et lui indiqua un siège vaquant sur un banc. Sara alla s’y asseoir sans réfléchir et attendit. Elle n’avait pour seule occupation que d’observer les gens autour d’elle. Il y avait une femme qui faisait la queue devant une porte en tenant sa fille endormie dans ses bras. Leurs yeux se croisèrent longuement et ce seul regard suffit à Sara et la femme pour se comprendre… on ne se parle pas, on ne se connaît pas mais une émotion passe … puis Sara se tourna de l’autre côté sur le reste du hall. Pour la première fois depuis qu’elle était ici, elle repensa à Michael. Elle se demanda pourquoi seulement maintenant mais tout lui semblait si loin à présent. Elle avait le sentiment d’être dans une autre vie, d’être quelqu’un d’autre. C’est à peine si elle se rappelait son ancienne vie, ce que ça faisait d’être médecin, d’être chez elle, d’être avec Michael… d’être heureuse.
Elle sentit peu à peu l’angoisse s’emparer de sa gorge et une vague de panique explosa en elle telle une douche de glace.
Dans larmes lui montèrent aux yeux alors qu’elle regardait autour d’elle. Elle ne savait même pas où elle était. Les souvenirs de ces dernières semaines lui revenaient en mémoire par dizaines et lui raidissaient tous les muscles de son corps. Instinctivement elle se leva, regarda furtivement autour d’elle et se faufila vers la sortie. Au fur et à mesure qu’elle avançait, son regard balayait de droite à gauche discrètement pour s’assurer que personne ne la regardait. De toute façon, qui se serait soucié de cette femme assise seule sur ce banc au milieu de la foule. La cadence de ses pas s’accélèrent sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi, elle avait juste ces horribles sensations qui lui refroidissaient le corps et qui la poussaient à tout le temps vouloir partir, toujours partir, s’enfuir …ailleurs… Elle ne pouvait pas courir, mais c’était pourtant ce que son cerveau lui ordonnait de faire. Elle passa rapidement les portes du hall pour se retrouver dehors, face au soleil qui se levait. Elle s’arrêta là, complètement figée par le spectacle qui s’offrait à elle, celui du Soleil qui brillait légèrement, au dessus d’une immensité verte. Elle constata alors que l’hôpital surplombait une vallée complètement vierge de l’Humanité. Plus près d’elle, se trouvait aussi une grande route de terre couleur miel qui était surchargée de voiture et autocar. La place était très animée, il y avait beaucoup de monde, ce qui quelque part la rassura. Elle se baissa doucement et s’assit sur les marches d’escaliers. Elle croisa ensuite les bras au dessus de ses genoux et laissa la chaleur du soleil réchauffer son visage trop longtemps privé d’air frais et de lumière. Son cœur et son esprit s’apaisèrent doucement, la peur s’envola et elle se sentit déjà mieux.
Les minutes défilèrent, peut être même une heure, mais elle ne les voyait pas, elle se sentait apaisée. Le soleil commençait cependant à lui brûler la peau alors elle se leva et descendit les marches. En avançant entre les voitures et les passants elle passa à côté d’un car sur le départ. Les passagers étaient déjà installés mais le chauffeur manquait encore. Elle s’assura qu’il n’était pas dans les parages et se glissa rapidement à bord sans attirer l’attention. Elle avança jusqu’au fond du car et trouva une place près de la fenêtre, à côté d’un vieil homme déjà endormit. Le chauffeur arriva et prit place à son volant sans se rendre compte qu’il avait une passagère supplémentaire. Le car démarra et s’engageât sur la seule et unique route, celle qui s’enfonçait dans la jungle colombienne.
***
Ana Maria et Antonio roulaient déjà depuis 1h sur une route complètement bouchée. Les voitures et les cars étaient littéralement collés les uns aux autres et n’avançaient que très peu. La chaleur commençait à grimper dans la voiture et Ana Maria poussa un long soupir.
An : Il nous reste beaucoup de route à faire ? At : On a fait plus de la moitié mais là il doit y avoir un accident ou je ne sais pas quoi, ça n’avancera pas plus. On doit être là bas à quelle heure ? An : 9h30 … Autrement dit il y a 10 min. At : Ca sert à rien d’attendre ici on avance plus.
Antonio quitta la route et roula vers la place à côté où de nombreux véhicules stationnaient déjà tous autour de la petite superette.
At : Je vais m’avancer un peu à pied voir ce qui se passe en amont, profites en pour t’aérer un peu. An : (soupir) je vais voir si je trouve une cabine téléphonique pour essayer d’appeler le docteur Handez. At : Ok on fait comme ça.
Les deux amis sortirent de la voiture et partirent chacun d’un côté et Ana Maria marcha en direction de la superette dans l’espoir d’y trouver un téléphone pour prévenir de leur retard. On aurait cru à un rassemblement tellement la place était peuplée. Ana Maria avança difficilement mais réussit à atteindre le café de la superette.
Elle s’appuya sur le bar et interpella le barman.
An : excusez moi, on peut utiliser le téléphone ? Barman : Si tout le monde faisait comme vous mademoiselle … An : J’ai de quoi payer.
Le Barman secoua la tête en signe de non et retourna a ses occupations. Ana Maria se retourna, agacée, et regarda autour d’elle pour trouver une autre alternative.
?: Mademoiselle ?
Ana Maria se retourna en sentant une main se poser sur son avant bras et se retrouva face à un charmant jeune homme aux yeux noirs comme la braise qui lui adressait un grand sourire.
?: Pardonnez mon indiscrétion, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre votre discussion avec notre ami le charmant barman. Je peux vous prêter mon téléphone portable si cela peut vous dépanner ?
An : (surprise) ah ...euh oui merci, c’est très généreux de votre part.
L’homme, à l’allure soignée, lui tendit un téléphone portable haut de gamme, sans la quitter des yeux. Ana Maria le saisit et s’éloigna pour passer son coup de fil. Elle ne revint que quelques minutes plus tard et lui rendit son téléphone.
?: Tout est arrangé ? An : Pas vraiment, la personne que je voulais joindre n’est pas disponible, mais je vous remercie. ?: Ca m’a fait plaisir madame … An : Mademoiselle. Ana Maria. ?: Et bien chère Ana Maria, j’espère que nos routes se recroiseront un jour. An : Peut être.
Ana Maria fit demi tour et se dirigeât vers la porte mais au dernier moment elle se retourna et l’interpella.
An : Au faite, vous ne m’avez pas dit votre nom ? ?: (rire) Oui c’est vrai ! C’est Emilio, Emilio Marquez !
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 21:50 | |
| Chapitre 23
- Spoiler:
-23-
Antonio marchait dans la même direction que beaucoup d’autres automobilistes curieux de voir ce qui pouvait bien bloquer ainsi la circulation. Il se faufilait parmi les files de voitures immobilisées sur la voie et dont les moteurs encore chaud rendaient l’air presque irrespirable.
La route longeait un ravin verdoyant qui offrait une vue imprenable sur la jungle, mais l’attention d’Antonio n’était pas attirée part le décor mais part l’attroupement d’hommes qui s’agitaient sur le bord. Antonio dépassa encore deux voitures et arriva au rassemblement. Il découvrit alors qu’un car avait glissé dans le ravin. Il se pencha prudemment pour mieux se rendre compte de l’état des dégâts et vit quelques personnes à son bord qui faisaient des grands signes pour qu’on vienne les chercher. Heureusement pour eux, la chute du car avait été ralentie par une nature abondante qui recouvrait la descente. Des hommes, accrochés à des cordes, tentaient de descendre en rappel pour rejoindre les victimes pendant que d’autres sécurisaient la position du car avec de simples cordes. Antonio accourut auprès du groupe d’hommes qui s’improvisaient secouristes pour en savoir plus et proposer son aide.
At : Holà, qu’est-ce qui s’est passé ici ? H : Je ne sais pas trop, le car serait sortit de la route et fait des tonneaux dans le ravin. At : Il ne reste pas beaucoup de passagers à bord, où sont les autres ?
L’homme pointa un groupe de personnes postées un peu plus loin derrière une file de voiture et ramassa les cordes qu’il avait à ses pieds.
H : Ceux là ont été éjectés du car pendant qu’il déboulait, d’autres ont réussit à s’extirper. Viens avec nous si tu veux nous aider il ne faut pas perdre de temps. At : oui bien sûr !
Il fallut près de 2 heures à l’équipe improvisée pour évacuer les derniers passagers prisonniers du car. Antonio avait aidé du mieux qu’il pouvait mais en avait complètement oublié qu’Ana Maria devait l’attendre depuis tout ce temps. Il réenfila sa chemise et rebroussa chemin. En quittant les lieux, il passa devant le groupe de rescapés qui avait réussit à s’extirper du car, et qui se trouvaient désormais sans moyen de transport. Les voitures commençaient à redémarrer les unes après les autres alors qu’il rejoignait le bord de la route près du petit groupe. Un visage parmi eux retint cependant son attention, un visage qu’il connaissait depuis peu mais qu’il avait immédiatement reconnu. Il s’approcha pour s’en assurer et constata qu’il ne s’était pas trompé. Il accéléra le pas pour ne pas la perdre de vue et ne tarda pas à la rattraper.
At : Sara ?!
Sara se retourna au son de son nom qui résonnait derrière elle et vit qu’un homme lui faisait des signes tout en se rapprochant d’elle.
At : Sara ? C’est bien ça ?
Sara écarquilla les yeux de surprise face à cet homme qui parlait sa langue et qui visiblement la connaissait. S : Vous me connaissez ? At : Oui et non, je suis un ami d’Ana Maria. On était en route pour venir vous chercher mais … vous n’étiez pas censé être à Santa Martina, qu’est-ce que vous faites ici ?
Antonio était troublé de trouver la jeune femme ici. Il la regarda attentivement puis autour de lui avant de comprendre.
At : Vous étiez dans ce car ?
Sara acquiesça discrètement et se retourna vers l’endroit où le car avait dérapé.
S : (doucement) Je vous ai vu les sortir de là … Il n’y a pas de blessé grave j’espère ? At : Non … (inquiet) Sara est-ce que vous allez bien ? Pourquoi vous ne nous avez pas attendu là bas ?
Sara se retourna face à lui et le regarda intensément … elle ne savait pas quoi répondre. Devant son silence, Antonio n’insista pas et prit Sara par le bras.
At : C’est pas grave, venez, on va rejoindre ma voiture, Ana Maria doit nous attendre. Vous aviez des affaires avec vous ? S : Non At : D’accord, allez, partons d’ici.
***
De son coté, Ana Maria avait eu vent de l’accident qui avait eu lieu plus haut sur la route. Elle était assise dans la voiture et regardait la circulation se débloquer peu à peu. La fenêtre grande ouverte, elle laissait son bras se balancer de l’autre coté de la porte en tapotant les doigts contre le métal usé de la carrosserie. Elle essayait d’apercevoir au loin Antonio, mais il y avait trop de monde qui circulait sur la route pour regagner leurs véhicules respectifs.
Son attention était tellement portée sur la foule au loin qu’elle ne vit pas un homme s’approcher de la voiture.
?: Plus de deux heures bloquée ici, sans compter les nombreux barrages qui vous attendent plus loin … J’espère que cela ne vous retardera pas trop davantage.
Ana Maria sursauta brusquement mais reconnu aussitôt l’homme qu’elle avait rencontré plutôt dans le café.
An : Mon dieu, vous m’avez fait peur … Emilio c’est ça ? E : Pardonnez moi, ça n’était pas mon attention. Je reprenais la route et je vous ai aperçu encore bloquée ici. An : Oui j’attends mon ami, il ne devrait plus tarder.
Emilio releva ses lunettes de soleil sur sa tête, posa ses deux mains sur le rebord de la portière et se pencha vers Ana Maria. Il fit mine de regarder la route qui se dégageait difficilement et reporta ensuite son attention sur la jeune femme en face de lui. E : Je peux peut être vous proposer de vous déposer. J’ai ce qu’il faut pour ne pas avoir à attendre aux barrages des rebelles qui nous attendent. Vous arriveriez plus vite à votre rendez vous… Qu’est-ce que vous en dites ? An : C’est très aimable de votre part mais ça ira, et puis mon ami ne devrait plus tarder à présent.
Emilio se redressa et rabaissa ses lunettes noires devant ses yeux en lui adressant son plus beau sourire.
E : Comme vous voudrez. Bonne route Ana Maria et à bientôt j’espère. An : Oui merci, vous aussi !
Ana Maria regarda ensuite Emilio s’éloigner pour rejoindre une grosse voiture bleue marine aux vitres teintées. Décidément, c’était un homme très agréable.
Quelques minutes plus tard seulement, elle aperçu Antonio revenir vers la voiture en compagnie d’une femme qu’elle reconnaissait. Intriguée, elle sortit de la voiture et s’avança à leur rencontre.
An : Sara ?!! Mais qu’est-ce que-.. At : Laisse Ana, on en parlera dans la voiture. An : Mais euh, … on rentre alors ?
Antonio regarda successivement Ana Maria puis Sara.
At : Je pense que oui, on a plus besoin d’aller à Santa Martina maintenant. An : …très bien, allons-y alors.
Antonio monta le premier dans la voiture et s’installa au volant. Ana Maria n’avait pas quitté Sara des yeux. Elle la regarda monter à l’arrière de la voiture sans prononcer le moindre mot et fit de même.
***
Le chemin du retour se fit dans le silence après qu’Antonio ait tout raconté à Ana Maria. Cette dernière se retournait de temps en temps pour observer Sara qui restait le regard figé sur la route. Elle ne savait toujours pas pourquoi Sara avait prit ce car et ça l’intriguait. Elle fouilla alors dans son sac et en sortit une petite bouteille d’eau qui serait une très bonne excuse pour engager la conversation.
An : Sara, vous n’avez pas soif ?
Sara tourna son regard vers la bouteille d’eau qui lui était tendue et la refusa.
An : J’ai essayé de contacter le docteur Handez ce matin mais il n’était pas disponible… Il sait au moins que vous êtes ici ?
S : (doucement) Non, je ne crois pas. An : (à Antonio) Il faudra le prévenir en arrivant, il doit s’inquiéter. At : OK … justement, nous y voilà.
Antonio gara la voiture devant le petit immeuble d’Ana Maria et sortit de la voiture suivit de près par les deux jeunes femmes.
An : Voilà Sara, c’est ici que je vis.
Sara observa longuement la bâtisse qui se tenait devant elle puis regarda Ana Maria en lui adressant un petit sourire. Ana Maria, soulagée de la voir sourire, prit les devants et les entraîna chez elle.
A l’intérieur sa mère et ses deux petits frères étaient à table en train de finir de débarrasser leur repas. Lorsqu’elle les vit entrer, Gina, la mère d’Ana Maria passa rapidement ses mains sur son tablier et replaça quelques mèches de cheveux derrière ses oreilles. Absolument toute son attention était captivée par cette jeune femme qui venait d’entrer derrière Antonio. C’était pour elle, la première fois qu’elle voyait une étrangère. D’emblé, et ce malgré les traces de contusions encore visible sur son visage, elle la trouvait très belle. Ne sachant trop quoi faire, Gina s’approcha avec précaution de Sara sans la quitter des yeux et resta plantée devant elle quelques secondes.
An : Mama, voici Sara.
Gina s’approcha avec moins d’hésitation cette fois et posa une main de chaque côté de son visage comme pour mieux la regarder. Presque naturellement elle vint déposer deux baisers sur chacune de ses joues encore abîmées et c’est avec une voix remplie d’émotion qu’elle s’adressa à elle.
G : Vous êtes ici chez vous Sara, restez autant de temps qu’il vous faudra.
Sara était submergée d’émotion. Elle avait en partie comprit ce que Gina lui avait dit mais ce geste … ce geste l’avait tout de suite réconforté.
Tous les trois prirent ensuite place autour de la table pendant que Gina leur apporta les gâteaux et les galettes qu’elle avait préparé dans la matinée et alla même jusqu'à placer une assiette individuelle devant Sara.
S : (timidement) merci. G : (en faisant des signes pour se faire comprendre) mangez.
Ana Maria sourit doucement en voyant sa mère s’affairer autour de son invitée avec tant d’énergie.
An : Sara ? Je peux vous poser une question ? S : Oui. An : Vous n’avez personne à prévenir ? Quelqu’un sait que vous êtes ici ? At : (engloutissant un gâteau) Ca fait deux questions ça. An : (ironique) Quelle perspicacité ! At : Je tenais à te le préciser, mais vas-y continue ! An : Arrête tu veux ! (à Sara) Je veux dire, votre famille doit s’inquiéter pour vous ? S : Je n’en ai plus, mes parents sont morts. An :(gênée) ho …. Je suis désolée. S : C’est pas grave vous ne pouviez pas savoir. An : Alors il n’y a vraiment personne que nous pourrions contacter ?
Sara fit une pose et réfléchit. La seule personne qui lui venait à l’esprit était Michael. C’était terrible pour elle de penser que la seule personne qui lui restait était un homme qu’elle ne connaissait que depuis un peu plus de 2 mois. Un homme qui la croyait morte qui plus est et qui devait certainement être loin déjà à l’heure qu’il est.
An : Sara ? S : Oui mais, je … je ne sais pas comment le joindre … An : Qui ?
Qui ? … Justement, très bonne question.
Qui Michael était-il pour elle ? Un ami ? Son petit ami ? Son amant ? Tout c’était passé si vite entre eux et ils avaient sauté tellement d’étapes qu’elle ne savait absolument pas où ils en étaient réellement. La seule chose qu’elle savait c’est qu’elle avait terriblement besoin de lui, maintenant.
At : Votre petit ami ? S : (surprise) : euh …en quelque sorte. At : comment s’appelle t’il ? S : Michael, Scofield. Mais … il n’est pas ici. An : Où est-il ? Aux Etats Unis ? S : Non, je ne sais pas où il est … maintenant. Il …
L’esprit de Sara commença à être confus. Ses pensées se mélangeaient et elle ne se rappelait plus la dernière fois qu’ils s’étaient vus … où était-ce la dernière fois qu’elle avait entendu parler de lui. Ana Maria lui tendit un verre d’eau en voyant son malaise et essaya de la calmer.
An : C’est pas grave Sara, on le cherchera ensemble.
Sara reposa sa tête entre ses mains et se calma.
S : au Panama, il était là bas, mais je ne sais pas si il y est encore. An : très bien, on se chargera de tout ça plus tard, pour le moment il faut que vous vous reposiez. Demain on part pour Buenaventura et tout finira par s’arranger, vous verrez. At : J’ai un oncle qui vit là bas, il est d’accord pour nous accueillir quelques nuits. C’est une toute petite maison dans le centre ville mais elle a l’avantage d’être près de l’hôpital. Je lui ai dis qu’on arriverai en fin de matinée demain. An : C’est parfait ! (À Sara) Venez avec moi Sara, je vais vous montrer votre chambre.
Les deux jeunes femmes se levèrent en même temps et Sara suivit Ana Maria vers les escaliers sans oublier de remercier Gina qui rentrait dans la cuisine à ce moment là. En montant les escaliers, Sara sentait la fatigue lui peser dans tout le corps. Ces derniers jours, elle ressentait constamment le besoin de dormir et à présent elle ne pensait plus qu’à ça, un bon lit et le calme.
Dernière édition par Saran 01 le Mar 6 Oct - 17:28, édité 1 fois | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 21:57 | |
| Chapitres 24 & 25
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-24-
toc toc toc …
Dr Handez : Entrez !
Le docteur Handez releva les yeux de ses notes et raccrocha le combiné de son téléphone qu’il tenait coincé entre son oreille et son épaule depuis quelques minutes déjà pour voir entrer dans son bureau un homme qu’il ne connaissait pas. Ce dernier arborait un costume sombre et strict et avait l’air très inquiet.
?: Bonjour docteur, je vous interromps peut-être ? H : A vrai dire oui, ce n’est pas vraiment le moment mais en quoi puis-je vous aider ? ?: Je suis M.Marquèz. Un confrère à vous, le docteur Alvarez, m’envoi ici. H : Le directeur de l’hôpital de Cali ? Que se passe t’il ? E : Vous avez fait une demande de transfert pour une jeune femme sans identité que vous auriez recueilli. H : C’est exact oui. Mais je ne vois pas où vous voulez en venir. E : Le docteur Alvarez m’a fait part de votre rapport car il se pourrait qu’elle soit la femme que je recherche. H : Vraiment ? Et pourquoi la recherchez vous ? E : Il se pourrait bien que ça soit ma femme. Elle a disparut il y a un peu plus d’une semaine. H : (abasourdit) Votre femme ?! Et vous pensez que c’est elle ? E : En tout cas votre description correspond à la sienne : une femme grande, mince, cheveux foncés et courts ... probablement étrangère ? H : Oui, c’est ce que j’ai écris dans mon rapport. E : Elle s’appelle Sara ?
Le docteur Handez n’avait maintenant plus aucun doute, cet homme connaissait Sara. Cependant, et il ne savait pas pourquoi, un autre doute planait au dessus de son histoire.
H : Oui, c’est comme ça qu’elle a dit qu’elle s’appelait. Monsieur Marquez, vous a-t-on dit dans quel état nous l’avons retrouvé ? E : (attristé) Oui, c’est horrible, elle a dit qu’elle sortait faire des courses et elle n’est jamais revenue … je suis à sa recherche depuis. H : Elle n’est pas d’ici ? E : Non, elle est américaine, nous nous sommes rencontré là bas… H : je vois. E : Docteur, est-ce qu’elle vous a dit qui lui a fait ça ? Est-ce qu’elle vous a dit quoi que ce soit ? J’ai besoin de savoir. Le docteur Handez regarda attentivement l’attitude du jeune homme en face de lui. Sara avait dit s’appeler « Sara Tancredi » et non « Marquez ». Ca plus le discours plus ou moins inquiet de son mari le laissait penser que Sara était probablement une de ses nombreuses femmes battues qui tentent désespérément de fuir leur époux. Cet homme ne lui inspirait pas confiance et ça, Emilio commençait à le ressentir…
H : Non, elle a subi une opération de la mâchoire et elle n’a pas pu beaucoup parler. E : Mais elle a pourtant pu vous dire qu’elle s’appelait Sara et qu’elle était Américaine. H : Il faut que vous sachiez monsieur Marquèz que les personnes qui ont été agressées ont bien souvent peur de révéler l’identité de leur bourreau …
Le docteur Handez avait dit ça avec un ton et un regard qui ne plaisait pas vraiment à Emilio. Le gentil docteur semblait en savoir davantage sur Sara qu’il ne le laissait entendre.
E : Je comprend parfaitement … Où est t’elle maintenant il faut que je la vois. H : Je ne pense pas que ça sera possible. E : Pourquoi ça ? H : Elle n’est plus ici. E : Et où est-elle ? H : Ca malheureusement je ne peux pas vous le dire.
Emilio commençait à perdre patience. Il passa ses mains sur ses cheveux noirs qu’il remit en arrière. Son visage changea tout à coup alors et n’avait plus rien du pauvre mari inquiet qui recherche sa femme. Il regarda furtivement derrière lui et eût un petit rire nerveux en se retournant vers le docteur Handez qui visiblement ne comprenait pas ce revirement de situation.
E : Docteur Handez, vous feriez mieux à présent d’être franc avec moi. Vous allez me dire où est Sara, ce qu’elle vous a dit et si elle en a parlé à quelqu’un d’autre. H : Mon pauvre garçon, vous ne m’impressionnez pas le moins du monde. J’en ai vu d’autre de votre espèce et laisser moi vous dire que vous faites honte à la race humaine ! E : À ce que je vois Sara n’était pas si muette que ça.
Emilio s’avança dangereusement du bureau qu’il contourna en laissant sa main se balader sur les feuilles qui se trouvaient dessus. Une fois face à Handez, il s’appuya dos au bureau, les bras croisés sur son torse et le regard planté sur le sol. Le ton qu’il employa cette fois pour lui reposer une dernière fois sa question laissait largement entendre que sa patience atteignait ses limites.
E : Où est Sara, que vous a-t-elle dit et à qui d’autre ? H : Je vais vous demander de sortir de mon bureau ou bien-.. E : (calme) dernière chance … H : (droit dans les yeux)… Allez au diable !
Emilio se redressa lentement et tout à coup, sans prévenir, sa main attrapa Handez derrière la nuque. Emilio s’approcha sournoisement de son visage et vint lui chuchoter à l’oreille…
E : Avec plaisir …
Un sourire naquit sur son visage alors qu’il sortit de la poche à l’intérieur de sa veste un silencieux qu’il pointa sur le cœur de sa proie qu’il tenait fermement.
E : Elle n’en valait pas la peine.
Un coup de feu inaudible partit et Handez s’écroula lourdement au sol. Emilio sortit de sa poche un tissus blanc et essuya soigneusement son arme qu’il rangeât ensuite. Il ne s’attarda même pas une seconde sur le corps de l’homme qu’il venait d’abattre et alla directement ouvrir la porte de bureau pour faire entrer Dante qui s’impatientait dans le couloir. Sans s’échanger le moindre mot, Dante se dirigeât aussitôt vers la masse inerte au sol, la souleva avec une facilité déconcertante et le balança dans le placard. Emilio lui, toujours dans le silence le plus complet fouillait méthodiquement le bureau. Aucun recoin ne lui échappait, il fouilla chaque dossier, chaque tiroir, chaque placard lorsque son regard s’attarda sur le téléphone. Aussitôt, il interrogeât la mémoire et fit une découverte qui le désappointa complètement. Dante remarqua le trouble d’Emilio et le rejoignit au bureau. Ce dernier avait le regard figé sur le téléphone, alors Dante fit de même et regarda dans la même direction.
D : (surprit) Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi ton numéro est affiché là dessus ? E : Il semblerait que je sois la dernière personne à avoir essayé de contacter notre défunt docteur … D : Comment c’est possible ? Tu l’as appelé ?
Emilio leva enfin le regard et sourit légèrement en comprenant ce qui se passait.
E : (souriant) Pas moi …
Dante ne comprit pas vraiment où Emilio voulait en venir et appuya sur « play » pour écouter le message encore enregistré.
« Docteur Handez, Ana Maria Mendoza à l’appareil, j’appelais pour vous prévenir de notre retard. Nous sommes coincés sur la route et je ne sais pas quand on pourra repartir. Dites à Sara de ne pas s’inquiéter et que nous allons bientôt venir la récupérer… On va essayer de faire vite ! Au revoir. »
La bande continua à tourner longtemps dans le vide avant de s’éteindre bruyamment. Le sourire n’avait toujours pas disparut des lèvres d’Emilio qui fixait un point invisible sur le bureau.
D : Qu’est-ce qui te fait rire. Tu connais cette femme ? E : Non …
Il releva sa tête et sourit à son collègue.
E : … Pas encore.
-25-
Ses pieds étaient gelés. Sara ne savait pas depuis combien de temps elle marchait dans ce long couloir sombre que seule une vieille ampoule qui grésillait, éclairait. Le froid de l’eau qui recouvrait le sol lui anesthésiait littéralement le corps, uniquement vêtu d’une large chemise blanche. A chaque battement, son cœur lui envoyait une immense décharge d’adrénaline à travers tout le corps et lui électrisait les sens. C’est à peine si elle osait se retourner tellement l’idée de voir quelqu’un à sa poursuite la terrorisait.
Sa main tremblante et ensanglantée longeait le mur afin de la guider dans la pénombre. Elle y voyait de moins en moins bien à cause de ses yeux endoloris qu’elle sentait gonfler au fil des heures.
Elle arriva enfin devant cette porte qu’elle avait aperçu au loin et la poussa de toutes ses forces.
Un vent glacial s’engouffra soudainement et la pétrifia encore plus. Dehors, il faisait nuit noire. Elle regarda frénétiquement tout autour d’elle et n’y vit que l’océan. Les seuls points de lumière étaient ceux des navires amarrés sur les quais à 50 m d’elle et ceux d’une ville au loin, de l’autre côté de la baie.
Elle sentait son corps la tirer vers le sol, comme un besoin grandissant de s’allonger et d’attendre, d’attendre qu’on vienne la chercher. Elle trouva cependant la force de marcher vers un camion dont la remorque était restée ouverte pour s’y cacher et espérer que ce dernier l’emmène le plus loin possible de cet endroit cauchemardesque. C’est avec la force du désespoir qu’elle se hissa à l’intérieur et alla directement se blottir entre deux cartons.
Quelques heures plus tard, le camion démarra et embarqua à bord du ferry pour regagner la cote.
Sara s’était laissée bercer par les mouvements répétitifs du camion et ne comptait plus les heures passées à rester assise parmi les cartons. Elle sentit alors une drôle de sensation dans son estomac, une douleur intense qui lui remonta tout à coup dans la gorge et manqua de l’étouffer. Elle se redressa brutalement et toussa violement sans pouvoir s’arrêter. Sa gorge était brûlante et un épais filet de sang s’échappa de sa bouche.
Sans crier gare, le camion se stoppa net et le moteur cessa de gronder. Une portière, puis une deuxième claquèrent et quelques secondes plus tard la bâche de la remorque se souleva révélant ainsi deux visages d’hommes. L’un d’entre grimpa prudemment à l’intérieur pendant que le deuxième chargeait son arme avant de grimper à son tour. Les deux hommes se faufilèrent entre les cartons et ne tardèrent pas à découvrir le corps presque inanimé de Sara. Le premier homme posa immédiatement une main sur son nez et sa bouche à cause de l’odeur de vomit et de sang et se tourna face au second.
H1 : C’est quoi ça ? H2 : J’en sais rien, je l’ai pas vu monter en tout cas. H1 : Si quelqu’un sait qu’elle était ici avec la came on va avoir des emmerdes ! H2 : Qu’est-ce qu’elle fait ici ? H1 : Ca je vais pas attendre pour le savoir, je veux pas avoir de problème avec le client. H2 : C’est peut être une clandestine. H1 : Ca je m’en fiche, elle est ici, elle a certainement vu ce qu’on transporte et nos visages… On peut pas prendre de risque.
Le premier homme sortit de son jean un couteau et se pencha vers Sara. Il lui attrapa le visage sans ménage pour mieux la voir et la secoua pour la réveiller. Sara ouvrit faiblement les yeux et croisa le regard énervé de l’homme qui la maintenait par le menton. Sans aucun état d’âme il planta violement sa lame dans le ventre de Sara et la retira aussitôt.
H2 : t’es malade ! H1 : Elle a vu mon visage et le tien probablement ! Tu veux qu’elle nous balance aux flics ! H2 : … H1 : Je retourne devant, balance la dehors !
Le premier homme rangeât sa lame et retourna au volant. Le deuxième, lui, restait planté. Il regardait le corps de Sara allongé sur le sol et ne savait pas bien s’il devait l’aider ou s’il ferait mieux d’obéir et de se débarrasser d’elle.
La crainte l’emporta sur la raison et il souleva le corps de la jeune femme. Il descendit ensuite du camion et alla la déposer derrière un conteneur, sur une pile de cartons usés. Il fit doucement marche arrière, regarda autour de lui et courut au camion qui redémarra sur les chapeaux de roue.
Sara était seule …
Elle ne se sentit plus respirer
Ses mains, ses jambes … elle ne les sentait plus.
Elle ne sentait plus rien, ne voyait plus rien et n’entendait plus rien. Elle ne se battait plus non plus, elle n’en avait plus envie….
Elle n’aspirait plus qu’à une seule chose …partir.
La dernière chose qu’elle sentit, la toute dernière … une main qui se posa sur la sienne …
***
« Sara » …
« Sara »
Une main chaude se posa sur la sienne et la secoua légèrement. Sara ouvrit doucement les yeux et vit devant elle un visage, à présent, bien familier.
An : Ca va Sara ?
Sara acquiesça en souriant pour rassurer la jeune femme qui se réinstalla ensuite correctement sur son siège et fit face à la route.
Sara reposa sa tête contre la banquette et expira un long soupir. Antonio était toujours au volant et Ana Maria, qui était assise du côté passager, se retourna encore une fois vers Sara, le regard inquiet.
An : Vous vous êtes endormie si vite et vous ne bougiez presque pas … Je suis désolée de vous avoir réveillée mais j’étais inquiète. S : (souriante) Ce n’est pas grave. An : Est-ce que tout va bien Sara ? Vous n’arrêtez pas de dormir. S : (doucement) Je sais mais je suis tout le temps fatiguée je n’arrive pas à rester éveillé.
Ana Maria et Antonio se regardèrent furtivement avec toujours cette pointe d’inquiétude dans le regard.
Il est vrai que depuis qu’elle était arrivée chez Ana Maria et ce jusqu’à leur départ ce matin pour Buenaventura, Sara avait passé le plus clair de son temps endormie. Et plus le temps passait plus elle éprouvait de la difficulté à rester éveillée.
Sara reposa sa tête contre le carreau encore froid de la fraîcheur de la matinée et regardait le paysage défiler. Celui-ci avait bien changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu. Il n’y avait plus de grands arbres ni de verdure mais des habitations. Elle en conclu alors qu’ils devaient être arrivés à destination.
Doucement ses paupières se firent de plus en plus lourdes. Elle lutta cependant pour ne pas s’endormir encore et revivre cet enfer encore une fois mais rien n’y faisait. Encore une fois, elle se laissa gagner pas la fatigue et s’endormit sous l’œil inquiet d’Ana Maria qui n’osait pas la maintenir éveillée.
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 22:01 | |
| Chapitre 26
- Spoiler:
-26-
Pendant ce temps à Buenaventura …
Michael était assit seul dans une grande pièce bondée de monde qui faisait office de salle d’attente de l’hôpital de Buenaventura. Ses coudes étaient appuyés sur ses genoux et sa tête reposait entre ses mains. Il n’avait pas bougé de cette position depuis un bout de temps et sa tête commençait déjà à glisser alors qu’il était profondément endormit.
Quelque chose vint tout à coup heurter violement son pied et le fit sursauter. Son sang ne fit qu’un tour, une sueur chaude coulait sur son front pendant que ses yeux, alertés, cherchaient ce qui venait de se passer.
Son regard s’arrêta sur un petit ballon jaune largement usé qui tournait encore un peu sur lui-même à ses pieds. Doucement, il se pencha, le ramassa et releva les yeux. Devant lui un petit garçon se tenait droit comme un piquet et regardait successivement sa balle puis l’homme qui la tenait. Il se tenait à quelques mètres de Michael à attendre de voir comment ce dernier réagirait, aussi Michael se leva et s’approcha lentement de lui en lui tendant son ballon. Le petit garçon agrippa soudainement son ballon et parti en courant le plus loin possible. Michael le regarda faire sans rien dire et retourna s’asseoir comme si de rien n’était. Il passa ses mains sur son visage humide et releva la tête vers le compteur accroché au mur… 93.
Son visage se crispa à cette vision et il poussa un long soupir d’agacement. Il s’était endormit et son tour était passé depuis longtemps. Il se leva rapidement et se dirigeât directement vers l’accueil.
M : Bonjour Madame, je suis le numéro 45 et je crois que j’ai loupé mon tour.
La femme qui tenait l’accueil prit le petit bout de papier que Michael lui tendit et l’inspecta.
F : Oui, votre numéro à été appelé deux fois monsieur, … il y a une heure. M : Oui je sais mais je me suis assoupi, est-ce que je peux passer au prochain tour c’est assez urgent, mon ami qui attend dehors est très mal en point il doit voir un médecin. F : Je ne peux pas faire ça, les autres ont un numéro et attendent leur tour. M : Je comprends mais vous voyez je suis déjà venus hier et je n’ai pas été reçu, il faut vraiment que mon ami voit un docteur aujourd’hui. F : Vous pouvez retirer un nouveau numéro et attendre, c’est tout ce que je peux faire pour vous.
Devant l’entêtement de la vieille femme, Michael se retourna et avança lentement vers la sortie. Au passage il jeta le petit bout de papier portant son numéro dans une poubelle et poussa les portes de sortie.
Une fois à l’extérieur, ses mains se plaquèrent derrière sa tête et il ferma les yeux. Il inspira de grandes bouffées d’air avant d’aller plus loin afin de se calmer tellement il sentait sa colère bouillir en lui. Il descendit ensuite les marches et avança en direction du banc où se trouvaient Brad et Sucre depuis ce matin. Voyant revenir Michael, Brad se leva et l’attendit.
M : C’est pas pour ce matin… B : Comment ça ? S : Qu’est-ce qui se passe ?
Michael baissa les yeux au moment où Sucre avait tourné sa tête vers lui pour prendre la parole. Sa fièvre avait certes baissée mais son infection à l’épaule devenait chaque jour plus préoccupante.
M : Sucre je … je suis désolé. Je me suis endormi, j’ai manqué notre tour.
Un silence pesant s’installa pendant quelques minutes avant que Michael ne reprit la parole.
M : Je peux aller reprendre un autre numéro, tu seras certainement reçu avant ce soir. … M : Tu vas tenir le coup d’ici là ? S : Ouais ça va aller …
Michael qui regardait toujours le sol fit demi-tour et retourna à la salle d’attente.
S : Michael !
Michael se retourna à l’appel de son nom et son regard croisa celui de Sucre.
S : C’est pas grave mec.
Michael acquiesça difficilement et reprit son chemin.
De retour dans la salle d’attente il reprit à la borne un nouveau ticket et sans même le regarder il retourna s’asseoir sur le même siège que tout à l’heure. Son regard était vide, toujours planté dans le sol. Il s’en voulait de ne pas pouvoir faire plus pour son ami qu’il considérait comme un frère et qui aujourd’hui avait plus que besoin de lui. Il s’en voulait encore plus car lorsqu’il n’était pas envahi par la fatigue son esprit était complètement préoccupé par Sara. Depuis qu’il était arrivé ici il ne pensait qu’à elle, qu’à la retrouver. L’idée même qu’elle se trouvait probablement dans cette ville le hantait. Il avait parfois la sensation qu’elle était toute proche, il croyait même la reconnaître à chaque coin de rue. Dès qu’il passait devant une maison il se disait qu’elle pouvait être dans celle –ci … ou peut être était-elle dans celle-là de l’autre côté de la rue. Si cela ne tenait qu’à lui il aurait fouillé chaque maison de cette ville pourvu qu’il la retrouve … mais aujourd’hui c’était Sucre qui avait besoin de lui, et il ne pouvait pas l’abandonner.
Il leva les yeux sur le compteur qui en était à présent au numéro 95 puis baissa les yeux sur son ticket … 136…
***
Ana Maria regardait les maisons défiler sans vraiment leur prêter attention. Le quartier dans lequel ils roulaient depuis quelques minutes semblait plutôt aisé. Les maisons n’étaient pas très grandes mais étaient bien entretenues avec parfois quelques mètres de gazon devant le perron. Elle sentit la main d’Antonio se poser sur son épaule et la secouer légèrement. Elle se tourna vers lui et vit qu’il lui indiquait quelque chose du doigt. Son regard suivit la direction qu’il indiquait et elle vit un grand panneau vert avec écrit en gros et blanc « BUENAVENTURA ».
Un sourire de soulagement se dessina sur ses lèvres et elle se retourna aussitôt vers Sara qui était encore endormie à l’arrière. Elle lui secoua doucement le genoux et n’eut pas besoin d’en faire plus car en ouvrant les yeux Sara vit elle aussi le grand panneaux qui se rapprochait rapidement à mesure que la voiture roulait.
At : Je vous dépose directement à l’hôpital pendant ce temps là j’irai déposer nos affaires chez mon oncle, je vous rejoindrai plus tard. An : Bonne idée oui, comme ça on ne perd pas de temps. L’hôpital est encore loin ? At : Ca va dépendre de la circulation mais si ça roule bien on y sera dans 30 min. An : Parfait ! Sara est-ce que ça va ? S : Un peu nauséeuse mais ça va, je tiens le coup. At : Vous ne vous sentez pas bien ? S : Je peux tenir encore 30 min, ça ira. At : N’hésitez pas Sara, on peut très bien s’arrêter quelques minutes ici, le temps que vous récupériez. S : Non ça va, je veux juste … arriver le plus vite possible. An : On arrive Sara tenez bon. (À Antonio) On ne peut pas aller plus vite ?
Antonio ne répondit pas et accéléra juste un peu plus. Sara elle ferma à nouveau les yeux en espérant que les nausées qui lui tiraillaient l’estomac allaient passer. Ses mains étaient gelées alors elle serra les poings de toutes ses forces pour faire disparaître cette sensation. Elle essayait de se réchauffer du mieux qu’elle pouvait alors qu’à l’extérieur, la température avoisinait les 30 °. Tout en gardant les yeux fermés elle essaya de ressentir chacun de ses membres pour s’assurer de leur présence tellement son corps était engourdit et ankylosé. Mais s’était à peine si elle pouvait passer une jambe au dessus de l’autre tellement elle était affaiblie. Son esprit divagua encore un peu avant qu’elle ne sente le moteur se couper. Elle ouvrit les yeux et vit Antonio descendre de la voiture pendant qu’Ana Maria défaisait sa ceinture.
S : Qu’est-ce qui se passe ? An : On est arrivé Sara. S : (désappointée) Déjà ? An : « Enfin » serait le mot juste, on a été prit dans les bouchons … mais vous dormiez. S : J’ai dormi combien de temps ? An : Une heure je crois.
Sara déglutit difficilement et se passa la main sur le visage. Pour elle, 5 minutes seulement avaient passées depuis qu’elle avait fermé les yeux. Ses pensées furent vite interrompues par sa portière qui s’ouvrit.
At : Venez Sara.
Antonio tendit la main à Sara pour l’aider à sortir de la voiture, ferma la portière derrière elle et alla dire quelques mots à Ana Maria.
Sara, elle regardait l’imposante bâtisse qui se tenait devant elle. L’hôpital de Buenaventura était 5 fois plus grand que le Santa Martina et semblait se trouver au cœur de la ville. Il y avait aussi beaucoup de verdure tout autour, avec des arbres de toutes sortes, des tables et des bancs. Beaucoup de personnes, malades ou valides, allaient et venaient dans les allées sans jamais se saluer ni se regarder les unes les autres.
Sara entendit la voiture d’Antonio redémarrer et s’éloigner pendant qu’Ana Maria se rapprocha d’elle et posa une main rassurante sur son bras.
An : Prête ? S : Prête.
Les deux jeunes femmes s’élancèrent alors à pas mesurés pour ne pas épuiser Sara et remontèrent l’allée qui menait à l’entrée de l’Hôpital.
***
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 22:03 | |
| Chapitre 27
- Spoiler:
-27-
Le soleil se couche sur la Baie de Buenaventura…
Les lumières s’allument dans la ville, les marchands remballent leurs fruits et leurs légumes, les femmes prennent leurs enfants par la main pour s’engouffrer dans les petites allées de quartier et les commerçants barricadent leur vitrine. Peu à peu les rues se vident laissant place à ceux qu’ici ont appelle Los Murcièlagos… ceux qui comme leur nom l’indique ne sortent que la nuit et se fondent dans les murs de la vieille Buenaventura telles des chauves-souris qui disparaissent dans la pénombre.
« Buenaventura la ville qui ne dort jamais » Ainsi la vielle Cité est-elle baptisée par ses habitants qui lui préfèrent ce surnom aux nombreux autres qui semblent lui coller à la peau tels que « Buenaventura la Maudite » ou « Ville Déchue ».
Michael avait entendu parler de l’histoire de cette ville de nombreuses fois depuis qu’il était arrivé il y a de cela près de 3 jours. C’est pourtant sans grand intérêt qu’il observait la ville s’illuminer peu à peu du haut du 4ème étage de l’hôpital où Sucre avait désormais sa chambre qu’il partageait avec trois autres patients. Les infirmières et les médecins avaient été plutôt rapides et efficaces en ce qui le concernait. Il avait été reçu tard dans l’après midi et prit en charge aussitôt. Il reposait désormais dans un lit plus ou moins confortable mais avec une plaie convenablement désinfectée et pansée. Le rapide rétablissement de son ami avait été un réel soulagement pour Michael qui se sentait d’une certaine manière plus apaisé ce soir. Brad était retourné à l’auberge quelques heures plutôt laissant Michael seul avec ses pensées, le regard plongé sur les reliefs de la ville.
Sucre, lui dormait paisiblement. Il devait récupérer le plus vite possible car les seuls moyens dont Michael disposait ne leur permettaient qu’un très bref séjour d’une nuit en observation et des soins dont il avait bénéficié pour sa blessure. Leur manque d’argent, tantôt futile comparé à la gravité de l’état de Sucre, commençait sérieusement à poser problème. Sans argent, ils ne pourraient pas longtemps continuer à rester dans cette ville où l’hospitalité n’existe pas. Mais sans Sara, Michael ne pouvait pas quitter cet endroit.
Le plus souvent il faisait tout pour éviter de penser à quoi que ce soit. Penser c’était ressasser et ressasser c’est souffrir…Souffrance qui semblait, à présent, briser tout ce qui faisait de lui un Homme.
Il se tourna vers Sucre qui dormait profondément et le regarda quelques instants. Cet homme n’avait peut être pas élaboré le plan d’évasion du siècle ni fait tomber la présidente des Etats Unis… mais lui avait su préserver son essentiel … son Honneur et par-dessus tout la femme qu’il aimait. En y réfléchissant, Michael se rendit compte qu’il avait finalement beaucoup à apprendre de cet homme guidé par son cœur … Un homme qui savait placer ses priorités dès le départ et qui n’avait pas besoin de savoir écrire « passion » pour en comprendre la réelle signification et la ressentir à 200%.
Encore une fois, Michael ne pu s’empêcher de repenser à Sara. Son souvenir lui procurait tellement d’émotions, aussi fortes que douloureuses, à la fois pleine d’espoir pour l’avenir mais aussi de peur et d’angoisse …
L’angoisse était le mot juste pour définir les sentiments de Michael à l’égard de Sara.
L’angoisse, la plus affreuse des sensations.
Michael angoissait à longueur de journée pour elle…
Chaque soir, chaque longue nuit qu’il avait passé lui avait resservit sur un plateau une foule de souvenirs et de visions des choses affreuses qu’il avait commit en son nom ; ne réduisant que chaque jour un peu plus l’estime qu’il avait de lui-même. Ce n’était pas tant ce qu’il avait fait qui le dégoûtait mais plutôt le faite que le nom, et en quelque sorte l’honneur de Sara y soit mêlé.
Ne préférant pas y repenser plus longtemps, il quitta silencieusement la chambre et alla se détendre les jambes dans le couloir. Au bout de quelques minutes d’errance, il se retrouva dans cette fameuse salle d’attente, désormais vide et alla prendre place sur l’un des nombreux sièges. La pièce était plongée dans l’obscurité que seul un rayon de la lune éclairait.
Les minutes s’écoulaient sans qu’il ne s’en rende compte et il n’entendit pas la jeune femme qui avait fait son entrée dans la salle et se tenait juste devant lui.
F : Señor ?
Michael sursauta légèrement quand la femme l’interpella et se tourna vers elle.
F : Vous ne devez pas être ici, les visites sont terminées depuis 1h30 déjà. M : euh, désolé mais je ne comprend pas l’espagnol.
La femme, qui ne parlait sans doute pas non plus anglais, tendit son bras et tapota sa montre pour lui expliquer. Michael comprit aussitôt, s’excusa et enfila sa veste avant de sortir de la salle. Il suivit machinalement les panneaux qui indiquaient la sortie et se retrouva à l’extérieur. Il se dirigeât vers l’arrêt de bus qui le soir venu, devenait un arrêt taxi et prit place sur le banc en bois.
Ce soir il avait envie de tout sauf de se retrouver seul dans la même chambre que Brad. Cela faisait depuis quelques jours que les deux hommes se côtoyaient et Brad semblait parfaitement s’en accommoder tandis que la situation ne plaisait pas franchement à Michael.
Il resta assit sur ce banc en sachant parfaitement qu’il ne pourrait pas prendre le prochain taxi qui viendrait car il n’avait plus d’argent sur lui ; il était juste là assit sur ce banc sans forcément attendre que quelque chose se passe … non… il ne savait juste plus quoi faire.
***
Quelques rues plus loin …
A cet endroit, il n’y avait plus de maison ni de commerce, juste un grand terrain vague recouvert de nombreuses tentes marron et vertes. Seule trônait au centre de la place, une sorte de bâtisse de quelques étages, de celle que l’on construit avec peu de moyen et qui n’est pas sensé traverser les années comme celle-ci l’avait fait.
La place fourmillait de centaines de personnes de jours comme de nuit. Le soir venu des lampes et des feux d’appoint éclairaient la place et ses nombreux occupants. Sur le petit bâtiment gris on pouvait y voir une vieille enseigne sur laquelle figurait en caractère gras « Médecins Sans Frontières ».
L’association s’était installée ici il y a de cela 3 ans à l’occasion de l’ouverture d’un programme de santé pour la ville qui visait à installer des cliniques mobiles dans les divers quartiers les plus difficiles. Mais la violence était telle ici, que les cliniques mobiles sont devenues définitives et que les médecins bénévoles, pour la plupart, s’étaient installés ici.
Dans l’une des nombreuses tentes, celles qui sont au centre de la place, près du service administratif, Sara et Ana Maria attendaient depuis des heures.
L’espace était assez restreint, il y avait en tout 6 lits de camps, tous occupés. Sara était allongée sur l’un deux, suspendue entre le sommeil et l’éveil. Elle sentait la fatigue l’envahir mais l’agitation autour d’elle l’empêchait littéralement de s’endormir. Ses nausées et son mal de tête avaient augmentés depuis qu’elle et Ana Maria avaient dû se résoudre à quitter l’hôpital par manque de place. Ana Maria soupçonnait quant à elle une question de priorité par rapport aux facilités de paiement mais le problème restait le même … Sara n’aura jamais vu plus loin que le guichet d’accueil cet hôpital. Une femme entra dans la tente et ignora les multiples sollicitations des nombreux malades en attente pour se diriger directement vers le lit de Sara.
Une fois arrivée, elle prit une chaise et s’assit en face du lit pendant que Sara se redressait lentement. La jeune femme, de type Européenne, tendit à Sara un dossier marron et un petit gobelet remplit de comprimés.
F : Je vous rend votre dossier Mademoiselle Tancredi, je l’ai faxé en urgence à l’hôpital, peut être que de cette manière ils daigneront l’étudier. Nous l’avons aussi envoyé à votre Ambassade histoire de voir ce que l’on peut faire. En tout cas tout le monde sait que vous êtes ici et que vous avez besoin de soins rapidement. S : (fatiguée) Merci. F : Avalez tous les comprimés ce soir, ça vous soulagera. Comment va votre mal de tête ? S : J’ai l’impression qu’elle est dans un étau.
La femme sortit de sa pochette une petite lampe et éclaira les yeux noisette de Sara qui fut momentanément éblouie.
F : Ca vous gêne quand je fais ça ? S : Un peu … au début. F : Vertiges ? S : Quand je suis trop longtemps debout, ça m’arrive. F : Nausées, vomissements ? S : Nausées oui beaucoup, j’ai … constamment la tête qui tourne et envie de dormir. F : Et vous arrivez à dormir au moins? S : C’est la seule chose qui me soulage, oui. F : Alors continuez à dormir, le sommeil est régénérateur.
Sara resserra ses mains qui visiblement tremblaient puis se frotta les yeux.
F : Vous avez souvent des palpitations comme ça ? S : (distraite) Euh non, … je sais pas trop … en faite je ne m’en rends pas bien compte quand ça m’arrive. F : Dans votre cas c’est normal, surtout ici… Ecoutez, je sais que ce que je vais vous demander ne va pas être évident, mais vous devez absolument vous détendre, plus vous angoisserez, plus les maux s’intensifieront. S : Quand est-ce que je pourrai rentrer chez moi ? … S’il vous plait. F : On va faire tout ce que l’on peut pour ça, tenez bon ! Si vous avez besoin d’autre chose demandez moi, je m’appelle Annie, je ne serai pas très loin.
Annie se leva rapidement après avoir posé une main amicale sur l’épaule de Sara et quitta la tente.
Se détendre … Sara avait beau tout faire, c’était impossible. Elle ne souffrait pas autant qu’au début mais elle avait la sensation d’être constamment ailleurs, et ça, ça l’angoissait … parce qu’elle ne savait pas ce qui lui arrivait. Elle avait besoin de rentrer chez elle, de retrouver un environnement familier, des personnes qu’elle connaît et qui pourraient l’aider. Elle tourna son visage vers Ana Maria qui fixait vaguement l’entrée de la tente, et sourit légèrement. Heureusement, elle n’était pas si seule que ça.
Sara sentit sa tête s’alourdir, et malgré l’agitation à l’extérieur, elle s’allongea sur son lit pour essayer de trouver le sommeil … et prier pour que ça s’arrête un jour…
Qui sait de quoi demain sera fait …
***
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 22:06 | |
| Chapitre 28
- Spoiler:
-28-
Lendemain 11h36 …
Bellick marchait parmi les centaines de personnes qui grouillaient sur la place du marché et entre les bruits d’animaux, les odeurs enivrantes et le monde qu’il y avait, il commençait à s’agacer. C’est les traits du visage tirés vers la colère et le dégoût qu’il se fraya un chemin entre les divers étalages, les mains chargées de sacs de nourritures, pour traverser l’immense place.
B : Pardon, poussez vous bordel, faut-qu’je passe !
Le prenant pour un touriste à argent, les marchands ambulants ne cessaient de l’aborder en lui proposant toutes sortes de marchandises sans le lâcher d’une semelle.
B : (énervé) Casse-toi j’en veux pas d’tes bananes !!! H : Señor ! Señor ! B : Lâche moi les basques j’ai dis ! …. Putain d’indigènes ! …
Après quelques coups de coudes et insultes, Bellick finit enfin par rejoindre la route et suivit les panneaux qui indiquaient la direction de l’Hôpital. Le chemin n’était plus très long mais il n’était pas un homme habitué à l’effort et surtout, la chaleur l’indisposait énormément. Ses mains étaient complètement rougies de tenir les lourds sacs en plastique et de larges auréoles se profilaient sous ses bras et autour de son coup. C’était dans des moments comme ceux-ci qu’il se demandait ce qu’il foutait dans ce pays tout en repensant amèrement au petit confort qu’il avait dû abandonner dans l’Illinois à cause de l’homme pour qui, aujourd’hui il avait traversé la moitié de la ville pour rapporter à manger. Sur le coup, ça n’avait pas vraiment de sens mais aux vues des circonstances, il jugea qu’il serait certainement mieux en compagnie de Michael et Sucre plutôt que seul au milieu de la pampa Panaméenne ou à Sona en la charmante compagnie de T-Bag. Bellick se demandait parfois ce que l’ancien détenu était devenu.
***
Flash Back
Quelques minutes plus tard, les cinq hommes descendirent un à un de la canalisation. Mahonne : où est T-bag ? Michael : Il ne vient plus.
Les hommes durent se contenter de cette seule réponse et commencèrent à avancer à travers le marais. ***
Qu’avait-il voulu dire par « il ne vient plus » ?
Après avoir vu tout ce dont Michael était capable, Bellick n’était plus tout à faire sûr de pouvoir le cerner comme il pensait le faire autrefois, à Fox river. Il aurait aussi bien pu menacer T-Bag de rester en arrière que de le tuer.
En faite, il ne connaissait pas Michael Scofield …
A force de rêvasseries, Bellick se retrouva enfin dans l’allée du petit parc qui bordait l’hôpital. Il s’arrêta quelques instant pour profiter de l’air rafraîchissant qui se faufilait à vive allure à l’ombre des arbres. Il reprit ensuite sa marche et entra dans le hall pour faire la queue devant les ascenseurs. Après avoir dû supporter d’être complètement oppressé dans l’ascenseur part les nombreux visiteurs, il entra dans la chambre de Sucre et s’assit péniblement sur l’un des fauteuils.
M : Debout Brad ! B : Lâche moi un peu p’tit génie, je viens de me taper 6 bornes dans cette putain de fournaise.
Michael quitta le lit de Sucre, où il finissait d’empaqueter les affaires de son ami et fit les quelques pas qui le séparaient du siège où Brad s’était affalé. Il attrapa les sacs en plastique qui avaient été négligemment jetés au sol et les rapporta sur le lit. Il en sortit des fruits, des galettes de maïs et des bouteilles d’eau pour les tendre à un Sucre en bien meilleure forme, tranquillement assit sur son lit, souriant face à la mine dépitée de l’homme qu’il haïssait certainement le plus.
S : Merci Mike. M : On part bientôt, reprend des forces. S : Je me sens déjà mieux, t’inquiètes.
Michael lui sourit doucement et reporta son attention sur cette horloge qu’il n’arrêtait pas de surveiller depuis une bonne demi-heure. Sucre, lui s’était littéralement jeté sur les galettes de maïs encore chaudes sous le regard avide des autres patients de la chambre.
S : (la bouche pleine) Qu’est-ce que tu regardes comme ça ? M : Il va bientôt être midi. S : Et alors ? M : J’ai remarqué qu’ils changeaient les responsables de l’accueil à cette heure-ci, ça nous laissera quelques minutes. S : J’te suis pas.
Michael se tourna vers son ami et baissa un peu le ton de sa voix.
M : Ici c’est pas comme au Panama, tu peux être extradé par les forces de police directement aux Etats-Unis.
Sucre avala difficilement son bout de galette tandis que Bellick se rapprocha du lit pour mieux entendre.
M : Ils ont ton nom et notre adresse ici sur ton dossier médical qui doit probablement être enregistré dans la base de donnée du serveur principal. On entre dessus avant qu’ils ne fassent le lien avec les évadés de Fox river, on efface tout et on redisparaît. B : Comment tu veux qu’on fasse ça ? M : Comme je viens de le dire à midi, toi et moi on descend à l’accueil. Au moment de la pause déjeuné on profite des quelques minutes où le bureau est vide avant la relève et on fait le ménage dans l’ordinateur. (À Sucre) Il ne faut qu’ils transmettent ton dossier à l’Ambassade ou on est repartit pour la cavale. B : Qu’est-ce qu’on fait si ça arrive, on quitte le pays ? M : (serein) Ca n’arrivera pas. S : Il a raison Mike … qu’est-ce qu’on fait si on a encore les flics aux fesses ? M : … partir … le plus loin … mais sans moi. S : Mike attend…
Michael posa ses deux mains à plat sur le lit et regarda les deux hommes droit dans les yeux.
M : (déterminé) Quoiqu’il arrive, et j’ai bien dis quoique ce soit, Sara est dans cette ville, je ne bouge pas d’ici sans Elle.
Sur cette phrase qui s’était voulue plus ferme qu’il ne l’aurait souhaité, Michael finit d’emballer les dernières affaires de Sucre avant de quitter la chambre quelques minutes plus tard avec Bellick.
En sortant de l’ascenseur, Michael se dirigea aussitôt vers les bancs près de l’accueil en distançant largement Bellick qui le suivit pourtant sans rien dire. Alors qu’il avançait derrière lui, son attention fut retenue par un grand homme baraqué qui marchait dans sa direction. Bellick n’arrivait pas à détourner son regard de cet homme qu’il semblait avoir déjà vu et le fixa plus intensément à mesure que celui-ci approchait, visiblement en compagnie d’un autre. Au moment où ils allaient se croiser, les yeux de Bellick s’emplirent de panique et à la dernière minute il les détourna de l’autre côté pour passer inaperçu. Heureusement pour lui, l’homme passa son chemin sans le remarquer et passa les portes de sortie. Bellick se retourna légèrement pour le voir partir et s’assurer qu’il n’était plus à portée de vue. Une fois sûr, il accéléra le pas et rejoignit Michael qui se trouvait devant la porte qui menait derrière le guichet d’accueil désormais fermé et à l’abri des regards grâce aux stores abaissés.
B : Michael ! M : Pas maintenant, j’essaie d’ouvrir cette fichue porte. B : Michael j’en ai reconnu un !
Malgré les tentatives de Brad, Michael restait concentré sur la porte qui céda enfin et leur laissa le champ libre. Les deux hommes entrèrent précipitamment et Michael réactiva l’ordinateur qui part chance était resté en veille.
B : L’un des gars que j’ai vu à La Palma, il était là, j’en suis sûr ! M : deux minutes !!!
Michael parcourut rapidement le fichier principal et cliqua sur le dossier concernant les demandes et les admissions.
M : C’est bon j’y suis !
Il arriva devant une liste interminable de nom, alors il entra directement le nom de « Sucre » puis valida.
Le menu défila à toute allure pour atterrir dans la fin de l’alphabet au niveau de « Sucre ». Michael fut dépité de constater qu’il en existait plusieurs, alors il les fit défiler un par un jusqu’au bon…
… Sucre Aman … Sucre Carmen … Sucre Felicia … Sucre Fernando
…
Michael lança aussitôt la suppression du dossier et alors que ses yeux se reposèrent à nouveau sur la liste, soudain, son cœur s’arrêta de battre.
Ses yeux ne pouvaient plus quitter l’écran… Ca ne pouvait pas être possible …
… Sucre Fernando … Sulviente Armando … Tancredi Sara …
Ses mains tremblaient et devenaient moites ; son cerveau … déconnecté.
Un voyant lumineux qui clignotait indiqua à Michael que le dossier de Sucre avait bien été supprimé.
B : Merde !! Michael faut qu’on parte, les voilà qui reviennent.
Michael s’approcha rapidement du store qu’il souleva et vit effectivement le personnel de l’accueil revenir. Sans plus attendre il ouvrit précipitamment la porte et sortit en courant.
B : Attend !!!
Une fois sortit, Michael ne cessa pas sa course folle à travers les couloirs. Ce n’était pas la peur d’être découvert qui avait motivé une telle furie mais son cœur … Son cœur qui battait à 200 à l’heure alors qu’il arpentait les couloirs en courant. Dans sa frénésie il ouvrit la première porte qui se trouvait à sa portée et entra brutalement dans ce qui semblait être une chambre de patient. Son regard balaya rapidement la pièce puis il sortit aussi vite qu’il était entré.
Dans le couloir, Bellick arriva à sa hauteur et le regarda, impressionné devant l’énergie que Michael déployait à ouvrir toutes les portes qu’il trouvait et à fouiller chacune des pièces qu’il pénétrait.
Arrivé à bout de force, Michael s’arrêta au beau milieu du couloir à bout de souffle. Sa tête continuait de tourner à droite puis a gauche, ses deux mains étaient plaquées derrière sa nuque et son visage crispé exprimait une grande détresse. Complètement paniqué et à court d’idée, il laissa surgir un mot qui semblait s’être échappé du fond des ses tripes …
M : SARA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Tout à coup, le couloir devint silencieux … Aussi bien les patients que les visiteurs ou encore les infirmières, tous regardèrent avec curiosité cet homme au milieu du couloir qui regardait tout autour de lui avec désespoir.
Alors que Michael faisait demi-tour pour continuer sa recherche, une infirmière l’interpella prudemment.
I : Señor ? Cual es el problemo ? M: (paniqué) Une femme, Sara, Sara Tancredi ! Elle est ici et … je sais pas pourquoi ! Vous pouvez me dire où je peux la trouver ??? I : (avec un fort accent) C’est une américaine ? M : Oui c’est ça ! Vous l’avez vu ?! Elle est grande, mince et elle a les cheveux court ! I : Non je ne l’ai pas vu mais elle ne devrait pas passer inaperçue ici, suivez moi on va se renseigner à l’accueil.
La jeune l’incita à le suivre et commença à remonter le couloir. Avant de partir à son tour, Michael fut retenu par le bras par Bellick.
B : Michael, il faut que je te parle, ce type tout à l’heure, j’aurai juré-..
Michael arracha brutalement son bras de son emprise et lui jeta le regard le plus noir que Bellick eût à affronter.
M : (menaçant) C’est vraiment pas le moment, alors maintenant tu me lâches !
Michael se retourna et rattrapa en trottinant son retard sur l’infirmière. Bellick lui ne savait pas quoi vraiment faire. Il était maintenant seul au milieu de ce couloir et faisait toujours l’objet de l’attention de tous ceux qui s’y trouvait. Il décida alors lui aussi de rattraper l’infirmière en espérant s’être finalement trompé sur ce qu’il avait vu plutôt dans le hall. De toute façon, Michael ne l’écouterait pas…
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 22:09 | |
| Chapitre 29
- Spoiler:
-29-
Camp de la MSF 19h52 …
Allongée sur son lit, ventre contre le matelas, Sara ne sentait plus vraiment le bras qu’elle laissait pendre de son lit depuis voilà une heure. Entre deux somnolences, elle le voyait se balancer légèrement mais ne ressentait rien hormis des milliers de fourmillements qui lui remontaient jusque dans l’épaule. Cette drôle de sensation était survenue suite à cette dose de morphine qu’Annie était venue lui injecter 1 heure auparavant dans l’espoir qu’elle puisse passer une nuit sans encombre. Elle pouvait également en sentir les effets se dissiper peu à peu car cette douleur qu’elle avait derrière la nuque refaisait doucement surface.
Beaucoup de gens passaient devant son lit sans vraiment la remarquer. Dans un camp de malade constamment en ébullition, qui se serait soucié de cette jeune femme si pâle et si frêle, là …ici, allongée sur son lit à regarder dans le vide et à attendre.
Pourtant, une personne la regardait… Un homme qui était entré dans cette tente depuis 1 min et qui était toujours devant l’entrée, à la regarder. Elle avait sa tête tournée de l’autre côté ; il ne pouvait pas voir son visage mais pourtant un sourire de soulagement se profilait sur ses lèvres.
Il s’avança alors avec précaution du lit de camp et en fit le tour pour découvrir enfin son visage. Visiblement, elle ne l’avait même pas remarqué et continuait de fixer un point invisible en face d’elle. Il s’approcha alors encore un peu plus et alla s’accroupir juste devant elle. Lorsqu’elle remarqua enfin sa présence, elle leva difficilement les yeux vers cet homme dont le sourire devenait de plus en plus lumineux et plongea son regard dans le sien. Aucun mot ne fut prononcé… Elle, le regardait droit dans les yeux sans pouvoir réagir et lui leva simplement sa main pour aller caresser avec tendresse le visage pâle de Sara.
Sara, elle, sembla surprise de ce geste et eût un petit mouvement de retrait mais avant qu’elle n’ait le temps de dire quoique ce soit, il lui chuchota doucement …
« Bonsoir Sara … »
***
Quelques heures plutôt …
Sucre envoya sa bouteille d’eau vide vers la poubelle qui était à 5 mètres du banc sur lequel il était assit et manqua sa cible. La bouteille rebondit sur le rebord, retomba sur le sol et roula et dans le caniveau. Il se leva, la récupéra et retourna s’asseoir sur le banc. Du coin de l’œil, Bellick qui était assit à côté de lui, le regarda jeter une nouvelle fois cette bouteille qui alla encore une fois s’écraser contre le rebord. Sucre se leva une nouvelle fois pour aller la chercher et revint s’asseoir près de lui.
B : Arrêtes ce machin, tu vas m’rendre dingue …
Sucre tourna doucement la tête vers lui et sans jamais le quitter du regard, il leva son bras et balança de toutes ses forces la petite bouteille en plastique qui, en heurtant violement la poubelle, fit un bruit sourd. La rage fulminante de Bellick se lisait dans ses yeux alors que Sucre continuait toujours de le fixer avec un regard qui le défiait de l’ouvrir encore. Bellick tourna la tête vers la route avec la même rage marquée sur son visage mais préféra ne rien dire de plus. Ses lèvres se crispèrent seulement à nouveau quand il entendit le bruit sourd de la bouteille rebondir plusieurs fois sur le sol. Cette fois Sucre n’eut pas le temps de se lever car Michael qui venait de traverser la route arriva vers eux et ramassa ce qui était à deux doigts de déclencher un conflit.
M : C’est pas ici. B : Putain ça fait déjà le troisième ! Ils en ont combien des camps ! S : Et on est même pas sûr que c’est ce qu’elle a fait Michael. Ils nous ont bien dit qu’ils lui avaient conseillé de trouver de l’aide auprès de cette association, pas qu’elle y était. M : C’est la seule piste qu’on a sur elle, pas question qu’on arrête avant de la retrouver.
Sucre se leva du banc et s’avança vers Michael en jetant un regard à Bellick afin de s’assurer que celui-ci restait bien en arrière.
S : (inquiet) Michael, c’est pas de la retrouver qui va poser problème … mais le faite qu’elle sera pas seule. Bellick les a vu à l’hôpital alors, je sais pas trop ce qu’ils fabriquent avec Sara mais une chose est sûre, ils la lâcheront pas comme ça, faut pas l’oublier.
Face à la réalité de ce que Sucre venait de lui dire, Michael posa ses mains sur ses hanches, détourna le regard vers la route et expira longuement. Ses yeux se baissèrent ensuite sur le sol et il se décida enfin à répondre.
M : Je sais tout ça. C’est juste que, … je suis à court. Je sais plus quoi faire. S : C’est pas grave tu sais. Tu es inquiet pour elle, c’est normal. M : Si il lui arrivait quoique ce soit je ne me le pardonnerai jamais Sucre. Pas encore… S : Ca je le sais Mike, mais on va la retrouver t’en fait pas.
Michael leva les yeux quand il sentit la main de Sucre se poser sur son épaule. L’inquiétude se lisait littéralement sur son visage, ses yeux étaient rougis d’épuisement et il pinçait ses lèvres nerveusement.
M : Je sais même pas si elle va bien, pourquoi elle a dû aller à l’hôpital ?
Devant la détresse de son ami, et ce en dépit qu’ils étaient curieusement observés par un Bellick indiscret, Sucre s’avança et prit Michael dans ses bras. Ils défirent ensuite leur étreinte et Sucre le regarda droit dans les yeux avec un petit sourire en coin.
S : Hey Gueule d’ange, tu m’as pas fait traverser la moitié de l’Amérique pour te voir baisser les bras ! On va fouiller tous ces camps un par un et peu importe ce qui nous attend quand on la retrouvera, tu seras pas tout seul mon frère !
Michael lui offrit un large sourire avant de lui serrer vigoureusement la main qu’il lui tendait.
B : Hey les gars j’suis à l’ouest moi là, on fait quoi maintenant ? M : (à Sucre) Le prochain est dans le centre ville. S : Vamonos !
***
Buenaventura, île de Cascajal …au même moment.
Situé dans l’un des bureaux du Grand Entrepôt principal de l’île, un homme contemplait la baie de Buenaventura de sa fenêtre. De là où il était, il pouvait apercevoir la ville se prolonger sur le continent, ainsi que son Grand Port. Le téléphone sonna et le sortit de ses pensées. Il se retourna calmement, s’avança à pas feutrés de son bureau et décrocha.
Il resta longtemps accroché au combiné sans dire un mot et ne prononça qu’une phrase uniquement avant de raccrocher.
H : Dans 20 min, sur les quais.
Après avoir raccroché, il appuya sur une des touches de son téléphone et une voix se fit entendre
H : Monsieur Monterro ? M : Ramandès, rassemblez vos hommes, soyez tous dans 20 min sur les quais et attendez les instructions. R : Tout de suite.
Monterro raccrocha doucement et retourna se poster devant la fenêtre. Dix minutes seulement s’écoulèrent avant qu’il n’assiste à un véritable défilé de six 4X4 noirs sortir un par un de l’entrepôt et se diriger vers le ferry.
De l’autre côté de la baie, dans une voiture beige stationnée, Emilio referma son portable avec satisfaction tout en regardant 3 hommes de l’autre côté du trottoir monter dans un bus. Dante qui était au volant, regardait lui aussi dans la même direction et s’adressa à Emilio sans perdre les trois hommes de vue.
D : Alors ? E : Il nous envois des hommes, ils nous attendent sur les quais. D : Et pour eux, on fait quoi. E : Ce bus va dans le centre ville, je sais où ils vont. Mais avec la circulation qu’il y a sans compter tous les arrêts, ils n’arriveront pas de sitôt, ça nous laisse une bonne longueur d’avance. D : Les quais alors ? E : Les quais. D : Et pour la fille ? Ils sont à sa recherche aussi E : Dans ce cas, je n’ai qu’une chose à dire mon ami …
Emilio se tourna vers Dante avec un sourire qui en disait long.
E : Que le meilleur gagne !
***
Quais de Buenaventura…
La voiture de Dante et Emilio arriva enfin sur les quais qui à cette heure ci étaient bondée de monde à cause du marché. Dante alla garer la voiture près d’une file de gros 4X4 noirs qui se détachaient complètement du paysage. A leur arrivée, plusieurs hommes habillés, pour la plupart, de manière locale sortirent des voitures et attendirent qu’Emilio ne prenne la parole.
E : Messieurs, la situation est simple : La Ville, 8 camps, une femme, ce soir. Des questions ?
Aucun ne se prononça et alors qu’Emilio allait remonter dans sa voiture, Dante l’interpella.
D : Scofield ? E : (un temps) …Il me tarde de faire sa rencontre !
Emilio sortit à ce moment son arme de sa poche et la chargea bruyamment pour se faire comprendre. Il se tourna ensuite vers les autres hommes et sourit.
E : Messieurs, que la chasse commence !
***
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 22:12 | |
| Chapitre 30
- Spoiler:
-30-
Buenaventura Nord 19h34 …
Antonio ouvrit la porte de sa maison et alla rejoindre Ana Maria qui avait passé l’après midi assise sur le petit banc en pierre qui bordait l’allée. At : Toujours rien … An : Et mes parents, tu les as eu ? At : Non plus An : (inquiète) Qu’est-ce qui se passe là bas … At : Ca j’en ai pas la moindre idée … Handèz qui est injoignable et maintenant-.. An : Et maintenant mes parents. At : Je peux toujours appeler Fernando, il pourra passer chez toi après la fermeture pour leur dire que tu vas bien. An : Je m’inquiète Antonio. Peut-être qu’on devrait rentrer ? At : C’est toi qui décide Ana, maintenant, après tout ce chemin parcouru ça serait un peu dommage tu ne crois pas ? An : Je sais bien … Et il y a Sara mais … Je ne sais pas, j’ai un mauvais pressentiment Antonio.
Antonio alla s’asseoir à côté de la jeune femme et posa une main amicale sur la sienne.
At : Voilà ce que je te propose, laisse Fernando voir ce qu’il en est et nous dire ce qui se passe, je suis presque sûr qu’on s’inquiète pour rien. Et puis Sara a besoin de toi. Elle n’a pas l’air d’avoir grand monde dans sa vie, et à part nous, je ne vois qui pourrait l’aider. An : Tu oublies ce Michael. At : Elle n’est même pas sûre de savoir où il est. Et puis, on ne peut pas négliger ses troubles de comportements, enfin tu me comprends … An : Non, où veux tu en venir ? At : Je dis que peut-être que ce Michael Scofield n’existe que dans sa tête. An : Tu crois qu’elle l’aurait imaginé ? At : Je n’en sais rien, tout ce que je peux dire c’est que Sara va mal et qu’elle n’a personne de … « réel » à part nous pour le moment. An : Apparemment … Quelle heure est-il ? At : 19h35 pourquoi ? An : J’ai dis à Sara que je passerai la voir vers 20h00, je ne vais pas tarder. At : On va t’accompagner. An : Qui « on » ? At : Juan et Amàn. An : Tu penses qu’en compagnie de tes deux cousins on sera plus en sécurité ?! At : Ana tu sous-estimes la dangerosité de ces quartiers la nuit tombée, on est pas chez nous ici. Mes cousins connaissent cette ville comme leur poche. An : Je ne me sens pas spécialement plus en sécurité avec deux trafiquants armés jusqu’aux dents que seule… Tu sais ce que je pense de ces gens là… At : Ecoute moi bien, c’est de ma famille que tu parles, ma famille qui t’offre un toit et à manger ! Ne les confond pas avec ceux qui t’ont prit ta petite sœur ! Ici, c’est le seul moyen de survivre mets toi bien ça dans la tête !
Devant le silence d’Ana Maria, Antonio se leva et retourna à la maison en claquant la porte derrière lui.
Il n’avait pas tord. Elle se rendit compte qu’elle n’aurait jamais dû dire ces choses là mais elle n’avait jamais réellement guérie de la perte de Carmen et de la blessure de son petit frère... Qui plus est, elle était envahie d’inquiétude de ne pas pouvoir joindre sa famille.
La porte de la maison s’ouvrit à nouveau et Antonio ainsi que ses deux cousins se dirigèrent vers la voiture. Antonio discutait avec Juan et Amàn, deux hommes qui à première vue avaient l’air tout à fait sympathiques, mais rien n’y faisait. Chaque fois qu’elle les regardait, elle revoyait dans sa tête cette pièce au dernier étage de la maison, remplie d’armes à feux dans laquelle elle n’aurait jamais du rentrer. Depuis, elle avait un tout autre regard sur cette famille qui pourtant les avait chaleureusement accueilli elle et Sara le premier jour.
A son tour elle se leva pour les rejoindre et prit place à l’arrière de la voiture à côté d’un Antonio visiblement encore vexé de ses propos. C’est dans une ambiance tendue que la voiture démarra et prit la direction du Sud de la ville.
***
Camps MSF 19h50 …
Dante gara la voiture à une dizaine de mètres du camp et coupa le moteur. Il se tourna ensuite et remarqua deux autres voitures noires se garer derrière lui et plusieurs hommes en sortir. Emilio et lui sortirent de la voiture et rejoignirent le petit groupe d’hommes attroupés sur le côté de la route.
E : On se sépare, vous trois vous irez de ce coté, vous quatre à l’entrée. Dante, Ramandès, Valverde, avec moi au centre. Nous la voulons vivante si possible. Elle parle à quelqu’un, cette personne est morte, elle évoque quelqu’un et cette personne est morte. Pas de contact, pas de témoin. En avant !
Tous les hommes se séparent et se faufilèrent à travers la foule.
R : Et pour Scofield, qu’est-ce qu’on fait, il va se pointer ici d’une minute à l’autre. E : Justement...
Emilio marchait en tête, il ne prenait même pas le temps de regarder à droite et à gauche pour tenter d’apercevoir Sara et se dirigeât directement vers le bureau d’administration au centre de camp. Une fois devant la vieille bâtisse, il se retourna et fit signe aux trois autres d’attendre à l’extérieur et entra seul. Les minutes passèrent, Dante et les autres attendaient toujours à l’extérieur sans nouvelles d’Emilio. Après un bon quart d’heure d’attente, Emilio sortit enfin du bâtiment et alors que Dante et ses deux compagnons allaient s’avancer vers lui, il leur fit discrètement signe de n’en rien faire. Quelques secondes plus tard, une jeune femme blonde sortit également du bâtiment et s’adressa à Emilio.
F : Suivez moi, c’est part ici.
Emilio acquiesça et prit la même direction que la jeune femme qui s’enfonçait dans le camp. Discrètement et avec un léger temps de retard, Dante et les siens suivirent Emilio et la jeune femme sans se faire remarquer. Ils s’arrêtèrent ensuite à quelques mètres de la tente dans laquelle Emilio et sa guide s’engouffrèrent et attendirent la suite.
A l’intérieur de la tente, Emilio s’arrêta devant l’entrée et balaya la pièce du regard. Il y avait plusieurs lit, tous occupés, et plusieurs personnes qui circulaient dans cet espace d’à peine 30m².
La jeune femme posa sa main sur son bras pour attirer son attention.
F : Ici, elle est là …
Emilio regardait attentivement cette jeune femme étendue sur l’un des lit et dont le visage lui restait encore impossible à voir.
F : Je vous laisse avec elle M. Tancredi, je vais chercher son dossier et je vous ramène tout ça dans quelques minutes. E : Oui merci madame euh … F : Annie, juste Annie. Je reviens. E : Merci Annie.
Annie sortit de la tente laissant Emilio seul, planté devant l’entrée. Il sentit alors une immense vague de satisfaction monter en lui. De la satisfaction mélangée à un certain soulagement d’avoir enfin retrouvé cette femme qui commençait à ternir sa réputation de traqueur. Mais finalement les choses étaient rentrées dans l’ordre et il allait enfin pouvoir accomplir ce pourquoi on l’avait payé.
Doucement et pour ne pas l’alerter, il s’approcha d’elle à pas feutrés et contourna le lit pour pouvoir enfin lui faire face.
Le regard de Sara était plongé dans le vide et Emilio remarqua aussitôt les nombreux emballages de comprimés ainsi que la fiole de morphine vide sur la petite table à côté de son lit. Son sourire s’illumina à mesure qu’il se rendit compte qu’elle ne serait même pas en état de protester ou de se défendre.
Toujours avec beaucoup de douceur, il s’approcha de Sara et s’accroupi devant elle. Elle leva avec difficulté les yeux vers lui ce qui confirma son hypothèse. Il lui offrit son plus beau sourire afin de la rassurer et doucement, il leva sa main pour aller caresser son visage.
Devant l’inquiétude de Sara il décida de prendre les devants. Tout se passerait dans le calme, c’est ce qu’il voulait …
E : Bonsoir Sara …
Sara restait figée, elle semblait complètement perdue et recula son visage de la main d’Emilio. Ils furent interrompus par l’entrée d’Annie qui rapportait le dossier médical et qui ne semblait pas remarquer le malaise de Sara face à cet homme qui semblait la connaître.
A : Voilà monsieur, je vous remets le dossier de votre femme ainsi que l’adresse de notre hôpital. Je vous recommande vivement de l’y conduire au plus vite. E : j’y veillerai, soyez –en sûre. S : (difficilement) Qui êtes vous ?
Emilio se tourna rapidement vers Sara, posa ses deux mains sur ses joues et la regarda droit dans les yeux.
E : Sara, c’est moi, tout ira bien tu verra, je m’occupe de toi mon amour. S : Non je-.. E : Calme toi surtout dans ton état ça ne serait pas sérieux. A : Ne vous inquiétez pas si elle est un peu perdue, elle a reçu une bonne quantité de morphine tout à l’heure. E : Oui je vois ça … Aller viens ma puce, on s’en va.
Emilio attrapa son bras pour l’aider à se lever mais Sara commença à essayer de le retirer de son emprise, sans réellement réussir à lui faire obstacle.
E : Je t’en prie, calme toi viens, ça va aller ! S : Non, lâchez moi ! E : Sara ! Viens. S : Non ! Annie aidez moi …
Des larmes commençaient à couler sur les joues de Sara dont le visage était littéralement marqué de terreur. Annie regardait la scène se dérouler sous yeux sans savoir quoi faire et décida d’intervenir voyant que Sara commençait à aller mal.
A : Monsieur attendez, je pense qu’il vaut mieux attendre qu’elle se calme. E : Je connais ma femme, elle vient avec moi ! A : Et je suis son médecin, vous êtes peut-être son époux mais vous lui faites peur pour le moment. E : C’est ridicule …
Emilio n’avait toujours pas relâché sa pression sur le bras de Sara et commença à être plus violent en la tirant brutalement du lit. Sara, encore étourdie de son injection, trébucha et retomba sur les genoux aux pieds de son lit.
A : Bon ça suffit maintenant, monsieur je vais vous demander de sortir à présent il va falloir qu’on parle.
Annie le fixait droit dans les yeux sans défaillir et attendit qu’Emilio ne baisse son regard pour rejoindre Sara et l’aider à se relever.
A : Sara, ça va aller c’est moi Annie, vous vous rappelez de moi ? S : Je ne le connais pas Annie ! Ca n’est pas mon mari !
Annie serra fort la main de Sara pour la rassurer et tourna la tête vers Emilio.
A : Elle dit qu’elle ne vous connaît pas ! Je crois qu’on nous allons avoir un problème. E : Et elle vous dit la vérité … A : Qu-.. E : Mais vous, elle vous connaît … Et ça, ça nous pose un problème …
Annie avait les yeux grands ouverts. Et avant qu’elle n’eût le temps de comprendre la dernière phrase qu’il avait dite, elle le vit sortir de sa poche intérieure un pistolet qu’il pointa sur son visage.
E : (souriant) Encore merci pour tout Annie, vous êtes un ange …
Trois coups de feu partirent et résonnèrent à travers tout le camp.
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 22:14 | |
| Chapitre 31
- Spoiler:
-31-
La route sinueuse que l’autobus venait d’emprunter faisait trembler toutes les vitres et les sièges, les passagers avec. Michael était assit à l’avant à côté d’un vieil homme plutôt calme et peu bavard qui tenait tout près de lui un panier imposant qu’il n’avait pas lâché de tout le chemin. Malgré l’étroitesse de son siège, Michael parvint à se tourner légèrement pour jeter un coup d’œil à Sucre qui était assit deux rangées plus loin et qui à sa grande surprise, dormait à point fermé en dépit des secousses et des odeurs peu agréables qui régnaient dans le car.
B : je me demande comment il fait pour dormir celui-là…
Michael se remit droit doucement et tenta pour la énième fois de trouver une position confortable pendant que Brad, qui était assit sur le siège juste devant lui, continuait de se plaindre.
M : C’est parce qu’il se tient tranquille, lui.
Brad se retourna brusquement vers Michael le visage couvert de sueur et de ras-le-bol.
B : Je vais te l’dire moi pourquoi. Lui au moins n’est pas assit à côté d’une puanteur depuis 1h ! M : (serein) Du calme Brad … B : (au vieil homme) Putain qu’est-ce que tu trimbales dans ton si précieux panier, ça pue la mort ! M : La ferme Brad !
Brad se retourna doucement en prenant soin de ne lâcher le vieil homme du regard qu’au dernier moment, vieil homme qui lui n’avait pas bougé de sa position initiale et continuait de scruter la ville. Michael lui aussi était gêné par l’odeur nauséabonde qui émanait du fameux panier mais son esprit était occupé ailleurs, surtout depuis qu’il commençait à apercevoir les premières tentes du camp. Brad lui aussi releva la sa tête du carreaux tremblant de la fenêtre pour mieux voir ce qui visiblement ressemblait aux portes du camp. Il y avait beaucoup de monde qui circulait. Un gros camion siglé de la MSF était posté devant l’entrée et était en train de décharger des passagers pour la plupart dans l’incapacité de marcher. A mesure que le bus avançait, le regard de Bellick fut capté par un étrange attroupement de 4X4 noirs presque impeccables qui contrastait totalement avec le paysage. Le bus se stoppa à l’arrêt et les portes s’ouvrirent enfin en laissant un courant d’air plus que nécessaire envahir l’allée. Plusieurs passagers se levèrent pour faire la queue devant la sortie. Michael se leva difficilement et alla réveiller Sucre alors que Bellick pouvait maintenant apercevoir les occupants des 4X4 sortir un par un.
M : Bellick. En avant. B : Attends je.. M : (agacé) quoi encore !
Bellick sentit alors son cœur s’emballer quand il vit ce grand homme qu’il avait croisé à l’hôpital quelques jours plutôt, sortir de l’une des voitures.
B : (chuchotant) putain d’merde ….
Face à l’inquiétude soudaine de Brad, Michael se pencha sur le siège pour essayer de comprendre et aperçu lui aussi les 4X4.
B : Ceux sont eux …
Michael se pencha encore plus et alla presque coller soin visage sur la vitre.
M : Je ne vois pas Sara. S : C’est qu’elle doit être à l’intérieur.
Michael ne s’était même pas retourné lorsque Sucre était arrivé à leur hauteur et continuait de dévisager ces hommes qui se trouvaient un plus en bas de la rue. Les hurlements du chauffeur du bus qui allait repartir les rappelèrent à la réalité et les trois hommes descendirent immédiatement. Le bus reprit sa route, laissant Michael, Sucre et Bellick devant les portes du camp. Michael, lui, fixait toujours les hommes en contrebas, l’esprit et le cœur tiraillés entre l’idée de charger cette arme qu’il avait dans le revers de sa veste pour aller à leur rencontre et celle de rester ici pour comprendre ce qui se passait et où était Sara.
S : On a cas entrer tout de suite, on trouve Sara avant eux et on décampe. B : T’as vu la taille de ce camp ! Autant faire passer une annonce. M : On les laisse rentrer avant nous. On va les suivre. Avec le monde qu’il y a à l’intérieur, ils ne nous remarqueront certainement pas. S : Et Sara, on fait comment pour la récupérer si ces mecs sont là ? Ils sont au moins une dizaine. M : On improvise.
Michael se mit aussitôt en marche dès qu’il vit les hommes s’avancer vers le camp, suivit de près par Sucre et Bellick encore un peu perplexe de la réponse de Michael. A sa grande surprise, le petit clan se sépara en trois et Michael s’arrêta net de surprise.
S : Pourquoi ils font ça ? M : On va les suivre eux.
Sucre et Bellick ne répliquèrent pas et suivirent un Michael visiblement déterminé qui s’enfonçait dans la foule.
La filature fut de courte durée car les trois hommes qu’ils suivaient s’arrêtèrent devant ce qui semblait être un bâtiment administratif où seul un des trois entra. Michael s’était lui aussi arrêter et attendait anxieusement la suite. Il vit l’homme ressortir quelques minutes après en compagnie d’une agent de la MSF et avec ses compagnons, il reprit sa route.
Ils ne durent marcher que quelques minutes avant de se stopper devant une grande tente marron et rouge dans laquelle l’homme et la femme entrèrent pendant que les autres restèrent devant l’entrée.
Michael, Sucre et Bellick, n’étaient qu’à quelques mètres de là et observaient en silence.
B : On fait quoi maintenant ?
Michael ne répondit pas et restait les yeux scotchés sur l’entrée de la tente. Toute son attention était reportée sur cette simple fente d’entrée qu’il mourrait d’envie de passer. Sara était là, il le savait, il le sentait dans ses tripes et chaque seconde qui défilait était une torture de plus. Il était si proche qu’il en arrivait presque à l’imaginer là, à l’intérieur. Son esprit lui sommait de trouver une solution rapidement alors que son cœur qui battait à tout rompre le poussait à l’extrême.
S : Michael ? M : Quoi ? S : il faut trouver quelque chose et vite.
Michael tourna enfin sa tête vers Sucre sans savoir quoi répondre.
Ils restèrent à peine quelques secondes à se fixer l’un et l’autre sans rien dire quand un bruit sourd vint transpercer l’air.
Trois coups de feu résonnèrent à travers le camp …
Trois coups de feu qui vinrent remplacer ses derniers battements de cœur quand il se rendit compte qu’ils provenaient de la tente.
M : Sara …
Plus de pensée, plus de raison, juste courir …
Michael fit ce qu’il, au fond de lui, aurait dû faire depuis qu’il était arrivé. Il ne pensa même pas que les deux hommes restés à l’extérieur pouvaient le reconnaître, il ne pensa pas non plus qu’une fois à l’intérieur il pourrait se retrouver face au canon d’une arme, non … Arme au point, il ne courrait que pour elle.
Dans la panique, les deux autres hommes se précipitèrent eux aussi vers l’entrée mais l’homme qu’ils attendaient en sortit au même moment en tenant fermement près de lui une Sara complètement abasourdie.
Michael sentit ses jambes se bloquer à cette vision. Elle était là.
M : (doucement) Sara…
Il s’avança alors d’un pas décidé vers eux ne se préoccupant même pas des personnes affolées par les coups de feu qu’il bousculait au passage. Ses yeux restaient bloqué sur sa cible.
Les hommes qui tenaient Sara commençaient à partir alors Michael sortit sans réfléchir son arme de sa veste et la pointa directement sur celui qui tenait fermement le bras de Sara. Une fois qu’il fut assez proche pour tirer il s’écria.
M : SARA BAISSE TOI !
Son cri et son arme braquée eut pour effet d’alimenter encore plus la panique autour de lui. Touts les regards étaient à présent posés sur lui, y comprit ceux de Sara et Emilio…
Sara se baissa aussitôt alors qu’Emilio restait face au canon pointé sur lui, surprit. Michael n’attendit rien de lui et tira aussitôt une rafale de balles sur les trois hommes face à lui. Dans la cohue et les bousculades, les balles se perdirent sans jamais atteindre ni Emilio ni ses hommes qui braquèrent à leur tour, de leurs mains plus expertes, leur armes sur Michael.
C’était comme si tout s’était accéléré soudainement.
Sucre attrapa brutalement le bras de Michael et le força à se baisser. Les balles fusaient de toutes part pendant qu’ils rampaient pour se mettre à l’abri derrière une table. Une fois caché, Michael se pencha rapidement pour essayer de trouver Sara, mais dans l’agitation générale il l’avait perdu de vue.
M : Je ne vois plus Sara !
Sucre se pencha à son tour et constata lui aussi que Sara n’était plus aux mains des autres.
S : Elle doit pas être bien loin !
Une carafe d’eau posée sur la table qui les protégeait explosa en mille morceaux qui leur retombèrent dessus.
S : Michael on peut pas rester ici !
Michael regarda rapidement le contenu de son chargeur dans lequel il ne restait plus qu’une balle. Il savait qu’ils ne pourraient pas tenir très longtemps. Malgré la rafale de balles qu’ils devaient essuyer, il pencha une dernière fois sa tête sur le côté et balaya toute la scène du regard avant de s’arrêter sur une pile de caisse en bois. En faite ce qui avait attiré son regard c’était le blanc du t-shirt que Sara portait quand il l’avait revu il y a quelques minutes encore et c’était bien elle qui était assise, dos collé à la caisse, sans bouger d’un centimètre.
M : Elle est là bas ! S : Michael attend-.. M : Prend ça et couvre moi !
Michael força Sucre à tenir l’arme dans ses mains et se prépara à sortir.
S : Michael c’est de la folie ils vont te tirer comme un lapin, laisse là ils ne l’ont pas vu ! M : Je peux pas la laisser …
Michael attendit quelques secondes que les tirs s’arrêtent et s’élança à toute allure vers Sara. Il n’y avait en faite qu’une dizaine de mètres et Michael passa finalement presque inaperçu. Lorsqu’il arriva à sa hauteur il s’abaissa immédiatement et s’accroupit devant elle. Sara était complètement paniquée et avait le visage couvert de larmes. Michael ne pu se retenir plus longtemps et la serra fort dans ses bras tout en lui chuchotant à l’oreille pour la rassurer.
M : Sara, Sara, c’est moi, ça va aller maintenant. S : (en larmes) Sors moi de là je t’en prie.
Michael était littéralement désemparé devant sa détresse. Il la serra de plus belle et l’embrassa sur le front.
M : On va s’en sortir Sara, je te le promets ! Tu es blessée ? Est-ce que tu peux marcher ?
Sara agita frénétiquement la tête et se releva un peu. Michael regarda rapidement autour de lui et aperçu au loin la sortie du camp. Il se retourna vers Sara et lui prit la main.
M : Sara il va falloir courir ! On va courir le plus rapidement jusqu’à la sortie, tu es prête ? S : Mi-.. Michael non, c’est trop loin je-..
Voyant la panique monter en Sara, Michael se tourna vers elle et posa ses deux mains de chaque côté de son visage.
M : Sara, tu peux le faire ! Fais moi confiance.
Il abaissa l’une de ses mains et attrapa la sienne.
M : Je ne te lâche pas Sara.
Sara ne se rassura pas pour autant et sans crier gare, Michael s’enfonça dans la foule toujours en agitation sans jamais lâcher la main de Sara qui était collée derrière lui. Michael avançait en essayant vainement d’accélérer mais c’était sans compter sur le faite qu’en voyant la police arriver, tout le monde était sortit des tentes. Michael ne s’arrêta même pas à côté de la table à présent criblée de balle pour attendre de voir réapparaître Bellick et Sucre. La seule chose qui le préoccupait à l’instant même était cette main brûlante qu’il serrait dans la sienne. Ses yeux était braqué sur la sortie qui se rapprochait petit à petit pour arriver finalement à leur niveau. La police commençait à fermer l’entrée du camp pour empêcher les tireurs de sortir mais par chance ou par confusion, Michael et Sara réussirent à se faufiler à l’extérieur. Michael s’arrêta une seconde pour réfléchir et remarqua de l’autre côté de la rue un bus sur le départ.
M : Viens Sara vite !
Il posa une main derrière son dos pour l’aider à aller plus vite et traversèrent la route pour rejoindre l’autocar. Sans argent et sans aucune idée de leur destination Michael fit monter Sara d’abord avant de s’engouffrer à son tour dans le bus. Sara avançait dans l’allée sous le regard curieux des passagers qui la dévisageaient et regardaient avec insistance son t-shirt blanc couvert de sang. La main de Michael, posée sur sa hanche lui indiqua deux places vacantes sur son côté gauche. Ses jambes ne la portaient plus et elle eut beaucoup de difficulté pour se baisser et s’asseoir. Sa respiration s’accélérait et son esprit commençait à devenir confus. Elle sentit sa main serrer de plus en plus fort celle de Michael sans vraiment s’en rendre compte. Michael se tourna vers elle et remarqua pour la première fois les tâches de sang qui la recouvraient.
M : Sara tu es blessée ?! S : C’est pas mon sang …
Sara repensait à Annie, aux coups de feu, à cette course à travers le camp … Les minutes passaient et déjà elle ne voyait plus rien. Michael remarqua immédiatement qu’elle commençait à perdre pied et passa son bras autour d’elle pour la rapprocher au maximum de lui.
M : C’est fini Sara, calme toi … S : Michael, je me sens mal… J’y vois plus rien,… Michael ?
Michael colla sa bouche sur le front de Sara et l’embrassa. Il pouvait sentir son front bouillant sur sa peau alors que Sara serrait sa main tellement fort que cela en était douloureux.
S : Fais que ça s’arrête Michael !
Michael sentit la main de Sara glisser de la sienne et sa tête retomber. Ses yeux étaient fermés, elle ne bougeait plus mais respirait toujours aussi rapidement.
M : Ca va aller Sara, ça va aller …
Le bus démarra au grand soulagement de Michael qui voulait à tout prix éloigner Sara de cet endroit.
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 22:17 | |
| Chapitre 32
- Spoiler:
-32-
6h00 ..., comme tout les matins depuis 27 ans, Hector installa son tréteau sur la longue promenade qui longe la plage. Il retourna ensuite à sa petite camionnette et en sortit deux gros paniers remplis d'épis de maïs et de pâte à crêpe fraîchement préparée par sa femme tôt dans la matinée. Toujours les mêmes gestes; ensuite, il alluma le feu dans le tonneau qui servirait à faire griller les épis tout au long de la journée. Une fois le feu allumé, il passa ses mains au dessus du charbon chaud, les frotta énergiquement pour les réchauffer et releva ses yeux sur un décor qu'il connaissait désormais par coeur. A cette heure matinale l'air frais du large n'attirait personne et la jetée était d'ordinaire déserte. Son regard parcouru la longue rue qui s'éloignait vers le centre ville pour venir se poser sur la promenade. Son attention fut soudainement attirée par un homme qui se tenait debout devant une cabine téléphonique. Hector pensa alors intérieurement que l'homme devait probablement être un touriste égaré car ici, tout le monde savait que les téléphones publics ne fonctionnent plus depuis des années. Il continua d'observer l'homme qui raccrocha violement le combiné, passa les mains sur sa tête et s'avança vers l'un des bancs qui se trouvait face à la mer. Ce n'est qu'à ce moment là qu'Hector remarqua une autre personne assise sur le banc. En faite, elle était littéralement recroquevillée sur elle même, emmitouflée dans un large pull bleu marine. De là où il était, Hector pouvait à peine entrevoir son visage pâle, en partie caché par la large capuche de son pull, néanmoins il reconnu que c'était une femme et qu'elle avait l'air malade. Hector continua d'observer la scène de loin et regarda l'homme qui faisait les cents pas avant de s'accroupir devant la jeune femme pour lui prendre les mains. Un petit crépitement l'alerta et il reporta son attention sur son feu qui commençait à prendre. Il enfila ensuite son tablier et s'attela à la préparation des ses crêpes à la farine de maïs, une spécialité locale.
...
Le vent soufflait fort ce matin sur la baie et la promenade n'était pas l'endroit le plus à l'abris des bourrasques ou du froid mais c'était le seul endroit calme de la ville ... Le seul endroit où Michael pensait être en sécurité cette nuit. Le soleil commençait à percer au dessus des montagnes pour venir réchauffer un peu l'air froid du large. Il s'adossa sur le téléphone public visiblement hors service et glissa ses mains froides dans ses poches. Ses bras, uniquement couverts par ses tatouages, étaient engourdis par le froid. Il leva les yeux vers le banc où Sara était à moitié allongée et soupira longuement. Son teint était pâle et le pull que Michael lui avait donné ne semblait pas avoir réussit à la protéger du froid. Lentement il s'approcha du banc puis s'accroupit. Il prit doucement les mains de Sara qu'il approcha de sa bouche afin de les réchauffer. Sara elle, somnolait. Elle ouvrit cependant les yeux lorsqu'elle sentit le contact chaud des mains de Michael sur sa peau.
M: (doucement) Bonjour ... S: Bonjour ...
Sara sourit légèrement et serra un peu plus la main de Michael. Son dos était un peu endolorit d'avoir passée la nuit sur ce banc et tout son corps était frigorifié mais ce matin elle se sentait sereine. Elle passa ensuite sa main sur le bras nu de Michael en suivant inconsciemment les motifs qui y étaient imprimés.
S: (d’une voix endormie) Tu ne veux pas récupérer ton pull ? M: Non ça va garde le ... De toute façon le bleu me rappelle trop Fox River!
Cette petite remarque eut pour effet de renforcer le sourire de Sara, et de soulager Michael de toute la tension qu'il avait accumulé pendant la nuit. Même si il souriait à ce moment, il ne savait absolument pas quoi faire. Il n'avait ni argent, ni téléphone; il ne parlait que très peu l'espagnol et ne savait absolument pas où ils étaient… mais au fond de lui, ces détails n'étaient rien comparés à son inquiétude grandissante pour l'état de santé de Sara. Il n'avait pas encore eut le temps d'en parler avec elle mais il savait pertinemment que quelque chose n'allait pas. Il quitta des yeux le visage de Sara pour surveiller un homme qui s'approchait d'eux. Michael se leva presque aussitôt et posa sa main sur l'épaule de Sara tout en continuant de le regarder qui arrivait à présent à leur hauteur. Le vieil homme se présenta à eux avec un grand sourire.
H: Bonjour. M: (soupçonneux) Bonjour ...
Ne parlant qu'à peine l'anglais, Hector alla droit au but et se tourna aussitôt vers Sara et lui tendit un petit paquet en papier blanc. Sara, un peu surprise, le prit et découvrit deux crêpes chaudes recouvertes de sucre roux. Sara releva ses yeux étonnés vers Michael qui s'adressa aussitôt au vieil homme.
M: Non, non, on n'a pas d'argent,... euh " no dinero".
Le vieil homme continuait de sourire et fit signe à Sara de garder le petit paquet.
H: Comela, manger, es una crepa para la senorita guapa !
Le vieil homme commença à retourner à son étalage mais Michael le rattrapa et lui serra la main.
M: Gracias. Merci pour elle. H: de nada, de nada !
Le vieil homme jeta un regard par dessus l'épaule de Michael et fut satisfait de constater que Sara dégustait déjà sa crêpe.
H: Votre dame, c'est bien ? M: Pardon ? H: Hum ... Votre dame, tout va bien ? Malade ?
Michael baissa les yeux, ne sachant quoi répondre étant donné que lui même ne savait pas.
M: Non ...Je dois la ramener chez moi vous pouvez nous aider ?
Hector fronça les sourcil, ce que Michael prit pour de l'incompréhension. Il sortit alors de sa poche un bout de papier sur lequel était inscrit l'adresse de son auberge et la tendit au vieil homme.
H: casa ? M: si !
Hector leur fit signe de le suivre alors Michael retourna immédiatement au banc chercher Sara.
M: Sara il faut qu'on parte. S: où ? M: On a une chambre dans une auberge dans le centre ville, cet homme va nous aider à y aller. S: c'est loin ? M: je ne sais ... Ca va aller ? S: je suis fatiguée ...
Michael lui tendit la main et l'aida ensuite à se lever. Elle chancela un peu au départ mais retrouva vite l'équilibre. Hector les attendait sur le bord de la route près d'un arrêt de bus à une vingtaine de mètres et siffla le premier taxi qu'il aperçu au loin. Une fois le taxi garé, Hector ouvrit la porte arrière de la voiture et invita Michael et Sara à s'y installer. Il alla ensuite se pencher au dessus de la fenêtre du conducteur pour lui indiquer la direction à suivre et lui glissa un billet dans la main.
H: (à Michael) le taxi va a tu casa. M: je ne sais pas comment vous remercier pour tout.
Hector lui sourit, se baissa dans la voiture et posa une main amicale quoique qu'un peu trop viril sur l'épaule frêle de Sara.
H: Il faut guérir ! Jolie dame, jolie vie !
Le fort accent d'Hector fit sourire Sara qui posa elle aussi sa main sur la sienne pour le remercier de sa gentillesse. Il se retira ensuite et serra la main de Michael.
H: Buena Suerte, bonne chance! M: Gracias !
Hector se recula du taxi pendant que Michael grimpa à l'intérieur et ferma la porte. La voiture démarra ensuite et prit la direction du centre de la ville.
A l'intérieur Sara se détendit un peu d'être enfin à l’abri du vent et glissa sa main dans celle de Michael.
...
Une vingtaine de minutes plus tard, le taxi les déposa à l'entrée du quartier devant la petite ruelle qui mène directement à l'Auberge. Sara et Michael la remontèrent sous les regards toujours aussi curieux des passants et arrivèrent rapidement à destination. La maison était vide, comme à son habitude. Michael plaça sa main sur le dos de Sara et l'invita à passer devant pour monter les escaliers qui mènent à la chambre. Il ouvrit ensuite la porte et découvrit avec soulagement que Sucre et Bellick étaient à l'intérieur. Sucre se leva immédiatement de sa chaise et accourut vers Michael.
S: Mike putain t'étais où on t'a chercher partout mec !? Qu'est-ce qui s'est passé là bas?! M: C'est une longue histoire... S: Sara ... ?
Sara entra à son tour dans la chambre sous le regard perplexe de Sucre. Bellick, lui se leva un peu maladroitement de sa chaise et s'avança vers elle.
B: Sara je ... je suis content de vous voir ! L’autre nuit, j’ai vraiment cru que-.. M : (froid) Pas maintenant Bellick.
Michael écarta Brad de son bras et emporta Sara près du lit sur lequel elle s’assit.
M : Sucre il nous reste quelque chose à manger ? S : Non, je descends voir en bas.
Sucre prit aussitôt la porte en passant devant Bellick qui était resté debout à la même place. Lorsqu’il vit Michael se lever pour aller fermer les rideaux, il en profita pour s’approcher d’elle. Sara releva aussitôt les yeux vers lui en le voyant avancer et remarqua son air inquiet et mal à l’aise
B : Sara, il faut que je vous dise … S : oui ? B : C’est à propos de votre ami, là bas à La Palma…
Des larmes commençaient à naître aux coins des ses yeux quand Sara devina peu à peu ce que Brad essayait de lui dire.
S : (doucement) Ou est-il ? B : Il est mort Sara … je suis désolé.
Les yeux de Sara étaient grand ouverts et aucun son ne pouvait sortir de sa bouche. Elle se leva soudainement et sortit de la chambre en laissant la porte ouverte sur son passage. Michael s’avança lui aussi rapidement de la porte pour rattraper Sara en jetant au passage un regard noir à Bellick qui se trouva encore plus mal à l’aise.
Michael descendit les escaliers en courant et sortit de la maison. Sara était là, les deux coudes posés sur la petite rambarde et sa tête enfouie dans ses bras. Il s’approcha doucement d‘elle et posa sa main sur son dos qu’il caressa.
M : Sara, qu’est-ce qui ce passe ? De qui il parle ?
Sara se redressa lentement mais ne se tourna pas pour autant vers Michael qui la regardait sans comprendre.
S : Ils lui ont envoyé un message qu’ils ont signé de mon nom …
Michael ne l’interrompit pas et continua de lui caresser le dos pour qu’elle continue de se confier à lui.
S : J’avais disparu si rapidement après mon procès il -.. Il fallait que je te retrouve.
A ce moment là, Sara osa lever les yeux et lui faire face. Des larmes coulaient de plus belle sur son visage déjà pourtant épuisé.
S : Ils lui ont envoyé un message lui demandant de venir me rejoindre au plus vite, que j‘avais des ennuis là bas au Panama et il est venu aussitôt … pour m’aider, comme il l’a toujours fait. M : Qui ? S : Bruce Bennett, c’était un proche de mon père et de ma famille… Il était avec nous à La Palma dans cet … enfer.
La rage et le dégoût se lisaient à présent dans le regard humide de Sara alors que Michael, lui se rendit compte peu à peu qu’il s’agissait de l’homme qu’il avait découvert mort dans l’une des cellules de l’entrepôt. Il prit alors Sara dans ses bras et ferma les yeux.
S : Comment est-il mort ? Qui a fait ça ?!...Il n’avait rien fait !
L’esprit de Michael était resté bloqué à la première question… Comment pouvait-on décrire un tel acte de cruauté ? Sara avait déjà trop souffert qu’il ne la blesse encore plus. Il resserra un peu plus fort son étreinte autour d’elle, le regard vide…
Jamais il ne répondra à sa question, Sara ne saura jamais …
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| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 22:19 | |
| Chapitre 33
- Spoiler:
-33-
Le mur vibrait, le vent le faisait trembler. De là où Sara était assise, elle pouvait sentir le fracas des vagues se briser contre le récif qu’elle supposait n’être qu’à une centaine de mètres. En fait c’était la seule qu’elle savait de l’endroit où elle se trouvait à présent car depuis qu’elle y était enfermée ses lèvres s’étaient emprunt d’un goût salé qui lui asséchait la bouche. La nuit venait de tomber apportant avec elle une vague de froid qui transperçait les mur et venaient geler le corps à demi dénudé de Sara. Cependant, ce soir, cela n’avait pas l’air de l’atteindre. Elle était assise dans un coin de sa cellule, les jambes recroquevillées sous cette large chemise blanche qu’on lui forçait à porter avec une ridicule jupe en jean. On l’avait débarrassé de ses vêtements couverts de sang avant de quitter le Panama ; probablement pour ne pas se faire remarquer pendant le voyage, mais cela, et comme pour beaucoup d’autres questions, elle ne le saura jamais. Ce soir elle n’avait pas froid. Son corps était bouillant des marques de coup encore récentes et ses bras étaient couverts de sang séché qui lui brûlait la peau. Le dos collé au mur, Sara fixait la porte en face d’elle. Comme chaque soir à la même heure elle vit de la lumière de sa cellule s’allumer avant que la lourde porte ne s’ouvre. A chaque fois que cette porte s’ouvrait, son cœur s’accélérait de battre alors qu’elle arrivait à peine à respirer. Elle fut cependant soulagée de ne voir entrer que cet homme discret qui lui apportait un plateau repas chaque soir sans la regarder ni lui adresser la parole. Il déposa le plateau devant elle, se retourna et sortit de la pièce en fermant la porte derrière lui. Des qu’elle l’entendit la fermer, Sara se jeta sur le plateau et attrapa le seul couvert qu’on lui laissait avoir, une cuillère à soupe. Elle se précipita ensuite à un autre bout de la pièce, contre un mur devant le quel elle s’agenouilla. Il y avait en bas de ce mur une sorte de petit panneau en plastique plaqué contre la paroi froide. Sara glissa la queue de la cuillère dans l’une des dernière vis qui retenait la boîte au mur et commença à dévisser le plus rapidement qu’elle pu. La vis était longue et elle n’avait que peu de temps, mais ce soir le travail lui était rendu encore plus difficile car elle avait l’impression qu’à chaque tour les articulations de ses mains ensanglantées se déboîtaient chaque fois un peu plus.
Le boîtier se défit enfin du mur laissant apparaître un nid de fils électriques emmêlés. Plusieurs d’entre eux étaient sectionnés laissant supposer que le courant n’y passait pus depuis longtemps. Sara en arracha autant qu’elle pu et remit le boîtier en place. Elle courut aussitôt vers sa couchette au sol et y cacha les fils sous son matelas. Des bruits de clés se firent entendre et Sara vit la grosse porte s’ouvrir à nouveau. Le même homme entra dans la pièce et récupéra le plateau en s’assurant de récupéré également la cuillère. Il ressortit alors sans un bruit avec le plateau encore plein que Sara ne touchait plus depuis quelques jours.
Sara attendit encore un peu qu’il s’éloigne et sortit de sous son matelas les quelques fils qu’elle avait pu récurer. Le temps pressait car elle s’avait qu’elle ne resterai pas longtemps seule. Un a un elle aligna les fil dans sa main en prenant soin de mettre tous les bouts dénudés du même côté. Elle les roula ensuite tous entre eux pour n’en former qu’un épais et solide. Elle s’arrêta brusquement lorsqu’elle entendit des bruits de pas dans le couloirs. La panique commençait à la gagner alors qu’elle essayait de glisser le petit outil dans la manche de sa chemise sans succès tellement ses mains tremblaient. Lorsqu’elle entendit les clés dans la serrure de la porte et se figea… Elle ne pouvait plus … Elle jeta le petit amas de fil à l’autre bout de la pièce de peur d’être vu avec et alla se terrer dans un coin de la pièce. La terreur s’était emparée de son corps à tel point qu’elle n’arrivait même pas à pleurer mais seulement trembler.
La porte s’ouvrit et un homme de très grande taille apparut dans l’ouverture avec une chaise à la main. Il s’avança au centre de la pièce et y posa la chaise. Sans ménagement, il s’avança rapidement de Sara qu’il attrapa par la chemise et la jeta brutalement sur la chaise.
Une fois assise, Sara ne bougeait plus, pas même pour enlevé la grande mèche de cheveux qui était devant son visage, elle était pétrifiée et son corps était aussi raide qu’un bout de bois pouvait l’être.
H : Je n’ai vraiment plus de temps à perdre Sara. S : … H : Il me faut le nom de cet homme, il me le faut maintenant. Pas cette semaine, pas demain ni tout à l’heure mais dans la seconde sinon je t’assure que je vais te donner une très bonne raison de rester muette.
Sara ne bougeait toujours pas, elle n’osait même pas le regarder ni lui répéter comme chaque soir qu’elle ne savait rien de toute cette histoire.
H : Encore 3 secondes … le nom de cet homme Sara. S : …
Sans prévenir, l’homme leva la main et cogna de toutes ses forces la mâchoire de Sara. Le choc fut si intense que Sara n’entendit rien d’autre qu’un craquement dans sa tête et tomba lourdement de sa chaise. Sa tête tournait affreusement et un grésillement aigue lui brisait les tympans. Elle sentit dans sa bouche un liquide chaud se rependre sur le sol contre lequel sa tête complètement sonnée reposait. Peu à peu elle retrouva l’usage de ses sens et sentit alors son ventre un objet dur. Un claquement qui résonnait sur le sol lui signifiait que quelqu’un approchait d’elle et qu’il ne lui restait que peu de temps pour agir mais elle en était presque incapable. Ce même sentiment d’impuissance qui s’était emparé d’elle ce jour là, sur le bateau. Cet instant où tout aurait pu être différent mais pendant lequel elle tenait quand même dans ses mains ce pistolet et qu’elle avait en face d’elle cet homme qui menaçait Michael et Lincoln …Elle avait trouver le courage de tirer …
Sara déplaça alors lentement sa main qu’elle vint glisser sous son ventre pour ramasser le petit outil qu’elle avait fabriqué quelques minutes avant son calvaire. Elle sentit tout à coup son corps se soulever du sol et une main lui agripper le cou. Elle était à présent face au visage rongé par la colère de l’homme qui la terrifiait.
H : Maintenant t’as une bonne raison de ne plus l’ouvrir pétasse !
Sara resserra ses doigts autour des fils et sans prévenir sortit sa main de derrière son dos et le planta de toutes ses forces sur le visage de l’homme qui la soulevait.
L’homme poussa un hurlement à glacer le sang en tenant son visage, ou plutôt son œil, d’où le sang ne cessait de couler. Son cri semblait pénétrer le corps tout entier de Sara qui pousser soudainement par la peur ou l’adrénaline se leva et sortit de la pièce pour fuir le plus loin possible. Elle emprunta le premier couloir qu’elle trouva s’y engouffra. Elle ne voyait plus très bien à cause des ses yeux endoloris qu’elle sentait gonfler et sa mâchoire la lançait à chaque fois qu’elle prenait sa respiration.
Elle aperçut au loin une porte et priât de tout son cœur pour que celle-ci mène à l’extérieur. Ses pieds étaient gelés de rencontrer à chaque pas cette mince couche d’eau glaciale qui recouvrait le sol mais qu’importe, il fallait qu’elle sorte de cet enfer. Elle arriva enfin au bout du couloir sans s’être retournée une seule fois et poussa la lourde porte …
Sara ouvrit ses yeux d’un coup. Ses paupières étaient chaudes, brûlante même. Elle regarda autour d’elle et reconnu la chambre dans laquelle elle avait passée la journée. Elle s’était encore endormie et ne savait pas du tout si s’était la nuit ou le jour. Le silence régnait dans la chambre lui donnant l’impression d’être encore seule mais elle se rendit compte qu’une main chaude était posée sur son avant bras et ne bougeait pas. Elle tourna légèrement la tête et vit Sucre à moitié assit sur sa chaise et avachit sur le lit. Elle scruta la pièce des yeux mais ne vit personne, ils étaient seuls. Sucre était complètement endormit malgré sa position plutôt acrobatique mais sa main demeurait posée sur le bras de Sara. Cette petite marque d’affection fit sourire légèrement Sara qui ferma les yeux pour essayer de retrouver un sommeil plus paisible cette fois.
Dernière édition par Saran 01 le Lun 12 Oct - 13:52, édité 1 fois | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 15 Oct - 22:22 | |
| Chapitre 34
- Spoiler:
-34-
Il ne savait pas depuis combien de temps il était resté là debout collé contre le mur à regarder par la fenêtre à travers la petite fente du rideau qu’il avait fait pour ne pas réveiller Sara. Il faisait chaud dans cette chambre, il avait besoin d’air. Un petit bruissement de drap le ramena à la réalité et il se tourna vers la forme allongée sur le lit. Doucement, il referma le rideau et se dirigeât vers la porte, pour laisser Sara se réveiller tranquillement. Il ferma la porte avec grande attention pour ne pas la déranger et descendit les escaliers. Une fois en bas, il lui fallut un certain temps pour que ses yeux ne s’adaptent à la violente lumière du jour. Toutes les fenêtres et les portes étaient grandes ouvertes, laissant entrer une forte odeur de lessive qui venait probablement de l’extérieur. Lorsqu’ il sortit sur le perron il aperçut effectivement, à quelques mètres en bas de l’allée, une assemblée de femmes réunies autour de plusieurs bacs de linge et d’eau. Son attention fut aussitôt attirée par l’homme qui était assit sur les petites marches à sa gauche. Il tenait dans une main un petit sac en papier et dans l’autre un téléphone portable.
S : Ca fait combien de temps que t’es là ?
Michael releva brusquement les yeux vers son ami qui venait de le rejoindre sans qu’il ne s’en aperçoive.
M : (pensif) Pas très longtemps je crois … Comment va Sara ? S : Elle se réveille je crois. Tu as trouvé ce que tu voulais ?
Michael eut un petit sourire et lui répondit en gardant les yeux fixés sur le petit groupe de femme.
M : On n’a jamais ce qu’on veut dans la vie Fernando … Et là tout ce que j’ai pour l’aider c’est ça.
Michael jeta aux pieds du latino le petit sac en papier qu’il tenait plutôt dans les mains. Sucre le ramassa et comprit la déception de son ami lorsqu’il l’ouvrit.
S : Ceux sont-.. M : des cachets pour les maux de tête, oui tu as bien lu. S :…
Michael ne disait rien et continuait de faire tourner dans ses mains le portable aux touches usées d’avoir composé 50 fois le même numéro sans jamais avoir lancé l’appel.
S : Et le téléphone, c’est pour qui ? M : J’en suis pas encore sûr ça… … S : Appelle-le. M : Tu ne comprends pas... J’ai mis toute mon énergie, toute ma chaire et tout mon argent pour sauver Linc … J’ai tout perdu pour lui parce que je pensais que si ça avait été moi, il en aurait fait autant. S : Il en aurait fait autant pour toi Mike.
Michael releva la tête vers Sucre. Les certitudes de son ami le firent sourire nerveusement. Qu’en savait-il …
M : Tu ne connais pas mon frère. Je suis même pas sûr qu’il pourra faire quelque chose… S : Mais parce que c’est ton frère, il essaiera. Tu lui as sauvé la vie Michael, laisse le sauver la tienne à son tour. M : Ce n’est pas ma vie qui a besoin d’être sauvée, c’est celle de Sara. S : Parce que c’est pas la même chose ? M :… S : J’ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère Michael, parce que c’est ce qui va arriver si on fait pas quelque chose pour elle… Tu ne peux pas être la solution à tout Mike,… laisse les autres t’aider un peu.
Michael poussa un long soupir et se leva. Il descendit les quelques marches du patio et s’écarta un peu. Pour la énième fois, il recomposa le numéro de Lincoln qu’il connaissait désormais par cœur. Sa main était crispée sur l’appareil alors qu’il cherchait la meilleur façon de dire un simple « bonjour » sans que ne s’y mêle toute l’amertume et toute la rancoeur qu’il éprouvait à ce même instant. Pourquoi n’arrivait-il pas à être heureux pour lui ? Pourquoi était-ce si difficile ? Pourquoi n’était-il pas resté ? Les sonneries d’attentes lui martelaient les tempes lui rappelant sans cesse que tout était bien vrai et qu’il saura dans quelques minutes à peine si tout ce ressentiment était justifié.
: Allo ? M : (souffle) C’est moi Linc… L : Michael ? Je -.. Tu vas bien ? M : Ca va. L : Mike, j’ai essayé d’appeler, je m’inquiétais, tu es sûr que tout va bien ? M : Je-.. J’ai besoin d’aide Linc. L : Qu’est-ce qui ce passe ? Où es-tu ? M : Je suis ..avec Sara. L : Sara ?! … Alors tu l’as retrouvé. M : Oui et il faut qu’elle aille à l’hôpital et le problème c’est que j’ai rien pour payer. L : Qu’est-ce q’elle a ? M : Je sais pas trop, elle m’a pas bien expliqué, mais c’est au cerveau et-.. en faite je sais pas ce que je peux faire.
Michael respira péniblement. Il ne pensait pas que ça aurait été aussi difficile et pourtant il n’était pas non plus ce genre de personne qui ne demande jamais de l’aide. Mais cette fois c’était différent. Sara comptait sur lui et elle comptait tellement pour lui qu’il ne voulait pas admettre ne pouvoir rien faire. Pas comme ça, pas au moment où il avait envie plus que tout de lui prouver qu’elle était en sécurité à ses côtés et qu’il ferait tout pour elle.
L : Mike, je sais pas quoi dire mais-.. J’ai pas cet argent. J’ai pas de travail et mes comptes étaient déjà vide avant d’être gelés pendant mon incarcération. Mais ne t’en fait pas on va trouver une solution, ensemble. Où êtes-vous ? M : En Colombie. L : En Colombie !? Qu’est-ce-.. M : Linc je t’ai appelé parce que j’avais besoin d’aide rapidement ! Est-ce que je peux compter sur toi oui ou non ? L : Bien sur que tu peux… Vous êtes où en Colombie ? M : Qu’est-ce que ça change ? L : Vous êtes loin de l’Ambassade Américaine ? M : A quoi tu penses ? L : A une extradition. Si Sara a besoin d’une hospitalisation d’urgence elle sera extradée aux Etats-Unis. Je suis sur place, je ferai ce qu’il faut pour elle. M : Qu’elle retourne là bas …
La voix de Michael était empreinte de déception. Déçu de ne pas y avoir pensé plutôt ou déçu de ne pas avoir trouvé d’autre solution avant que celle-ci ne reste sa seule option.
L : Michael ? M : Oui oui je suis là, je réfléchissais … L : Tu vois autre chose à faire. M : Nan c’est juste que.. L : Quoi ? M : Nan laisse tomber, je t’appelle quand on sera prêt. L : Ok… fais gaffe à toi Mike. M : Merci Linc. L : De rien, c’était le moins que je puisse faire.
Michael raccrocha et resta un instant le regard fixé sur le téléphone. Il n’aimait pas trop se faire entendre la vérité quand il voulait lui échapper mais son frère avait pourtant raison, Sara ne pouvait pas rester ici. Même si il savait qu’il sera difficile de se séparer encore d’elle alors qu’il venait seulement de la retrouver, il le devait. Il rassembla son courage et retourna vers la maison. Au passage il passa le téléphone à Sucre et lui dit qu’il devait parler à Sara, ce à quoi Sucre se contenta d’acquiescer en silence.
Après avoir gravit les marches, il s’avança d’un pas décidé vers la porte sur laquelle il frappa doucement avant même de prendre le temps de réfléchir à la façon dont il tournerait les choses.
S : Oui ? M : C’est moi. S : Entre.
Il ouvrit la porte discrètement et se glissa à l’intérieur. Le rideau était complément ouvert cette fois-ci ce qui lui permit de contempler le visage de Sara visiblement adoucit par le repos. Un sourire timide se profilait même sur son visage comme si malgré le temps qui passe et les épreuves qu’ils avaient traversé ensemble elle restait toujours émue à chaque fois qu’elle le voyait entrer dans la même pièce qu’elle ou qu’il croisait son regard. Assise sur le rebord du lit, elle le regarda attentivement en attendant qu’il ne dise quelque chose.
M : Ca va mieux ? S : Oui, ça fait du bien. Ca faisait longtemps que je n’avais pas dormi comme ça.
Michael était mal à l’aise. Il avait si souvent souhaité cet instant où il serait enfin avec elle, seul. Mais maintenant que c’était le cas, il ne savait pas trop comment s’y prendre. Les choses étaient plus simples avant, même lorsqu’ils étaient encore tous poursuivis. Au moins il pouvait s’approcher d’elle pour l’enlacer, l’embrasser.
Il s’avança vers la table qui se trouvait sous la fenêtre, sans la regarder, et commença à fouiller dans son sac. Il en sortit une petite chemise blanche qu’il apporta à Sara pour enfin s’asseoir sur la chaise qui se trouvait face à elle.
M : C’est à toi je crois. Sara la déplia et fut surprise de la trouver aussi blanche. Elle se rappelait également de l’endroit où il avait dû la trouver et comprit alors son malaise. « Merci » fut le seul mot qu’elle trouva approprié car aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle avait toujours eut beaucoup de mal pour trouver les bons en sa présence. Michael lui avait toujours la tête baissée vers la chemise qu’elle tenait à présent entre ses mains, mais elle, ne le quittait pas des yeux. Elle sentait qu’il y avait quelque chose d’autre et une part d’elle n’avait pas envie de l’entendre car à en voir l’état dans lequel cela le mettait, elle préférait ne pas savoir. Cependant le regard qu’elle portait à Michael pesait plus lourd qu’une simple question.
M : J’ai bien réfléchis … S :… M : Sara, on va t’emmener à L’Ambassade Américaine, il n’y a que de là bas que tu pourras regagner les Etats-Unis le plus rapidement possible. S :… M : Tu iras à l’hôpital et ils te soigneront parce qu’ici … Tu ne peux pas.
Michael se leva et retourna sur la petite table et commença à vider le contenu de son sac.
S : Pourquoi tu fais ça Michael ? M : (pensif) Tu prendras mon sac avec toi, tu sais, pour l’avion. S : Sauf que je ne vais nulle part. M : (sec) Tu n’as pas le choix, tu es malade Sara. S : Je n’ai plus personne là bas Michael. M : Lincoln sera là. S : Lincoln n’est pas toi. M : Je ne peux pas retourner aux Etats-Unis. S : Et moi je ne peux pas te quitter. Je reste.
Michael donna soudainement une tape violente sur le pull qu’il venait de sortir de son sac et regarda Sara.
M : Bon sang Sara si tu restes ici tu risques de mourir !!! Tu n’es même pas sûre de ce que tu as !!! S : (impassible) Je prend le risque. M : Pas moi, si tu ne le fait pas pour toi fais le au moins pour nous ! S : Depuis que tu es entré dans cette pièce c’est la première fois que tu dis « nous »… M :… S : C’est bien toi qui m’as dit un jour, toi et moi c’est réel ? M : c’est différent-.. S : (aux bords des larmes) Justement c’est différent. C’est différent parce que toute ma vie j’ai été seule Michael. C’est différent parce que pour une fois dans toute ma vie, j’ai quelqu’un à qui me raccrocher, je t’ai toi. Alors oui je prends le risque. M : Sara ça ne me plait pas plus qu’à toi, mais il faut parfois faire des sacrifices-.. S : Ne me parle pas de sacrifices Michael parce que de ce côté là j’ai assez donné pour pouvoir au moins te voir tenir tes promesses.
Michael regardait partout où c’était possible autour de lui pourvu que son regard ne croise pas celui de Sara. Il sentait qu’il était au bord de tout mais il ne voulait pas craquer devant elle.
M : Je ne veux pas te perdre Sara…. Et si pour ça il faut te laisser partir je le ferai. Tu es peut être prête à risquer ta vie, pas moi… Je ne revivrai ces dernières semaines ! Je t’emmène maintenant.
Michael laissa son sac sur la table et prit aussitôt la porte lorsqu’il vit les larmes commencer à couler sur son visage. Il ne pouvait pas la voir pleurer car il avait peur de ne plus pourvoir aller au bout. Pourtant il le fallait. Sara aux Etats-Unis, c’était une chance de la voir guérir mais aussi de pouvoir régler ses comptes avec la Compagnie sans avoir peur pour elle. Il le fallait …
Dernière édition par Saran 01 le Lun 12 Oct - 13:54, édité 1 fois | |
| | | valou92 Went_ Angel
Nombre de messages : 397 Age : 61 Pays : Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Jeu 16 Oct - 22:31 | |
| J'ai enfin pu lire ce chapitre 34 : une pure merveille ! Que d'émotions, de force, de souffrance aussi. J'ai particulièrement aimé ces quelques lignes : - Saran 01 a écrit:
M : Ce n’est pas ma vie qui a besoin d’être sauvée, c’est celle de Sara. S : Parce que c’est pas la même chose ? M :… S : J’ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère Michael, parce que c’est ce qui va arriver si on fait pas quelque chose pour elle… Tu ne peux pas être la solution à tout Mike,… laisse les autres t’aider un peu. Cette amitié entre les deux hommes est si vrai et si forte. Ils commencent à se connaître par coeur. J'espère que tu as profité de ces quelques semaines pour écrire la suite parce que maintenant il va falloir la poster très vite | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Sam 18 Oct - 16:50 | |
| Tu ne crois pas si bien dire Valou, je dois avoir au moins 4 versions différentes du prochain chapitre tellement j'ai ruminé. Je sais toujours pas laquelle mettre car même si dans ma tête l'histoire est déjà toute traçée, en ce moment j'ai du mal, je ne sais pas comment amener les éléments pour que tout s'emboite de manière cohérente. Mais je vous rassure, quoiqu'il arrive, je prends une decision ce soir et demain j'en poste une (j'espère la bonne). Cette fic c'est un peu comme mon bébé et j'aime paufiner les détails. | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 22 Oct - 21:13 | |
| Chapitre 35
- Spoiler:
-35-
La sonnerie de l’horloge la réveilla et elle sortit sa tête de ses bras engourdis. Son regard traîna sur le plan de travail de sa cuisine où étaient éparpillés des crayons de couleurs et des feuilles de papiers maculées de couleurs et de dessins. Elle s’arrêta sur l’un d’entre eux avec plus d’attention. On aurait dit qu’il était positionné de telle sorte qu’il lui était destiné. Elle le saisit et admira avec un sourire au coin des lèvres ce qui pour elle était bien plus qu’une œuvre d’art. Il y avait une maison dessinée en rouge avec un avion qui la survolait. Une femme, à côté d’un arbre dont le tronc était démesuré. En bas de la feuille, on pouvait lire au travers d’une écriture fragile mais sincère : « Bonne nuit maman. Cameron »
Pamela tourna la tête vers l’horloge qui trônait sur le mur principal de la cuisine … 22h12.
Elle se souvenait avoir passé la soirée ici, avec son fils, à manger des lasagnes et faire des dessins. Elle avait dû s’endormir… Doucement elle se leva de son tabouret et se dirigeât vers l’escalier pour rejoindre la chambre de son fils. Elle pouvait d’ores et déjà constater que la lumière y était éteinte car la porte était restée grande ouverte. Elle se faufila sans bruit à l’intérieur et s’approcha du lit où son fils semblait dormir paisiblement depuis longtemps. C’était dans des moments comme celui-ci qu’elle pouvait se rendre compte à quel point il grandissait et qu’il devenait malgré son jeune age, chaque jour un peu plus autonome.
Elle se baissa vers lui, lui embrassa tendrement le front et remonta la couverte jusque ses épaules avant de quitter la pièce sans un bruit en prenant soin de laisser la porte bien ouverte, comme elle l’avait trouvé.
Une fois redescendue dans le salon elle commença à éteindre les lumières et s’assura que les portes étaient bien fermées. Son attention s’attarda sur l’ordinateur toujours allumé dans le salon, sur lequel elle avait passé une bonne partie de la journée. Le mail qu’elle avait reçu dans la matinée était toujours affiché. Elle l’avait lu et relu des dizaines de fois sans y répondre. La réponse en question n’était pourtant pas compliquée : oui ou non … oui je suis prête pour une nouvelle vie, non je ne peux pas tout abandonner … oui car ça vaut le coup d’essayer, non car c’est un risque trop important … oui parce que je t’aime, non parce que je sais ce que ça fait…
Elle s’était endormie avec ses questions dans la tête sans y avoir trouvé de réponse. Qui a dit que la nuit porte conseil ?...
Il avait déjà tellement joué avec ses sentiments qu’elle ne savait plus quoi penser. Que devait-elle faire ? Avait-on déjà vu une femme planter travail, amis, famille, pays, vie, comme ça … par amour ? Elle se rassit devant son ordinateur et replongea dans la lecture du mail dont elle connaissait à présent chaque mot, chaque virgule, chaque espace, à tel point qu’elle en arrivait même à déceler les mots qu’il avait mit du temps à écrire, chaque fois qu’il avait dû faire un retour en arrière et réécrire les mots pour que sa demande semble moins incroyable qu’elle ne l’était déjà, …chaque mot clé qu’il savait la toucherait. C’est aussi pour ça qu’elle l’aimait. Alexander ne faisait jamais rien au hasard, chaque chose était réfléchie pour ne former qu’un tout presque … parfait. Cette lettre était parfaite…
Il y avait une photo d’elle et de Cameron dans un cadre posé près de l’écran comme pour lui rappeler que dans cette histoire ils n’étaient pas deux… mais trois.
Ses yeux s’ouvrirent une nouvelle fois et elle prit une grande inspiration. Tout devenait plus clair dans sa tête. Sans hésitation cette fois, ses mains recouvrirent le clavier d’où en ressortirent seulement trois mots. Trois mots qu’elle envoya aussitôt de peur de changer d’avis. Trois mots qui allaient changer leurs vies…
Parce qu’ils étaient trois …
***
Quelque part …
Alexander Mahone avait passé la journée dans ce bar de la capital, assit derrière le bar à compter le nombre de verres alignés devant lui. De temps en temps, il jetait un coup d’œil derrière lui, dans l’espace cyber, attendant qu’un nouveau poste se libère. Voilà à quoi se résumait sa journée : consulter ses messages et retourner au bar. La plupart des clients avaient le regard scotché sur la grande TV solidement accrochée au mur où était diffusé un match de foot. Parfois, tous se levaient et hurlaient de joie en serrant la main du voisin et en lui donnant une tape amicale dans le dos … ça aussi il y avait eut le droit bien que ne parlant pas du tout la langue. Le reste du temps l’ambiance était plutôt calme et il n’était pas trop dérangé.
Un poste se libéra enfin… C’était la dernière fois qu’il s’y rendrait car après ça, il considérera qu’il n’y a plus besoin d’attendre.
Il déposa un billet sur le bar et indiqua au barman qu’il se connectait …encore. Cette fois-ci il se retrouvait sur le même poste que ce matin, celui avec lequel il avait passé des heures à écrire une simple lettre.
A mesure qu’il ouvrait les fenêtres de connection son rythme cardiaque s’accéléra.
Cette fois il y avait une réponse …
Tout son avenir, toute sa vie tenait dans un mail, celui-là. Il regarda autour de lui pour s’assurer que personne ne le regarde et cliqua ensuite sur l’icône clignotant.
…
« Ma Chère Pam
« Oublies que j’existe » C’est ce que je t’ai demandé de faire. De m’oublier. Et si tu as réussit et que es étonnée de découvrir ce message alors cela signifie que tu es plus forte que moi. Moi je ne peux pas t’oublier, je ne l’ai jamais fait. Tu ne peux pas avoir confiance en moi, je le sais mais aujourd’hui c’est en nous que je te demande d’avoir confiance. Je ne te dirais pas que je ne pensais pas ce que je t’ai dis la dernière fois car ça serait un mensonge mais je crois encore qu’on peut se donner une chance de reprendre notre vie là où nous l’avons laissé. Je ne te dis pas non plus de partir avec moi car j’y suis déjà et je n’attends que toi et notre fils, Cameron. Aujourd’hui je suis à Bogotá en Colombie, la terre de tes parents comme tu disais. Je te l’avais promit. Je t’y attendrai si tu décides de venir me rejoindre. Tu sauras où je suis.
Je vous aime. »
…
« Nous seront là »
***
Le salon de l’auberge était rempli et c’était bien la première fois que Michael pouvait voir ça depuis qu’ils étaient arrivés ici. Une télévision avait même été installée près de la grande armoire pour l’occasion. Il s’agissait principalement d’habitants du quartier qui envahissaient peu à peu l’espace ainsi que le patio, plus ou moins captivés par le match de foot.
Michael qui se tenait à l’embrasure de la porte d’entrée observait la scène en silence tout en gardant un œil ouvert sur Sara qui se tenait un peu plus à l’écart, assise sur un bloc de ciment à quelques mètres de la maison.
S : Mike ? M : Oui ? S : L’argent de ton frère est arrivé ! M : Si vite ? S : Marianna m’a dit qu’elle à reçut l’appelle de sa banque cet aprèm, le mandat est arrivé. M : Il a fait vite.
Effectivement Michael n’en revenait pas que son frère ait prit les choses en main aussi rapidement. Ils avaient obtenu l’accord de leur aubergiste Marianna, et ce non sans contrepartie, de faire envoyer sur son compte bancaire un mandat des Etats-Unis. Michael se sentit en quelque sorte, soulagé de pouvoir enfin se reposer sur quelqu’un d’autre.
S : Le truc c’est qu’on pourra pas le récupérer avant après demain. M : (étonné) Pourquoi ça ? S : On est la veille de la fête de leur fête nationale, ça explique le bordel et par conséquent -.. M : Demain tout est fermé. S : Exact. M : Ca ne nous arrange pas trop.
Sucre chercha le point de mire de Michael et son regard tomba sur Sara.
S : Elle est toujours fâchée ? M : J’en sais rien … Elle avait besoin de calme, ici c’est trop bruyant. S : C’est toujours comme ça. M : (vers Sucre) De quoi ? S : Dans les querelles de couple, le mec n’admet jamais que sa nana est fâché contre lui, c’est toujours la faute d’autre chose… crois en mon expérience…
Michael se tourna vers Sucre qui regardait toujours Sara et qui avait dit cette dernière remarque avec le plus grand sérieux du monde. Mais le jeune portoricain n’était pas du genre à savoir tenir son sérieux trop longtemps et pouffa de rire accompagné du franc sourire de Michael.
S : (rire) Putain Michael la prochaine fois que je fais de la psycho assomme moi ! M : Je pense aussi … Je vais aller lui parler. S : OK … Je vais aller regarder un peu le match.
Les deux hommes se séparèrent, Michael s’éloigna du patio et fit les quelques pas qui le séparaient de Sara.
M : Est-ce que je peux m’asseoir ?
Sara tourna la tête vers lui et lui répondit par un sourire timide. Michael prit alors place sur le bloc de ciment. Il ramassa inconsciemment des petits cailloux qui étaient à ses pieds et commença à les faire rouler dans sa main avant de finalement les rejeter par terre et de s’essuyer la main sur son jean. Autant de petits gestes, manifestation de son malaise, qui n’avaient en rien échapper à Sara. Il laissa s’écouler de longues secondes avant de prendre sa respiration et de lui parler enfin …
M : C’est moi qui ai arrêté la climatisation ce jour là Sara …
Sara décrocha son regard du point invisible qu’elle fixait en face d’elle pour le planter sur le visage tourné vers le sol de Michael.
M : C’est moi qui ai déclenché cette émeute à Fox River… celle pendant laquelle tu t’es retrouvée prise au piège. J’avais besoin d’une diversion et de temps ce jour là et c’est tout ce que j’ai trouvé. Seulement je n’avais pas pensé une minute que cela mettrait ta vie en danger… J’ai jamais fait de travaux pénitencier dans les plafonds, je t’ai menti. Je t’ai menti quand je t’ai dit que j’étais diabétique et je t’ai menti aussi quand je t’ai dit que bientôt tout redeviendra normal… La vérité c’est que depuis un petit bout de temps, tout m’échappe…
Il leva enfin la tête et planta son regard grave dans celui de Sara.
M : Même toi tu m’échappes … … M : Le résultat aujourd’hui c’est que je suis un fugitif, un criminel, j’ai dis des choses à mon frère que je ne pensais pas et je suis même pas sûr de pouvoir un jour reprendre une vie normale… Autant de sacrifices que je serai prêt volontiers à refaire une deuxième fois si seulement je savais que ton regard sur moi ne changerait pas, parce ce que c’est tout ce qui compte Sara. S : Je ne te juge pas Michael. Ma vie à moi non plus n’était pas glorieuse et tu le sais déjà ça. Si je suis si importante pour toi Michael, pourquoi tu me caches tant de choses, pourquoi tu m’éloignes de toi ? M : Je ne cherche pas à t’éloigner Sara, je veux juste, ce qu’il y a de mieux pour toi. Je ne veux pas te faire payer mes erreurs. S : Il me semble que j’ai prit seule la décision de laisser cette porte ouverte. M : Sara ..- S : Encore une fois, c’est moi seule qui ai décidé de te quitter à Gila, de me rendre à la police à Chicago où de te rejoindre à l’autre bout du continent. C’est moi seule qui ai prit ces décisions Michael et crois moi je n’ai pas attendu de te rencontrer pour empoisonner ma vie toute seule, c’était déjà pire avant… Seulement comparé à tout ce que j’ai pu vivre dans ma vie, tu es la première personne qui me donne l’impression qu’il y a toujours une solution. Tu es la seule personne qui jusqu’à présent ne m’a jamais rejeté comme l’ont fait tous ceux que j’aimais, ma famille, mes amis, ces types que je croyais aimer. Si je devais faire le bilan, tu représentes tout ce qu’il y a de positif dans ma vie. Ne gâches pas tout Michael, je t’en prie.
Sara avança sa main vers celle de Michael et entrelaça ses doigts aux siens. Même si le contact était plus qu’agréable, Michael ne put s’empêcher de se rendre compte combien la main de Sara était froide.
La nuit promettait d’être longue alors qu’au loin déjà, résonnaient les premiers feux d’artifice de la soirée. Michael posa son autre main sur les cheveux de Sara qui déposa sa tête sur son torse. Son souffle était discret, elle ferma les yeux privilégiant ainsi l’idée d’être enfin seule avec lui. Ses caresses la rassurait… elle n’avait besoin que de ça …
Michael lui avait le regard au loin, dans le vide … les mots de Sara l’avaient touché au plus profond de lui-même. Il aimait Sara … et c’est pourquoi il prit, ce soir, une décision sur laquelle il ne reviendrait pas, … il ne le pourrait pas.
M : Pardonnes-moi Sara …
Désolée pour ce retard qui était dû à une perte temporaire de clé USB ...
Dernière édition par Saran 01 le Lun 12 Oct - 13:56, édité 1 fois | |
| | | valou92 Went_ Angel
Nombre de messages : 397 Age : 61 Pays : Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Jeu 23 Oct - 22:10 | |
| Saran, comme je te le disais sur le Chat, j'ai comme d'habitude beaucoup aimé ce chapitre. Toujours aussi intense. ça rigole pas dit donc. Et puis cette aparté avec Mahone, superbe. Lui aussi c'est un écorché vif, il n'a pas eu beaucoup de bonheur celui-là. Bon, heu, fait quand même attention à ta clé la prochaine fois. Faudrait pas perdre le 36.... | |
| | | Addiwent Went_ Angel
Nombre de messages : 439 Age : 47 Localisation : Perdue dans la neige Date d'inscription : 04/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Ven 24 Oct - 16:57 | |
| Très chouette ce chapitre ! Heureusement que tu as retrouvé ta clé USB sinon on aurait loupé ça. L'histoire de Mahone me touche beaucoup, je le perçois autrement depuis quelques temps. Comme dit Valou, il n'a pas la plus belle des vies, tout comme la plupart des persos de PB. D'avoir fait apparaître Cameron et Pam dans ta fic était une merveilleuse idée, et ça fait du bien de savoir qu'ils seront peut-être bientôt réunis tous les trois. Quant à Mike et Sara, leur discussion était très prenante. Par-contre, petit bémol, il me semble que Sara apprend déjà que Mike n'est pas diabétique au Motel à Gila il me semble :face: . Quoiqu'il en soit c'était un merveilleux chapitre mais comme d'habitude, une nouvelle question se pose : qu'a choisi Mike ? Et pourquoi s'excuse-t'il ? Continues comme ça Saran, c'est toujours un plaisir de te lire. | |
| | | Leninha SPL_Member
Nombre de messages : 354 Age : 42 Localisation : Limoges Pays : Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Ven 24 Oct - 17:38 | |
| je viens de rattraper mes 2 chapitre de retard et je me suis RE-GA-LE!!!! Ta fic m'avais manqué!!! J'ai adoré le moindre mot! La relation Sucré/Mich Mich qui appelle Linc. Les passages Mahone/Pam Et tous les moments MiSa!!! Tout est décrit avec tellement de justesse que c'est tout simplement super! Encore une fois, on s'y voit et on ressent avec eux. Je suis "séries addict" mais je suis aussi totalement "saran's fic addict" Alors, VIVEMENT LA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE!!!!!!! | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Ven 24 Oct - 18:47 | |
| - Addiwent a écrit:
Quant à Mike et Sara, leur discussion était très prenante. Par-contre, petit bémol, il me semble que Sara apprend déjà que Mike n'est pas diabétique au Motel à Gila il me semble :face: . Remarque pertinente, c'est vrai que ça m'a échappé ... Shame on me J'aurai bien besoin de me retaper un peu les deux premières saisons je crois histoire de rafraîchir la mémoire ! En ce qui concerne l'histoire de ma clé je ne l'avais pas "réellement" égarée, j'ai juste été incroyablement tête en l'air ... J'ai prêté ma clé pour dépanner et je ne m'en rappelais plus, enfin bref gros soulagement quand la personne en question me l'a rapportée après que j'aie littéralement retourné la maison. ( "au tiens au faite je te rapporte ta clé !" :dcd: ) Mais c'est bon j'ai fais des copies maintenant Sinon oui, ça fait depuis un bout de temps que j'essaie de revenir sur l'histoire Alex/Pam mais je n'arrivais pas à trouver le bon moment ... Merci en tout cas les filles pour vos com qui eux aussi m'ont manqué ! | |
| | | Valérie Went_ Angel
Nombre de messages : 78 Age : 50 Pays : Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Ven 24 Oct - 19:13 | |
| Je n'ai pas oublié le chemin de ta fic, rassure-toi. Je me suis aperçue il y a seulement quelques jours que tu avais posté 2 nouveaux chapitres. Il faut que je me trouve un petit peu de temps pour les savourer et je vais tenter de faire ça au plus vite. | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Ven 24 Oct - 19:45 | |
| Ne t'en fait pas Valérie, je ne sais que trop bien que ce que c'est que de manquer de temps ... Je passe moi même ma vie à courir à droite à gauche ! On te garde ça au chaud. Merci de passer quand même par là (même en coup de vent) c'est gentil. | |
| | | caroll Séries-Addict
Nombre de messages : 4 Age : 43 Date d'inscription : 15/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Lun 3 Nov - 11:28 | |
| je viens enfin de rattraper mon retard!! Toujours aussi intense,on est pris dans l'histoire et on vit les sentiments avec eux. J'adore les rapports entre les personnages;l'amitié michael et sucre;la relation entre les 2 fréres et evidemment le misa! Vivement la suite car on devient vite accro,merci encore! | |
| | | Valérie Went_ Angel
Nombre de messages : 78 Age : 50 Pays : Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mar 11 Nov - 10:25 | |
| Mieux vaut tard que jamais, comme l'on dit. Enfin, je viens de lire tes 2 dernières parties, toujours aussi réussies.
J'ai beaucoup apprécié les passages entre Sucre et Mike, souvent drôles. Sucre est peut-être très naïf et simple mais en même temps, on sent qu'il comprend l'essentiel concernant les relations humaines. Il ne juge pas Michael mais l'aide à comprendre que lui aussi peut faire appel aux autres, qu'il n'est pas obligé d'affronter seul tous les problèmes. Michael avait l'air si tourmenté. Il ne voulait pas déranger Linc par pudeur, par amour propre, par fierté aussi. Peut-être n'avait-il pas pensé à la solution de l'ambassade cr elle signifiait pour lui être séparé de Sara, à nouveau ? Son esprit a peut-être mis de côté cette solution, inconsciemment ? Parler avec Sara lui semble difficile aussi. Je crois que c'est parce qu'il s'en veut beaucoup, se juge responsable de sa situation actuelle et c'est bien qu'elle lui ait fait comprendre que non. Elle a fait ses choix et les assume aussi. Bien sûr, elle n'est pas dans une situation évidente mais en même temps, elle sait qu'il est là, qu'elle peut compter sur cet homme qui l'aime. Je pense qu'à la fin Mike a décidé de conduire Sara à l'ambassade, ce que Sara ne veut pas, mais c'est sûrement sa seule vraie chance de se soigner et de vivre.
J'ai beaucoup aimé aussi le passage avec Pam et Alex. Là, aussi, on a droit à une histoire d'amour forte mais très compliquée. Alex s'est sacrifié, a tenté d'oublier les siens qu'il a fait souffrir mais s'est rendu compte que c'était peine perdue.
Comme toujours, je suis impatiente de lire la suite. | |
| | | Tallulha So_Adelstein
Nombre de messages : 148 Localisation : Au pays des insomniaques... Pays : Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 12 Nov - 11:39 | |
| Ma chère Saran, je trouve enfin quelques minutes pour lire les chapitres que je n'avais pas pu lire... Comme toujours tu écris parfaitement...Tu as beaucoup d'imagination et ta façon de décrire les sentiments est très juste... J'ai particulièrement aimé les passages de confrontation entre Michael et Sara...Mich essaie de traiter son cas avec le plus d'objectivité possible, mais aussi parce qu'il ne voit sans doute pas d'autre solution plus fiable que de la renvoyer aux EU pour la faire soigner...Alors que Sara pense avec son coeur et tente de se rattacher à la seule personne qui n'ait jamais pris soin d'elle...Quel dilemme!!! J'espère que tu nous gratifieras d'une suite très vite, car c'est toujours un réel plaisir de te lire!!!! | |
| | | Saran 01 Went_ Angel
Nombre de messages : 106 Age : 37 Localisation : là où on étouffe ... Pays : Date d'inscription : 08/10/2008
| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... Mer 19 Nov - 10:22 | |
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Dernière édition par Saran 01 le Mer 19 Nov - 22:42, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Point de Non-Retour ... | |
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| | | | Point de Non-Retour ... | |
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